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Critiques de Hélène Gestern (653)
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555

Ce roman était absolument magnifique, un véritable coup de cœur. Tous les personnages étaient très bien développés, intéressants, sans aller dans les clichés, construits intelligemment.

L'intrigue m'a vraiment portée, j'ai tourné avidement les pages, j'avais envie de savoir ce qu'il en était de cette partition.

Au niveau du style, j'ai trouvé qu'il était beau, poétique, fluide, musical.

La fin m'a vraiment agréablement surprise, je ne m'y attendais pas et elle est très intelligente.

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555

Une ancienne partition découverte dans l'étui d'un violoncelle devient la clef de voûte de cinq personnes. Et si cette partition avait été composée par Scarlatti, grand compositeur italien du 17è siècle?



Roman choral, le lecteur avance à travers de courts chapitres dans les pensées de chaque personnage au gré d'une enquête impossible à lâcher. Hélène Gestern nous ouvre les portes d'un univers plutôt élitiste. A travers sa plume délicate, bien écrite et totalement accessible, nous découvrons des guerres internes, les rançons de succès éphémères, mais aussi le travail du bois, la puissance et la patience d'un art. Cinq personnages aux antipodes sont reliés par cette partition secrète, et chacun a son rôle à tenir. Attention, car une ombre guette.

Le charme opère, la musique baroque entrouvre notre esprit. Comment cette partition s'est-elle retrouvée là et pourquoi personne ne l'a-t-elle décelée auparavant? Ce miracle nous tient en haleine, et l'auteure a le don de créer des personnages aussi antipathiques qu'attachants. Les voix s'entremêlent, les points de vue divergent, mais l'action ne cesse d'avancer. Une très belle découverte.
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555

D’une grande maestria.

Tous les personnages ont une raison de mettre la main sur la partition présumée de Domenico Scarlatti. Un peu comme si tous les suspects avaient une raison d’avoir commis le crime.

Il y a Giancarlo Albizon, le luthier criblé de dettes certain que la vente du précieux document pourra le tirer d’affaire.

Son ami Grégoire Coblence, le restaurateur d’objets anciens, en quête de rédemption.

Manig Terzian, la virtuose du clavecin qui a consacré sa vie à compiler et à interpréter les sonates du maître italien.

Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue ambitieux auquel l’étude exclusive de la partition donnerait un avantage décisif sur son concurrent, un autre biographe du compositeur.

Joris De Jonghe, le collectionneur sans vergogne prêt à payer cher ses limiers pour en savoir davantage.

Et enfin, celui ou celle qui a tout manigancé depuis le début et dont on ne sait rien, mais dont on lit les pensées, au fil du récit, comme une ombre au tableau.

Mené sur un tempo allegro, ce roman choral est non seulement passionnant (on en apprend beaucoup sur la musique et son milieu), il a la facture d’un grand roman policier dans lequel la scène de crime la plus éprouvante, a pour victime un violon.

J’ai aimé le fait que tous les protagonistes aient perdu un être cher. Retrouver cette partition de Scarlatti, c’est leur manière de ressusciter leur amour disparu.

Fin, documenté, rythmé, bien construit, ce roman mérite d’être lu.

Bilan : 🌹🌹🌹

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555

Un livre que j’ai beaucoup aimé, 555 d’Hélène Gestern aux éditions Arléa, une lecture à ne pas manquer.

Voici ce qu’on peut lire en quatrième de couverture :

« C'est en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle que Grégoire Coblence, l'associé d'un luthier, découvre une partition ancienne. A-t-elle été écrite par Scarlatti, comme il semble le penser ? Mais, à peine déchiffrée, la partition disparaît, suscitant de folles convoitises. Cinq personnes, dont l'existence est intimement liée à l'oeuvre du musicien, se lancent à la recherche du précieux document sans se douter que cette quête éperdue va bouleverser durablement leur vie.

