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Critiques de Jacques-Olivier Bosco (255)
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Coupable

Mon libraire étant occupé au nettoyage suite à une fuite d'eau , il m'a bien fallu me débrouiller seul , ce jour-là .Vous le connaissez aussi bien que moi ce sentiment étrange de culpabilité qui fait que vous vous sentez mal si vous sortez les mains vides de votre librairie préférée.....

Mon regard est attiré par la couverture de " Coupable " et la quatrième emporte mon adhésion. " Enlevez , c'est pesé " , comme on dit dans la région . Mes choix ne s'avérant pas toujours pertinents , il me faut rapidement lever les doutes ...Pas le temps de rejoindre la PAL , c'est parti ....Lu en vraiment peu de temps , adoré, un page - turner comme je les aime , mêlant le récit d'événements contemporains et faisant de nombreux retours en arrière, dans un passé proche , qui nous permettra de comprendre le comportement de certains personnages et notamment de l'héroïne principale , Lise Larteguy , flique à la Brigade Criminelle de Paris .

Tout , présent , passé, va tourner autour de ce personnage atypique au passé psychologique lourd , une fille ultraviolente , possédée par " la Bête " , le " Mal " qui l'oblige à appliquer " la Méthode ", celle qui va s'acharner contre la violence par ...la violence , hélas. Tout cela pour dire , en passant , que ce roman nous présente des formes physiques ou psychologiques de grande violence , et que certains et certains de mes amies et amis babeliotes pourraient en être perturbés. Il y a des passages difficiles , je crois pouvoir le dire , sauf à se montrer imperméable à la souffrance ou capable de prendre une certaine distance .

En fait , on pourra mener deux histoires en parallèle , Lise flique dans l'exercice de ses fonctions et Lise , adolescente , engluée dans un monde particulièrement hostile et complexe . L'alternance de ces deux périodes est géniale, l'une au service de la parfaite compréhension de l'autre , une très belle complémentarité qui nous maintient en haleine .C'est vraiment une belle construction servie par des dialogues de qualité, le niveau de langue s'adaptant lui aussi , mais sans excès et à bon escient à la situation de communication .Beaucoup d'action , beaucoup de vie , d'envie de vivre , de désespoir, beaucoup de rythme donc , du début à la fin , une fin qui se montre vraiment à la hauteur .

Dans ce roman , les personnages occupent tous une place importante mais , bien entendu , nous allons plus particulièrement suivre Lise et peu à peu , lever le voile sur cette flique borderline mais charismatique et , au final , plutôt sympathique , un personnage " complexe " dont les attitudes trouvent leur source dans un passé que chacun d'entre nous pourra apprécier...ou non . Un roman qui nous ouvre les yeux , si besoin était , sur le rôle de notre enfance dans la construction la femme ou l'homme que nous devenons . Pas didactique ou moralisateur , non , mais très intéressant.

Voilà. Je vais retourner voir mon libraire et lui suggérer cette lecture , pour une fois , c'est peut - être moi qui lui donnerai un conseil...Quoiqu'il l'a peut - être lu ? Oh non , il me l'aurait dit.....

Un dernier mot : " Coupable " serait une suite de "Brutale " , que je n'ai pas lu . Je me permets de vous le dire , " Coupable " peut se lire " en solo " , je ne sais pas ce que j'aurais trouvé de plus , rien , à mon avis , d'indispensable , mais , pour en savoir plus , je préfère laisser la parole aux lecteurs plus avisés, ceux qui ont lu les deux .

En tous les cas , amateurs du genre , à vous de jouer .



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Loupo

Oh putain, elle claque ton écriture Bosco !

Elle est sèche, affûtée, file des mandales et roue de coups les estomacs. Elle s'adresse viscéralement aux tripes et tabasse le chaland sans concession. Dès les premières pages, les premières lignes, ca clique, ca claque, ca percute.

C'est plus collant qu'un chewing-gum, ça te colle aux doigts et pas possible de s'en dépêtrer avant la dernière page.



Écrite à la première personne, l'écriture serre au collet son personnage, s'immisce dans ta tête de lecteur et déroule une majestueuse histoire humaine de vide, de rien, de vie gâchée…



Les lignes de basse reviennent souvent dans le livre. Loud. Grasses. Puissantes.

Le mastard à la batterie enchaîne les tempos à base de double caisse. La gratte part en vrille.

