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Citations de Jacques Attali (615)


Trois cent millions d’etres humains peuplent alors la Terre. Plus de la moitié vivent en Asie, près d’un quart sur le continent américain, un cinquième seulement en Europe. Encore ces chiffes sont-ils très incertains : nulle part aucun pouvoir n’organise de recensement systématique; partout, la plupart des gens ignorent leur propres date de naissance, et parfois jusqu’au nombre de leurs enfants.
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«Comment sera gouverné le monde ? Par personne, sans doute, et c'est là le pire» (p 262),
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Si elle a un sens, l'Histoire est faite d'un double mouvement : depuis l'aube des des temps, l'humanité est capable de faire de plus en plus de bien ; et de plus en plus de mal. Elle dispose d'une quantité croissante de ressources pour être heureuse et libre ; et aussi elle a des moyens sans cesse plus puissants pour se détruire et entraîner dans son suicide d'autres formes de vie.
A tout moment, le monde est plein de lumières et d’ombres, de violences et de douceurs, de barbarie et de générosité, de création et de destruction. A certaines périodes, il y eut nettement plus de bien que de mal ; à l'inverse, parfois, le pire dominait. Au long des siècles, les Lumières et les Inquisitions se sont ainsi suivies et mêlées dans un mouvement chaotique et incertain.
A l'heure où j'écris, le monde dispose de moyens de faire beaucoup de bien, et les acteurs du bien sont de plus en plus nombreux mais il est plutôt dominé par les forces du mal.
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Chercher à "connaître " l'avenir ou à le "prédire" c'est se résigner. Chercher à le prévoir, c'est se préparer, si on le souhaite, à vivre libre, à "devenir soi". p. 16
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Les peuples nomades, qui constituèrent la totalité de l'humanité pendant des dizaines de millénaires, expliquent que pour traverser des déserts, des océans, des forêts ou des labyrinthes (dont celui de la vie), l'homme doit toujours se plier aux mêmes recommandations : avoir de l'intuition, voyager léger, ne pas craindre l'échec, s'entêter, avancer sans se poser de questions. Chapitre 3 Page 149
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Me revient à la mémoire l'histoire de cet oiseau qui prétendait vouloir éteindre l'incendie de la forêt en faisant d'incessants allers retours entre la mer et le feu. Devant les ricanements des gros animaux terrés sans bouger qui lui demandent s'il croit sincèrement y arriver, il répond : "je ne sais pas, mais je fais ma part...."
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Nous sommes aujourd’hui à la préhistoire d’une nouvelle utopie, à l’orée de la voie humaine. Reste à s’y engager, dans la violence de l’instant, la modestie du quotidien et la démesure de l’idéal.
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Je voudrais enfin qu'on ait le courage de regretter le mal fait alors aux hommes par des hommes, de demander pardon aux victimes, de leur accorder enfin leur vraie place dans la mémoire du monde. Pour que, demain, de nouvelles barbaries ne viennent pas alimenter à nouveau, sur une toute autre échelle, les torrents de boue de l'amnésie humaine.
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Les Grecs anciens distinguent trois formes d'amour: l'éros, la philia et l'agapè. L'éros désigne l'attirance sexuelle ou le désir (aussi nommé orgê, agitation intérieure). L'agapè désigne l'empathie, l'amour de la vérité, des autres et de l'humanité, l'altruisme. Enfin la philia désigne l'amitié.
La plupart des citoyens grecs ont une épouse pour tenir leur maison, concevoir et élever les enfants, des concubines acquises ou enlevées, et des hétaïres (compagnes, amies, amantes) dont le statut social relève parfois de la prostitution. Les hétaïres sont d'abord des prêtresses qui se vendent contre de l'argent remis au temple, comme les hiérodules d'Aphrodite à Corinthe.
L'hétaïre devient parfois la première femme d'un homme d'Etat; ainsi Aspasie, maîtresse de Périclès, institue des écoles d'hétaïres fréquentées aussi bien par des jeunes filles libres que des femmes mariées.
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«Le bonheur de l'autre nous est plus utile que son chagrin»
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Jacques Attali
Même si nous, Européens devenant écologiquement irréprochables avant 2050 [ ] ; même si l’Union Européenne n’est plus émettrice à cette date d’aucun gaz à effet de serre ; même si nous recyclons tous nos déchets [ ] cela ne changera presque rien à l’évolution climatique de la planète, tant que la Chine, l’Inde, les Etats Unis n’en font pas autant. [ ]
Il y a quelque chose de pathétique à voir les batailles que nous menons, en Europe, pour prendre, à juste titre, notre part de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du recyclage des déchets. Pendant que, ailleurs, on utilise sans vergogne charbon et pétrole, on jette à la mer des déchets à l’infini, on gaspille l’eau et la nourriture. [ ]
Source https://blogs.lexpress.fr/attali/2019/06/08/lenfer-cest-aussi-les-autres/
08/06/2019
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Si l'Église catholique paraît encore capable d'imposer la fixation du début de l'ère et celle du début de l'année à toute l'Europe, la normalisation est en réalité le résultat de la pression des marchands, pour qui le bon fonctionnement des foires exige l'unité du temps et le synchronisme des mesures du temps au cours de l'année.
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La même force est toujours en marche : celle de la libération progressive de l'homme vis-à-vis de toutes les contraintes.
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[...]une des façons de prolonger sa propre vie, au-delà des limites du vraisemblable, est de réfléchir assez intensément à l'avenir lointain pour éprouver la sensation de vire. p.12
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A sa mort, Marx laisse une œuvre considérable, à la fois claire et semée d’ambigüités.