Domenico Scarlatti, compositeur génial aux 555 sonates, est le fil conducteur de ce roman musical. Sa musique envoûtante en est la bande sonore.

Hélène Gestern a publié sept livres chez Arléa, dont Eux sur la photo, L'Odeur de la forêt et Armen, l'exil et l'écriture. »



La famille Scarlatti fut une grande famille de musiciens. Le père, Alessandro, vécut de 1660 à 1725 et composa surtout de la musique sacrée et des opéras. Parmi ses fils, Domenico, qui vécut de 1685 à 1757, fut le plus doué et est resté le plus célèbre. Pendant la première partie de sa vie, il composa des opéras et des œuvres religieuses, mais n’en acquit pas la gloire. Il ne trouva celle-ci qu’à partir de 1720, lorsqu'il se mit au service de Marie Barbara de Bragance, princesse portugaise appelée au trône d'Espagne en 1729, lors de son mariage avec Ferdinand VI. Scarlatti composa pour elle ses 555 sonates, oeuvres, réservées à un usage royal qui n'ont pas été publiées du vivant de leur auteur, sauf trente d'entre elles, parues à Londres en 1738. Le musicologue Ralph Kirkpatrick réalisa en 1953 une biographie de Scarlatti et l’inventaire des 555 sonates qui lui sont attribuées. Ces dernières ont été bien connues du grand public après les enregistrements réalisés par les clavecinistes Scott Ross et Gustav Leonart. Depuis, de nombreux enregistrements ont été réalisés, notamment de transcriptions pour piano.



J’aime beaucoup la musique – mais ce n’est pas une condition nécessaire pour lire ce livre – et il m’a paru important de faire ce petit rappel qui explique en partie le plaisir que j’ai eu à lire cet ouvrage, singulier, passionnant et qu’on ne lâche pas.

Singulier par son sujet. Hélène Gestern connaît la musique et elle sait en parler et elle sait dire la passion que la musique suscite. « À quoi sert la musique si ce n’est à être partagée » écrit-elle page 330.

Singulier par sa structure. En effet, l’intrigue se construit par les voix de cinq personnages :

Grégoire Coblence, ébéniste. C’est un solitaire, un « taiseux ». Abandonné il y a deux ans par sa femme Flo, il a du mal à surmonter cette rupture qu’il ne s’explique pas.

Giancarlo Albizon, son associé, luthier talentueux, mais joueur – Scarlatti l’était aussi ! –, coureur de jupons, instable, et qui a l’art de se mettre dans des situations difficiles.

Manig Terzian, célèbre claveciniste de 77 ans, aux mains nouées par l’arthrose, compagne de Madeleine, violoncelliste, et grand-tante d’Alice, brillante élève au CNSM.

Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et critique musical, spécialiste de Scarlatti, imbus de sa personne, divorcé deux fois dont de Déborah, sa seconde épouse.

Joris de Jonghe, richissime collectionneur belge, veuf inconsolable de Béatrix et qui cherche à redonner un sens à sa vie.



Les personnages interviennent chacun à leur tour ; ainsi, on aura les chapitres Grégoire Coblence, 1 puis Giancarlo Albizon, 1 puis Manig Terzian, 1 etc. Les treize séries d’interventions des cinq personnages sont séparées les unes des autres par la voix (dont le texte est écrit en italiques) d’une personne dont on ignore le nom, mais dont on comprend vite qu’elle tire les ficelles de cette intrigue. Tous ces personnages, au long de la quête machiavélique dans laquelle ils sont entraînés, vont être amenés à remettre en question leur passé, leurs erreurs, leur mode de vie, leurs amours, leurs choix. Et plus on avance dans la lecture, plus les éléments se complètent pour nous amener au dénouement et plus on entre dans la psychologie des protagonistes.
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555

Nul besoin d’être un musicien averti pour apprécier 555 de Hélène Gestern, ce roman choral passionnant qui nous entraîne dans le monde de la musique, des musiciens, de la lutherie avec à la clef, la résolution d’une énigme.

