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Citations de Isabel Allende (736)


Dans le vaudou, tous les participants étaient des officiants et pouvaient connaître la divinité lorsque les loas s'emparaient d'eux, le rôle du houngan ou de la mambo consistant uniquement à préparer le hounfort pour la cérémonie.
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Jaime le gifla mollement et le poussa hors de sa chambre. Il referma la porte à clef et se coucha à plat ventre sur son lit de camp, secoué par ces sanglots rauques et effrayants qu'on les hommes quand ils pleurent leurs peines de cœur.
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Durant la nuit, il s'échauffait avec des cauchemars de coquillages avariés, d'énormes quartiers de bestiaux dépecés, de sang, de sperme et de larmes. Il se réveillait en érection, le sexe comme une barre de fer entre les jambes, plus enragé que jamais. Pour se soulager, il courait tout nu piquer une tête dans la rivière, s'enfonçait dans les eaux glacés jusqu'à en perdre le souffle, mais croyait alors sentir d'invisibles mains lui caresser les cuisses. Vaincu, il se laissait flotter à la dérive avec la sensation que le courant venait l'enlacer, les têtards le baisoter sur tout le corps, les roseaux des berges le fustiger. Bientôt, il devint manifeste que son irrépressible besoin ne pouvait s'apaiser dans des plongeons nocturnes dans la rivière, ni par des infusions de cannelle, ni en glissant une pierre à feu sous le matelas, non plus même qu'avec ces tripotages honteux qui, à l'internat, rendaient fous les garçons, les laissaient aveugles et promis à la damnation éternelle.
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Esteban se renversa sur son siège recouvert de velours rouge et sut gré aux Anglais d'avoir eu l'initiative de fabriquer des voitures de première classe où l'on pouvait voyager comme quelqu'un de respectable sans avoir à supporter la poulaille, les paniers, les cartons arrimés avec des bouts de ficelle, les pleurnicheries de la marmaille d'autrui. Il se félicita de s'être résolu à la dépense d'un billet plus coûteux, pour la première fois de sa vie, et décréta que c'était ce genre de détails qui faisaient la différence entre un monsieur comme il faut et un vulgaire péquenot.
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A tout âge, il faut se trouver un but dans la vie.
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Par la vitre du train il vit défiler le paysage de la vallée centrale. De vastes étendues cultivées au pied de la cordillère, des terres fertiles couvertes de vigne, de blé, de luzerne et de tournesol. Il les compara aux plateaux désertiques du Nord fertile où il avait passé deux ans enfoui dans un trou au milieu d'une nature sauvage et lunaire dont il ne se lassait pas de contempler la terrifiante beauté, fasciné par les coloris du désert, les bleus, les mauves, les ocres des minerais à fleurs de terre.
- C'est une nouvelle vie qui commence, murmura-t-il. Il ferma les yeux et s'assoupit.
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A cet-âge, j'étais habitué aux relations sans lendemain avec les femmes de mœurs légères, car je n'avais guère de possibilités avec les autres. De mon temps, on faisait la différence entre les honnêtes femmes et le reste, et parmi sa propre femme et celles des autres. L'amour ne m'avait jamais effleuré avant de connaître Rosa, le romantisme me paraissait aussi dangereux que superflu, et s'il m'arriva de trouver telle ou telle mignonne à mon goût, je ne m'aventurai pas à m'en approcher, par peur d'une rebuffade et du ridicule. J'ai été très orgueilleux et, à cause de cet orgueil, j'ai plus souffert que les autres.
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Dans la maison de mon grand-père, étroite comme un wagon de chemin de fer, les cloisons en plâtre étaient si minces que la nuit nous échangions nos rêves.
(Poche, p.66)
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Ma vie se fait au fil du récit, ma mémoire se fixe avec l’écriture; ce que les mots ne couchent pas sur le papier sera effacé par le temps. (Poche, p.18)
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En fait, il craignait de tomber amoureux : un piège qu’il avait évité pendant vingt-cinq ans. Il ne se demandait pas pourquoi il refusait de s’éprendre, car la réponse lui semblait évidente : c’était une pénitence inéluctable. Avec le temps, il s’était fait à ses habitudes monastiques et au silence intérieur de ceux qui dorment seuls.
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Ce même jour, grand-père me dit qu’il voulait que nous quittions le pays. Il avait peur pour moi. Je lui exposai que je ne pouvais partir, que loin de cette terre, je serais comme les arbres que l’on coupe pour Noël, ces pauvres sapins sans racines qui durent un moment et puis meurent.
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Isabel Allende
Nous avons tous cette réserve cachée de volonté à l'intérieur de nous qui émerge lorsque la vie nous met à l'épreuve.
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Le futur n’existe pas, disent les Indiens de l’Altiplano, nous ne pouvons nous reposer que sur le passé. Le présent n’est qu’une étincelle puisqu’il se transforme immédiatement en passé.

(Poche, p.173)
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Le passé est un cahier qui compte de nombreux feuillets , où nous notons la vie avec une encre qui change en fonction de notre état d'âme.
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L'obstination des Indiens à s'accrocher à leurs coutumes devait être l'œuvre de Satan, il n'y avait pas d'autres explications; c'est pourquoi ils partaient chasser les déserteurs au lasso, et ensuite les fouettaient pour leur inculquer leur doctrine d'amour et de pardon.
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Comme je l’ai dit, j’ai au moins soixante-dix ans, et pleinement vécus, mais mon âme et mon cœur, encore pris dans les fissures de la jeunesse, se demandent ce qui a bien pu arriver à ce corps.
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Il tombait des nues devant sa propre déchéance physique, car il avait longtemps connu la force et la santé : il se croyait indestructible. Une horrible fatigue lui rongeait les os, et seule une volonté farouche lui permettait de remplir les responsabilités qu'il s'était imposées. Et d'abord celle de rester en vie, pour ne pas abandonner sa femme.
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Parmentier n'essaya pas de le distraire, il se contenta de lui offrir de l'opium, le seul calmant disponible, ou une potion foudroyante pour mettre fin à ce supplice en quelques minutes; c'était une option qu'il ne devait pas proposer en tant que médecin, mais il avait été témoin de tant de souffrances dans cette île que le serment de préserver la vie à tout prix avait perdu son sens; dans certains cas, il était plus éthique d'aider à mourir.
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Elle pouvait parler de tout, elle avait lu tous les livres, connu toutes les villes importantes d'Europe. Mon père, qui l'aimait beaucoup et lui devait tant, disait que c'était une dilettante, elle savait un peu de tout et beaucoup de pas grand chose, mais elle avait suffisamment d'imagination pour pallier ce qui lui manquait en connaissance et en expérience.
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- Ne pouvez-vous pas oublier votre dépit ? Nous sommes tous à un âge où nous devons jeter par dessus bord les sentiments qui ne servent à rien, et garder uniquement ceux qui nous servent à vivre. La tolérance est de ceux-là, mère. Je dois beaucoup à mademoiselle Lowell, elle a été ma compagne depuis plus de quinze ans...
- Compagne , Qu'est-ce que cela signifie ?
- Simplement cela, une compagne. Elle n'est pas mon infirmière, ni ma femme, elle n'est plus ma maîtresse. Elle m'accompagne dans mes voyages, dans ma vie, et maintenant comme vous le voyez, elle m'accompagne dans la mort.
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