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Critiques de Jacques Laurent (67)
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Caroline Chérie, tome 1

Quelle déception!

J'ai été très intriguée par ce roman proposé dans Masse critique, une fresque historique que je ne connais pas, chouette alors!

J'ai été ravie à le réception du livre : une couverture soignée et jolie, un pavé comme je les aime... A l'ATTAQUE!!!



Et là, rien! Pas d'intérêt, pas d'émotion, un ennui infini, et une envie irrésistible de changer de lecture! Je me suis accrochée, après tout il faut souvent lancer l'histoire... mais non même après la moitié du livre, je n'arrivais toujours pas à trouver un quelconque intérêt à ce roman.



Je suis déçue par l'histoire, cette "sans cervelle" au pays des "sans culottes" m'énerve au plus haut point et ses réactions d'idiote finie avide de plaisirs charnels n'a rien de convaincant. Cela traîne et s'étire sur des pages, pour ne rien dire et ne rien vivre... Jeune greluche sans saveur et sans substance cherche jeune greluchon pour batifoler et se faire entretenir... Au secours!



L'Histoire, écrite en filigrane, est bien trop légère à mon goût et il est difficile de s'y retrouver. Point de dates, une "héroïne" omniprésente qui se fiche bien de tout ce qui n'est pas son petit bien être et son plaisir font que les références historiques sont très édulcorées... Bouh!!!



Enfin, j'ai du mal avec l'écriture. Certes, la langue est correcte, mais il y a des tournures qui, pour moi, sonnent faux et je ne suis pas du tout transportée! Ni dans les moments "libertins", ni ailleurs, rien! Calme plat sur fond de Terreur, cherchez l'erreur!



Bref, un moment de lecture pénible en ce qui me concerne, et je compte en rester là car je crains de ne pas survivre à un tome 2.



Merci toutefois à Babelio et aux Editions l'Archipel.
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Les Bêtises

Prix Goncourt 1971.

J'ai osé entreprendre la lecture de ce roman de 786 pages, mais me suis arrêté à la moitié, ne voyant pas l'objectif de l'écrivain. Ce pourrait être une autobiographie, car écrit à la première personne. De jolis passages certes m'ont fait rêver, j'ai même ajouté deux citations qui m'ont touchées.
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La bourgeoise

Moi qui aime bien Jacques Laurent d'ordinaire, j'ai été très déçu. Il s'agit d'un banal roman cochon, sans aucun intérêt littéraire ou même de distraction. Une bourgeoise coincée qui ignore qu'elle est une "petite salope" se retrouve entraînée dans un mariage à trois avec son mari et sa meilleure amie. Elle y prend goût et s'épanouit sexuellement. Education SM soft, descriptions lamentables pour titiller les satyres sous la ceinture. C'est très nul et très chiant, et même un peu sordide (le plan de carrière élaboré entre deux enculades et trois fessées..). Sans doute strictement alimentaire. du moins, j'espère. Sinon, c'est triste.
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Caroline Chérie, tome 1

Un découverte grâce à mon libraire :

une fresque historique et libertine pendant la Révolution française.

Très beau style et bien documenté.

Mais je ne supporte pas l'héroïne : futile, légère, colérique....

Dommage !

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Lucrèce Borgia

Lucrece Borgia, fille du Pape Alexandre et frère de César.

Petite fille innocente et insouciante, que l'on vient chercher dans son couvent de sœurs pour la marier à Jean Sforza, plus vieux qu'elle. Mariage politique. Elle est trop jeune. Le marié doit attendre et ne pas la toucher.

De vilaines rumeurs circulent sur ce mariage. Elle n'y entend rien. Ne comprend pas les mots ni leurs conséquences.

Une seconde union, après la disparition de son mari (?), avec Alfonse d'argon. Ils s'aiment ces deux là. Mais le destin et la politique en décident autrement....

Pauvre petite fille, jouet des grands qui décident de sa vie.

Une biographie qui montre bien que la vie des jeunes femmes de familles n'étaient pas entre leurs mains.
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«What's wrong with France ?»: essai - petit..

Un essai qu’il faut avoir lu absolument , c’est un état des lieux sans concession sur la vision des étrangers de la France et des français. Les classes dirigeantes sont toutes passées en revue et aucune d’entres elles n’est épargnée. C’est une analyse critique positive et nécessaire que devrait d’ailleurs faire nos politiques afin que la France puisse enfin se relever de sa situation catastrophique actuelle.



