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Critiques de Jacques Le Goff (106)
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Le Moyen Age expliqué aux enfants

Il est important de connaître le passé pour mieux comprendre le présent. Dans ce petit livre passionnant, Jacques Le Goff, le grand historien du Moyen-âge, répond aux enfants avec clarté et intelligence sur cette période que l'on croit connaître, et sur laquelle pourtant les adultes ont beaucoup d'idées reçues.

C'est un livre très intéressant et très agréable à lire. Un livre que je recommande chaudement aux enfants qui veulent apprendre plus sur l'histoire et aux adultes qui veulent se rafraîchir la mémoire

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La naissance du purgatoire

L'idée que les méchants iraient brûler en enfer et que les gentils trouveraient plus tard, un jour, une compensation à tous les sévices que les premiers leur ont fait subir était depuis longtemps dans l'air. Mais à bien y regarder, tout le monde, séparément, se verrait bien faire partie de la seconde catégorie : il fallait bien que quelque part une autorité tierce décidât de la répartition de manière "objective". Augustin en a la prescience. le Haut Moyen âge reprend. Mais le thème ne s'impose qu'au milieu du Moyen âge - avant que Dante n'en fasse un thème littéraire.



Ca y est, tout le monde le sait : vous serez jugé à la fin de votre vie. Les peureux voudront vivre une vie de sainteté - et, attendant la mort avec la satisfaction du devoir accompli, s'interdiront de vivre ; les sans scrupules, prenant acte de leur immunité, s'en donneront à coeur joie - avec la certitude, au prix modique d'une épreuve supplémentaire, que tout leur sera pardonné. Quelle moralité.
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Le Moyen Age expliqué en images

D'un point de vue esthétique et iconographique, ce livre est absolument magnifique ; c'est un beau livre, grand format, superbe couverture, les illustrations sont abondantes et de haute qualité que la grande taille de l'ouvrage permet de profiter un maximum, la police et la mise en page sont très soignées, bref un bel ouvrage.

Par contre là où ça pêche c'est au niveau du texte : le moyen-âge y est expliqué mais de façon très très basique et sous la forme de questions/réponses. Après quelques recherches il semblerait que le texte soit plutôt destiné aux enfants. Je ne le savais pas du coup j'ai été un peu surprise et surtout un tout petit peu déçue. Ce n'est pas dans cet ouvrage que l'on pourra approfondir le sujet médiéval, ça reste toutefois un bon support pour se rafraichir la mémoire ou revoir les bases de façon claire et rapide !
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Histoire et mémoire

Dans cet ouvrage assez ardu (pour moi) le grand médiéviste s'interroge sur le poids de la mémoire, l'importance des sources, la manière de les analyser, les éléments sociologiques et psychologiques induisant les façons de percevoir son passé collectif, le poids respectif de la description des faits et de leur analyse. En fin de compte , une volonté de fonder la science comme histoire.

Sommaire :

Passé/présent

Antique (Ancien)/Moderne)

Mémoire

Histoire
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Saint François d'Assise

Jacques Le Goff s’intéresse ici à une figure historique et mystique, celle de « Saint François d’Assise » dans un livre regroupant les articles qu’il a pu écrire sur ce sujet passionnant. Comme à chaque fois, l’écriture est un régal et nous de nous plonger dans cette histoire à hauteur d’homme. La pauvreté dans la joie telle pourrait être la maxime de Saint François d’Assise, apôtre de la non-violence et amoureux transi de la nature vécue comme un cadeau de Dieu. L’ouvrage sort des idées reçues sur le franciscanisme afin de plonger au plus près du désir d’amour et de paix de cet homme qui par bien des côtés est hors norme dans l’histoire pourtant chargée des saints du moyen âge. Si Saint François d’Assise nous touche toujours autant aujourd’hui c’est aussi parce que son discours est profondément intemporel. Je pense par exemple à son message écologique. Sans vouloir tomber dans le péché absolu guettant tout historien et étudiant en histoire, à savoir l’anachronisme, on peut affirmer qu’il y a chez lui, dans son discours et ses actes, une forme de modernité qui me paraît intéressante à comprendre. A dévorer sans modération.
Lien : https://thedude524.com/2015/..
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L'automne du Moyen Age

