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Citations de Jacques Lacan (1012)


La subversion, si elle a existé quelque part et à un moment, n’est pas d’avoir changé le point de virée de ce qui tourne, c’est d’avoir substitué au ça tourne un ça tombe.
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[A propos de l’inconscient]

Ce mot a l’inconvénient d’être négatif, ce qui permet d’y supposer n’importe quoi au monde, sans compter le reste. Pourquoi pas ? A chose inaperçue, le nom de « partout » convient aussi bien que de « nulle part ».
[…] Il n’y a d’inconscient que chez l’être parlant.
Chez les autres, qui n’ont d’être qu’à ce qu’ils soient nommés bien qu’ils s’imposent du réel, il y a de l’instinct, soit le savoir qu’implique leur survie. Encore n’est-ce que pour notre pensée, peut-être là inadéquate.
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Quelle valeur a pour toi mon désir ? question éternelle qui se pose dans le dialogue des amants.
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L’amour est impuissant, quoiqu’il soit réciproque, parce qu’il ignore qu’il n’est que le désir d’être Un, ce qui nous conduit à l’impossible d’établir la relation d’eux. La relation d’eux qui ? -deux sexes.
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Le désir ne nous conduit qu’à la visée de la faille où se démontre que l’Un ne tient que de l’essence du signifiant.
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Le passage de la pulsion orale à la pulsion anale ne se produit pas par un procès de maturation, mais par l’intervention de quelque chose qui n’est pas du champ de la pulsion –par l’intervention, le renversement, de la demande de l’Autre.
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Le droit n’est pas le devoir. Rien ne force personne à jouir, sauf le surmoi. Le surmoi, c’est l’impératif de la jouissance -Jouis !
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Le chemin du sujet [dans la satisfaction] (...) passe entre deux murailles de l'impossible. […] l'impossible n'est pas forcément le contraire du possible, ou bien alors, puisque l'opposé du possible, c'est assurément le réel, nous serons amenés à définir le réel comme l'impossible.
[…] Dans Freud, c'est sous cette forme qu'apparaît le réel, à savoir l'obstacle au principe du plaisir. Le réel, c'est le heurt, c'est le fait que ça ne s'arrange pas tout de suite, comme le veut la main qui se tend vers les objets extérieurs. […] [Il apparaît] par sa désexualisation […].
Mais l'impossible est présent aussi dans l'autre champ. […] L'idée que la fonction du principe du plaisir est de se satisfaire par l'hallucination, est là pour l'illustrer. La pulsion saisissant son objet apprend en quelque sorte que ce n'est justement pas par là qu'elle est satisfaite. [Car si on distingue au départ la pulsion du besoin] c'est justement parce qu'aucun objet d'aucun nom, besoin, ne peut satisfaire la pulsion.
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Le langage est la condition de l’inconscient, c’est ce que je dis.
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Ce que dit le surmoi, c’est –Jouis !
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l’opposition entre l’épistémè [le savoir] et la doxa [la vérité], celle qui peut fonder la vertu, vous la trouverez écrite, toute crue, dans le Ménon.
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La poterie n’a jamais eu l’occasion de prendre la parole pour dire que c’est là sa marque de fabrique.
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[...] la première résistance à quoi l’analyse a à faire, c’est celle du discours lui-même en tant qu’il est d’abord discours de l’opinion, et que toute objectivation psychologique s’avérera solidaire de ce discours. C’est en effet ce qui a motivé la simultanéité remarquable avec laquelle les burgraves de l’analyse sont arrivés à un point mort de leur pratique vers les années 1920 : c’est qu’ils en savaient dès lors trop et pas assez, pour en faire reconnaître à leurs patients - qui n’en savaient guère moins - la vérité.
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On se prenait seulement à répéter après FREUD le mot de sa découverte : « ça parle », et là sans doute où l’on s’y attendait le moins, là où ça souffre. S’il fut un temps où il suffisait pour y répondre d’écouter ce que ça disait - car à l’entendre la réponse y est déjà - tenons donc que les grands des origines, les géants du fauteuil furent frappés de la malédiction promise aux audaces titanesques, ou que leurs sièges cessèrent d’être conducteurs de la bonne parole dont ils se trouvaient investis à s’y asseoir ci-devant.
