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Critiques de Howard Zinn (94)
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Karl Marx, le retour

L'annonce vient de tomber ! Je sais que la nouvelle va déplaire. Je sais que ça va tousser, se gratter, que les 4x4 vont quitter les villes, que les valises vont passer les Alpes, qu'on va creuser des bunkers dans les jardins, que les corbeilles vont valdinguer, qu'on va faire paniquer la terre entière (pas toute entière mais quand même...). Mesdames, messieurs, auditeurs, auditrices, lectrices, lecteurs, bar à mines et baratins, vous avez bien lu : Karl Marx...revient ! Attendez, avant de quitter votre strapontin… il revient parmi nous… pour une heure. « Ah !!! bon !! » « Et pour faire quoi ? » Pas pour faire (quoique), mais pour dire, pour dire qui il était, ce qu'il défendait, ce qu'il dénonçait, ce qu'il a aimé, regretté, ce qu'il n'a pas eu le temps de développer, nous dire ses colères, son indignation, ses amis, ses amours et ses emmerdes. Un homme quoi. Pas un saint, ni un prophète. Un penseur avant tout. Un intellectuel. Un historien, journaliste, philosophe, économiste, sociologue, essayiste… et qui plus est : un non-marxiste. Il est venu nous dire le fait de nos actualités. Il ne viendrait à personne l'idée saugrenue de comparer la parole de Jésus de Nazareth aux condamnations de Torquemada ou aux édits de Grégoire IX. Non ? Pourtant dès qu'on prononce le nom de Karl Marx on vous jette à la face du Pol Pot, du Joseph Staline, du Mao, du Kim Jong-un, du Poutine. Et pourquoi ? Parce que la parole de l'un beaucoup l'ont entendue, apprise et récitée et que les écrits de l'autre très peu les ont lus. Vraiment lus. Comme on n'a pas lu Trotsky, comme on ne lira pas Rosa Luxemburg ni Karl Liebknecht et tellement, tellement d'autres dont les livres furent brûlés à Berlin sur la BebelplatZ tandis qu'un certain Staline signait un pacte de non agression avec le IIIe Reich.



Howard Zinn, américain, politologue, historien professeur, dans cette pièce historique en un acte redonne la parole à Karl Marx. Le temps d'une pièce. Juste le temps de secouer le monde d'en bas. Le nôtre. Histoire de nous faire comprendre un peu de tout ça, tout ce qui ne va pas mieux, tout ce qui ne va toujours pas, tout ce qui continuera si on ne s'interroge pas. Un homme, un premier acte, et la suite fera l'histoire.



Astrid Shriqui Garain

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Désobéissance civile et démocratie : Sur la justi..

De Christophe Colomb à nos jours, l'envers de l'Histoire institutionnelle des Etats-unis d'Amérique, la vraie.
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Lisez ce livre si vous voulez comprendre ou en est ce pays aujourd'hui.Tout un chapitre consacré à Reagan pourrait être écrit en 2019 à l'ère Trump .Je pensais ce pays antisocial mais non .La lecture est aisée malgré la police de caractére plutôt petite, monsieur Howard Zinn écrit bien (paix à lui) et est passionné par son sujet, j'ai appris plein de choses.
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Voilà un ouvrage particulièrement intéressant sur l'histoire des États Unis. Intéressant de par le point de vue choisi par l'auteur. D'ailleurs, bon nombre de critiques sont braqués contre ce point de vue. Il s'agit ici de montrer le revers de la médaille des politiques gouvernementales essentielles depuis la colonisation du continent américain. On pourrait voir ici un bon lot de théories du complot sur le gouvernement fédéral, si tous les faits n'étaient pas clairement justifiés par des documents authentiques. On pourrait aussi voir un portrait tellement négatif du pays que tout ce qui le concerne serait remis en question.

L'utilité de cette Histoire des États Unis est de donner un contexte supplémentaire et remettre un peu à jour les effets sur les minorités ethniques, politiques, sociales ou sur la population en général, de grandes lois et politiques, pas toujours aussi bénéfiques, généreuses et sans arrière pensée que l'on pourrait croire. Et de démystifier certains personnages essentiels de l'histoire des États Unis.



