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Critiques de Isabelle Spaak (66)
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Une allure folle

J'y vais !



Argh... pas si cool.



Ah bah, non, y a pas... j'vois pas, bouhhhh ! Mauvais plan ! Rantanplan !



Si j'abandonnais ? Non ! du cran, voyons ! Allons-y, hardi !



Pour ça, il faudrait d'abord avoir un soupçon d'imagination. Suffisant pour subir la composition...

Trouvons la solution !



(Si j'tordais son joli cou au "canard" (mot pas poli du tout, chut !) qui nous a fait un mauvais gag, vil lascar !)



Du roman, quoi donc ?

Stop aux faux-fuyants ?

OK.



Pas mal. Court. Parfois charmant, parfois bancal ; tantôt vif, tantôt plat. Original mais pas inouï non plus.



Hum, plutôt approximatif tout ça...



So, what ? Ajoutons : Spaak a du chic dans la formulation, non d'un p'tit doigt au chocolat (gros nimp, on croirait du javanais !). Art vivant. Swings narratifs. Trois sorts joints par l'amour. Trois climats distincts.



- 1920, Grand-Maman (Mathy) ou Gatsby au pays du "Tintin à son Milou".



- 39-45 (toujours !) ou Maman (Anny). Par surcroît, là-bas, au nord, on y a connu la capitulation flash, ça fait mal pour toujours.



- Aujourd'hui ou Mrs. Spaak (Isa). Du noir, du gris, du blanc ! Photos à tapir au fond d'un carton. Oubli total. Coton sourd. Fraisil pas si fun à sortir, ni du four, ni du placard, au final.



Bazar fou, plombant ; journal distrait qui va d'un point A à un point Z sans toujours y voir un but.



Distrayant, instructif, fort, profond, poignant...

Attachant.

Bravo, Isa !





Challenge MULTI-DEFIS 2024 - Item mystère : Ma critique de ce LIVRE ne comporte pas la lettre E

Challenge PLUMES FEMININES

Challenge ABC 2023/2024
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Une allure folle

Dans ce court récit l'auteur part sur les traces de sa grand-mère Mathilde et de sa mère Annie , née hors mariage.



Elle élévera seule sa fille, affrontant avec l'audace ........le brin de folie joyeuse qui la caractérisait la haute société de Bruxelles de l'entre- deux guerres..

A l'aide de photographies et de lettres l'auteur reconstitue minutieusement les traces de ces deux femmes par delà les mensonges pudiques et les omissions hypocrites sur lesquels s'est construite la mémoire familiale ô combien âpre !

Elle explore, avec finesse et subtilité --même si la construction du récit est un peu déroutante ----le destin de sa grand-mère , pressée et fantasque et surtout celui de sa mère, vulnérable, secrète, fière, volontaire, entière, audacieuse et déterminée pendant la guerre lors d'actions cachées...........



L'auteur continue d'explorer la douloureuse mémoire familiale .

N'en disons pas trop !

Une manière pour elle de régler ses comptes sans en finir pour autant avec ses souvenirs , il lui faudra du temps pour solder son passé.

Cette investigation de l'intimité ravagée d'une famille - comme un héritage disgracieux - ressemble à un délicat travail de reconstruction par delà une inconsolable tristesse!

Un récit sensible et fin, émouvant, poignant, surtout dans la deuxième partie , un "imprimé "qui bouscule tout!

-Une-allure-folle !
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Une allure folle

Avis mitigé sur ce livre. Je ne connaissais pas l'auteure. C'est un roman particulier, où elle évoque deux figures familiales.



La première partie, la plus longue, ne m'a pas tellement intéressée. Certes, Isabelle Spaak plonge avec une émotion certaine mais aussi beaucoup de pudeur dans les photos et documents du passé pour tenter de reconstruire l'image de sa grand-mère Mathilde et de sa mère, Annie. Deux femmes libres, peu conventionnelles dans le Bruxelles de l'entre deux guerres. Mais je n'ai pas été sensible à la vie insouciante, aisée, protégée par un amant généreux, de la grand-mère.