C’est en rénovant un violoncelle et en en défaisant la doublure que Grégoire Coblence découvre une partition ancienne qui pourrait avoir été écrite par Domenico Scarlatti, ce compositeur baroque et claveciniste virtuose italien né en 1685. Fortement intrigué par cette partition manuscrite pour clavecin cachée dans un étui pour instruments à cordes, l’ébéniste se décide à la montrer à son associé le luthier Giancarlo Albizon. Ce dernier lui propose alors d’aller la faire déchiffrer à Manig Terzian, claveciniste mondialement connue et spécialiste de Scarlatti.

Grégoire acquiert alors la quasi-certitude qu’il s’agit d’un nouvel opus de cet illustre compositeur qui a laissé à la postérité 555 sonates. Mais la partition disparaît…

À ces trois personnages qui ont eu en main la partition avant qu’elle ne soit volée, deux autres vont entrer en scène qui, en ayant vent de cette découverte auraient grand intérêt à y mettre la main dessus.

Pour Rodolphe Luzin-Farge, claveciniste, docteur en musicologie, professeur à la Sorbonne, spécialiste de musique française et italienne des 17 e et 18 e siècles, auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont une biographie de Scarlatti publiée en 2009, cette découverte d’inédits permettrait à cet homme ambitieux de publier à nouveau et ainsi reprendre l’ascendant sur ce jeune concurrent qui commence à lui faire de l’ombre.

Quant à Joris De Jonghe, ce collectionneur richissime et extravagant, il pourrait peut-être se lancer ou du moins lancer ses limiers sur la trace de cette partition, l’imaginant comme ultime cadeau qu’il pourrait faire à sa femme chérie décédée.

C’est ainsi que nos cinq protagonistes dont l’existence est intimement liée vont se lancer à la recherche du précieux document, prenant tour à tour la parole.

Une sixième voix, énigmatique , la voix de la personne qui a tout manigancé, qui a mûri son plan pendant des mois, qui observe dans l’ombre et qui, à un moment a même le sentiment angoissant de sentir le jeu lui échapper, intrigue et questionne le lecteur.

Cette quête éperdue menée par chacun va bouleverser durablement leur vie, les amenant à faire une rétrospective, un retour sur les événements qui l’ont jalonnée, ravivant les trahisons et les blessures du passé. En effet, tous sont amenés à se pencher sur leur passé, à se remettre plus ou moins en question, à avoir des regrets et des remords, certains plus que d’autres.

Hélène Gestern brosse des portraits vivants de chacun de ses personnages, sachant, à merveille nous les rendre attachants ou détestables réussissant parfois, au fil du roman, à nous faire changer d’avis. Mais il en est un et il s’agit du personnage principal du roman qui lui, ne nous déçoit pas, mais au contraire nous emporte dans la rêverie et l’émotion, c’est la musique, omniprésente tout au long du récit.

En faisant de 555 un roman choral, Hélène Gestern le rend ainsi très vivant et très rythmé, lui donnant une richesse littéraire particulière grâce à la diversité de style de chaque personnage.

555, fabuleux roman musical dont le fil rouge n’est autre que l’un des plus illustres, si ce n’est le plus illustre des compositeurs pour clavecins, le brillantissime Scarlatti dont la musique berce chaque page, est également un thriller peu ordinaire qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout.

C’est avec beaucoup de finesse et de sensibilité que l’auteure m’a emmenée avec ses personnages à la recherche de cette sonate oubliée, me poussant inconsciemment à écouter ce fameux virtuose qu’était Scarlatti.