Saisir les frémissements d'un temps nouveau quand se meurt une époque, voilà ce que tente ce livre. Il s'attache à décrire l'écorce médiévale qui se vide de sa sève et il passe en revue les idéaux qui se figent : la chevalerie qui, toute puissante dans la représentation, se fait déjà Don Quichotte dans la réalité; l'amour courtois, qui se perd sous des symboles qui se multiplient à foison; la foi chrétienne, qui devient album d'images arrêtées ou folies de saints jusqu'au-boutistes; l'apparat des cours, qui sous sa chatoyance ne bouge plus; la pensée, qui se noie dans l'allégorie et le détail; l'art, qui enlumine plus qu'il illumine; les lettres, qui ressassent la parole creuse d'un âge qui n'invente plus rien. Certes, on aurait aimé que l'enquête s'attache aux petites gens, on aurait bien voulu voir un peu du quotidien d'un temps oublié, mais le spectacle d'un monde qui se vide de sa substance (comme le nôtre?) incite à réfléchir. La question que pose ce livre est la suivante : comment une civilisation meurt-elle? Elle esquisse alors une autre question : comment ensuite renaît-elle?
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La naissance du purgatoire

Qui imaginerait que le purgatoire est une invention assez tardive du christianisme ? Ce livre est particulièrement distrayant.
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A la recherche du temps sacré : Jacques de Vo..

A force de visiter les abbayes bourguignonnes et les Maîtres de la Renaissance comme Fra Angelico, je ne pouvais pas ne pas m’intéresser à la Légende Dorée, ce recueil fameux des vies de saints écrit au XIIIème siècle, et souvent présenté comme un catalogue hagiographique fourre-tout. Et voilà que cet essai savant, dense et court, mais écrit dans un langage limpide et surtout accessible à toute personne dénuée de culture religieuse approfondie, nous replonge avec sagesse dans l’esprit de ce temps qui fut un siècle de stabilité et de forte croissance économique.

Un mot sur l’auteur : Jacques Le Goff (né en 1924) est l’un des spécialistes les plus éminents du Moyen-Âge. Assistant de Fernand Braudel, il dirigea, avec Emmanuel Le Roy Ladurie et Marc Ferro « Les Annales ». Tout est dit ! Il s’intéresse à l’histoire des mentalités, qui « mue par des mouvements profonds et continus, elle ne connaît pas de rupture brusque ». Du XIIIème siècle on retiendra l’attitude à l’égard de la femme, l’appréciation de la positivité du travail et l’omniprésence de la religion.

Qu’est-ce que la Légende Dorée ? D’abord le « best-seller » d’une époque où chaque livre est recopié à la main. De cet ouvrage, on recense encore aujourd’hui plus de mille copies ! Il fut écrit en 1262-1264 et comporte, à travers 178 chapitres, les notices de 153 saints, classés selon l’ordre chronologique de leur célébration dans le temps liturgique, de l’Avent (4 semaines avant Noël) à la fin novembre. Pourquoi 153 ? Parce que, lors de la pêche miraculeuse, Pierre sortit de l’eau 153 gros poissons…La Légende Dorée fut compilée par Iacopo da Varazze, que nous appelons Jacques de Voragine, moine dominicain (ordre prêcheur), devenu évêque de Gènes, comme un ouvrage servant à la préparation des sermons par les prédicateurs.

L’essai de Jacques Le Goff est une merveilleuse explication de texte. C’est d’abord une défense et illustration de la compilation qui sait aussi devenir véritablement création. Jacques de Voragine cite ses multiples sources, choisit celle qui lui semble la plus pertinente, même parmi les ouvrages non reconnus officiellement par l’Eglise – les évangiles apocryphes par exemple, considérés comme pourvoyeurs d’informations historiques.