Personnellement, cet ouvrage m'a semblé être une bonne option pour la "vieille étudiante" que ma reprise d'études me force à être, me permettant de remettre un tas de connaissances imprécises et flottantes en contexte, surtout en contexte souvent acquis il y plus de 15 ans de manière tellement scolaire et technicolor qu'il fallait y regarder sous un autre angle, d'apprendre en me divertissant aussi.

Bref, tout ça pour dire que je ne sais pas apprendre scolairement et comme les enfants, la narration est essentielle à l'intégration de faits, dates, noms etc. et que j'ai dévoré ces 850 pages (en VO) comme un bon polar socio-politique.

Ayant récemment vu Capitalism: A Love Story de Michael Moore, Gasland, et Manufacturing Consent de Noam Chomsky, vous pouvez deviner que je me suis régalée de ce portrait de "désunité" des USA. Donc...



...une mise en garde pour les intéressés : ce livre est à lire en parallèle avec un ouvrage plus classique vous donnant une idée plus cadrée de faits, lois et personnes, histoire de construire une culture plus objective et de juger par vous même sans soudain chercher à lire entre les lignes de toute actualité états-unienne sous l'angle du complot et de l'abus. Et surtout si vous êtes étudiants en anglais.
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Karl Marx, le retour

L'historien américain Howard Zinn est connu pour avoir écrit avec beaucoup de talent l'histoire des États-Unis à travers les luttes sociales et syndicales.

J'avais beaucoup aimé sa pièce de théâtre racontant la vie d'Emma Goldman et j'apprécie qu'il utilise le monologue pour cette pièce historique en un acte "Karl Marx le retour".

Imaginer le retour sur terre du philosophe prussien auteur avec son ami Engels du Capital. En fait il s'agit à juste titre de prouver que ses idées ne sont pas mortes même si elles ont plus de cent cinquante ans. Cette pièce est aussi une façon de parler de la vie de cet homme qui a vécu en exil et pauvre malgré la richesse de ses idées. Philosophe de formation il a également été historien, sociologue, économiste, journaliste, théoricien de la Révolution, socialiste et communiste. Il avait aussi une famille et des amis.

Howard Zinn le fait débarquer de l'au-delà aux États-Unis pour qu'il ramène à la vie les personnages importants qui ont marqué son existence et notamment sa femme Jenny. Bakounine, l'anarchiste, viendra aussi lui rendre visite. Tous ces personnages vont soumettre les idées de Marx à des critiques sans concession.

Dans son face-à-face avec le public américain de la fin du 20eme siècle (la pièce date de 1999), Marx rappellera ses propos dénonçant le système de marché qui réduit les êtres humains a de la marchandise contrôlée par le pouvoir financier. S'il est très en colère contre le stalinisme, il présentera la Commune de Paris comme un modèle de démocratie répondant à son slogan "Travailleurs de tous les pays, unissez-vous ! " pas démodé du tout.





Challenge Riquiqui 2021

Challenge XXème siècle 2021

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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

L'envers de l'Histoire institutionnelle
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En suivant Emma

hommage d'Howard Zinn à une anarchiste que l'histoire officielle s'est empressée d'écarter de son champ . Sans doute n'était-elle pas digne d'être étudiée , ainsi qu'il en va avec les militants ordinaires que les honneurs n'intéressent pas , ni moins un quelconque accomplissement social . Une vie passionnante cela dit , que celle d'Emma Goldman , native de Kovno ( Lituanie russe , 1869 ) , juive , émigrée enfant avec ses parents dans l'état de New-York , plongée dans le monde du travail à la chaîne dès sa seizième année . Mariée contre son gré par un père tyrannique , la lecture la sauva : à 17 ans Emma fuit sa famille , rallie Chicago , alors place forte de la contestation ouvrière américaine . Elle y vit ses premières luttes , y rode son discours révolutionnaire avant de s'établir à New-York , pour y organiser les travailleurs immigrés . La famine sévit , leurs enfants , plus frappés par la misère que n'importe quelle autre catégorie de la population , crèvent littéralement de faim . Lors d'un meeting , Emma appelle la foule à piller les magasins . Condamnée à deux ans de prisons , sa réputation est faite . Infatigable , elle ne cessera de sillonner l'Amérique de conférences en meetings pour soulever les consciences . Déportée en URSS en 1918 à cause de ses positions contre l'entrée en guerre des Etats-Unis , elle s'enfuira d'URSS juste après la répression sanglante des marins de Kronstadt , pour voyager en Europe . On la retrouve en 1936 , à Barcelone , haranguant une foule immense en pleine guerre civile .