L’analyse des médias français est aussi tout à fait pertinente. L’auteur nous invite à regarder la vérité en face pour avancer , et pour ma part, cela semble être la meilleure des solutions pour avancer et évoluer sérieusement et efficacement. Le postulat du livre repose sur le fait que la France ne s’est pas adaptée à la globalisation.



Un essai qui ne se prend pas au sérieux, qui est de plus accessible au plus grand nombre.



VERDICT



A découvrir, cet essai est court, accessible . Intéressant.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Caroline Chérie, tome 1

Merci à Babelio et aux éditions "L'Archipel" pour ce roman, mais je n'ai pas pu le finir dans les temps, me restant qu'une centaines de pages, je le terminerai tranquillement plus tard.



Malgré son volume et son ancienneté ce roman n'est pas dépassé et nous transporte dans une époque difficile de l'histoire de France avec une écriture simple et de bons descriptifs qui ne sont pas trop lourds. Le seul hic, c'est les défauts d’écriture sûrement dû a la nouvelle édition, mais qui ne sont pas trop dérangeantes.



Nous suivons donc avidement la vie de Caroline, une jolie jeune fille issue d'une famille noble ruinée, quelque peu naïve mais téméraire avide de connaissance, de passion, de séduction et d'amour.

Sa principale préoccupation étant de s'amuser et de trouver l'amour auprès de Gaston, avec l'aide de son amie Charlotte, puis de s'initier aux jeux de l'amour avec sa camarade de dortoir durant son année passé au couvent, quoi de plus naturel quand on est une adolescente.

Cette charmante demoiselle cache bien son jeu, car en réalité on la découvre capricieuse, égoïste, quelque peu matérialiste, caractériel, une peste en somme, une gentille adolescente rebelle, qui malgré elle deviendra trop rapidement femme en plein centre de débat politique qui ne l’intéresse guère.

Avançant dans les années, elle sera obligé de fuir sa paisible vie de femme du monde pour éviter la guillotine, à cause des convictions de son époux.

Georges, un mari qu'elle a épouser par compensation, faute de mieux, Gaston (son amour) aillant disparu de la circulation, mais surtout pour fuir une famille au bord du gouffre qu'elle déteste et qui le lui rend bien.

Si au début on s'attache à Caroline adolescente, elle devient vite énervante en tant que femme, car au fur et à mesure qu'elle vieillit, elle ne mûrit pas et au contraire son irresponsabilité en plein cœur d'une révolution française, me donne qu'une envie, c'est de la voir guillotiné.



L'histoire est passionnante et addictive, au début, car le comportement irresponsable et la frivolité de Caroline à des instants difficiles, on finit par me la faire détester. Georges un époux détestable, entre ses accès de colère et ses devoirs conjugaux si bien rempli n'ont pas réussit à me le faire apprécier, de même que Gaston, le soit disant amant « fantôme ».

Ne parlons même pas de sa famille, ni des autres personnages qui gravitent autour de Caroline à part Charlotte et sa mère.



C'est quand même un livre à lire, que je conseil même si je n'ai pas beaucoup apprécié.

Et je me ferai un plaisir de voir le film inspiré de cet ouvrage.
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Caroline Chérie, tome 1

Que je te parle un peu du roman. Caroline est donc une jeune fille qui part habiter à Paris avec ses parents, son frère et sa sœur. Là-bas, elle va faire la connaissance de Charlotte, avec qui elle va devenir amie. Entre temps on a le droit à de loooooooongues descriptions de son enfance en Touraine, de l'odeur des fleufleurs qu'elle sentait par la fenêtre, des baignades à poil avec son frère -hein ?- et de la fois où elle s'est touchée dans un buisson. Soit. Il faut bien que jeunesse se passe, et jusque là, à part me décrocher la mâchoire en baillant, je supportais vaillamment les frasques inintéressantes de Caroline. Le moment où je me suis dit que la lecture allait être longue et douloureuse, c'est un passage après que la jeune fille ait vu sa robe commencer à s'enflammer à cause de feux d'artifices. Au lieu de penser « Putain de merde, j'ai failli brûler vive ! », cette conne ne pense qu'une chose : « Je me suis fait pelotée ! ». Admire :



« Caroline continuait à garder les yeux baissés, feignant de ne pas être tout à fait rétablie, pour revivre intérieurement les minutes qu'elle venait de traverser : Gaston la portant dans ses bras jusqu'à sa chambre, lui ayant dégrafé son corset, la tenant serrée contre lui […] Son corps tout entier vibrait encore au souvenir de l'instant où, pour éteindre les flammèches qui dansaient sur son corsage, la main du jeune homme avait étreint sa poitrine. »