La clé de l’immense succès de ce livre dès sa parution : un engouement comparé par Jacques Le Goff à celui des films d’aventure par l’efficacité des récits et de « faits divers » merveilleux qui entourent la destinée des saints. La personne du saint est propre à la religion chrétienne. Sa caractéristique est d’avoir été choisi par Dieu pour se manifester sur terre à sa place comme instrument ou intermédiaire, par des miracles, des vertus ou un comportement exceptionnellement religieux dans son existence terrestre. Je comprends aujourd’hui aussi l’immense succès des reliques, découvertes, morcelées, réparties, achetées, vendues, volées, et du pouvoir qui leur était attaché au point de déclencher la construction de sanctuaires magnifiques et de provoquer des pèlerinages d’une amplitude énorme.

L’ouvrage de Jacques Le Goff est entièrement centré sur la place du temps : le temps tout entier doit être, à toute heure, consacré à la louange de Dieu. La Légende Dorée explique la finalité de la succession des manifestations et des fêtes de l’année et décrit à cette occasion la vie des saints. Elle a joué à ce titre un rôle déterminant dans l’élaboration de la culture européenne. Une des vertus du temps est de pouvoir effacer un mauvais moment du passé en y superposant un bon moment pour l’avenir. Ce pourquoi on célèbre les saints non pas au jour de leur naissance – le plus souvent ignoré au Moyen-Âge – mais à celui de leur mort ou encore à celui de l’invention de leur corps ou de leurs reliques. Et c’est un jour de fête et non de tristesse. On souligne aussi la nécessité de célébrer la Toussaint, créée récemment pour ne pas risquer d’oublier un seul des saints.

Voici donc un ouvrage savant mais facile à lire et relativement court, permettant d’appréhender la structuration du temps religieux à l’poque de la construction des cathédrales, et souvent aussi de comprendre les grandes œuvres des peintres qui s’en sont directement inspirés…J’ai ici en mémoire les extraordinaires fresques de la Chapelle Brancacci à Florence racontant la vie de Saint Pierre, par Masaccio et Masolino. Et un très bon antidote au livre d’Eric Stemmelin, La Religion des seigneurs.


Lien : http://www.bigmammy.fr
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A la recherche du Moyen Age

J'ai beaucoup aimé ce livre écrit par l'historien médiéviste Jacques le Goff au crépuscule de sa vie en 2003. Il y présente de manière très abordable pour un non spécialiste une synthèse des travaux qu'il a consacrés au Moyen-Age pendant toute sa carrière.



Il commence par un éclairage intéressant sur les questions de méthode propres à la discipline historique. L'histoire est présentée comme la science des sources. Cela lui donne l'occasion de retracer l'histoire du support écrit et de l'écriture depuis les rouleaux de l'antiquité jusqu'au livre imprimé de la Renaissance. Il montre aussi comment les sources utilisées par l'historien sont aujourd'hui beaucoup plus variées que celles utilisées il y a cent ans, provenant alors principalement des archives juridiques (les chartes).



Après avoir défini ce qu'on appelle Moyen Age et insisté sur la continuité à l'oeuvre dans l'histoire, beaucoup plus importante que les ruptures, le Goff revient ensuite les thèmes de ses travaux. C'est en particulier le sujet des marchands-banquiers et des intellectuels, groupes sociaux qui émergent au XIIème siècle environ en parallèle du développement du commerce, des villes et des universités. Il tente aussi de définir ce qu'est la civilisation médiévale, centrée sur la religion chrétienne, qui structure toute la vie des hommes du Moyen-Age. En particulier, il s'étend longuement sur la façon dont le temps et l'espace sont pensés au Moyen-Age. La nouveauté et le progrès n'ont pas de valeur mais le déroulement du temps est considéré comme menant à une fin, qui sera une renaissance dans un monde éternel. de manière plus terre à terre, le Goff décrit comment le temps médiéval s'est peu à peu structuré avec la mise en place de calendriers, laïque et chrétien, l'organisation de la semaine et des journées (avec par exemple l'usage des cloches). Dans le domaine de l'espace, le Goff raconte de manière toujours aussi passionnante le développement des cartes, le maillage du territoire à la fois par un réseau de sanctuaires dotés de reliques et par un réseau fondé sur le commerce. Il donne également un éclairage sur la féodalité, sur le droit médiéval, sur la spiritualité en s'appuyant sur quelques figures auxquelles il a consacré ses travaux comme le roi Saint Louis ou saint François d'Assise.