C'est ainsi toute sa vie dont Howard Zinn a fait une pièce . Une biographie théâtrale en quelque sorte , peut-être trop magnifiée en dialogues idéalisés , nécessairement par le propos visant à ramasser toute une vie sous la contrainte théâtrale . Il réussit au fond mieux dans les annexes , ses propes notes en particulier , celles qui concernent sa rencontre avec le personnage et son approche d'historien , décryptant le message essentiel d'Emma , selon lequel le changement social ne peut passer l'accession au gouvernement d'un parti politique de gauche , mais sur l'auto-organisation des citoyens agissant contre les sources de leur oppression .
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Une histoire populaire de l'empire américian

Clair, fouillé, éclairant... lu d'une traite. A rendre obligatoire dans les programmes d'histoire français ? Déniché dans mon CDI, alors que je re-cotais les BD. A faire lire d'urgence pour un peu mieux comprendre le monde qui nous entoure et pourquoi nous en sommes là.
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Une histoire populaire de l'empire américian

Une version BD plutôt réussit de l’histoire populaire américaine d’Howard Zinn. Ce format à l’avantage d’être clair et accessible au plus grand nombre.

L’histoire belliqueuse des états unis y est retracer chapitre après chapitre :

Le génocide des peuples amérindiens, pour le plus grand profit de J.P. Morgan qui fit fortune dans les chemins de fer, de John D. Rockefeller et son pétrole, de Jay Gould, Pullman et bien d’autres qui exploitèrent et opprimèrent les travailleurs.

La guerre hispano-américaine qui fut déclencher dans le but d’expulser les espagnols de cuba et d’en prendre le contrôle.

La guerre des Philippines, ou la mission officielle des États Unis était celle de l’assimilation « bienveillante », bienveillance qui se manifesta clairement avec le général Wood qui massacra plus de 900 Moros, femmes et enfants, (entre autres massacres).

La première guerre mondiale très impopulaire dans le pays, ils firent votés une loi de conscriptions pour une mobilisation obligatoire et une loi sur l’espionnage qui permit d’enfermer toutes personnes opposées à la guerre.

La seconde guerre mondiale, cette guerre pour un empire qui permit d’établir l’hégémonie américaine sur la planète et de développer une économie de guerre qui aura pour aboutissement l’atomisation de centaines de milliers de civils japonais !

La guerre du Vietnam, ou les américains étaient impliqués dès les années 40 alors qu’ils finançaient les français.

L’Iran et le Chah à leurs bottes ; Ben Laden, agent de la CIA et le 11/9 ; l’Irak et les armes de destructions massives . . . etc . . .

American Dream . . .



Le film « Howard Zinn une histoire populaire américaine » de Daniel Mermet et Olivier Azam produit par Les Mutins de Pangée sortira (enfin ! après de longues années d’attente) le 29 avril 2015.

http://www.histoirepopulaireamericaine.fr/#!home

http://www.lesmutins.org/howard-zinn-une-histoire-populaire-50

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Une histoire populaire de l'empire américian ..

Les Etats-Unis, grand pays démocratique ? Oui, sans doute, tant que l'on va dans le sens de son gouvernement et des grands propriétaires d'usine, et notamment d'armement. Et si ce n'est pas le cas, on mobilise et on envoie l'armée. Ou on menace de rétorsions financière (voir les agissements de Trump avec le Mexique)...