En fait, chaque fois qu'elle est en danger et qu'elle se fait sauver par un homme, elle mouille sa culotte dès qu'il la touche. Bon, ben pourquoi pas, hein ? Bref, après quelques péripéties aussi ennuyeuses que le récurage des toilettes, notre héroïne va se retrouver mariée à Georges -le frère de son amie Charlotte-, la révolution va éclater, et le couple va devoir fuir Paris. Ils vont être séparés, se retrouver, être encore séparés, et ainsi de suite. Pendant sa fuite, Caroline va vivre des moments assez atroces, mais je n'ai pas réussi du tout à compatir. Surtout quand elle repense à son viol de la veille :



« Elle eut cependant une lueur de lucidité : regrettait-elle vraiment ce qui s'était passé ? »



Oui oui, elle est bien en train de se demander si, finalement elle n'aurait pas aimé ça. A ce stade, j'avoue avoir hésité à continuer ma lecture. Puis je me suis dit qu'il fallait que je sache si elle était aussi conne jusqu'au bout. Ben en fait, oui. J'ai détesté cette jeune femme mesquine, faible, capricieuse, qui pense que tout lui est dû et attend que tout lui tombe entre les mains -surtout une bite-. Pas une seule fois elle se demande ce que sont devenus ses parents qui ont dû s'exiler, ni son frère qui a également dû fuir, encore moins sa sœur, qu'elle a toujours jalousé parce qu'elle avait des robes neuves et pas elle. Bref, tu l'auras compris, Caroline et moi n'avons pas été compatibles.



A part le personnage principal, il y a les secondaires, mais pas un seul n'est attachant dans ce roman. Charlotte est naïve au possible, Georges est faible et inintéressant, mais le pauvre aurait mieux fait de se péter une jambe plutôt que de demander Caroline en mariage, parce que l'avoir pour femme est une punition trop forte, même si le pauvre garçon est un mauvais coup. Le pseudo beau gosse du roman, Gaston, le coureur de jupons par excellence et qui fait palpiter la vulve battre le cœur de Caroline, est aussi sexy qu'un babouin. Quant à leur relation -aussi palpitante que la finale de Secret Story-, elle ne m'a vraiment pas fait rêver.



Pour finir, j'aimerais partager les trois mots qui ont rythmé ma lecture... Ta gueule, Caroline !



Note globale : 06/20
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Caroline Chérie, tome 1

Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel pour cette découverte issue de la Masse critique. Néanmoins, et ce pour la première fois, ce n’est pas une bonne découverte.

Caroline chérie est l’histoire d’une jeune femme au temps de la Révolution française. Caroline de Bièvre a 16 ans en 1789, date à laquelle elle quitte ses terres natales (près de Blois) pour rejoindre Paris avec sa famille. Elle se fait ses premiers vrais amis (de son rang), rencontre un homme dont elle tombe éperdument amoureuse. Et très vite tout s’enchaîne : elle se retrouve mariée (à Georges Berthier, qu’elle n’aime pas mais dont elle aime la soumission fasse à ses désirs) puis mêlée contre son gré aux événements du moment : son mari étant girondin, les montagnards de la Terreur veulent la tête des deux époux. La fuite est la seule solution, qu’elle soit vers Caen, Brest, Quimper, Bordeaux ou Blois, puisque partout où elle passe (seule ou en compagnie de proscrits comme elle) on la débusque et on cherche (voire parvient) à l’enfermer.

Malgré ces soucis permanents, Caroline trouve toujours le moyen de penser à l’amour, qu’il soit pour Gaston de Salanches, l’homme qu’elle aime depuis ses 16 ans et qui est devenu son amant intermittent par la suite, ou pour les hommes qui jalonnent son escapade : son souhait le plus cher serait de ne vivre que d’amour. Malheureusement, la fuite permanente rend souvent son désir charnel inassouvi.