En résume, un excellent livre de vulgarisation, dans le bon sens du terme, très facile d'accès tout en n'étant pas simpliste. Un livre après lequel on se sent plus intelligent.

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Les grandes Civilisations (3) : La civilisa..

Une lecture tout à fait passionnante. Quel travail pour arriver à nous dépeindre cet Occident Médiéval au travers de tant de facettes. J'ai eu le sentiment d'avoir faim, de rêver ou de penser avec nos ancêtres et pourtant ce n'est pas du roman, la lecture est d'ailleurs parfois peu fluide (un détail). Grand plaisir aussi d'avoir une vision quasi paneuropéenne du sujet, je suis bien d'accord avec les contemporains de l'époque: nos diversités de langues sont tout à la fois une malédiction ( biblique) et une richesse.
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Le Moyen Age expliqué en images

Ce très beau livre est une réédition (agrémentée d'une très belle iconographie) de l'ouvrage "Le Moyen-Age expliqué aux enfants". A chaque chapitre (Le Moyen-Age, Les chevaliers, Les châteaux-forts et cathédrales, Les gens, Les puissants, La religion, L'imaginaire et La culture) les questions des enfants et les réponses de l'auteur permettent une très bonne compréhension de ce qu'était l'époque du Moyen-Age à travers se qui la caractérise le mieux.



Accessible dès 10 ans, cet ouvrage n'est pas un livre d'Histoire à proprement parlé, mais une très bonne introduction à ce qu'était la société médiévale, comment les gens vivaient à l'époque, autrement dit une introduction au Moyen-Age d'une manière générale.



Si le texte est toujours aussi pédagogique et bien écrit, cette édition vaut surtout pour les magnifiques illustrations, de très bonne qualité, en pleine page voir double-page qui l'accompagne. Ces illustrations, dont on découvre tous les détails, sont un ravissement pour les yeux et pour toutes les informations qu'elles nous livrent sur leur époque : symbolique, mode de vie, habillement et parures...



Une très belle réussite.
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Du silence à la parole : Une histoire du droi..

Début XIXème , l’industrialisation s’invite dans le monde du travail et va générer des bouleversements importants tant dans les rapports sociaux que dans l’espace privé de chaque travailleur. Dans les régions où l’industrialisation est massive, les manufactures se multiplient : tous y travaillent, hommes, femmes et enfants. Les conditions, les contraintes, le rendement sont les mêmes quel que soit le sexe ou l’âge. Les revenus issus du travail sont si maigres que toute la famille doit s’y coller si l’on veut subsister. Le patron régit le quotidien des ouvriers et de leurs familles, en construisant des cités aux abords de l’usine, en créant des commerces, en salariant un médecin : un monde clos voit le jour. Le patron, figure patriarcale, seul législateur, instaure une « neo-féodalité despotique ». Il impose un temps précis, celui de l’horloge. Le travail n’est plus alors rythmé par les saisons, le lever du soleil. Le temps devient une unité de compte économique, le temps du travail devient un temps social.

