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Citations de Jacqueline Kelen (299)


Jacqueline Kelen
LES MASQUES DE L’ATHEISME

p 13 J’ose employer le mot de propagande pour désigner et « démasquer » l’idéologie plus ou moins feutrée qui s’exerce aujourd’hui sous couleur de laïcité, d’humanisme, de citoyenneté, de bonheur, de sagesse, de sérénité, de bien-être.

p 15 Dormez, braves gens ou bien amusez-vous, dit le nouveau Big Brother, mais n’ayez nulle inquiétude, ne pensez surtout pas. « Pas de souci », nouvel impératif kantien que lancent à longueur de journée nos contemporains.
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p 6 Oui, comment, en Occident, l’homme a-t-il pu déchoir à ce point, c’est-à-dire renoncer à une vie plus haute, à ces nobles idéaux qu’indiquaient aussi bien les philosophes de l’Antiquité que Jésus le Nazaréen, afin de satisfaire d’immédiates et précaires convoitises ? Pourquoi s’est imposée une conception de l’homme et de l’existence à ce point aplatie, rétrécie, jusqu’à pouvoir entrer dans ces petites boîtes à écran avec lesquelles le consommateur contemporain fait joujou pour oublier qu’il est mortel et que sa vie est insignifiante ?

pp 8-10 C’est aux chrétiens que je m’adresse en premier lieu, aux ministres du culte autant qu’aux fidèles. Avec la tâche peu facile de les réveiller, de les délivrer des poncifs et des bons sentiments du siècle auquel ils sacrifient, afin de leur rappeler la suprématie de l’Esprit, la Transcendance divine. Certes, il est beaucoup plus aisé d’être flatteur et complaisant, de manier la brosse à reluire plutôt que d’étriller l’âme. Mais dès l’abord, il convient de rappeler que toute parole authentiquement spirituelle s’avère intransigeante, telle celle du Christ : entière, ardente, sans compromis, totalement libre, absolument fidèle à Dieu. Bien des chrétiens d’aujourd’hui, qui à dessein confondent intransigeance et intolérance, et qu’effraient la rigueur et la loyauté autant que l’amour passionné, affadissent et aménagent le message de Jésus pour l’adapter à notre temps, autrement dit à leur confort personnel.[…]

En mentionnant la dégradation accélérée de l’image de l’homme en Occident, je ne veux pas dire, que, dans les pays d’Orient, tous sont sages et bons ou en méditation permanente. Par là, je désigne la société occidentale actuelle, qui s’est largement exportée : une société matérialistes , entièrement soumise à la technique, à l’efficacité, au profit avec ses leurres de bonheur, une pseudo-culture qui méconnait, voire piétine la belle et forte tradition occidentale, riche de sa philosophie, de ses religions, de ses mythes et de son extraordinaire floraison artistique et littéraire. J’ai à cœur de rappeler cet héritage abondant, magnifique, alors que tout conspire à faire table rase pour mieux imposer les prétendues « valeurs » et « paradigmes » de notre temps. En quoi, par exemple, la croissance serait-elle meilleure que la frugalité préconisée par les philosophes grecs et les Pères du désert ? Pourquoi l’incontournable « vivre ensemble » s’imposerait-il par rapport à une démarche solitaire, périlleuse mais garante de liberté ? Comment peut-on proposer le changement comme programme, alors que tout coule et s’écoule à chaque instant ainsi que l’énonçait Hérodote ? Il est facile de comprendre que ces valeurs arbitraires servent une idéologie, non une sagesse; qu’elles visent à rassembler des citoyens crédules, non à élever des âmes, non à éduquer les esprits. […]

C’est pourquoi les réflexions et les critiques que j’adresserai s’adressent à tous, et non seulement aux chrétiens, parce qu’elles concernent une conception de l’homme et de l’existence qui se voit désormais imposée comme seule réelle, seule envisageable. Un homme limité à sa condition terrestre et relevant de l’espèce, que nul au-delà ne saurait effleurer, qu’aucun désir d’immortalité n’habite plus. D’où les expressions ridicules qui sont employées fréquemment : la « vraie vie », les « vrais gens » pour bien se démarquer du monde invisible et de la vie spirituelle qui seraient « mensonges et fantasmagorie. C’est à un appauvrissement terrible de l’être humain que l’on assiste et à sa servitude plus ou moins consentie. De ce massacre, beaucoup ne sont pas conscients, certains y applaudissent, en dignes émules de Big Brother, et très peu se récrient.

Je n’ai pas la prétention de désigner « le bon parti », la vraie religion, la meilleure philosophie de l’existence. Ce qui me tient à cœur, c’est l’immense liberté de l’être humain. [...]