Par contre, la deuxième partie m'a beaucoup émue . Je ne veux pas déflorer l'intrigue, je dirai simplement que l'auteure va apprendre une nouvelle bouleversante, concernant sa mère...une nouvelle qui lui permettra de renouer le lien, de rejoindre mentalement sa mère , d'adoucir son souvenir d'elle.



Cependant, le livre m'a paru assez brouillon, décousu , et j'aurais aimé ressentir plus d'empathie pour les deux personnages féminins. Une lecture en demi-teintes. Et dont je n'ai pas assez perçu " l'allure folle"...
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Une allure folle

Suite à une lettre voulant rendre hommage à sa mère Annie. L'auteure, à travers les lettres d'une correspondance retrouvées, retrace le destin de celle-ci et de sa grand-mère.

Des femmes au destin exceptionnel par rapport à leur époque, des vies passionnantes, extravagantes, différentes, engagées, amoureuses.

Et pourtant je reste un peu sur ma fin, j'ai l'impression d'avoir à peine survolé la vie de ses deux femmes. Heureusement, avant de commencer le roman,je ne connaissais rien de cette famille belge, ni de la mort de la mère, Annie.

Comme quoi, on ne connaît jamais ses parents et grand parents, il nous montrent et nous racontent que ce qu'ils veulent. On oublie souvent qu'avant d'être une mère, une grand mère, ce sont avant tout des femmes et celles-ci ont eu des vies extraordinaires.

Le livre aurait mérité à être plu long et plus étoffé à mon goût, mais à découvrir pour rencontrer et suivre Mathile et Annie.
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Une allure folle

Que voici un ouvrage bien étrange à l'ennui abyssal : un style aussi cahotique que son contenu, sans fil conducteur, à l'instar des premiers ouvrages de l'auteur, dont on eut du mal à l'époque où il furent commis à croire qu'ils émanaient de la même plume. Une prose si perfectible, des coquilles de langage et d"orthographe (mais !a responsabilité en revient aussi à l'éditeur) qui agacent. Quant au contenu, alambiqué et pompeux, il est desservi par la fatuité d'un style si laborieux qu'il en atténue l'étoffe, somme toute fort ténue. Viscéralement attachée, quoi qu'elle s'en défende, à d'ataviques marottes, l'auteur s'attelle à une enquête familiale qui ne présente aucun intérêt. Sa propension à se mettre chroniquement en scène est mue par un pathologique besoin à exister, inscrivant son nom dans une généalogie à l'égo et l'ombilic démesurés. Il est par ailleurs intéressant de comparer tous azimuts les critiques émanant de collègues journaleux dont on a peine à croire (voir La Libre Belgique) qu'ils aient lu une ligne de ce qu'ils galvaudent allègrement sans discernement ! Un ouvrage de piètre allure, à la lecture indigeste tant sa prose est obèse de cette fatuité qui caractérise son arrogant auteur ...
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Des monts et merveilles

C'est un roman (autobiographique) dans lequel la narratrice (l'auteure) raconte le lien fraternel qui l'unissait à son frère, Michel de 20 ans son ainé. de même mère , mais pas de même père.

Michel fut son guide, son confident, son modèle. Et il le reste par delà sa mort.

Michel était fantasque, voyageur (réel et/ou en rêve) , il écrivait beaucoup de lettres, de petits mots, des poèmes à l'adresse de sa petite soeur.

Michel et Isabelle découvrent au détour d'une balade à Liège, une maison dans laquelle Napoléon a séjourné deux fois. La première, lorsqu'il était encore consul, avec Joséphine et la seconde, en tant qu'empereur, avec Marie-Louise lors d'un voyage éprouvant à travers une bonne partie de l'Europe.



Devenue adulte, Isabelle n'a de cesse de se documenter sur les séjours de Napoléon à Liège. Et c'est ainsi qu'elle va mêler L Histoire avec une majuscule à l'histoire de la famille. (Encore que la famille Spaak ait marqué de son empreinte L Histoire belge et même européenne, puisque le grand-père d'Isabelle Spaak fut l'un des fondateurs de la CECA, "ancêtre" de l'Union Européenne, premier ministre belge et secrétaire général de l'OTAN. de même que sa tante Antoinette fut une remarquable Ministre belge, militante féministe entre autre) .