Le passage du contrat de louage au contrat de travail marque une première étape dans la reconnaissance par l’Etat de la nécessité de protéger les travailleurs, le rapport de force est par trop inégal. Entre 1880 et 1936, le travail – ses conditions et les relations contractuelles qui lui sont inhérentes – devient un objet qu’il s’agit de règlementer sous peine de débordements et d’émeutes. De nombreuses lois viennent garantir le cadre de son exercice, la santé, la protection, la prévoyance. En 1904, par exemple, la loi Millerand introduit une durée légale de travail quotidien : ce sera, pour tous, 10 heures. C’est, à l’époque, une véritable avancée pour les travailleurs…

L’auteur déroule donc cette histoire jusque dans les années 2000. On connait davantage les évolutions qui suivent la période de 36 et du Front Populaire, les congés payés notamment. J’ai donc été davantage intéressée par le récit des décennies précédentes. Il est important, me semble-t-il, de se remémorer les grands combats menés de concert par le prolétariat et les courants politiques réformateurs, catholiques et socialistes qui ont permis que soient reconnus des droits à tous les travailleurs. Du silence à la parole ou comment l’ouvrier, le salarié accède à un statut, obtient le droit de s’exprimer, d’être représenté par des instances collectives, de voir ses conditions de travail améliorées. Très intéressant, très bien écrit, dans un style inhabituel pour ce type d’ouvrage.



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Les grandes Civilisations (3) : La civilisa..

Intéressant, tordant le coup à certaines idées reçues, ce livre est toutefois quelque peu rébarbatif à terminer (le style étant purement universitaire).

Malgré quelques contradictions mineures, Le Goff donne un éclairage nouveau sur cette période peu connue (Le Moyen Age n'étant enseigné qu'au primaire).
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Un long Moyen Age

Il s'agit d'un recueil d'article du célèbre médiéviste Le Goff pour la revue l'Histoire. Cela se ressent dans la cohérence de l'ensemble, qui est un peu trop décousu et grand public pour moi (beaucoup d'interviews, sujets très larges brassés avec peu de précision). Toutefois c'est un excellent document de référence, qui mentionne un tas d'autres œuvres plus spécifiques. Le Goff mentionne certaines de ces théories qui sont très intéressantes : la place de la femme au Moyen-âge serait aujourd'hui sous estimée, le Moyen-âge correspond selon lui à la période allant du Vème siècle au XVIIIème, puisque la société, dans ses grands traits répond aux mêmes principes et est dominée numériquement, du moins par les paysans. J'en conseille à la lecture à ceux qui souhaitent s'initier à l'histoire.
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Faut-il vraiment découper l'histoire en tranc..

Pour intéressant qu'il soit, ce livre ne tient pas les promesses de son titre.

Il traite uniquement de la charnière Moyen Âge-Renaissance, et d'ailleurs de la pertinence même de la notion de Renaissance.

En bon médiéviste, il défend son pré carré, et en profite pour faire une nouvelle fois l'éloge de son époque de prédilection.

Ceux qui demeurent attachés à une vision plus sombre du Moyen-Age, voire à la notion de" Dark ages" qui n'est pas nécessairement dépourvue de pertinence, ne le suivront par sur ce terrain, malgré la finesse de son argumentation et la belle érudition du livre.

En tout cas, il est dommage que Le Goff n'ait pas traité le problème tout aussi intéressant de la césure Antiquité-Moyen-Age, fixée traditionnellement à 476, mais que l'on place de plus en plus beaucoup plus tard, à la charnière du neuvième et du dixième siècle.
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Hommes et Femmes du Moyen Age





Jacques Le Goff nous fait découvrir un panthéon ayant marqué le Moyen-Âge. Période riche en évènements, ce travail de passionnés montre bien que cette époque est riche en de multiples domaines (littérature, peinture, architecture, politiques …).



Tout d’abord, l’étalement dans le temps donne le tournis. Le premier a se faire tirer le portrait est Saint-Martin-de-Tours en 325 pour finir en 1506 avec Christophe Colomb soit 1181 années. Autant dire qu’il s’en passe des trucs. Comme comparaison, c’est comme si on abordait un livre qui commence en 2019 pour finir en 3200.



