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Citations de J.M.G. Le Clézio (1806)


En Angleterre, il y a des femmes qui jeûnent pour devenir encore plus maigres, et qui portent des corsets si serrés que leurs bonnes doivent mettre un genou dans leur dos pour les lacer, et quelquefois elles étouffent.
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Le sommeil est venu comme un flux irrésistible qui efface tous les regards et éteint tous les bruits.
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J’ai soif. Je voudrais un peu d’eau. » Ce qu’il demande, c’est l’eau des sources de son pays natal, l’eau de Roches, l’eau de jouvence, et non pas cette eau des puits alcalins d’Aden, l’eau fade et morte des chaudrons de désalinisation de l’hôpital. Et comme il ne peut l’obtenir, il ferme les yeux et se laisse aller à son rêve.
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bonjour !! je cherche s'il vous plait des pistes de lecture, des analyses ou des travaux effectués sur la nouvelle Mondo de LECLEZIO. j'ai cherché partout mais j'ai rien trouvé, j'espère que vous me serez utiles.
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Comme mon illustre ancêtre (encore un!) Bilal, l'esclave que le Prophète a libéré et lancé dans le monde, je suis enfin sortie de l'âge de la famille, et j'entre dans celui de l'amour.
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Les gens, ici, les gens que je vois, et ceux des villages que je ne vois pas, ils appartiennent à cette terre, comme je n'ai jamais appartenu nulle part. Ils font la guerre, certains viennent prendre une terre qui ne leur appartient pas, creuser des puits là où ce n'est pas à eux.
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À cause de la fièvre et de la déshydratation, j'avais la langue noire, enflée, mes lèvres saignaient. Je ne me rendais même plus compte que j'étais sourde. J'étais dans un cocon, blottie au fond d'une grotte, tout au fond de mon mal. Mon ventre était mon âme, mon être, il avait été tellement gratté, cureté, vidé que je ne vivais plus que par lui.
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Pour la photo, tu sais bien que pour les Français tous les Noirs se ressemblent.
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C'est vrai que les riches mangent la chair des pauvres. Quand les Français sont arrivés chez nous, ils ont pris des jeunes hommes pour les faire travailler aux champs et des jeunes filles pour servir à leur table, faire la cuisine et coucher avec eux dans leurs lits, parce qu'ils avaient laissé leurs femmes en France. Et pour faire peur aux petits Noirs, ils leur faisaient croire qu'ils les mangeraient.
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On chantait, juste des sons, ah, ouh, eho, ehe, ahe, yaou, ya. Très doucement. On était jeunes. On n'avait pas d'argent, pas d'avenir. On fumait des joints. Mais tout cela, le toit, le ciel rouge, les grondements de la ville, le haschich, tout cela qui n'était à personne nous appartenait.
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Ne la grondez pas. C'est une enfant, est-ce que nous n'avons pas tous fait quelque chose comme ça quand nous étions enfants.
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Grand-mère, vous ne seriez pas fière de moi. Vous qui m'avez toujours dit qu'il faut respecter le bien d'autrui et dire la vérité, voilà que maintenant je suis la plus grande voleuse et la plus grande menteuse de la terre.
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C'était étrange, toutes ces questions qui montaient de la réalité; tous ces mensonges, toutes ces légendes qui rôdaient comme une brume légère, et qui cachaient la vraie face des choses. Au bout de chaque phrase,il y avait un drôle de signe recourbé, terminé par un point , et qui voulait dire qu'il n'y avait vraiment rien de sûr:
La terre est ronde?
Les arbres ne pensent pas?
Il faut manger?
Le ciel est bleu?
Dieu est bon?
La matière existe?
E=mc2?
2+2=4?
Mina m'aime?
Je dois mourir?

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Deux portraits de (jeunes) femmes abîmées mais survivantes. La vie, toujours la vie. Qu'elle soit décrite sur une île coréenne ou en Afrique de l'Ouest, cette (sur-)vie nous est restituée par une merveilleuse écriture, limpide et simple, poétique et toujours sublimée par son sujet.
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Mais il fait cela sans orgueil, comme si ce qu'il donnait n'avait pas d'importance.
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Diego Rivera sent au fond de lui ce qui grandit et donne un sens à sa vocation de peintre, son amour pour l'expression populaire, son désir d'exprimer à son tour, [...] les désirs et les inquiétudes d'un peuple opprimé et exilé de sa propre culture.
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Alors nous, nous étions sauvages comme de jeunes colons, sûrs de notre liberté, de notre impunité, sans responsabilités et sans aînés. Quand mon père était absent, quand ma mère dormait, nous nous échappions, la prairie fauve nous happait. Nous courrions à toute vitesse, pieds nus, loin de la maison, à travers les hautes herbes qui nous aveuglaient, sautant par-dessus les rochers, sur la terre sèche et craquelée par la chaleur, jusqu'aux cités des termites. Nous avions le coeur battant, la violence débordait avec notre souffle, nous prenions des pierres, des bâtons et nous frappions, frappions, nous faisions écrouler des pans de ces cathédrales, pour rien, simplement pour le bonheur de voir monter les nuages de poussière, entendre crouler les tours, résonner le bâton sur les murs durcis, pour voir s'offrir à la lumière les galeries rouges comme des veines où grouillaient une vie pâle, couleur de nacre.
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Alors les jours d'Ogoja étaient devenus mon trésor, le passé lumineux que je ne pouvais pas perdre. Je me souvenais de l'éclat sur la terre rouge, le soleil qui fissurait les routes, la course pieds nus à travers la savane jusqu'aux forteresses des termitières, la montée de l'orage le soir, les nuits bruyantes, criantes, notre chatte qui faisait l'amour avec les tigrillos sur le toit de tôle, la torpeur qui suivait la fièvre, à l'aube, dans le froid qui entrait sous le rideau de la moustiquaire. Toute cette chaleur, cette brûlure, ce frisson.
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J.M.G. Le Clézio
dans la video... :
- "et quand on ne croit pas une chose, est ce qu'elle cesse d'exister?
- "... n'existe que ce que l'on peut nommer, si on nomme la réalité, elle existe... parfois ...si on invente des mots, peut être cette réalité se mettra à exister..."
-"quel est le mot que vous voudriez inventer, la réalité qu'il faudrait faire exister?"
-"Bonheur ...?..."
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Maintenant, elle est comme devant la fenêtre du temps, ouverte sur un ciel sans limites, sur une mer sans fin...
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