Un grand merci à Pauline et Simon qui m’ont incitée à découvrir ce petit bijou qui a reçu le Grand Prix RTL Lire magazine 2022.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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555

J’ai beaucoup apprécié cette enquête et thriller psychologique autour d’une partition disparue du célèbre musicien Scarlatti. Cette partition est-elle un faux ou une véritable partition du musicien, ou encore une simple copie ? Plusieurs personnages se retrouvent embringués dans cette histoire et nous plongeons dans l’univers de la musique, des artistes célèbres, des luthiers, des collectionneurs passionnés, des ventes aux enchères de Londres, des Ecoles de Musique, des archives que l’on manipule avec des gants de protection et même des musiciens juifs disparus dans la Shoah. Bref, l’atmosphère y est et m’a fait voyager à la suite de ces personnages.



Le livre se lit en courts chapitres, chacun des 5 personnages s’exprime alternativement l’un après l’autre tout au long du livre, ainsi qu’un sixième personnage mystérieux, anonyme.



J’ai dévoré les 100 premières pages. Ensuite, le rythme se ralentit un peu et il y a quelques longueurs pendant les 200 pages suivantes. La fin approchant, on commence à situer qui pourrait être ce mystérieux personnage mais je ne cernais pas son mobile. Quand la révélation arrive, j’ai trouvé cela très dur. A mes yeux, le « mobile » ne justifiait pas une telle violence, sans compter les dégâts « collatéraux ».



Un roman réussi, je ne me suis pas ennuyée, et le monde de la musique est bien rendu.

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555

C'est un thriller musical.



L'histoire débute lorsque Grégoire, ébéniste de renom (ou plutôt menuisier, restaurateur d'objets anciens) déniche dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il doit réparer une partition manuscrite de quatre pages. Giancarlo, son associé luthier, qui doit s'occupé de ce beau « Villaume de 1857 » n'en revient pas lorsque son ami Grégoire lui montre la partition pour clavecin, cachée dans un étui pour instrument à cordes.

C'est une sonate.



Grégoire a une idée : montrer cette partition à une célèbre claveciniste qu'ils connaissent, Manig Terzian, une artiste qui fait référence dans le monde du clavecin. Celle-ci accepte, malgré son emploi du temps très chargé entre une master class à Paris et un concert à Berlin, de le recevoir. Elle accepte même de regarder la partition, de la déchiffrer et rend son verdict :

« - Ca ressemble à une sonate de Scarlatti, non ? »



Commence alors une enquête qui va durer sur plus de 350 pages. Car si c'est une vraie sonate de Scarlatti, alors c'est un réel évènement.

En effet il existe aujourd'hui 555 sonates répertoriées du grand compositeur baroque madrilène, Domenico Scarlatti, d'une originalité exceptionnelle et pour la plupart inédites de son vivant. Une 556ème sonate a-t-elle été découverte par hasard par Grégoire et Giancarlo ? C'est ce qu'ils vont tenter de découvrir.



Mais les deux artisans ne sont pas seuls dans la course à la vérité – car si c'est bien une partition originale, celle-ci peut valoir une fortune à ceux qui la découvrent - : il y a Rodolphe Luzin Farge, celui qui se fait passer pour l'expert de Scarlatti, Joris de Jongle, un veuf richissime qui a ses raisons lui aussi de vouloir mettre la main sur la partition.



Et puis il y a la belle Alice, la petite nièce de Manig Terzian, elle aussi claveciniste, promise à une belle carrière – mais le destin de concertiste tient à un fil, et semé de nombreuses embûches : saura-t-elle les dépasser ?



D'Hélène Gestern j'avais lu « Eux sur la photo » et « L'odeur de la forêt » que j'avais bien aimé. Ici avec cette énigme musicale, elle signe un récit très bien construit, où les chapitres s'emboitent les uns aux autres comme sous les doigts de Giancarlo le luthier.



Une véritable machinerie – voire une machination ? – a été ourdie et je ne vous en révèlerai pas le final, pour ne pas divulgacher le plaisir de cette lecture.