L’utilité de ce livre n’est pas que dans son étalement dans le temps. Il nous fait rencontrer des personnes que l’on avait croisé dans d’autre livres sans savoir avec précision leurs histoires (pour mon cas, ça a été Suger et quelques autres). Puis on aborde des personnes que l’on avait jamais croisé auparavant, mais qui à la sortie du chapitre, nous fait dire qu’elle mérite d’être dans un livre d’Histoire, comme Mathilde de Canossa ou Cola Di Rienzo; On croise aussi des « Grands ». Noms évoquant de suite une œuvre ou une image mentale, on ne connaissait pourtant rien de lui. Dante Alighieri fait partie de cette catégorie. Avant, on n’avait retenue que des « Enfers » sans trop savoir pourquoi maintenant, on sait son nom entier et sa date de mort (de tête :1321 (facile : 13...2...1…)).



N’étant pas du métier et commençant à découvrir l’Histoire, évidemment que je n’en ai retenue que des fragments sur la multitudes de détails et de personnages historiques. Loin d’être qu’un simple ouvrage sur la période médiévale, ce livre m’a vraiment fait comprendre la richesse de notre Histoire et les merveilles de certains noms pour que, 1181 années plus tard, je vous écrive ses mots.

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Saint François d'Assise

Jacque le Goff est l'un des plus grands médiévistes. En tant que passionné par l'histoire lire d'un si grand spécialiste permet de s'affranchir des risques de travestissements de l'Histoire et accéder à un travail de qualité.



En me lançant dans ce livre j'étais en joie mais j'ai rapidement dépéri. Je me suis accroché au livre comme un enfant qui anote devant sa lecture. J'ai lu et relu à maintes reprises les mêmes phrases mais j'ai eu énormément de mal.



Certainement la manière de rédiger une recherche historique m'a perturbé, le style assez soutenu ne m'a pas aidé à avancer.



J'en ressors frustré par ma lecture et le peu que j'en retiens de la vie de Saint François d'Assise.



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Le Dieu du Moyen Âge

De temps à autres je reprend la lecture de ce livre entretien. Le Goff y présente le Dieu du Moyen-âge dans toute sa complexité. Il nous conduit à appréhender les évolutions de cette figure centrale à travers l'espace et le temps. Il nous montre comment ses formes correspondent aussi aux évolutions de la société et à celles du christianisme.
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Hommes et Femmes du Moyen Age

Une somptueuse iconographie nous transporte au Moyen Age aux côtés de ces femmes et de ces hommes, mythiques ou réels, qui ont fait avancer l'Humanité. Une série de portraits captivants retracent la vie, les mœurs et la pensée d'une période riche, fascinante, foisonnante, loin de l'idée obscurantiste que l'on s'en fait. Captivant !
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Les grandes Civilisations (3) : La civilisa..

La densité de ce texte le dispute à son impressionnante richesse. Evidemment, en découvrant son auteur – l’un des plus grands médiévistes au monde –, on n’en attend pas moins.

Aussi bien pour le néophyte que le lecteur un peu plus au fait du Moyen Âge – qui dura 1000 ans –, cet essai se propose d’autopsier une époque propice à tous les fantasmes, qu’ils soient positifs ou négatifs d’ailleurs. Idem pour les idées reçues véhiculées çà et là. Jacques Le Goff, en digne successeur de Marc Bloch, multiplie ses sources, les confronte pour en extraire une analyse la plus objective possible.

Ici, il s’agit donc de la civilisation médiévale dans son ensemble, et pas seulement de ces figures qui alimentent les récits, tels Saint Louis, les Templiers ou Jeanne d’Arc. C’est tous les rouages d’une société qui sont décrits, brisant parfois nos illusions : par exemple, les cathédrales gothiques, bien loin de la rigueur architecturale d’un Brunelleschi à Florence, sont peut-être magnifiques mais elles sont loin d’être des perfections architecturales ; il faut sans cesse les consolider et ce, jusqu’à nos jours ! Pareil pour l’apport de l’islam, il est ici revu à la baisse et relèverait, selon l’auteur, plus d’une mode.

Un texte indispensable.

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