L'auteur mélange avec harmonie mais sur fond de "surréalisme à la belge", les écrits de Michel, la documentation récoltée à propos de Napoléon et son propre ressenti d'enfant, d'adolescente et puis d'adulte dans une famille recomposée. Les rires répondent aux larmes, l'amour au désamour, le bonheur à la tristesse. Et il est très difficile parfois de découvrir qui est le narrateur dans un paragraphe tant les morceaux de phrases de Michel et d'Isabelle sont librement entremêlées , tressées pour n'en faire plus qu'une seule. Surréalisme avais-je dit.



Un peu déroutant au début à cause de ce qui a priori m'est apparu comme désordonné, désinvolte. Après quelques pages, j'ai pu "apprivoiser " le style et j'y ai découvert un roman plein de sentiments, d'émotions, de poésie. Et pourtant tout n'est pas toujours gai.

De plus, j'ai appris aussi quelques éléments de l'Histoire de Liège (ma ville de coeur) dont je n'avais pas connaissance.



Merci Babelio, merci aux Editions Equateurs pour cette belle découverte.

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Une allure folle

Quel roman puissant et émouvant !

Cela commence comme une enquête documentaire de la narratrice qui part à la (re)découverte de sa famille maternelle. La narration d'abord rythmée par les visites et les documents qu'elle trouve dans des fonds de malles (lettres, photos) nous trimbale délicatement dans la Belgique et l'Italie du début du XXe siècle. Epoque où sa grand-mère Mathilde vivait de ses charmes au sein de la bourgeoisie bruxelloise. Entretenue par un riche italien marié, elle aura une fille illégitime, Annie, qui provoquera beaucoup de remouds chez les gens de bonnes familles.

A travers ces instantanés retrouvés, Isabelle Spaak déroule le fil d'une histoire qu'elle invente et qu'elle raconte avec ses mots si subtilement trouvés. Chaque document, chaque photo, chaque évènement sont autant de jalons entre lesquelles son imagination serpente joyeusement pour livrer un récit de femmes fortes, excentriques et anticonformistes.

Lorsque l'histoire intime rejoint celle de la Seconde Guerre mondiale, le roman décolle complètement et nous embarque pour de bons vers des sentiments universels avec de purs moments d'harmonie.

Que l'on connaisse ou non le tragique dénuement de cette famille, ce sont les mots nous y conduisant qui provoquent l'émotion.

Merveilleux pouvoir et charme de la littérature.
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Une mère, etc.

« Dans ma famille, ils sont grands, minces, cheveux blonds, yeux bleus. Je suis brune, petite, teint mat. Que voulez-vous savoir? Comment j’ai été adoptée? Si je l’ai toujours su? Si j’ai envie de retrouver ma mère?Non pas la moindre. Fin de l’histoire. »  



Emmanuelle, fille adoptive de bonne famille et heureuse auprès de ses parents, n’a jamais cherché à en savoir plus sur ses origines jusqu’à ce que la nécessité de refaire son passeport perdu lui mette entre les mains son acte de naissance sur lequel figure le nom de sa mère biologique.

Commence alors , à 30 ans, une recherche frénétique à travers la Colombie, semée de fausses routes et de faux espoirs.



Ce livre est l’histoire vraie de Florence Billet romancée par Isabelle Spaak (d’où les deux noms sur la couverture). Sur un sujet grave, la quête de l’identité et la recherche des origines, l’auteure a construit un livre plutôt léger et qui se lit vite. Plutôt séduite au départ, j’ai assez vite décroché d’un récit qui m’a semblé confus voire un peu superficiel, et je ne me suis pas vraiment attachée à Emmanuelle et à sa quête.

Rendez vous manqué pour moi.
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Une mère, etc.