Très bien construite et très agréable à lire dans une écriture fluide et simple, « 555 » mérite le détour pour tous les amateurs de musique – et même pour les non experts qui voudraient tenter de déchiffrer l'énigme de la peut-être 556ème sonate du grand Domenico Scarlatti : ils ne seront pas déçus.


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555

Une belle écriture, fluide et subtile, au service d'un roman dont l'énigme se trame dans le milieu de la musique, de la lutherie, de l'ébénisterie, de musicologie et du mécénat. L'intrigue (la découverte fortuite du manuscrit d'une sonate attribuée à Scarlatti) sert surtout de support à la description détaillée et enthousiaste des métiers impliqués dans la restitution d’œuvres musicales.



La construction du roman est d'une grande clarté : en treize séries de cinq chapitres, chacun des personnages principaux vient donner son point de vue sur des faits en lien avec l'affaire. La découverte de l'origine du précieux manuscrit est décrite un peu plus précisément par chaque nouvelle série, mais la réponse nous échappe toujours. Intercalées entre les séries, comme des chuchotements au creux de l'oreille, les courtes révélations de celui qui tire les ficelles de l'intrigue viennent aider les moins perspicaces des lecteurs à deviner avant la fin du roman l'auteur de cette machination.



Dans une toute dernière partie, tout s'explique quoique d'une manière assez alambiquée. Je l'aurais remplacée par un ultime chuchotement.



Ce roman se lit bien l'hiver au coin du feu. Mais prévoyez des bûches car, malgré son charme, il eût pu être plus court.
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555

Un roman polyphonique très intéressant. Il m'a donné l'envie de découvrir Scarlatti et son oeuvre époustouflante. J'ai adoré la description des personnages, tous très différents. L'intrigue est assez faible et on devine assez vite qui est au coeur du stratégie mais peu importe, j'ai passé un bon moment.
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555

Voilà 4 hommes sans femmes mais pas à la manière de Murakami, rien à voir, ils sont tous liés à la musique et ont des relations aux femmes diverses. Le clavecin prend une place prioritaire avec les œuvres de Scarlatti. Si j’aime la musique classique je ne ressens pas les transports décrits, ni n’ai la connaissance des sonates et ignore les aspects techniques. Malgré cet handicap, ça se lit facilement, c’est quand même un peu trop fleur bleue à mon goût et trop long et même si les personnages sont clairement annoncés, je les mélangeais au début.. Certes, il y a les méchants mais « même pas peur ». Alors mon intérêt s’est porté sur le monde des musicologues et sur les bêtes à concours, j’ai aimé l’aspect charnel du luthier et de l’ébéniste. La fin n’est pas une grande surprise mais elle est éclairante et se justifie.



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555

La construction de ce roman est originale car l'intrigue se dévoile peu à peu via le recit de chaque personnage.

Un personnage par chapitre. Cela donne une bonne tension dans la progression de l'intrigue.

La base de l'histoire fait intervenir Scarlatti ce qui nous plonge dans ses sonates, 555, d'où le titre du livre.

Cela donne envie d'écouter l'intégralité de ces œuvres.

Je recommande ce livre.



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555

Vous m'avez donné entre les mains un chef d'oeuvre.

Le sujet ? L'enquête est lancée pour trouver celui qui a volé une ancienne partition découverte dans un étui à violon et qui serait alors la 556 ème sonate du célèbre musicien Scarlatti.

Les chapitres sont courts et rythmés comme une mélodie.

On a à chaque fois le point de vue des 5 principaux personnages qui tourne autour de cette mystérieuse disparition attirant les convoitises.

- il y a Grégoire Coblence restaurateur d'objets anciens

- il y a Giancarlo Albizon luthier

- il y a Manig Terzian grande musicienne

-il y a Rodolphe Luzin-Farge musicologue, professeur et écrivain

- Et Joris De Jonghe collectionneur.



C'est un coup de coeur et je le recommande volontiers à toutes les personnes aimant le polar.