La présentation de l’éditeur place ce livre dans la tradition d’Autant en emporte le vent (de Margaret Mitchell). Je trouve cette comparaison un peu excessive tout de même. Certes, Scarlett O’Hara, l’héroïne de M. Mitchell, nous offre également une vue de l’époque dans laquelle elle vivait, et ce à travers les yeux d’une femme (donc également de l’envers du décor que vivent celles qu’on oublie souvent dans les livres d’histoire), et ses amours jalonnent le livre, mais c’est un personnage auquel on peut s’accrocher, devant lequel s’attendrir (malgré ses défauts). C’est le gros problème que j’ai rencontré avec Caroline : jamais, il ne me semble, je n’ai lu d’histoire où le personnage principal m’était aussi antipathique. Et l’auteur, par son écriture, rend méprisable son protagoniste. Je ne pense pas que l’effet soit voulu.



« Une fresque historique et libertine » dit la jaquette. Historique, dans les grandes lignes seulement puisque l’héroïne se désintéresse totalement de ce qui l’entoure, donc nous n’en avons qu’un bref regard ponctuel (comparé à ce qu’à pu produire Dumas par exemple, où le lecteur est toujours plongé dans l’Histoire, quelques soient les libertés prises avec cette dernière). Libertine, sans aucun doute, mais d’une manière dérangeante, à mon avis. Nous suivons une femme qui oscille toujours entre la pudeur (voire parfois la pudibonderie) et l’envie d’assouvir un constant besoin charnel, quel que soit la personne qui l’y aide. Qui tente de se justifier vis-à-vis d’elle-même tout en faisant de constants reproches à ses compagnons. Le mensonge, la vanité, le narcissisme et l’égoïsme se disputent sans cesse la place dans son cœur et dans le roman.



J’ai fini ce premier tome, espérant un revirement dans la personnalité du personnage, sans résultat. Je laisserai donc ici cette série, mais signale tout de même aux amateurs que ce roman se poursuit avec le tome 2 (relatant la vie de Caroline après son départ pour les Amériques, de 1794 à 1800).
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Caroline Chérie, tome 1





Une fresque historique particulièrement bien tournée



La Révolution Française, c'est mon dada. Depuis toute petite, j'ai été passionnée par cette période où il s'est passé tant de choses en France. Je fus tantôt du côté des Royalistes, tantôt du côté des Révolutionnaires, mais je n'ai jamais pu prendre parti. Et ici, c'est un peu la même chose. L'auteur nous donne les aventures de Caroline de Biève, une noble mais aux peu de moyens. Sa famille décide de faire carrière à Versailles mais la jeune fille sympathise avec des Bourgeois jusqu'à en épouser un.... Même si elle est amoureuse de Gaston de Salanches....



A travers cette romance un peu compliquée (il faut l'avouer) et les déboires de Caroline, nous vivrons les grands évènements de la Révolution Française, entre le Roi Louis XVI en déclin, la Prise de la Bastille, le retour du roi à Paris et la fuite dans les provinces avec les différents partis révolutionnaires. Alors, pour les frileux de l'historique, vous n'aurez pas de grandes descriptions ou de grandes envolées philosophiques sur les différents partis de la Révolution car l'auteur a eu l'audace de s'en servir comme décors (assez bien documenté, je dois dire), et l'utilise pour mettre en œuvre une romance à la "Autant en emporte le vent" (et il ne s'en cache pas) avec une petite touche française non désagréable





Caroline, une jeune femme tantôt innocente, tantôt moderne



Caroline reste un vrai mystère. Au début du roman, elle se révèle être une jeune femme simple, profitant de sa jeunesse même si elle n'a pas tout ce qu'elle veut. C'est une adolescente type qui passe lentement vers l'âge adulte. Elle commence à avoir conscience de son corps, de son désir de plaire et surtout, elle est pleine d'espoir.



Ce n'est pas une femme de tête, c'est une femme de ressenti. Lorsqu'elle aime une personne, que ce soit homme ou femme, elle se donne entière et surtout, elle est totalement indifférente au rang social, aux idées et à l'identité de la personne. Tout ce qu'elle voit, c'est un individu avec ses qualités et ses défauts. C'est vraiment un regard frais qu'elle apporte. Et c'est ce que j'ai particulièrement aimé. A la limite de la niaiserie parfois. Caroline est gentille en effet, elle ne voit pas le mal partout et surtout, elle ne réagit pas en fonction des autres, mais en fonction d'elle même.



Ce qui lui cause des déboires, bien entendu, elle gaffe, elle peut paraître égoïste et capricieuse. Ce que j'ai pu en retenir, c'est que Caroline est une femme moderne : centrée sur elle même, pas si carriériste que cela, fonctionnant et faisant confiance à ses émotions et se laissant porter par sa sensualité (et pourtant, elle tente de se retenir parfois).



