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Citations de Jacqueline Kelen (299)


La prudence est une disposition, accompagnée de raison juste, tournée vers l'action et concernant ce qui est bien et mal pour l'homme.
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Il y a ceux qui prennent la parole et ceux que la parole prend.
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Or, plutôt que de "s'aimer soi-même" ou de "s'accepter tel que l'on est " - selon les suaves conseils qui emplissent les oreilles des contemporains - , il s'agit en premier lieu de se connaître. Qui suis-je ? Telle est la question qui se trouve au départ de toute aventure de conscience, de toute démarche philosophique et spirituelle sérieuse.
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Dans le traité d'éthique dédié à son fils Nicomaque, Aristote définit le courage comme un juste milieu entre la peur et l'audace. Pour le philosophe grec, en effet, toute vertu morale comporte un excès et aussi un manque et occupe une position médiane.
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La Morale enjoint l'homme de se connaître, se gouverner, s'affiner, a se sentir responsable, et de prendre l'existence au sérieux. Sana elle, tout individu reste esclave de ses sens, des pulsions et passions, des plus banales aux criminelles; et reste esclave de tous les déterminismes.
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A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l'espace en soi et autour de soi. A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s'en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l'individu solitaire ne se croit pas obligé d'aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l'ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu'il est en accord avec ce qu'il fait. Se tenir en solitude,c'est chérir une situation propice à inattendu, à l'incroyable dont les tableaux de Van Eyck et de Brueghel esquissent l'apparition. C'est se vouloir disponible, absolument; et non disponible pour quelque chose, en attente de quelqu'un. Se tenir dans la fraicheur du commencement. C'est donc un état émerveillé.
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Les épousailles avec soi, dans le secret d'une solitude fertile, permettent une alliance avec l'autre qui ne portera pas atteinte à l'intégrité de chacun. Mais tant que l'individu cherche à l'extérieur celui qui le complètera, qui répondra à ses manques, il ne pourra que nouer des relation intéressés ou précaires, il fera un mariage bancal. Lorsqu'il s'est mis au monde, lorsqu'il se sait entier, il envisage avec les autres des liens sous le signe de la liberté et de la gratuité. On ne veut posséder l'autre que si soi-même on se sent incomplet. D'une façon féroce, René Daumal a analysé la situation dans La Grande Beuverie, par l'intermédiaire de "la grande voix derrière les fagots". Voici ce qu'elle dit, la voix: "Quand il est seul, le microbe (j'allais dire "l'homme") réclame une âme sœur, comme il pleurniche, pour lui tenir compagnie. Si l'âme sœur arrive, ils ne peuvent plus supporter d'être deux, et chacun commence à se frénétiser pour devenir un avec l'objet de ses tiraillements intestins. N'a pas de bon sens: un, veut être deux; deux, veut être un."

Le geste naturel au sentiment amoureux est de toucher, de prendre, bientôt d'accaparer. Beaucoup s'imaginent que l'amour va mettre fin à leur solitude alors que c'est la solitude qui permet l'éclosion et la durée de l'amour.