Et même si comme moi, vous n'êtes pas une grande connaisseuse de musiques classiques, la lecture est plaisante et enrichissante.

Le point commun à tous ces personnages ?

L'amour inconditionnel pour la musique classique !

Une pépite !

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555

Grégoire, ébéniste, trouve une partition ancienne lors de la restauration d’un étui confié par son associé et ami Giancarlo, luthier. Amoureux de la musique, Grégoire parvient à convaincre le luthier de contacter une musicienne pour jouer la partition. À l’écoute de celle-ci, tous trois sont particulièrement touchés. Lorsque la pièce de musique est dérobée lors du cambriolage de l’atelier du luthier, une véritable enquête prend forme.

J’ai vraiment adoré ce livre, il m’a tout de suite embarqué et jusqu’à fin. Il ne m’a pas déçu, c’est presque un coup de cœur. La plume est vraiment très belle. Ce monde musical m’a fasciné, les personnages sont complexes et toute cette machinerie s’articule à merveille. Il me restera longtemps en mémoire.
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555

Un coup de coeur pour moi !

5 personnages (5 voix). 1 partition convoitée. 1 petite voix qui s’en mêle.



D’abord, Grégoire, l’associé du luthier, ébéniste, qui en réparant un boîtier de violoncelle, trouve une partition dans la doublure. Il va la porter à Manig, une musicienne claveciniste, qui va la lui jouer. Le luthier, Giancarlo, met la partition de côté, car, pour l’instant, le musicien qui est venu réparer la doublure du violoncelle n’est peut-être pas au courant…

La partition de clavecin cachée serait-elle une partition originale de Scarlatti, un claveciniste célèbre ?

En tout cas, chaque personne qui prend la parole pour se raconter, pourrait être la personne qui convoite la partition.

J’ai a-do-ré la plume de l'autrice, ce lien créé avec le lecteur dans la façon dont les personnages racontent leurs histoires comme s’ils se parlaient devant leur miroir et que nous étions en train de les écouter.

Le scénario est divinement bien construit, on le lit un peu à la façon d’une enquête, mais pas que…

Je dirais que c’est l’histoire d’une partition qui met en lumière différentes façons de vivre la musique… et de réfléchir à la reconnaissance de chacun, dans le domaine de la musique, autant que dans le domaine de l’amour.

Un récit que j’ai lentement savouré tant il est magistralement construit et mis en mots !
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555

Au fil des notes... A vos clavecins !



La musique de Scarlatti au cœur d'une intrigue... Promesse d'une partition inédite ?

Un roman jouant musique baroque et mystère autour d'une partition, une sonate de Scarlatti peut-être...

Quand une partition oubliée refait surface près de quatre siècles plus tard, cela engendre enquête et convoitise...



Il y a eu une abondance de transcriptions durant des siècles, sans compter de probables impostures ; alors parfois beaucoup de questions et un certain flou demeurent autour des œuvres musicales anciennes.



"Faire renaître une œuvre est toujours un moment exceptionnel, mais celle-là... [...] Quand avait-elle résonné pour la dernière fois ? [...]"



Une 556ème sonate aux motifs et nuances fidèles à celles de Scarlatti aurait-elle été découverte ?

Plusieurs protagonistes, passionnés, spécialistes du compositeur, animés par différentes motivations, s'intéressent à la fameuse partition, ils accompagnent notre lecture, le mystère s'épaissit et attise la curiosité autour de cette partition...



Énigme autour d'un prodige...

"... Mille diables semblaient s'être emparés de l'instrument..."

Issu d'une famille de musiciens, Domenico Scarlatti, italien, fut maître de musique à la cour d'Espagne durant la plus grande partie de sa vie, et un talent créatif prolifique de compositeur se révèle à travers ses sonates.

Il fait partie de ces génies.

J'ai apprécié me laisser porter par sa musique qui illumine, réchauffe le cœur, une musique instant de grâce.

"Vive felice"



Alors musique maestro ! Et suspense, passions et révélations...