En bref, un roman à découvrir, un personnage à aimer. Ce ne sera pas un coup de cœur, mais résolument un moment très agréable à passer dans la période révolutionnaire. Un grand merci à Babelio pour me l'avoir proposé à la lecture mais aussi aux Editions Archipel pour me l'avoir fait découvrir
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Les corps tranquilles

Ce long roman de Jacques Laurent est paru en 1956 en Livre de Poche, aux Editions de la Table Ronde, en 3 tomes :

- La ritournelle, T1

- De l’utilité des femmes, T2

- Le suicide de Dieu, T3



Les titres de chacun de ces tomes correspondent parfaitement aux thèmes récurrents.

La création d’un fumeux « Institut International de Vigilance, de Recherche et de Lutte contre le Suicide » réunit, sur embauches, des personnages aux origines diverses qui forment une équipe hétéroclite d’employés à ne pas faire grand-chose.



Le plus attachant est Anne Coquet, le personnage central, un jeune écrivaillon qui s’ennuie et qui aime plusieurs femmes, tout en éprouvant à l’occasion des envies homosexuelles.



Comme Anne Coquet, le narrateur traînasse à dessein, se perd, nous perd dans de longues descriptions, à la subjectivité marquée, de la société parisienne, et provinciale, des années d’après-guerre.



La peinture est péjorative. La critique sociale est amère, précise, pointilleuse, et en même temps désabusée, comme l’est Anne Coquet. L’idéologie véhiculée est clairement celle de l’écrivain de droite qui critiquera férocement l’existentialisme. Le contexte est celui d’une époque déboussolée par l’immense tragédie de la Seconde Guerre Mondiale et le brutal bouleversement des mœurs qui lui succèdent.



La structure romanesque est inhabituelle, et dérangeante, et annonce le Nouveau Roman. Anne Coquet tourne en rond ; il s’en rend compte, souhaite de temps en temps rompre la boucle, mais en est empêché par sa propension à « ne vouloir rien provoquer » qui pourrait changer le cours de sa vie. De ce fait, les rêveries, les errances textuelles, les digressions sont nombreuses, parfois d’une longueur à agacer le lecteur.

Mais l’ensemble est prenant.



Il faut lire ce livre, auquel on n’a peut-être pas attaché l’importance qu’il mérite dans l’histoire littéraire française, peut-être à cause du passé maurrassien puis vichyste de l’auteur.



A noter : Jacques Laurent est beaucoup plus célèbre sous le pseudonyme de Cecil Saint-Laurent, l’auteur de « Caroline Chérie ».

En 1971, Jacques Laurent obtient le prix Goncourt pour le roman « Les Bêtises », et le Grand Prix de Littérature de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre. Il est élu à l’Académie Française en 1986, et meurt en 2000.



Patryck Froissart

Plateau Caillou, le 4 avril 2009


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Les dimanches de mademoiselle Beaunon

Un très beau passage sur les chats
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Histoire égoiste

Quel curieux livre est-ce là! Curieux surtout de le relire un quart de siècle après le suicide de Jacques Laurent, encore plus curieux de le relire un demi-siècle après sa rédaction (il existe visiblement deux versions, la seconde remaniée pour des coquetteries. La mienne est bien celle de 1976).



Pourquoi, curieux? Parce que Jacques Laurent nous apparaît moins comme le biographe de sa propre vie que comme un personnage de roman immergé dans une situation qu'il croit comprendre et qu'il ne comprend pas, mais que nous, nous comprenons à présent avec le recul, avec la vision d'ensemble que nous avons acquise sur le XXe siècle et surtout sur la Mitterrandie, sur les liens organiques de ce régime avec Mai 68, événement lui-même étroitement lié à une opération de déstabilisation orchestrée par le C.I.A., et bien détaillée entre autres par Morgan Sportès ou Annie Lacroix-Riz. Opération qui, rappelons-le, exploitait à fond les connivences anti-gaulliennes héritées du pétainisme.



Jacques Laurent ne voit pas que Mai 68 est la matrice de la gauche caviar américanisée, de cette maffia germanopratine qui est le noyau de l'électorat mitterrandien. Il ne voit pas que Mitterrand, qui avait personnellement demandé (par écrit) la francisque à Pétain pour son efficacité en qualité de "secrétaire d'Etat chargé de l'information (de la propagande de Vichy)", est un fou mû par une monomanie délirante: détruire la Cinquième République parce qu'elle est l'oeuvre de de Gaulle qui l'a traité sans plus d'égard que n'importe quel opportuniste à la Libération. Il la détruira en effet par le haut à partir de 1981. Et la France avec. Car la Ve, c'était la France.