Très déçue par ce roman, dont j'attendais mieux à la lecture de quelques critiques. J'ai pourtant bien aimé le début du livre, la description de comment soudain Emmanuelle va éprouver le désir de connaître ses origines. Mais, j'ai trouvé la suite brouillonne, beaucoup de détails parfois sur des points qui paraissent assez mineurs, et puis une accélération soudaine des évènements, là ou l'on aimerait en savoir plus.

Paradoxalement, alors que c'est basé sur une histoire vraie, cette quête et la rencontre finale m'ont paru assez artificielles.





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Une mère, etc.

Coup de cœur pour un roman sobre, percutant, passionnant. Un livre où délicatesse, sincérité, bonheur côtoient secrets, souffrance, misère. Une mère de Isabelle Spaak et Florence Billet est une très belle réussite. L’auteure a écrit un livre captivant à partir de l’histoire vraie de Florence, elle évoque une sorte d’itinéraire initiatique d’une jeune fille en quête d’identité, une fille à la recherche de son identité. Un roman qui évoque la maternité. Un roman qui parle des relations que nous entretenons avec la mère. Celle qui nous a enfanté, qui nous a donné la vie, celle qui nous a aimé, élevé ... Et comment réagir, comme pour Emmanuelle , le narratrice quand cette mère n'est pas une mais deux !

En effet Emmanuelle vit dans un milieu aisé, elle a une mère, madame Laurens, bourgeoise très pieuse, qu’elle vouvoie. Emmanuelle est une enfant adoptée , elle le sait, elle, la petite brune au teint mat parmi tous ces grands blonds aux yeux bleus. Elle n'a jamais cherché à connaitre sa génitrice. Alors qu’elle programme des vacances en Colombie son pays de naissance, trois semaines avant de partir elle perd son sac et ses papiers d'identité. Pour refaire son passeport, il lui faut un extrait d'acte de naissance. Ce document va bouleverser sa vie, elle va y découvrir le nom de sa mère biologique qu'elle ignorait

Et tout chavire! Elle ne veut plus vivre dans le secret, le déni, elle a le désir de connaitre sa mère biologique, celle qui lui a donné naissance en Colombie? Elle veut comprendre pourquoi cette femme, sa mère l’a abandonnée. Et cette idée devient obsessionnelle. Elle va et vient en Colombie, dépense ses économie pour la retrouver, parcourt le pays, tiraillée entre espoir, désespoir, attentes, peur du rejet et désir de ne pas blesser ses parents tant aimés.

Dur aussi de côtoyer la misère quand on a connu l’oppulence, de passer d'une mère respectable à une mère qui l’est beaucoup moins, d'une mère pleine d’amour à une femme qui vous a abandonné

et de savoir qu'on a été acheté

Le récit pose une question. Qui est la « vraie » mère ? Celle donnant la vie ou celle vous donnant son amour et s’occupant de vous !

Un roman que je vous recommande vivement
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Une allure folle

J'ai aimé l'idée et le thème, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à l’histoire et aux personnages, je suis toujours restée à l’extérieur.

Pourtant narré de façon intéressante : une fille part sur les traces de sa grand-mère et de sa mère, à la vie très atypique.

Elle mène une véritable enquête à partir des documents qu'elle a pu rassembler, des lieux qu’elle visite, et des photos dont elle imagine le contexte.

La fin nous réserve bien des surprises, et on comprendra pourquoi la narratrice s'est lancée dans cette enquête familiale.

Mais l'écriture m'a gênée, je suis toujours restée à l'extérieur.

On passe sans transition de l'époque actuelle à celle de ses grands-parents ou de sa mère, beaucoup de sujets sont évoqués.

La dernière partie, plus cohérente, m'a plus intéressée.



En résumé un très bon roman je pense, mais pas vraiment pour moi. (Dommage car cette enquête familiale est un thème qui me passionne).



P.S. : Je suis très choquée en découvrant que le résumé de la version poche spoile la toute fin du roman, ce que l'autrice n'a de toute évidence pas souhaité, vu qu'à aucun moment de lecture on ne peut supposer ce qui s'est réellement passé.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Une allure folle

J’ai adoré ce livre et j’ai beaucoup apprécié ce moment de lecture ! Malgré tout, j’ai bien plus apprécié la seconde partie du roman que la première.