*

J'adore l'idée des manuscrits disparus, lettres, récits, partitions... Ils sont le ferment de merveilleuses histoires et légendes, et aussi un terreau fertile à de formidables découvertes.

La dimension musicale de l'intrigue apporte un monde d'émotions auxquelles je suis sensible. Un langage, une magie, des sensations qui me parlent.



J'ai aimé l'analyse de l'autrice sur la musique, le jeu, le ressenti.



Un roman bien documenté, au style agréable, à lire accompagné des sonates de Scarlatti bien sûr ! La K466 entre autres.



"A quoi sert la musique, si ce n'est à être partagée ? Je ne connais rien qui égale sa capacité à reformuler nos chagrins dans une langue supportable".

*

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555

L’auteure de ce roman choral parvient à nous intéresser à l’histoire de chacun. Le secret de la partition volée finit par bouleverser leurs destins. La lecture est aisée, le style limpide, mais plus on avance, plus l’intrigue s’épaissit. Un jeu de piste orchestré avec maestria.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
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555

Et si vous retrouviez dans la doublure d'un étui de violoncelle une partition inédite du génial Scarlatti ? La rendriez-vous à son propriétaire, tenteriez-vous de l'écouler sur le marché noir pour écouler vos dettes de jeu ? Vous servirait-elle à relancer votre carrière de claveciniste ? A redorer votre blason de chercheur ? A vous venger ?



Voilà les questions qui se posent aux multiples narrateurs de ce roman original : un universitaire, vieux beau sur le retour particulièrement antipathique ; un luthier génial criblé de dettes de jeu ; son associé ébéniste d'art, maladivement timide ; une des meilleures clavecinistes au monde, rattrapée par l'arthrose ; un collectionneur richissime et veuf éploré. Le roman-chorale alterne les points de vue de cette clique lancée sur la piste de la partition (la 556e oeuvre de Scarlatti), tandis qu'un dernier narrateur à l'identité mystérieuse tire les ficelles à l'arrière-plan et se joue de tous (et du lecteur au passage).



Très chouette lecture, érudite mais facile, aux allures de quasi-thriller, aux personnages blessés et sensibles, le tout dans le monde fascinant de la musique classique (mais promis ce n'est ni snob ni intimidant). Et j'ai (re)découvert Scarlatti, dont j'ai réécouté des pièces en parallèle, un pur délice !
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555

Un titre étonnant, une musique ensorcelante, des universitaires passionnés, une quête dangereuse, un compositeur remarquable, des interprètes virtuoses, des artisans d’exception, et voilà un roman passionnant que j’ai dévoré d’un seul tenant!



Le compositeur c’est Scarlatti, connu pour ses sonates d’une fantastique créativité, les interprètes sont des solistes internationalement connus, capables de moments de grâce inégalés, et la quête est celle d’une partition inconnue qui pourrait être authentique et serait la légendaire 556 ème sonate de Scarlatti, celle dont rêvent tous les spécialistes. C’est Grégoire, un ébéniste talentueux, qui la découvre dans l’étui d’un très vieux violoncelle dont il restaure la marqueterie et la doublure ; il la montre aussitôt à son associé, Giancarlo, luthier renommé. Ils vont alors la faire déchiffrer à Manig Terzian, une claveciniste mondialement connue, spécialisée dans l’oeuvre de Scarlatti qui va se passionner pour cette sonate époustouflante dans laquelle elle voit l’opportunité de constituer l’apothéose de sa carrière. Mais Giancarlo est criblé de dettes de jeu, et lui aussi y voit la possibilité de se sortir de cet état calamiteux. C’est alors que la partition disparait, et s’ensuit une quête effrénée pour la retrouver qui va précipiter tous les personnages dans une obsession folle. En effet, un universitaire peu scrupuleux ayant eu vent de l’affaire se mêle à son tour de cette recherche tandis qu’un très riche collectionneur désenchanté se lance à son tour dans l’enquête ! Le milieu des virtuoses, des concertistes, des artisans d’art que sont les luthiers et les ébénistes est un petit monde où les rumeurs vont bon train de même que l’envie des universitaires de surpasser les collègues en s’arrogeant la primeur de la découverte d’un inédit.