Mais Mitterrand arrive à circonvenir Jacques Laurent, comme il parvient à circonvenir Antoine Blondin, comme il parvient - plus improbable encore! - à circonvenir René Fallet qui scande "élections, piège à cons" depuis ses douze ans. Pour une fois que Fallet votait... Rien ne pouvait donner plus de substance à son vieux slogan anarchiste.



En octobre 1981, une semaine avant les élections présidentielles, Jacques Laurent dîne avec Mitterrand et les apparatchiks de la Mitterrandie, Badinter en tête. Laurent se plaint d'être toujours qualifié d'écrivain de droite et demande pourquoi. "Parce que vous avez travaillé pour Vichy et que vous étiez pour que l'Algérie reste française", lui répond Robert Badinter. Mitterrand et lui échangent, paraît-il, un regard amusé : Jacques Laurent semble persuadé de partager le même passé que Mitterrand. Pourtant ce n'est là qu'une illusion parfaitement spécieuse. Ils ne sont pas compromis dans les mêmes choses et n'ont pas du tout le même tempérament.



A Vichy, Jacques Laurent n'était pas fonctionnaire à la propagande collaborationniste, contrairement à Mitterrand. Et s'il était pour l'Algérie française, il n'a jamais proclamé comme Mitterrand: "La seule négociation, c'est la guerre!" Jamais Jacques Laurent, contrairement à Mitterrand, n'aurait légalisé l'usage de la torture en Algérie, jamais Jacques Laurent, contrairement à Mitterrand, n'aurait fait guillotiner 45 membres du FLN "pour l'exemple". Les ressemblances sont donc très superficielles, mais ce qui est étonnant, c'est que Jacques Laurent, si subtil pourtant, s'y laisse prendre.



Ce qui est étonnant, c'est que Jacques Laurent ne voie pas que Mitterrand va précisément oeuvrer pendant ses deux septennats désastreux à la destruction de tout ce qu'il aime, de tout ce qu'il défend, qu'il va instaurer tout ce qu'il méprise, tout ce qu'il exècre, à commencer par la dictature de cette maffia germanopratine de gauche caviar, totalement américanisée, hors-sol, vendue au néo-libéralisme qui, d'ailleurs, fait de lui un paria dans les colonnes de Libération ou du Monde...



Piégé par des souvenirs idéalisés, il croit se rappeler les riches heures de la Brasserie Lipp, il croit... au père Noël. Et tout cela sur un ton désabusé, faussement cynique. Jacques Laurent est un romantique. C'est bien un personnage de Stendhal. Et, peut-être, c'est le plus beau compliment qu'on puisse lui faire et que je lui adresse, dans l'au-delà où sûrement il s'amuse plus qu'ici bas.
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Croire à Noël

[Miracle] Il faut toujours un peu de tristesse dans un conte de Noël. Le conte de Noël idéal veut qu'on ait froid sur la route. Comme les Rois mages. Pour ne goûter que mieux la chaleur du réveillon. Jacques Laurent nous régale avec ce recueil, bijou merveilleux à plus d'un titre et tout au long de ses 7 nouvelles. Un petit air de Marcel Aymé et une belle allure d'Andersen. Idéal au pied du sapin.
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Les sous-ensembles flous

En mathématique les sous-ensembles flous servent pour représenter l'incertitude et l'imprécision, dans le cas du livre de Jacques Laurent écrit en 1981, cette théorie ne sera pas utile : le roman est très précisément raté.

Il débute pourtant bien, comme une nouvelle version des Liaisons dangereuses avec un dénommé Paul en Valmont et une Juliette en Merteuil. Les deux mêlent à leur liaison des jeux pervers où ils n'hésitent pas à humilier des partenaires sexuels choisis pour cela.



Puis Paul Bâche qui travaille dans une boite de production décide de tout plaquer pour redevenir cinéaste et de partir en Inde pour des repérages. S'en suivent des pages laborieuses pendant lesquelles Paul, avant son départ, fait le tour de ses maitresses et cherche à convaincre Juliette de l'accompagner.

Juliette ne voulant pas le suivre, pousse dans ses bras la jeune Lise pour l'accompagner, évidemment elle ne pourra que succomber à l'irrésistible Paul qui pourtant n'a que sa mollesse et son égoïsme comme charme.