Les uns vivent en couple dés qu'ils quittent leurs parents, les autres se précipitent dans les aventures toujours décevantes, d'autres sortent sans arrêt pour rencontrer quelqu'un, en fait pour ne pas se retrouver seuls: tous, à leur manière, croient briser ou conjurer leurs solitudes, mais ce besoin des autres, ce besoin d'être à deux va aggraver plus encore leur sentiment d'isolement. Bien sur, tout l'environnement social, les joyeuses familles et les couples satisfaits sont là pour asséner à l'individu qu'être seul c'est vivre mal, c'est vivre à moitié. Peu rétorquent qu'à vivre toujours ensemble on devient l'ombre de soi-même et que d'un autre point de vue "deux est la moitié d'un".
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A qui se penche sur l'origine, à qui cherche la source de vie, la femme heureuse et nue en son bain offre la plus juste image. Là est la scène primordiale, dont apparemment l'homme est exclu – d'où sa curiosité, son envie de la capter. Le corps nu de la femme, à la fois ouvert et secret, ombreux et ruisselant, est dans son élément en se trempant dans l'eau vive et insaisissable des rivières, des lacs, des océans. La nudité abyssale de la femme épouse l'insondable de l'eau » « Lorsqu'une femme se dévêt et, libre, se baigne aux fontaines ou dans les flots marins, il y a toujours un homme caché pour la surprendre... Cette étrange scène, qui met aux prises le regard masculin et la beauté dévoilée, le désir et l'interdit, la grâce et la cruauté, se trouve présente dans les mythes et les contes du monde entier : histoires graves ou féeriques, récits initiatiques où le voyeur reçoit châtiment et illumination.
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Partout elle apparaît comme une grande dame reconnaissante et fidèle qui a parcouru les routes de Palestine avec Jésus et ses disciples. Elle sera la première femme qui diffusera l'Évangile à la demande même de Jésus
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Mais elle n’avait jamais eu, Marie, que ses mains, ses larmes et ses cheveux pour panser les rêves des hommes enténébrés.
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Non seulement il est une des beautés de la nature que l'on perçoit rarement en milieu citadin, mais il est immanquablement le signe d'une promesse, d'une alliance entre Ciel et Terre, un sourire divin. Or voici : nul passant de cette grande rue commerçante ne le remarqua.
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Et dans sa louange cosmique, François d’Assise n’a garde d’oublier ses frères aériens :

Que Tu sois loué, mon Seigneur, par mon frère le Vent, par l’Air, par les Nuages, par le Serein, et par toutes les Saisons, grâce auxquelles Tu soutiens toutes les Créatures…
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Nous sommes tous des porteurs de lumière. Je veux dire que chacun de nous est totalement responsable de l’avancée de la Lumière en ce monde.
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Le temps manquait d'amour. Elle se pencha pour lire. C'était un début d'attente, de rêverie. Les arbres eux-mêmes penchent vers la douceur du soir.
Elle ouvre un livre d'heures, un livre qui parle d'éternité. Elle lit et les mots s'échappent des pages, ils font autour de sa tête une couronne bruissante. Les mots attendent la caresse d'une main sur la page, la tendresse d'une tête penchée, pour livrer leur secret.
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En opérant son premier miracle lors des noces de Cana, Jésus indique clairement l’accord qu’il donne au couple, à l’union de l’homme et de la femme, et ceci dans la joie.
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L'aventure spirituelle commence lorsqu'on prend conscience que l'homme terrestre n'est pas construit, achevé, et aussi qu'à tout moment il risque d'être entamé par des forces négatives. Aussi l'attention doit-elle redoubler, se portant à la fois sur le chantier à mener à bonne fin et sur le combat à livrer pour défendre l'édifice intérieur.
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Qui frappe à la porte ? Qui demande un abri ? Chacun est concerné par la question de l’accueil d’autrui. L’autre est un inconnu, quelqu’un d’inquiétant, de dangereux, ou un messager qui apporte de bonnes nouvelles et fait découvrir des horizons nouveaux, ou tout simplement un homme fragile et démuni qui a besoin de protection. Avoir le sens de l’hospitalité, c’est aimer découvrir, rencontrer, partager, être dépaysé ; et c’est manifester des qualités de générosité, de simplicité, d’ouverture d’esprit.
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La raison, mon enfant, n'est pas le privilège de l'âge. C'est une belle faculté humaine qui ne se moque pas de la foi, qui n'exclut pas la ferveur. Et, sauf chez les gens pleins d'amertume, elle demande à s'allier à la tendre espérance.
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L’art d’aimer et de courtiser qui se nomme fin’amor apparaît sur les terres d’Oc dès la fin du XIe siècle, sous influence platonicienne et soufie : amour pur, c’est-à-dire unique et entier, précieux comme l’or, parfait. Il représente une mystique autant qu’une érotique, exigeant noble cœur, manières et langage raffinés.
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Elles vivent dans un pays où la lumière est reine, elles savent que l’amour brûle toutes limites et elles semblent toujours quoique très présentes être ailleurs – happées par le songe, l’invisible, l’absolu.

Ce sont des femmes à la peau sombre, au corps cuivré, autant dire des femmes solaires, qu’elles s’appellent Didon, Salomé ou la Reine de Saba. Car sous tous les ciels la vraie lumière est noire : intérieure, cachée.
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