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Hélène Gestern nous livre ici un roman choral où chaque protagoniste s’exprimant à son tour fait progresser l’enquête, baladant le lecteur d’un personnage attachant à un autre plus antipathique, sans que jamais se devine l’identité de celui ou celle qui rythme les étapes en nous laissant comprendre qu’il s’agit d’une vengeance savamment orchestrée.



Une écriture éblouissante, une maîtrise virtuose de ce monde de la musique classique, des instruments légendaires, un art consommé de l’intrigue, une analyse sensible et puissante des états d’âme de chacun des personnages qui nous les rend si vivants, tout concourt à faire de ce roman un très grand bonheur de lecture.


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555

Au coeur de ce livre, d'où le titre énigmatique, une possible cinq cent cinquante sixième sonate de Scarlatti, inconnue jusque là...



Je me suis renseignée avant lecture sur ce compositeur pour clavecin du 18 ème siècle , ne connaissant pas grand chose en musique classique. J'ai même écouté une de ses sonates, jouée au piano.



Je savais qu'Hélène Gestern allait encore m'emporter dans son univers, fait de secrets peu à peu dévoilés, de documents à chercher, de passion, ici celle de la musique. Je savais qu'elle saurait m'attirer dans ses filets mystérieux, qu'elle me ferait partager la fièvre de ses personnages qui ont tous en commun un amour immodéré pour Scarlatti. Jusqu'où les poussera-t-il ?



L'auteure avoue à la fin qu'elle a bien sûr brodé à partir de la biographie du compositeur. Mais on sent qu'elle s'est beaucoup documentée et elle arrive subtilement nous restituer, de son écriture ciselée, les émotions liées à la musique. Que l'on soit créateur, interprète , mélomane...ou lecteur.



Un bémol quand même : j'ai deviné très vite qui était à l'origine de cette recherche effrénée d'une partition qui semblerait être de Scarlatti. Et c'est l'aspect du livre qui m'a paru un peu affadir l'ensemble. Ou tout au moins le rendre moins intéressant. La fin m'a pour cette raison déçue. Je l'avais prévue.



Ce n'est donc pas le roman d'elle que j'ai préféré, mais j'ai adoré pénétrer dans l'atelier d'un luthier, j'ai vibré avec les spectateurs lorsque Manig Terzian a interprété la fameuse sonate, j'ai eu de l'empathie pour le menuisier Grégoire, pur et fragile. Et la quête de la partition m'a emballée.



Je terminerai avec ce magnifique ressenti de D'Annunzio:" On dirait des bulles précieuses de l'eau, ou bien les gouttes de la beauté ruisselante: ce sont les sonates de Domenico Scarlatti "....

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555

Un curieux titre, intriguant même ! L’auteur , Hélène Gestern est pour moi gage d’une belle écriture et d’histoires envoûtants le lecteur.

Derrière la doublure d’un étui une partition ancienne, que fait elle là ?

Faut il en parler au propriétaire de l’étui ?

La musicienne jouant cette partition n’en croit pas ces oreilles, cela ressemble à du scarlatti ?

Pour un musicologue une telle découverte devrait booster sa carrière endormi !

Un riche collectionneur la veut , quel qu’en soit le prix

Mais la partition a disparu !!!

L’un des luthiers a des dettes de jeux ! Il est menacé par un gang !



Que d’intrigues, les liens entre tous ces personnages sont tendus

Passionnant



À lire avec pourquoi pas du Scarlati en ambiance sonore , l’envie de rentrer dans ces boutiques de luthier pour le plaisir de l’œil et de l’écoute

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