Mais un suspens insoutenable va s'installer, Paul est peut-être gravement malade. du coup Juliette débarque en Inde et emmène Paul et Lise à Tahiti, ce qui nous vaut d'affolantes scènes saphiques sur les plages ensoleillées car Juliette et Lise finissent par se rapprocher pendant que Paul se tape une locale.



Pour relancer un roman qui sombre dans l'ennui l'auteur invente une vengeance qui arrive comme un cheveu sur la soupe, Juliette n'avait pas choisi Tahiti au hasard elle a un compte à régler avec un homme qui avait provoqué la mort de son père.



On se croirait dans un de ces films, dont le cinéma français à le triste secret, farcis de dialogues insipides, avec de fades histoires d'amour ou de cul dans un monde de petits bourgeois névrosés qui vivent comme une douleur l'ennui chic qu'ils partagent une clope à la bouche et un verre de whisky à la main. le pire est l'absence de sentiments accordés aux protagonistes, ils traversent le roman sans rien ressentir l'auteur les laissant murés dans leur égoïsme.



Pour une première lecture c'est très décevant, peut être Jacques Laurent était-il plus intéressant dans la série Caroline Chérie écrite sous le pseudo de Cecil Saint-Laurent ?

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Caroline Chérie, tome 1

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions de l'Archipel pour cette nouvelle éditions de Masse critique.



Globalement je ressors de cette lecture avec une impression assez mitigée.

D'abord la surprise, quand je m'attendais à recevoir une gentillette histoire d'amour dans le Paris de la Révolution, et que je reçois "une fresque historique et libertine". Libertine ? Le genre de lecture qui ne m'ntéresse pas à priori.

Ca s'est encore une fois confirmé à la lecture : j'ai commencé à respecter Caroline dans les 50 dernières pages.

Une pimbèche, insolente, égoïste, inconsciente et moqueuse, vaniteuse et à mon sens dépourvue d'intelligence, qui considère une homme qui ne veut pas immédiatement la trousser comme un homme à abattre par tous les moyens aussi amoraux et manipulateurs soient-ils, qui méprise son mari, un homme qui l'aime passionnément, une perle, et elle ne pense qu'à son fichu amant...



Elle m'énerve.



Par contre j'ai adoré le descriptif de l'époque, les tensiosn qui pouvaient exister, l'évolution des évènements et des personnages au cours de l'histoire qui s'écrit... Bref, tout ce côté historique que j'adore !



Je le conseille à tous les amoureux d'histoire et d'imbroglios sentimentaux.
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Lucrèce Borgia

Les livres sur la famille Borgia, et Lucrèce en particulier, ne manquent pas.

Cependant, j'ajoute dans la base Babelio, "Lucrèce Borgia" de Cecil Saint Laurent, édité aux Presses de la cité en 1959, avec une couverture illustrée délicieusement désuète.

Je m'attendais à un roman à l'eau de rose avec une pointe d'érotisme. J'ai découvert un bon roman historique, qui a bien vieilli, avec un style élégant et riche en ornementations.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire de cette enfant, sortie du couvent pour être mariée à 13 ans, qui ne sait rien du mariage et ne pense qu'à la robe qu'elle va porter.

Puis au fil des chapitres, mon intérêt s'est éveillé pour cette jeune fille ensevelie sous les rumeurs de mangeuse d'hommes, maîtresse de ses frères, meurtrière de ses époux.

La structure du roman se caractérise par de grandes ellipses temporelles et des changements de points de vue.

D'abord, dans une longue confidence (un peu artificielle par sa durée et les détails évoqués), Lucrèce se confesse à son futur deuxième mari, en exposant les circonstances qui expliquent sa vilaine réputation. Elle plaide sa cause, se dit victime de sa naïveté et jouet des manigances politiques de son frère.

Ensuite, le lecteur suit les méandres des tortueuses pensées du frère de Lucrèce, l'ambitieux et machiavélique César qui s'interroge sur sa réelle motivation pour avoir tué son deuxième beau-frère.

Les raisonnements subtils des deux principaux protagonistes, sincères ou complaisants, permettent de nuancer la réalité ou la motivation de crimes. Ce roman était un premier pas vers une réhabilitation, qui semble être la tendance des romans consacrés à la famille Borgia.
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Une sacrée salade

Les éditions de La Table Ronde donnent "carte noire" à Jérôme Leroy pour la réédition de "romans noirs qui méritent de retrouver audience auprès des amateurs du genre et prouver aux autres qu'il s'agit d'une littérature à part entière".