Dans la première partie du roman, la narratrice nous fait découvrir l’histoire de sa grand-mère, Mathilde. Dans la seconde partie, elle nous parle du destin de sa mère, Anny. L’histoire s’étale donc des années 20 aux années 70-80. Nous suivons l’histoire et le destin de deux femmes d’après l' »enquête » de leur fille et petite-fille sur leur vie, afin de savoir ce qui se cachait véritablement derrière leurs erreurs et les rumeurs à leur sujet.



Car ce sont des femmes qui, en leur temps, ont fait preuve d’une modernité étonnante. Sans vous dévoiler quoi que ce soit sur leur histoire, elles ont fait saliver les mauvaises langues par leurs fréquentations et leur train de vie. Même si Mathilde, dans sa façon de vivre, aurait dû beaucoup plus m’émouvoir qu’Anny, c’est le contraire qui s’est produit. Sûrement parce que la vie d’Anny, plus récente, est plus détaillée que celle de Mathilde. Et parce qu’Anny est bien plus proche de la narratrice, cela se ressent dans ses écrits (elle l’appelle Maman, tandis qu’elle appelle sa grand-mère Mathilde).



Le seul aspect qui m’a dérangé dans ce livre est la narration. J’étais parfois perdue entre les dialogues entre les personnages, les propres réflexions de l’auteure, et les réflexions mêmes des personnages. Car on peut avoir tout cela dans un même paragraphe, sans espace, sans guillemets. Alors certes les dialogues sont pour la plupart « pensés », car c’est l’auteure qui retranscrit ce qu’elle pense qui se soit dit, mais parfois j’étais un peu perdue.



A la recherche du passé, la narratrice nous fait voyager là où ses personnages ont vécu, de la Belgique à l’Italie, en passant par la France. On sent dans sa recherche qu’elle imagine les membres de sa famille en train de se prendre en photo, de marcher, de rire. Une telle nostalgie m’a beaucoup touché, car moi-même je m’imagine souvent, dans des lieux gravés de l’histoire de ma famille, tout ce qu’elle a pu y faire.



Ce livre a été pour moi une plongée dans deux destin de femmes avides de vie, qui se souciaient peu des convenances de leur époque, qui se sentaient vivantes grâce à l’Amour. J’ai été bouleversée par Anny notamment, qui passe d’héroïne à paria en quelques pages. Ou comment un mauvais acte peut remettre en cause toute une vie…



Je ne peux que vous conseiller ce joli roman, à la plume si particulière, mais qui a malgré tout su me bouleverser, m’attendrir (et me faire appeler ma grand-mère et ma maman) !



16/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Une mère, etc.

Un récit inspiré d’une histoire vraie. Celle de Florence Billet écrite par Isabelle Spaak.



Dans ce roman, Florence s’appelle Emmanuelle. Alors qu’elle prévoit de rejoindre une amie pour des vacances en Colombie, elle perd son passeport et se voit contrainte de fournir un acte de naissance. Ce document, qu’elle n’a jamais vu, reprend le nom de sa mère. Commence alors une quête vers ses origines.

Enfant adoptée à l’âge de 18 mois, elle a grandit dans une famille où l’amour, l’éducation et les bonnes manières ne manquent pas. Et pourtant, depuis qu’elle a découvert le nom de sa mère biologique, elle ressent cette irrépressible envie de rencontrer sa génitrice. Son voyage en Colombie se transforme en chasse aux indices. Il lui faudra 3 ans pour découvrir enfin la vérité.



Raconter cette histoire en un peu plus de 100 pages? Oui, Isabelle Spaak l’a fait. Dans une écriture douce et pleine de sensibilité, elle mène le lecteur droit à l’essentiel. Elle touche aux sentiments les plus profonds que sont nos origines, nos points d’ancrage au monde.