Extérieurement, je comprends que le pays fascine. Mais dès que l'on gratte un peu la surface, c'est tout de suite moins reluisant. Et encore, ici, nous ne savons pas tout ce qu'il se passe dans le pays, qui concerne la politique intérieure.

C'est cette histoire un peu mystérieuse que nous dévoile Zinn. Lui-même a été aux premières loges de certains des événements qu'il décrit et pour le reste, les investigations qu'il a mené donnent la nausée.

L'adaptation en BD, mélangée avec des photos des événements quand c'est possible. Des liens sont faits entre des faits anciens et des plus récents, comme la guerre en Irak. Du coup , à quoi tient la puissance du pays ? A sa stratégie de guerre permanente, à la fois hors de ses frontières, mais également à l'intérieur avec des lois très restrictives, voire liberticides.

J'ai beaucoup pensé à Silvia Federici en lisant cette BD : elle aussi a mis en avant la nécessité pour le capitalisme de toujours être en guerre pour survivre.Et de remettre en cause les droits des plus faibles ou d'affaiblir une communauté en lui déniant ses droits les plus élémentaires ( populations natives (pour lesquelles il n'y a pas/plus de nom...), afro américains, femmes (même si Zinn n'en parle pas), objecteurs de conscience...). Bref, ceux qui ne rentrent pas dans le cadre sont mis hors jeu.

Et c'est comme ça depuis très longtemps...
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

H.Zinn propose là une œuvre magistrale, fournie, riche et surtout rare par le thème abordée, les minorités qui ont fait les États-Unis et dont on parle peu, voire très peu...

Ce point de vue est passionnant (bien que parfois un peu répétitif) et on apprend énormément de choses, pas forcément flatteur pour la grande histoire du pays mais absolument nécessaire pour avoir une vision plus claire et juste de ce qu'est la nation américaine et pas seulement les grandes pages de l’Histoire mise en avant parce que bénéfique au groupe majoritaire tenant le pouvoir et la finance.

A lire donc car grande œuvre sociale et historique que même les amoureux inconditionnels de l'Amérique apprécieront j'en suis sûre!
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La bombe

On a longtemps raconté que le largage de bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki permit de hâter la fin de la guerre dans le Pacifique et d'épargner des centaines de milliers de vies de G.I américains. Arguments à l'appui, Howard Zinn réfute complètement cette thèse. Bien avant cela, les Japonais avaient entamé des négociations de reddition sans condition par l'intermédiaire des Soviétiques. Cyniquement, les Américains qui tenaient à leur démonstration de force, avaient rejeté ces propositions. De plus, ils tenaient réaliser à ces expériences grandeur nature. Ainsi purent-ils comparer l'efficacité de l'uranium à Hiroshima et à Nagasaki au détriment de populations civiles qui subirent le feu nucléaire, furent monstrueusement brûlées ou irradiées. S'il n'était besoin que d'un seul argument, l'argument humain suffirait amplement à rejeter pareilles méthodes... De même à Royan, le 15 avril 1945, alors qu'Américains et Russes s'apprêtaient à se rejoindre à l'est, se déclenchaient les bombardements infernaux qui permirent de tester sur la ville martyre un nouveau moyen de destruction qui serait plus tard appelé napalm. Aucun véritable intérêt stratégique (depuis le débarquement, les armées étaient ravitaillées sans passer par Bordeaux). Aucune défense anti aérienne mais surtout un besoin d'en découdre du côté de l'armée française. Résultat : une ville rasée pour rien et encore des milliers de victimes civiles supplémentaires...

Ce petit livre écrit par le grand historien Howard Zinn est parfaitement documenté et référencé. Les faits avancés sont indiscutables. Sur ces deux tragédies historiques parfaitement injustifiées et quelques autres comme le bombardement de Dresde ou ceux plus récents au Viet-Nam ou en Irak, les démocraties (et l'américaine en particulier) se sont abaissées à des niveaux de monstruosité et de cynisme équivalents ou même pires que ceux de leurs adversaires. Très intéressant et très bien écrit, cet ouvrage permettra de fournir quantité d'arguments aux pacifistes et autres opposants aux bombardements aériens quasiment toujours à l'aveugle et parfois cyniquement appelés « frappes chirurgicales » pour empêcher de se représenter ce que souffrent les humains qui les subissent.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La mentalité américaine