N'y connaissant pas grand chose en roman noir à la française, j'ai choisi Une sacrée salade, de Jacques Laurent, initialement publié en 1954. Une histoire d'avortement en 1954 m'a clairement attirée. Rappelez-vous qu'à cette époque, cet acte était pénalement répréhensible, et que, quelques années auparavant, Vichy envoyait les avorteuses à l'échafaud.

Lire ce roman noir était un bon moyen de me replonger dans la mentalité et l'ambiance de l'époque et de me mettre dans la peau de la jeune femme de vingt-deux ans, qui se retrouve dans le bureau d'un flic pour se faire cuisiner.



Forbin, inspecteur principal adjoint au Quai des Orfèvres interroge donc Claude-Andrée-Pénélope Racan, dite Peny. Une jeune femme de bonne famille, originaire de Besançon, venue faire ses études de droit à Paris, mais bien vite abandonnées pour se laisser emporter par le tourbillon de la vie.



En guise d'interrogatoire, on assiste à un huis-clos entre un inspecteur intrigué et une jeune femme perdue mais agacée par ce type. Le lecteur sait déjà que Peny a avorté. L'intrigue tient dans le fait de savoir si elle va l'avouer. Le dialogue entre Forbin et la jeune femme s'apparente à une joute, un duel, à qui mènera l'autre en bateau et pendant combien de temps.

Forbin est effectivement un drôle de flic qui arrive à inviter son interrogée à déjeuner (ça m'a beaucoup amusée !). Peny l'intrigue, le désarçonne, l'impatiente. Elle lui dévoile sans vraiment de pudeur, toute sa vie sexuelle et sentimentale, une croqueuse d'hommes qui dit ne pas savoir de qui elle est enceinte. Une belle raconteuse d'histoires aussi, c'est à un moment ce dont on la soupçonne.



"Et pour vous consolez, vous êtes devenue sa maîtresse ?" l'interroge Forbin

"- Je suis devenue sa maîtresse, comme vous dites, parce que ça me chantait."



"La colère allongeait les lèvres de Peny, comme son sourire. Mais son menton saillait. Elle tira sur sa jupe, posa son sac par terre.

- Ce que le mot maîtresse devient laid quand il est prononcé ici. Je suppose que tout ce que la police touche devient sale, hein ?

- C'est plutôt les histoires que l'on nous demande d'aller voir qui sont sales.

- Il n'y a rien de sale dans mes histoires, à moi, que des choses tristes, d'autres gaies, d'autres qui ont tourné d'une drôle de façon. Je me suis débrouillée au milieu de tout ça."



Peny est cette jeunesse qu'on ne comprend pas. Une jeunesse dans la France étriquée des années 50, qui revendique sa liberté et ne souhaite pas qu'on lui donne de leçon. C'est l'époque de La fureur de vivre, et de l'iconique James Dean de l'autre côté de l'Atlantique...



A sa manière, Une sacrée salade est un roman "existentialiste", comme le dit Jérôme Leroy dans sa préface.



La fin est un coup de théâtre et je vous devrez lire le roman pour savoir qui sort vainqueur !



J'ai aimé le style pour son côté suranné qui a tout son charme, mais aussi l'humour (noir !) dont il est pourvu ! Maintenant, je vais adorer le mot "pneumatique" !



Chouette idée que de rééditer des romans noirs tombés en désuétude pour les donner à (re)découvrir.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Le miroir aux tiroirs

Ce roman raconte l'histoire d'un homme, Jean Brusse, qui vit sa vie sans vraiment y prendre part, en se laissant porter par les décisions des femmes de sa vie.

Héros tellement apathique qu'il en devient vite énervant, voire désagréable, il est sauvé par son auteur au dernier chapitre, il était temps...

Le style est très élégant, très littéraire et c'est l'occasion d'apprendre de nombreux mots que l'on n'utilisera jamais: mornitudes, nautonière, etc...

La bizzarerie de certains personnages m'a fait penser à Amélie Nothomb.

Le livre aurait gagné à être plus concis; je me demande bien ce que les personnages de Jehanne et du professeur Ollé-Sérémaër apportent à l'intrigue...

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Caroline Chérie, tome 1

Fan d'Angélique marquise des anges, j'espérais trouver les même ingrédients dans ce roman. Pourtant j'ai été très déçue.

L'aspect historique est belle et bien présent, mais impossible de m'attacher à cette héroïne sans beaucoup de consistance selon moi.
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