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Citations de J.M.G. Le Clézio (1811)


La nuit, on ne sait rien de la marée, les flaques sont invisibles, la haute mer brille à la clarté de la lune. J’écoute le bruit du ressac, qui entraîne l’odeur, plus forte dans l’obscurité. Une haleine qui vient des vagues. L’odeur de la lande aussi, une odeur poivrée, piquante. L’odeur de la vase invisible, et l’odeur plus puissante encore, l’odeur du large, dans laquelle il y a le sel, les algues, les failles profondes, les écueils. Les étoiles brilles à travers la lumière de la lune, tout près de l’horizon elles clignotent, mais ce sont aussi des navires de pêche arrêtés pour la relevée des casiers.
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On se retrouvera un jour ou l'autre sous le ciel de Séoul.
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"l' amour a d autres yeux que le commun des hommes"
Jean R
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Je ne veux pas parler d'exotisme : les enfants sont absolument étrangers à ce vice. Non parce qu'ils voient à travers les êtres et les choses, mais justement parce qu'ils ne voient qu'eux : un arbre, un creux de terre, une colonne de fourmis charpentières, une bande de gosses turbulents à la recherche d'un jeu, un vieillard aux yeux troubles tendant une main décharnée, une rue dans un village africain un jour de marché, c'étaient toutes les rues de tous les villages, tous les vieillards, tous les enfants, tous les arbres et toutes les fourmis. Ce trésor est toujours vivant au fond de moi, il ne peut pas être extirpé. Beaucoup plus que de simples souvenirs, il est fait de certitudes.
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Du cocasse, du drolatique dans la genèse.
La chute, le péché originel, on sent bien que ce n'est pas vraiment l'affaire des Mélanésiens. Ils sont à la fois plus fantaisistes et plus réalistes. C'est sans doute pourquoi les contes sont restés si présents, malgré la pression des Eglises et l'arrivée de l'ère des médias universels.
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La légende, moins machiste., attribue l'invention de ce saut à une jeune femme, poursuivie par les assiduités d'un amant, et qui, pour lui échapper, eut recours à ce stratagème. Elle s'attacha par les chevilles à des lianes et sauta dans le vide. L'homme, la voyant sauve, voulut faire de même, sans s'attacher, et se tua. C'est en souvenir de cette ruse féminine que les hommes ont créé le saut du Gol.
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La dernière catastrophe géologique a eu lieu il y a environ quatre cent ans, quand, à la suite d'une éruption, l'île centrale de l'archipel s'est effondrée, noyant tous ceux qui y vivaient.
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L'île est une seule longue crête volcanique jaillie des abysses, elle possède quelque chose de la majesté des commencements quand, après des millions d'années de pluies et de tempêtes, s'est formé l'océan, simplement le ciel tombé sur la terre et noyant les vallées où affleurait encore le magma.
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Ces affaires émurent la reine Victoria, et la même année fut voté à Londres le Kidnapping Act qui mettait hors la loi tous les blackbirders. Mais l'odieux commerce n'en continua pas moins à fleurir, et il fallut attendre le vote à Sydney du Pacific Islands Labourer Act en 1903 pour que fût mis fin au système - moins pour des raisons humanitaires qu'à cause de la crainte que commençaient alors à ressentir les propriétaires australiens de voit la population noire les dépasser en nombre dans la colonie.
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Pentecôte, l'île des pentes et des côtes, m'avait annoncé sœur Simone à mon arrivée.
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Un continent fait de mer plutôt que de terre, archipels, volcans émergés des profondeurs, récifs coralliens que les hommes ont peuplés selon la plus téméraire odyssée maritime de tous les temps. Un continent que les premiers voyageurs européen ont traversé sans le voir. Le continent du rêve.
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Mais un jour, le langage sortira de ses camps, il brisera portes, fenêtres et murs. On ne sait pas comment cela se fera, ni quand, mais il sera libre. Peut-être que le langage sera libre en tuant l'autre langage, celui des désirs asservis.
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Mais ce ne sont pas vraiment les désirs qui se gonflent et font leur bruit de menace. C'est peut-être plus simple que les désirs, quelque chose de terrible et beau qui est dans la vie et qu'on n'arrête pas. C'est quelque chose qui n'a pas eu besoin des mots pour apparaître, quelque chose d'aussi vaste que la mer, d'aussi dur que les galets, d'aussi froid que le ciel, d'aussi brûlant que le soleil. Il n'y a rien d'autre que cela. Tout le reste est la propriété des Maîtres. Les phrases des livres, les films, les chansons, les théorèmes et les formules chimiques, ils appartiennent aux régnants. Mais cette force, cette passion ne sont à personne. Elles sont réelles et tangibles, elles sont vivantes.
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Les dieux ont les clefs de l'univers, et ils ne les donneront jamais aux hommes, maudits soient-ils ! S'ils parlaient avec le langage des hommes, il n'y aurait plus de mystère, il n'y aurait plus de peur. L'inconnu, l'incompréhensible, l'infini soudain s'ouvriraient comme des vallées, et l'air viendrait, la lumière, la paix.
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C'est comme cela que sont les mots : du venin d'araignée, du poison aérien. On ne peut pas faire grand-chose pour se protéger. Vous courez, à toute vitesse sur le trottoir quadrillé, et les mots qui sortent des bouches vous rattrapent, et les phrases s'enroulent autour de vos jambes comme les bolas. Les mots veulent vous faire tomber, ils n'aiment pas qu'on soit libre.
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Pendant plus de quinze ans,ce pays sera le sien.Il est probable que personne ne l'aura mieux ressenti que lui,a ce point parcouru,sonde,souffert.Rencontre chaque habitant,mis au monde beaucoup,accompagne d'autres vers la mort.Aime surtout,même s'il n'en parlait pas,s'il n'en racontait rien,jusqu'à la fin de sa vie il aura garde la marque et la trace de ces collines,de ces forets et de ces herbages,et des gens qu'il y a connus.
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Nous buvions du café. Pour moi, le café et le tabac étaient le symbole de ce garçon, non seulement à cause de ses yeux et de sa peau, mais aussi parce qu'il y avait en lui quelque chose d'obscur et d'amer qui me fascinait.
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C’était comme un secret, en parler, croyait-elle, risquait de le perdre, à la manière d’un rêve fragile qui s’efface aussitôt qu’on commence à le mettre en mots.
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Ça a fait naître en moi le besoin de conter, un peu comme une impatience qui fait trembler les mains. Ça a l’air vaniteux, mais quand j’arrivais devant son immeuble, il me semblait que c’était mon destin de donner à Salomé le goût de la vie. Et j’aimais bien cela, parce qu’au moment où je franchissais le seuil de la maison, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais raconter, la suite de l’histoire de M. Cho, ou bien celle de Mlle Kitty, ou encore inventer l’histoire d’un assassin. J’ai décidé que ce serait Kitty.
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« Toi tu n’es rien du tout, tu n’es qu’une fille de la campagne, et parce que tu vas à l’université, tu te crois au-dessus de tout le monde ! Retourne dans ton Jeolla-do, va à la pêche aux calmars ! »
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