CRITIQUE DE SERGE HALIMI PARUE EN 2010 DANS LE MONDE DIPLOMATIQUE :

Paru peu avant le décès de son auteur , ce petit ouvrage remémore son optimisme indestructible . Dans la foulée de son " Histoire populaire des Etats-Unis " , Howard Zinn estimait que le mythe fondateur du pays ( l'idée que tout le monde partageait les mêmes intérêts ) avait pour objectif de désamorcer toute révolte et de souder chacun autour de" son " gouvernement , de " sa " nation .

A ces dispositions conservatrices s'opposent toutefois des mouvements sociaux agissant " hors du cadre juridique habituel , voire à l'encontre de la loi " . Ils triomphent souvent de l'immobilisme . Zinn estimait que les déceptions nées de la politique de M . Barack Obama rendaient vraisemblables " l'émergence d'un tel mouvement social , dont on constate déjà les signes avant-coureurs " . Pour le moment , c'est plutôt la droite ultra qui se mobilise contre M . Obama ..... Mais au début des années 1960 , Zinn avait déjà redouté l'apathie de la gauche : " Cette expérience m'a appris que j'avais fait une erreur en associant l'inaction à un manque de réflexion et à l'indifférence . Celle-ci était plutôt liée à l’absence d'occasions , de débouchés , d'exemples à suivre , de groupes auxquels se joindre ; Dès qu'il en est apparu quelques-uns , le silence s'est mué en vague de protestation " .
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L'impossible neutralité

Très belle autobiographie qui permet à la fois de revivre l'histoire des États-Unis par les yeux d'un défenseur de la paix et de la démocratie et qui interroge sur la place de l'historien, sur son regard sur ce qu'il étudie. Nous comprenons comment il est impossible pour un historien d'avoir un regard neutre et objectif, puisqu'il évolue dans un contexte sans cesse renouvelé qui influence son travail. Zinn ajoute même que ce n'est pas souhaitable qu'un historien regarde les événements de façon objective, parce que tout le monde écrirait alors la même histoire sous les mêmes angles de vue.
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Première chose : j'ai trouvé la lecture vraiment facile. Les documentaires sont parfois arides ou somnifères, mais (est-ce parce qu'il met en scène des opprimés ?), j'étais accrochée par sa lecture presque comme avec un roman.

J'ai trouvé cette déconstruction/reconstruction du mythe national très intéressante. On peut ne pas accepter (totalement ou partiellement) le point de vue de Howard Zinn, mais on est obligé de lui concéder qu'il fait réfléchir. Réfléchir sur la notion de démocratie, de mobilisation, d'Histoire et bien d'autres.

Le seul bémol a été la période autour de la guerre de Sécession. Sur plusieurs chapitres, l'auteur raconte des événements qui se sont passés avant, pendant ou après cette guerre dans un va-et-vient qui m'a perdue et un peu ennuyée. Mais peut-être est-ce parce que je ne suis pas américaine.

Si quelqu'un peut me recommander un documentaire du même genre pur l'Histoire de France...
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Le XXe siècle américain

Zinn Howard, « le XXe siècle américain ». « histoire populaire de 1890 à nos jours », Éditions Agone



Près de 500 pages avec pour chaque chapitre une bibliographie et un index général des noms cités. l’ouvrage de Howard Zinn est une somme qui emporte l’adhésion.



Il suffit de lire un chapitre : « la guerre est la santé de l’État » pp 81-101 pour en avoir une idée précise : le style est percutant pour parler de la 1ère guerre mondiale : tant de morts pour gagner si peu de terrain, tant d’assauts pour en revenir (rares survivants valides) aux tranchées initiales.



En face de cette violence insoutenable - et qui entraîna émeutes et soulèvements, les citations de politiciens, interprètes cyniques des hommes d’affaires, et les vecteurs de la propagande belliciste, journaux optimistes devant les massacres etc.