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La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l’inconscient dont vous êtes sujet. Mais chacun sait que je n’y encourage personne, personne dont le désir ne soit pas décidé. {Ne veux-tu rien savoir du destin que te fait l’inconscient ?}
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Le suicide est le seul acte qui puisse réussir sans ratage.
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Soyons catégorique, il ne s’agit pas dans l’anamnèse psychanalytique de réalité, mais de vérité, parce que c’est l’effet d’une parole pleine de réordonner les contingences passées en leur donnant le sens des nécessités à venir, telles que les constitue le peu de liberté par où le sujet les fait présentes.
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Car l’essentiel est de savoir ce que cette attention [diffuse] vise : assurément pas […] un objet au-delà de la parole du sujet, comme certains s’astreignent à ne le jamais perdre de vue. Si telle devait être la voie de l’analyse, c’est sans aucun doute à d’autres moyens qu’elle aurait recours, ou bien ce serait le seul exemple d’une méthode qui s’interdirait les moyens de sa fin.
Le seul objet qui soit à la portée de l’analyste, c’est la relation imaginaire qui le lie au sujet en tant que moi et, faute de pouvoir l’éliminer, il peut s’en servir pour régler le débit de ses oreilles, selon l’usage que la physiologie, en accord avec l’Évangile, montre qu’il est normal d’en faire : des oreilles pour ne point entendre, autrement dit pour faire la détection de ce qui doit être entendu. Car il n’en a pas d’autres, ni troisième oreille, ni quatrième, pour une transaudition qu’on voudrait directe de l’inconscient par l’inconscient.
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Qu’elle se veuille agent de guérison, de formation ou de sondage, la psychanalyse n’a qu’un médium : la parole du patient. L’évidence du fait n’excuse pas qu’on le néglige. Or toute parole appelle réponse.
Nous montrerons qu’il n’est pas de parole sans réponse, même si elle ne rencontre que le silence, pourvu qu’elle ait un auditeur, et que c’est là le cœur de sa fonction dans l’analyse.
Mais si le psychanalyste ignore qu’il en va ainsi de la fonction de la parole, il n’en subira que plus fortement l’appel, et si c’est le vide qui d’abord s’y fait entendre, c’est en lui-même qu’il l’éprouvera et c’est au-delà de la parole qu’il cherchera une réalité qui comble ce vide.
Ainsi en vient-il à analyser le comportement du sujet pour y trouver ce qu’il ne dit pas. Mais pour en obtenir l’aveu, il faut bien qu’il lui en parle. Il retrouve alors la parole, mais rendue suspecte de n’avoir répondu qu’à la défaite de son silence, devant l’écho perçu de son propre néant.
Mais qu’était donc cet appel du sujet au-delà du vide de son dire ? Appel à la vérité dans son principe, à travers quoi vacilleront les appels de besoins plus humbles. Mais d’abord et d’emblée appel propre du vide, dans la béance ambiguë d’une séduction tentée sur l’autre par les moyens où le sujet met sa complaisance et où il va engager le monument de son narcissisme.
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Qu’on ait pu seulement prétendre à régler de façon si autoritaire la formation du psychanalyste, posait la question de savoir si les modes établis de cette formation n’aboutissaient pas à la fin paradoxale d’une minorisation perpétuée.
Certes les formes initiatiques et puissamment organisées où Freud a vu la garantie de la transmission de sa doctrine, se justifient dans la position d’une discipline qui ne peut se survivre qu’à se tenir au niveau d’une expérience intégrale.
Mais n’ont-elles pas mené à un formalisme décevant qui décourage l’initiative en pénalisant le risque, et qui fait du règne de l’opinion des doctes le principe d’une prudence docile où l’authenticité de la recherche s’émousse avant de se tarir ?
L’extrême complexité des notions mises en jeu en notre domaine fait que nulle part ailleurs un esprit, à exposer son jugement, ne court plus totalement le risque de découvrir sa mesure.
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