Tel est aujourd’hui l’enjeu de la liberté et de la grandeur humaines : ne pas se laisser entamer en soi le sentiment du divin.
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Une interprétation des contes de fées. Il y a 17 contes présentés, un par chapitre. Il y a un résumé de l'histoire puis les explications de l'auteur.
J'ai trouvé ce livre très intéressant. Je n'avais pas pensé à tout !
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Celui qui a Dieu avec lui n’est jamais moins seul que lorsqu’il est seul
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Dans la solitude je ne m'enferme pas ; je prends du recul, de la hauteur aussi ; je rassemble mes forces et j'ouvre grand les fenêtres - celles qui donnent sur les choses, sur l'ailleurs et sur l'intérieur.
(...)
Lorsqu'on va seul dans la vie, ce n'est pas qu'on soit méchant ou délaissé ; c'est que le monde entier vous sourit et offre du sens. Lorsqu'on vit seul, ce n'est pas manque de chance ni absence d'amour : c'est que justement jamais on ne sent seul, que chaque instant déborde de possibles floraisons.
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Me reste l'essentiel, un trésor que n'entameront ni les rats ni les voleurs ni les courtisanes, me reste l'invisible alliance : ta parole donnée, ton amour, la liberté que tu m'as accordée. Père j'ai tout dépensé et je n'ai rien perdu.
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Mais là-bas, dans la ville brillante, bruyante, on se laisse tenter, on s'amuse, on se leurre et un jour l'âme se retrouve sur la paille.
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P 193 – Bernard de Clairvaux (…) nous livre une clé d’or lorsqu’il énonce : « l’âme cesse d’être solitude quand elle devient sanctuaire. »
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P 187 – ceux qui ne l’ont pas goutée revêtent volontiers la solitude des haillons de l’ascétisme et quand ils ne qualifient pas cette vie d’égoïste, ils ne s’en imaginent que le dénuement. Mais les vrais solitaires y savourent des moments d’exaltation intérieure et de multiples joies, des bonheurs infimes à longue résonance. Dans le jardin bruissant de la solitude, sans cesse on est porté à la caresse parce que l’attention aux choses en est le maitre mot : la fleur que l’on contemple et que l’on frôle, le baiser envoyé aux nuages, le salut aux oiseaux. (…) le solitaire fraternise avec tout le monde du vivant au lieu de se limiter aux hommes.
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P 132- dans la solitude on amasse des munitions. Si de ces provision on ne crée rien, on ne parcourt qu’une partie du chemin. La solitude est un détachement qui mène à un débordement. Si elle ne fructifie pas, elle n’est qu’isolement.
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P 128 – Marguerite Duras : la solitude c’est ce sans quoi on ne fait rien. Ce sans quoi on ne regarde plus rien.
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P 100- lorsque je déclare que je ne lis pas les journaux, que je regarde très rarement la télévision, que j’écoute peu la radio, on s’étonne, on s’inquiète : « mais que reste—il ? » et moi : « tout. La liberté. » la liberté qui se décline en silence, en musique et conversations, en lectures, en amitiés, en écriture, en rêverie. Le bonheur en somme. Mais chut.
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P 35 – la plupart des hommes, malcontents, veulent changer le monde. La voie initiatique invite à une transformation intérieure qui enchantera le monde extérieur, qui le transfigurera.
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P 13 – le célibat désigne un état civil. La solitude est un état d’esprit. On veut la faire passer pour une malédiction alors qu’elle est le sceau de notre nature humaine, sa chance d’accomplissement.
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Votre mort, Noble Maître, nous oblige tous à considérer la mort et à l’affronter sans peur à penser à ce qui s’ensuit : la séparation d’avec les siens, la corruption inévitable du tombeau, l’oubli qui gagne ceux qui restent, la résurrection des justes
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Avec lui elle va marcher sur les chemins de Palestine, pourvoyant, avec d'autres femmes au soin du groupe : non seulement repriser un manteau, cuire le pain, panser une blessure, mais à travers les gestes infimes du quotidien faire passer la tendresse et la sollicitude.
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L'emblème de Marie-Madeleine est un vase qui ne la quitte pas : flacon de parfum, coupe, pot d'aromates. A ce signe, on la reconnaît aisément sur les tableaux et les vitraux, dans les mises au tombeau qu'affectionna le XVème siècle et parmi d'autres saintes auréolées.
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L'errance de Madeleine est le lot de chaque humain sur terre. Est-ce donc une erreur, un péché, ou bien le nécessaire chemin qui conduit au redressement de l'être et à l'éveil ?
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L'excès montre qu'on ne sait pas gouverner sa vie ni maîtriser ses appétits - non-seulement de nourriture, mais d'argent, de pouvoir, d'honneurs... Les plaisirs liés aux sens ne sont pas seulement concernés, même s'ils paraissent plus visibles comme la goinfrerie, la débauche et l'ivresse. La plupart des hommes sont menés par leurs instincts et leurs passions qui finissent par les déborder ou les dévorer. L'intempérant ne sais pas et surtout ne veut pas se restreindre ni se priver de que ce soit, il tient à satisfaire tous ses désirs jusqu'à en devenir leur pitoyable esclave.
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Le terme de prudence semble de nos jours restrictif, il évoque une précaution frileuse, presque une peur. Or, la vertu de prudence, célébrée par la philosophie antique, la Bible, le christianisme et par toutes les traditions spirituelles du monde, s'avère pierre de fondation. Elle contient la réflexion, le discernement, la lucidité, la vigilance. Comme le dit Aristote, elle relève moins des mœurs (manière de se comporter) que de l'intelligence qui doit sans cesse éclairer le chemin.
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