C'est rock, c'est punk, nihiliste oui, mais du genre gros doigt d'honneur. Avec une bande-son digne de ce nom. Mais c'est un livre, me direz-vous ? Le talent de Jacques-Olivier Bosco, c'est de la mettre en mots, en images et de vous la marteler dans votre crâne cette musique. Et c'est de la bonne : Metallica, Prodigy, Sisters of Mercy, Placebo et un surtout un putain final vibrant sur « Better Living Through Chemistry » des Queens of The Stone Age.



De la schnouff, de la bonne. Du noir, du sombre, du dur. Ça sent le gun, ça pue la poudre.

Je vous le dis à tous : "n'ouvrez surtout pas ce livre, vous risquez de le lire d'une traite !" Oh et puis si, ouvrez-le, volez-le, achetez-le, lisez-le mais ne passez pas à côté.



C'est un livre qui provoque le coup de cœur des les premières lignes. Puis, arrivé à la fin, tu fermes les yeux. Ils s'emplissent d'images. Tu vois le film se dérouler. Wild. Lourd.

La force de ce livre est d'être court. C'est rarement bon signe d'habitude. Mais là c'est comme un rail de coke, un quickie. C'est jouissif tout de suite, là, maintenant.



Et le réalisme des personnages, leur justesse. C'est du travail de précision. Et en plus Bosco livre une œuvre sociale, actuelle, un instantané de l'époque. En moins de 200 pages !

Ok ! J'arrête net ! J'appuie sur la gâchette !
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Brutale

« Brutale » est le mot qui va vous sauter aux yeux lorsque vous aurez ce beau livre à la couverture mystérieuse entre les mains (j'adore le dessin !). Mais « Brutale » est aussi le terme qui restera sur vos lèvres à la fermeture de ces 400 pages. Parce qu'en effet, Jacques Olivier Bosco ne vous aura pas trompé sur la marchandise. Ce titre résume parfaitement le propos.



Donc autant vous dire qu'il faut bien attacher sa ceinture avant de s'embarquer sur les traces de Lise ! Elle est belle, elle est sportive, elle est intelligente mais surtout elle est maladivement violente. Se servant de sa carte de police en toute impunité, elle poursuit les bandits à toute vitesse, elle les neutralise avec différentes armes et les laisse ensanglantés dans le meilleur des cas. Ça froisse de la tôle et ça casse des nez. Vous l'avez donc compris, elle frappe fort et il ne faut pas craindre les chocs et l'hémoglobine.



Cette héroïne, pleine de caractère, qui règle les problèmes à coups de poings m'a beaucoup plu. Jacques Olivier Bosco a su créer un personnage féminin hors du commun qui marque les esprits. Elle a une force de caractère à toutes épreuves qui lui permet de camoufler sa douleur et ses maux. Elle est torturée et déclenche ainsi une certaine empathie, qui pousse le lecteur à la soutenir malgré ses comportements très souvent « borderline ».



Il vaut mieux appréhender ce livre comme un bon roman d'action que comme un polar. L'intrigue n'est pas le point fort de ce « Brutale » qui exprime toute sa puissance dans les scènes de poursuites et de bastons démentes. La tension est omniprésente et tout s'enchaîne à grande vitesse grâce à une écriture facile d'accès. Excepté quelques situations légèrement exagérées (où l'auteur s'emballe !), je me suis régalé, assis à l'arrière de la moto de Lise. J'ai découvert une personnalité à la fois tendre et forte qui sait chahuter les méchants autant que le lecteur ! Parmi ces méchants, j'ai fait la connaissance du Cramé, personnage énigmatique, qui joue lui aussi un rôle important dans la réussite de ce roman. Et j'attends donc avec une impatience de pouvoir remettre mon casque pour la suite de leurs aventures.



PS : Un grand nombre de chansons parsèment le livre. J'aurais peut-être trouvé cela répétitif si le style musical ne m'avait pas autant enflammé. Lise écoute la même musique que moi, alors je me suis laissé embarquer au rythme du bon son!
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Brutale



Si vous aimez les flingues, les arts martiaux, les courses-poursuites et la baston, ce roman est écrit pour vous.

Ce n'est hélas pas mon cas, et c'est la principale raison d'un ressenti assez négatif, allant à contre-courant de toutes les critiques élogieuses qui encensaient le roman jusqu'à présent.



"Cogner. Ecraser. Détruire."



J'admets volontiers que Brutale ravira les amateurs d'action, puisqu'il n'y a aucun temps mort en quatre cent pages. Tout simplement, je ne fais pas partie du public concerné. Ce qui m'échappe, c'est davantage ce choix éditorial de la bête noire. Je n'ai pas compris la ligne directrice pouvant exister entre ce livre et d'autres titres d'une collection à laquelle j'étais jusqu'à présent fidèle, souvent bien plus subtils et davantage axés sur la psychologie que sur l'adrénaline.