J’ai passé un très agréable moment de lecture, souhaitant à chaque instant que cette femme puisse découvrir d’où elle vient et compléter cette part inconnue d’elle-même. Son histoire, je l’ai également perçue comme un témoignage d’amour envers sa famille adoptive car comment partir à la recherche de cette MÈRE qui l’a abandonnée, sans blesser l’amour propre de sa MAMAN?
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Une mère, etc.

« Une mère, etc » raconte l’histoire d’Emmanuelle. Celle-ci a été adoptée par une famille française et l’on suit son parcours pour retrouver sa mère biologique en Colombie.

On rentre dans l’histoire facilement et on est happé par cette sorte de suspens: va-t-elle oui ou non retrouver sa mère et si oui, sera-t-elle toujours vivante?

Mais, ben oui, il y a un mais, j’ai décroché vers la fin et mon engouement s’est amenuisé au fil des pages pour disparaître à la fin du livre.

Quelle drôle de fin, une fin en points de suspension ou est-ce moi qui n’ai pas capté? C’est bien possible ;-).

Et pour ne rien arranger, cette lecture succède la lecture du livre topissime (à mes yeux) de Joseph Ponthus donc peut-être suis-je restée sous influence ...

Bref, chouette bouquin mais déception finale. À vous de vous faire votre opinion.
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Une allure folle

Aimant découvrir les auteurs de mon pays et ne connaissant Isabelle Spaak (Prix Rossel 2004 avec 'Ca ne fait pas un roman'), j’ai eu envie de découvrir sa plume. C’est notre lecture commune avec Julie.



'Une allure folle' nous présente le destin hors du commun de deux femmes qui ne sont autres que la mère et la grand-mère de l’auteur.



Isabelle Spaak, à partir de documents en sa possession - cartes, photos, lettres .. - reconstitue l’histoire de ses ancêtres féminines. Je ne vais pas vous conter leur histoire mais je peux vous dire que l’on effectue un voyage des années 1920 à 1981, que l’on voyage de Belgique en Italie en passant par Paris.



Deux femmes au destin exceptionnel, deux véritables électrons libres avec des personnalités fortes et différentes.



On passera des futilités, de la légèreté, de l’argent pour Mathilde à la prise de risque mais aussi à la tragédie pour Anny.



L’idée de départ est sympathique mais j’avoue m’être perdue dans les dédales de la narration mêlant en vrac les réflexions de l’auteur, les dialogues et les faits. C’était une lecture à géométrie variable. Une première partie qui a pour ma part suscité peu d’intérêt, celui-ci s’est amplifié pour la seconde partie qui nous parle d’Anny et de son rôle lors de la seconde guerre.



Un récit qui prend son sens très loin dans le récit, ce n’est qu’à ce moment que l’on comprend mieux les moyens d’arriver à son aboutissement.



La plume est fluide par intermittence, l’écriture particulière. Mon attention a vraiment été soutenue et une réelle émotion s’est dégagée en seconde partie du récit.



A la recherche de ses racines et un questionnement, car si aujourd’hui elle a pu reconstituer cette histoire familiale c’est grâce aux traces, photos, écrits.. Quand sera-t-il demain pour les générations futures à l’ère de l’instantané, des réseaux sociaux , de l’éphémère ?





Ma note 7/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Une allure folle

A travers des photos, l'auteur découvre sa grand mère Mathilde et sa mère. Mathilde aura sa mère Annie hors mariage. La haute société Bruxelloise devra faire avec. Et ce n'est qu'à travers des lettres qu'elle retrouve qu'elle comprend que ces deux femmes sous leurs vernis pailletés ont fait parties de la résistance.

Deux destins tragiques et intimement liés. Ce livre se lit comme une histoire que l'on nous raconte auprès de la cheminée.
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Une allure folle

Isabelle Spaak, dans son court roman ‘Une allure folle’, nous offre à lire la détermination d’une petite fille qui part à la recherche de son histoire familiale.



Cette petite fille qui veut comprendre d’où elle vient et qui va partir sur les traces de sa grand-mère Mathilde et de sa mère Annie est Isabelle Spaak.



L’auteure signe un bel écrit sur deux femmes fascinantes et fantasques qui ont vécu leur vie comme elles l’entendaient. Deux femmes qui ne se souciaient guère des convenances de l’époque.