Sa vision du monde est d’abord fondée sur la dénonciation du travail, de son abstraction, de l’arrachement à soi et aux autres qu’il entraîne. C’est le travail qui produit l’Histoire en engendrant la lutte des classes, qui elle-même accouche du capitalisme ; il est poussé par sa nature à se développer mondialement, à exploiter toujours davantage le travail des hommes, à transformer une part toujours plus grande des services en produits industriels, à s’épuiser dans la recherche d’un profit toujours plus difficile à obtenir, à exiger une plus-value de plus en plus élevée pour compenser la hausse du coût des investissements rendus nécessaires par la concurrence. Pour Marx, le capitalisme est civilisateur (« Les idées de liberté de conscience, de liberté religieuse ne firent que proclamer le règne de la libre concurrence dans le domaine du savoir »). La bourgeoisie joue même à ses yeux un rôle révolutionnaire, bouleversant le potentiel de l’humanité, brisant l’isolement des nations, favorisant « la migration rurale vers les villes, ce qui constitue un formidable progrès car, par-là, elle a préservé une grande partie de la population de l’idiotisme de la vie des champs… »

Le capitalisme est un préalable obligé au communisme, « absolument indispensable, car, sans lui, c’est la pénurie qui deviendrait générale, et, avec le besoin, c’est aussi la lutte pour le nécessaire qui recommencerait, et l’on retomberait fatalement dans la vieille gadoue. » Le prolétariat ne pourra remporter une véritable victoire sur la bourgeoisie que lorsque « la marche de l’Histoire aura élaboré les facteurs matériels qui créeront la nécessité de mettre fin aux méthodes bourgeoises de la production et, en conséquence, à la domination politique de la bourgeoisie. » Il est donc nécessaire d’accélérer la généralisation du capitalisme, de favoriser la mondialisation et le libre-échange.
(…)
Le capitalisme creuse sa propre tombe en aliénant et en exploitant les travailleurs. Il les aliène par leur extériorité aux objets qu’ils produisent, par la fascination qu’exerce sur eux l’argent ; il crée donc un monde « désenchanté » où chacun est aliéné par l’existence même des marchandises qu’il consomme et produit. (pp. 452-453)
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Il essaya de penser à autre chose pour évacuer sa frayeur. Mais à quoi ? A quelques questions philosophiques parmi les plus difficiles ? Pas le Coran : il n’était pas encore nécessaire de se préparer à rejoindre le Prophète. Il aurait encore le temps, si la tempête grossissait d’avantage, de dire ses prières. Pas encore, non, pas encore ! Ne pas se donner en spectacle à ces marins infidèles, ne pas ressembler aux autres passagers abîmés dans la récitation de leurs sourates. Page 121.
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Vous savez bien que vous ne mourrez pas dans un attentat. La victoire des terroristes, c'est d'empoissonner vos consciences. Ne leur donnez pas ce plaisir.
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Le politique a-t-il encore les moyens d’influer sur les années deux mille ? Est-il encore licite de distinguer une « gauche » et une « droite » ?
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Il n'est pas possible de surmonter une épreuve si on n'a pas décidé de l'affronter.
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Le judaïsme commence par un voyage. Et, comme le sens de toute chose se trouve souvent caché dans celui des mots, l'identité du peuple hébreu se dissimule dans son nom, qui renvoie justement au voyage. Son ancêtre le plus lointain,un des petits fils de Noé, un des ieux d'Abraham, se nomme "Ever", ce qu'on peu traduire par "nomade", "homme de passage", ou encore "échangeur". Cet Ever deviendra Ivri, Hébreu. Comme si dès le début, le destin de ce peuple était inscrit dans les lettres de son nom, code génétique de son Histoire : il devra voyager, échanger, communiquer, transmettre. Et donc aussi commercer.
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