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Citations de Hélène Gestern (526)


Seul, à écouter les bruits des animaux et la rumeur de la forêt, je mesure aujourd'hui seulement la profondeur de la détresse qu'il faut pour en arriver là. Disparaître c'est mourir aux autres mais aussi à soi...
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J'ai subitement eu l'envie irraisonnée de m'allonger sur le sol, de sentir sous mon poids l'élasticité de l'herbe, l'énergie de la terre pénétrer mes os et mes muscles. Car s'il est vrai que nous sommes poussière et que nous y retournerons, nous sommes aussi terriblement désireux d'être vivants, tant que le cœur nous bat encore.
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Les géométries humaines se faisaient et se défaisaient ainsi, entre les pertes et les retrouvailles, les morts et les vivants à naître, sans jamais de répit.
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Partout, l'odeur de la pierre, de l'encaustique, de décennies de bois brûlé dans les cheminées, mêlée à une autre flagrance que je n'identifiais pas, formait l'empreinte olfactive unique que chaque lieu porte en ses murs comme sa carte d'identité.
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Comme presque chaque nuit, je commence à tourner et retourner mon insomnie en pensant à toi. Si tu avais été là, contre ton corps j'aurais allongé mon éveil, le laissant peu à peu se dissoudre dans le rythme de ton souffle, dans la quiétude tiède du lit partagé. Aujourd'hui, malgré les couvertures sous lesquelles je m'ensevelis, ne reste en partage que le froid nocturne qui me mord aux épaules, aux jambes, au ventre, un peu partout, en attendant que se lève l'aube d'une journée nouvelle, une nouvelle journée où tu ne seras pas.
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Cette photographie m'intéresse énormément ; j'aimerais identifier les personnes qui y figurent. Pourriez-vous m'en dire davantage sur votre père ? Savez-vous comment il a connu ma mère ? Est-il encore en vie ? Et surtout : accepterait-il de me parler ? J'espère que ces questions ne vous paraîtront pas trop indiscrètes. Tout renseignement me sera précieux.
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đan l'eternite tranquille de la Jungfraun, qui a déployé en leur honneur la ligne dentellière de ses arêtes et la candeur de ses neiges d'été, Natalie et Pierre ont concédé à la mémoire la trace d'un instant parfait, leur instant : celui ou l'on congédié la dépouille de deux entités distinctes pour accepter d'en devenir , enfin, la somme
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Je suis persuadée que l'amour nous modifie, biologiquement. J'ignore quelle révolution interne il provoque, mais je crois qu'il entraîne des agglomérations cellulaires, des déplacements d'énergie, des polarisations qui s'inscrivent dans notre chair et y rayonnent bien après qu'elle a été désertée. Une place s'inscrit en creux, un manque, que plus rien, ensuite, ne parvient à combler...
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Je ne dois plus tomber. Mon corps est parsemé d'ecchymoses. Carrelage de la cuisine, plan de travail. Meubles. Placards. Mes bras et mes hanches ont fait connaissance avec tous les angles aigus de la maison.
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Je ne veux plus être la fille de personne, rester apatride de leur mémoire, tous ces gens étaient fous, malades et destructeurs, et tant pis s'ils sont morts d'eux-mêmes, qu'ils disparaissent, je ne veux plus rien savoir, rien du tout.
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Je suis rentré ici dans le souvenir de vous. (p. 170)
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Et sais-tu le pire, Anatole ? On s'habitue. On s'habitue à cette routine qui consiste à aller rencontrer la mort, ou à la donner. Au bout de quelques jours, nous jaillissons tous de nos trous en hurlant comme si nous n'avions rien fait d'autre de nos existences.
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Dans ma vie bien rangée, il est l'eau vive.
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j'ignore ce que tu penseras de nous.... Il est possible que tu nous haïsses... je le comprendrais.... mais je sais aussi ... que la haine est un poison qui se retourne toujours contre celui qui l'éprouve. Même si tu n'as pas de pardon disponible... essaye de ne jamais oublier que tout ce que nous avons fait, même mal ... l'a été par amour pour toi. Sois heureuse....
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Même s'il fallait pour cela demeurer aveugle à une autre vérité, plus sombre et plus sordide : l'image est une tueuse en série.
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À première vue, quelques grammes d’électronique aimable, conçus pour fixer des paysages, des monuments, des tableaux de famille, attraper des sourires, des chats ou des visages d’enfants; dans les faits, une possible arme de guerre, capable de broyer les gens comme nous, ceux qui s’étaient trouvés là où il ne fallait pas.
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A cet instant, je ne sais pourquoi, j'ai pensé au photographe qui avait pris le cliché pour Scoop-Images. A celui qui avait fichu ma vie en l'air avec la même facilité qu'on pousse une rangée de dominos. Combien avait-il monnayé le prix de mon existence : mille, deux mille, dix mille euros ? Il lui avait fallu moins d'une seconde pour appuyer sur le déclencheur ; mais, à moi, cela prendrait des mois, des années peut-être, pour réparer les dégâts, si tant est qu'ils soient réparables.
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Eh bien appelle-le et pose lui la question. Ce sera plus fatigant que de déprimer dans ton coin, je te l'accorde - elle a esquissé un sourire - mais plus constructif aussi
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Il est vrai qu'il n'y avait pas de mots dans le code pénal pour décrire ce geste très particulier qui consiste à violer la douleur avec un objectif.
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On ne sait d’où est partie cette rumeur sourde qui a fini par faire trembler le sol, on ignore à quelle heure, quelle seconde, notre frère de chair a fait ce pas de côté, on ne sait à la faveur de quel mensonge, de quel concours de circonstances, s’est ourdie la catastrophe. On ignore, en somme, par quelles micro-blessures, quelles infimes trahisons, a coulé le sang de la relation. Mais voilà que, avec la même inexorabilité que le mouvement de la mer, l’amour commence son retrait, à bas bruit, ô à peine un recul, une lisière imperceptible qui se décale, et qui pourrait presque laisser croire, les jours de grand soleil, que rien n’a bougé.
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