Cependant, j’ai nettement préféré la deuxième partie du roman, et plus particulièrement les passages concernant Annie.

J’ai été intriguée par la personnalité de cette femme, capable du meilleur comme du pire.

Celle qui fut à la fois résistante et qui au péril de sa vie a caché des enfants juifs pendant la seconde guerre et celle-là même qui, désespérée par les frasques de son mari, tua ce dernier avant de se donner la mort et laisser six orphelins.



‘Une allure folle’ est un bel hommage à deux femmes fortes et libres !

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Une allure folle

« Une allure folle », ce court roman gratifié du prix littéraire Simone Veil en 2016, qui au surplus bénéficie d'une prestigieuse critique de la journaliste Olivia de Lamberterie en couverture, avait tout pour plaire. Cette allure folle, c'est celle de Mathilde, une femme aussi mondaine que moderne qui filait sur les routes d’Europe dans sa Delage rutilante. C'est cette folle passion qui pousse Mathilde dans les bras d’un homme marié, grand armateur italien dont le nom ronfle comme le moteur arrière d'une Ferrari, Armando Farina. Un nom qu'il ne transmettra pas à Anny, la fille illégitime qu'il aura de Mathilde, la mère de la romancière Isabelle Spaak. C'est donc un roman particulier, où elle évoque deux figures familiales.



Suite à une lettre voulant rendre hommage à sa mère Annie. L'auteure, à travers les lettres d'une correspondance retrouvées, retrace le destin de celle-ci et de sa grand-mère, Mathilde.



Pour comprendre leurs parcours respectifs, l'auteur replonge dans sa tragédie familiale mais décide, malgré tout, de la regarder sous un jour nouveau. En relisant leurs correspondances, en observant à la loupe les photos de sa mère et de sa grand-mère, en allant sur les lieux où elles vécurent, l'auteure entend dépasser le mythe qui entoure son ascendance pour naviguer au plus près de la réalité. Un voyage des années 1920 à 1981 en Belgique mais aussi en Italie en passant par Paris.



Le point de départ est finalement assez anecdotique : Mathilde aura sa mère Annie hors mariage et la haute société Bruxelloise devra faire avec. On admet bien volontiers qu’il s’agit de deux femmes libres, courageuses et peu conventionnelles dans le Bruxelles de l'entre-deux guerres, mais la narration de cette vie insouciante, aisée, protégée par un amant généreux, n’est guère captivante. On comprend qu’Isabelle Spaak essaye de prendre du recul par rapport à la vie de ses génitrices, mais l’écriture offre parfois un style très journalistique, dénué de toute tendresse ou autres sentiments, qui ne semble pas adapté à ce récit intimiste.



Ce n'est qu'à travers des lettres qu'elle retrouve qu'elle comprend que ces deux femmes sous leurs vernis pailletés ont fait parties de la résistance...une nouvelle qui lui permettra de renouer le lien, de rejoindre mentalement sa mère, d'adoucir son souvenir d'elle et le roman prend alors une toute autre envergure.



Dans cette deuxième partie du livre, le lecteur est intrigué par la personnalité de cette femme, capable du meilleur comme du pire. Celle qui fut à la fois résistante et qui au péril de sa vie a caché des enfants juifs pendant la seconde guerre et celle-là même qui, désespérée par les frasques de son mari, tua ce dernier avant de se donner la mort et laisser six orphelins.