"Elle avait envie de cogner, frapper, faire le mal."



En faisant connaissance de Lise Lartéguy, dont les accès de colère donnent son titre au roman de Jacques-Olivier Bosco, j'étais quand même curieux. Il faut admettre que ce personnage m'a plu et avait un énorme potentiel pour devenir un protagoniste marquant du polar français moderne. Sa rage maladive se dirige uniquement vers les criminels. L'héroïne, flic le jour et justicière la nuit, m'a immédiatement fait penser à Dexter Morgan d'autant plus qu'elle suit les préceptes de son père ( "Il avait les mots, et un plan, pour assurer l'avenir de sa fille : lui apprendre à canaliser sa violence, à l'utiliser." ). Pour autant, elle n'en n'est pas une copie féminine. le premier était un tueur de sang froid, Lise est davantage contrôlée par un besoin maladif de tabasser du méchant pour calmer ses crises d'angoisse, ce qui fait d'elle un personnage antinomique : certes brutal mais également sensible, ce qui nous est montré au travers de sa vie familiale ou sentimentale, les deux étant chaotiques. Ce sont ces aspects plus émotionnels que j'ai appréciés, mais ils ne sont pas assez nombreux. J'ai bien aimé également le trio de drôles de dames qu'elle forme au sein de la brigade de répression du banditisme avec Brigitte et Paupiette.



"Le monde était tellement peuplé de pourritures que cela devenait presque trop facile de dégotter des proies."



Quant aux aspects qui n'ont pas emporté mon adhésion, ils sont légion.

En premier lieu, je n'y ai jamais cru. J'ai bien compris qu'il y avait un côté décalé et second degré, quasi cartoonesque ( plus que visuel ), et quelques invraisemblances ne m'auraient pas dérangé mais là, la pilule est trop grosse. Lise, dont les exactions sont connues de sa hiérarchie, n'a pas sa place au sein de la police. Et j'ai trouvé les ficelles scénaristiques justifiant de sa fonction au sein des forces de l'ordre assez énormes. D'autant plus que Lise, qui a un passé tendancieux, est autorisée officieusement et sans guère de formalités à tout ce qui va à l'encontre du métier de flic. Pour la simple noblesse de la cause ? Et ses multiples bavures sont toujours balayées miraculeusement...



"Evacuer toute la bile, ce poison qui lui brûlait les veines."



Quant à l'enquête au centre de Brutale, ces corps morts de jeunes vierges qu'on retrouve vidés de leur sang dans différents pays d'Europe et qui semblent impliquer une mafia russe, on se demande forcément ce que ça implique. Quel peut être ce trafic innommable ? J'ai accompagné Lise, son frère Camille et les personnages de l'univers créé par l'auteur dans cette histoire aux nombreux rebondissements. Et quand la solution a été révélée, j'ai vraiment eu l'impression qu'on s'était moqué de moi. Tout ça pour quelque chose d'aussi complétement invraisemblable ? C'était ça la grande révélation au seul mystère qui m'importait encore ?

Non.



"Elles avaient l'odeur de la poudre et de la graisse d'arme à feu sur la peau, elles étaient là pour l'action."



De trop nombreux passages également donnent des cours de self defense ou d'armes à feu ( "Elle pouvait arroser le couloir d'une centaine de balles en moins de cinq secondes." ), du beretta au lance-roquettes en passant par les explosifs, les fusils d'assaut, le SIG SP et autres sigles que je n'ai pas retenus. Sigles par ailleurs trop récurrents qui ne facilitent pas la lecture.

Pour les voitures et les motos même combat, connaître leur vitesse de pointe et les suivre à toute allure sur l'autoroute comme si le risque de mise en danger d'autrui prévalait sur la prudence ne m'a pas intéressé, pas plus que la bande son assez metal ( "La guitare envoya son gimmick à 200 à l'heure." ) censée probablement renforcer notre impression d'accélération et de violence. Quitte à entrer dans la tête de Lise, j'aurais préféré davantage d'introspection que savoir qu'elle écoute Metallica et Body Count.

Et puis, on ne peut pas comparer la nudité féminine avec "un avion de chasse, avec tout l'armement compris."



"Lise était mauvaise, méchante, c'était un fléau."



