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Citations de Henry de Montherlant (767)


L’oubli lui est tellement essentiel, que l’esprit pourrait dire : j’oublie, donc je suis.
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Moi, inconscient ? Vous en avez de bonnes. Si j’étais inconscient, je ne serais pas coupable.
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FERRANTE - Vous croyez que ce que je vous reproche est de n'être pas semblable à moi. Ce n'est pas tout à fait ca. Je vous reproche de ne pas respirer à la hauteur où je respire.
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L'ABBESSE : Monsieur le Lieutenant Civil, en 1661, vous avez fait chez nous jusqu'à sept expéditions en quatre mois. Il vous arriva de faire secouer les matelas pour voir s'il n'y avait personne caché dedans. Cette fois, vous voudrez bien prendre garde au matelas sur lequel une de nos sœurs agonise. Car il y a toujours une de nous, ici, qui est en train de mourir, pendant que la police est en bas.
LE LIEUTENANT CIVIL : Ma Mère, si j'ai fait secouer des matelas, c'est que mon office était de le faire. et je ferai, cette fois aussi, tout ce que je jugerai bon de faire. Et vous m'y forcerez d'autant si vous le prenez sur ce ton avec moi.
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Et la chose la plus difficile à obtenir des gens, même de vos amis, c'est qu'ils vous laissent votre liberté. Je "viendrai quand je voudrai".
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Son fils, précisément, était la pierre de touche qui lui servait à discerner, dans ce qu'il croyait bon, ce qui était bon pour tous, ou du moins pour ceux qu'il aimait ; il était pour lui la cause d'une mise au point constante dans ses jugements de valeur, et d'une réflexion renouvelée sur eux (par exemple : "À moi, la connaissance du latin est indispensable. Mais à Brunet ? Et si oui, pourquoi ?")

Page 126.
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Gillou : Tu prétends savoir tout mieux que tout le monde et tu ne sais même pas le numéro de téléphone de ton cabinet à Marseille !
Georges : ça, c'est de la mémoire ; cela n'a rien à voir avec le jugement. La mémoire, je te la laisse : elle est l'intelligence des sots.
(Fils de personne)
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Je suis fatigué de ce continuel divorce entre moi et ce qui m'entoure. Je suis fatigué de l'indignation. J'ai soif de vivre au milieu d'autres gens que des malins, des canailles, et des imbéciles. (...)
Alvaro, acte I scène IV
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Ne faites pas l'éloge de la mollesse : vous me blessez personnellement
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Si je voulais vous parler un langage un peu prétentieux, je vous dirais : la vie est mon épouse, et les livres que je tire d'elle sont mes enfants.
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Les louanges lui étaient comme des instruments de musique dont on voit jouer dans un film de cinéma muet : il pensait bien qu'il devait s'élever d'elles une musique agréable, mais il ne l'entendait pas.
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Je suis quelqu’un de mobile : j’aime les êtres, j’aime leur possession, je les ai dans le sang. Il est inévitable qu’à un moment je désire d’autres femmes que la mienne.
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Puisque, pour la même raison qui me fait pleurer aujourd’hui, je ne pleurerai pas demain, ce n’est donc qu’un jeu si je pleure aujourd’hui.
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Le cinéma est le tout-à-l’égout du XXe siècle : quand il y a quelque chose de bas entre deux êtres, cela finit toujours par une salle.
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Vous n’avez pas idée de ce que c’est que cette singerie. Une scène d’amour écoutée derrière la cloison, on jurerait une séance chez le dentiste.
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Ce qu’il y a de plus frappant dans la conception que l’homme –le mâle- se fait du bonheur, c’est que cette conception n’existe pas. Il y a, d’Alain, un livre intitulé : Propos sur le bonheur. Mais, à aucun endroit de ce livre, il n’est question du bonheur. Cela est tout à fait significatif. La plupart des hommes n’ont pas de conception du bonheur. […] Un jour, on fait réflexion sur soi-même, on se rend compte qu’on n’a pas trop d’ennuis : on se dit alors qu’on est heureux.
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L'INFANTE - Plutôt perdre que supporter
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Être aimé plus qu'on aime est une des croix de la vie. Parce que cela vous contraint soit à feindre un sentiment de retour qu'on n'éprouve pas, soit à faire souffrir par sa froideur et ses rebuts.
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La femme est faite pour un homme, l’homme est fait pour la vie, et notamment pour toutes les femmes. La femme est faite pour être arrivée, et rivée ; l’homme est fait pour entreprendre, et se détacher : elle commence à aimer, quand, lui, il a fini ; on parle d’allumeuse, que ne parle-t-on plus souvent d’allumeurs ! L’homme prend et rejette ; la femme se donne, et on ne reprend pas, ou reprend mal, ce qu’on a une fois donné. La femme croit que l’amour peut tout, non seulement le sien, mais celui que l’homme lui porte, qu’elle s’exagère toujours ; elle prétend avec éloquence que l’amour n’a pas de limites ; l’homme voit les limites de l’amour, de celui que la femme a pour lui, et de celui qu’il a pour elle, dont il connait toute la pauvreté.
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L'INFANTE
Je me plains à vous, je me plains à vous, Seigneur! Je me plains à vous, je me plains à Dieu! Je marche avec un glaive enfoncé dans mon coeur. Chaque fois que je bouge, cela me déchire.

PREMIERE DAME D'HONNEUR, chuchoté, aux autres dames d'honneur.
La pauvre! Regardez! Comme elle a mal!

SECONDE DAME D'HONNEUR
Elle est toute pétrie d'orgueil. Et c'est son orgueil que ce glaive transperce. Oh! comme elle a mal!

TROISIEME DAME D'HONNEUR
Ah! elle est de Navarre!

L'INFANTE
Vous êtes venu, Seigneur, dans ma Navarre (que Dieu protège!) pour vous entretenir avec le Roi mon père des affaires de vos royaumes. Vous m'avez vue, vous m'avez parlé, vous avez cru qu'une alliance entre nos couronnes, par l'instrument du Prince votre fils, et de moi, pouvait être faite pour le plus grand bien de ces couronnes et pour celui de la chrétienté. Vous deux, les rois, vous décidez d'un voyage que je ferai au Portugal, accompagné de l'Infant, mon frère, peu après votre retour. Nous venons, nous sommes reçus grandement. La froideur du Prince, à mon égard, ne me surprend ni me m'attriste. J'avais vu plus loin ; au-delà de lui, je voyais l'oeuvre à faire. Trois jours se passent. Ce matin don Pedro, seul avec moi, me fait un aveu. Il plaide n'avoir su vos intentions qu'à votre retour de Navarre, quand il était trop tard pour revenir sur notre voyage. Il me déclare que son coeur est lié à jamais à une dame de votre pays, dona Inès de Castro, et que notre union n'aura pas lieu. (...)
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