Un bel hommage à deux femmes fortes et libres mais qui souffre d’une écriture un peu convenue et dénuée de tendresse, mais aussi et surtout de la comparaison avec son précédent ouvrage « Ça ne se fait pas » ou avec d’autres livres du même genre comme « Looping » d’ Alexia Stresi, hautement plus captivant !
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Des monts et merveilles

"Des monts et merveilles" n'est ni roman, ni biographie, ni poésie, tout ça à la fois peut-être, c'est un livre inclassable, hybride, dont les lignes directrices ont objectivement peu qui les unit. Sinon ce frère regretté, qui, en promenade sur un quai de Liège, indique à sa sœur l'endroit où séjourna Napoléon Bonaparte en 1803 et 1811, avec deux femmes différentes : l’hôtel de Hayme de Bomal. En ferait-on un livre ? Isabelle Spaak s'y lance avec le vœu de célébrer la mémoire de Michel, frère fantasque, fidèle épistolier qui se posa un jour à Liège. Entre les lettres de Michel, elle revient sur les épisodes liégeois de Napoléon, enquête opiniâtrement sur les épouses Marie-Louise et Joséphine, non pour traquer la grande Histoire mais les inventaires, détails vestimentaires, livres de compte, toutes choses qui donnent au passé historique une matière palpable, presque organique : le quinquina dans l'armoire à pharmacie de la duchesse de Parme s'émietterait presque entre les doigts du lecteur...

"Si tu savais Michel, jusqu'où notre promenade m'a menée. Liège, Parme, Paris, Fort-de-France. Fonds d'archives, bibliothèques, musées, maisons diverses et variées. J'y ai traqué un signe, cru percevoir des présences."



"À l'époque de ma balade à Liège avec Michel, le sort de ces deux femmes – Joséphine et Marie-Louise – m'apparaît très moderne à cause de ce divorce." Le divorce, celui de sa mère qui se sépare du père de Michel et se remarie avec celui qu'elle tuera d'un coup de fusil, avant de se donner la mort. Le vieux drame ressurgit en quelques lignes, un rapport de police. Deux maris, deux épouses, peut-être un motif d'approcher les deux femmes de Napoléon, mais le liant est le frère affectueux, voix off aux accents surréalistes : ses phrases désinvoltes sont poésie, Isabelle y applaudit et les donne, larme au bord des mots.



On oubliera le grainier Humblot (Humblet, une institution ici à Liège) et le quartier de Cointre (Cointe) pour l'agrément pris à ce chapelet de belles digressions servies par l'écriture positivement laconique d'Isabelle Spaak.



Et l'hommage à ce fraternel affectueux :

"Rives dépeignées de la Meuse, lestes bleuets et fragiles coquelicots, surprises, rires.

La vie en chansons, la vie en balades, la vie en baisers.

Liège n'est pas le paradis, mais le paradis se révèle parfois à Liège.

Je t'aime Isabelle, autant qu'un frère peut aimer."



Merci à Babelio et aux Éditions des Équateurs.
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Des monts et merveilles

Un roman d'Isabelle Spaak, c'est toujours un bonheur, un bonheur teinté de gravité, d'un grain de folie et d'une grande délicatesse.

Ici, l'auteur nous parle de ses frères, morts à peu de temps d'intervalle ou plutôt d'un, Michel. Michel est issu comme son autre frère, Gérard, du premier mariage de la maman d'Isabelle, mariage rocambolesque et après un divorce un remariage avec celui qui deviendra le papa d'Isabelle et aussi celui des enfants du premier mariage de son épouse. Une famille puzzle de 6 enfants, la Belgique, l'île de Ré, Parme et Michel qui semblait si solide, qui se révèle plus "fragile" qu'on ne le pensait. Et pour nous raconter Michel entre deux messages qu'il lui envoyait, l'auteur nous conte l'histoire de la visite de Napoléon avec Joséphine dans un premier temps puis avec Marie-Louise (il faut un héritier et Joséphine ne peut pas) à Liège dans le même lieu, la résidence de Hayme. Et l'on passe d'un récit à un autre et c'est un lien tendre qu'on devine dans l'écriture d'Isabelle Spaak, une déchirure aussi car comment retenir un oiseau de paradis. Son frère semble n'être pas de ce monde : il est lecteur passionné, a exercé assez de métiers différents pour remplir une vie, et me fait penser aux surréalistes, la tête dans les étoiles. La couverture du livre est un beau tableau d'un peintre italien Baccio Maria Bacci, élégant et mélancolique. Je remercie les éditions Equateurs roman et Babelio pour ce très beau moment de lecture et de tendresse dans un monde toujours plus fou.
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