L’arsenal des lois (notamment une « loi contre l’espionnage » permet de bâillonner l’opposition pacifiste, et de mettre en prison tout opposant. Avec les mauvais traitements habituels, dont des pendaisons « bien dosées ».



Il est bon de jeter avec l’auteur un regard d’ensemble sur cette période où il s’agissait de tuer dans l’œuf, par la guerre extérieure, une lutte des classes qui gagnait du terrain. Ainsi voit-on la première guerre mondiale dont on ne retient en général que l’épisode de Sacco et Vanzetti.



Howard Zinn dresse un panorama troublant des mouvements populaires dans l’histoire officielle des Etats-Unis. L’ouvrage sur le XXe siècle paru chez Agone est un extrait - certes conséquent, de « l’histoire populaire des Etats-Unis, de 1492 à nos jours ».
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Somme historique, très bien documentée, qu'il faut avoir lu. L'autre facette de l'histoire des Etats-Unis. Cf. aussi le film sur Howard Zinn par les Mutins de Pangée.
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Le film « Howard Zinn une histoire populaire américaine » de Daniel Mermet et Olivier Azam produit par Les Mutins de Pangée sortira (enfin ! après de longues années d’attente) le 29 avril 2015.

http://www.histoirepopulaireamericaine.fr/#!home

http://www.lesmutins.org/howard-zinn-une-histoire-populaire-50
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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

Ce livre d’Howard Zinn, c’est l’histoire des minorités aux États-Unis, de ceux dont on ne parle jamais dans les livres d’histoire, les Indiens, les esclaves, les immigrés, les ouvriers, les femmes… ceux qui ont fait l’Amérique et qui ont subi son expansionnisme, et l’esprit colonialiste d’une poignée de dirigeants.

Les héros qui ont permis à certaines minorités de pouvoir être reconnues, un tant soit peu.

Cet ouvrage incroyable, est une mine d’informations pour ceux qui ne se contentent pas de l’histoire écrite par les vainqueurs et par les puissants.

Ce livre est enfin, et surtout une présentation et une critique du capitalisme, et de la façon dont il a modelé la société et l’économie américaine pour servir ses intérêts.

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Une Histoire populaire des Etats-Unis de 14..

« L'Amérique ne raconte qu'une seule histoire. Celle du progrès constant, inéluctable, de la liberté et de l'égalité. Depuis son premier colon jusqu'à son fondement politique, on n'a jamais pu contredire le fait que la liberté et l'égalité constituent pour nous l'essence même de la justice. »

C'est contre cette vision qu'Howard Zinn va construire ce livre. Pour lui, l'impérialisme américain, motivé par la question économique, s'assoit sans culpabilité sur les peuples et les classes qu'il a asservi et écrasé : les indiens, les noirs, les femmes, les pauvres, sans parler des pays extérieurs victimes de cet expansionnisme sans borne.

Et les nombreux faits, chiffres et exemples ne lui donnent pas tord.

C'est impressionnant de voir comment les dirigeants souvent célèbres se sont assis sur les droits les plus fondamentaux des plus faibles au nom du progrès économique (mais surtout pour l'enrichissement de certains …).

C'est assez sidérant et même déprimant, et l'on se dit que si les Etats-Unis se sont conduits de cette façon, nos propres gouvernements ne sont certainement pas exempts de sang sur leurs mains…

Là, où j'ai plus de mal à suivre l'auteur, c'est dans ses interprétations raccourcies et quelque fois d'un moralisme simpliste. J'ai aussi davantage été intéressé par les parties concernant les indiens, la traite des esclaves et la ségrégation, et également la politique extérieure des Etats Unis, mais moins sur ce qui concerne la lutte des classes et la condition féminine, plus brouillon et moins travaillés. Le livre devient parfois laborieux à lire quand l'empilement des faits et des chiffres est assez disparate, sans qu'on en perçoive l'objectif.

Ce livre a le mérite d'exister pour apporter une voix différente sur la réalité de la construction de ce pays. Encore une fois, assez décourageant pour ce qui est d'une victoire optimiste du bien et de la justice dans le monde.
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