A l'exception de certains aspects intéressants d'une héroïne casse-cou et torturée dont j'aurais souhaité davantage connaître l'esprit tortueux, ce livre à l'action survitaminée ne m'a donc pas emballé. Mais j'ai été au bout tant bien que mal, décrochant parfois, puis retrouvant des intérêts ponctuellement. Je ne prends absolument aucun plaisir à évoquer ce qui m'a déplu, de même que mon portefeuille et moi même n'avons que peu apprécié cette quasi perte de temps et d'argent. Chacun ses goûts, et je ne doute pas que ce livre trouvera son public parce que dans ce style il est très efficace. Ca n'est juste pas le mien, et en évoquer les raisons

permettra à chacun de s'y risquer ou pas en connaissance de cause, en fonction de son humeur et de ses envies du moment.



Premier faux pas de la bête noire me concernant, ce qui ne va pas m'empêcher de continuer dès à présent Chacun sa vérité de Sara Lövestam, très prometteur ... Ni de me précipiter avec espoir sur Dompteur d'anges de Claire Favan dès le mois prochain.

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L'Amour fou

Dans quelques jours, nous célèbrerons la traditionnelle St Valentin, le 14 février.

Je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, ... à la folie...

C'est de cette folie qu'il sera question dans ce recueil de nouvelles.



Quand l'amour est fou.

Quand l'amour rend fou...

Quand il est éternel.

Au point de ne former qu'un.

Jusqu'à la mort...et au delà.

Quand l'Amour nous fait renaître.

Quand l'Amour nous rend bête,

Animal.

L'amour parfait, dingue, désarmant, destructeur.

Malgré les épreuves, la maladie, le temps qui passe.

Aimer au jour le jour, pour toujours, à en perdre la raison.

Quand l'amour nous transcende, nous submerge, nous fait tout oublier.

Il n'est jamais trop tôt...

Il n'est jamais trop tard pour s'aimer.

L'amour n'attend pas. Ne se contrôle pas.

Quand il est absolu, irrationnel.

Puissant. Soudain. Unique. Dévastateur.

Quand l'être aimé nous transporte, nous transforme, nous révèle, nous fait planer, chamboule tout.

Qu'il ne quitte jamais notre esprit, notre cœur, nos tripes, notre corps tout entier.

Quand il nous fait jouir par la pensée.

Une folie pure. Une folie douce. Ou délirante, qui dépasse l'entendement.

La folie par Amour.

Belle, terrible, obsédante, possessive et irréversible.

La folie de l'Amour sous toutes ses formes, par 10 romanciers de talent qui ont su explorer le thème chacun à sa façon.

Et c'était follement un vrai plaisir.

Trop trop bon !

J'en redemande.

Jamais rassasiée par l'amour.



Merci Babelio et les éditions Récamier.

J'avais déjà adoré L'amour maternel l'an dernier.
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L'Amour fou



Mon ange, ma merveille, mon amour,



J'imagine à quel point tu as du être surprise de me trouver chez toi en rentrant ce soir. Que tu dois me trouver insensé, à l'image de la démesure de nos sentiments, mais rassure-toi, ce ne sont que de bonnes nouvelles.

Pour toi, pour moi, pour nous.

Nous sommes le 14 février aujourd'hui, et si auparavant je trouvais que la Saint Valentin était une fête commerciale de plus, j'ai compris à quel point cette date était symbolique pour toi. J'ai été égoïste et je m'en excuse.

Oui, je sais bien que ça n'est pas pour cette raison que tu m'as quitté.

Tu sais que je t'ai toujours aimée à la folie ? Qu'il n'a fallu qu'un échange de regards pour que je tombe raide dingue de toi ? Ma raison a été asphyxiée, noyée dans tes yeux verts.

Et quand nous nous sommes embrassés, nul retour n'était envisageable.

N'aie pas peur, ma chérie, je suis là animé des meilleures intentions.

Surtout ne t'inquiète pas, je te sens angoissée.

Les traces de sang dans la cuisine ? Je vais nettoyer tout ça, tu sais que j'ai toujours été pour le partage des tâches ménagères.



J'ai hésité à célébrer cette date en t'amenant des roses, des chocolats, un bijou. Mais je voulais à tout prix t'offrir un présent plus original, pour marquer cette date au fer rouge.

Alors j'ai cherché des idées moins convenues dans le livre L'amour fou, qui propose de nombreux cadeaux différents, sous forme de nouvelles, souvent de qualité. En plus, plusieurs de mes auteurs préférés étaient présents au sommaire.



Je t'ai souvent parlé d'Amélie Antoine par exemple. Elle propose l'envoi d'une carte postale aux paysages enneigés, adressée à nos proches pendant qu'on est en voyage. Des noces de granit qui resteraient ainsi gravées dans la roche.

Jacques Expert, dans le même ordre d'idée, pense déjà aux noces de chêne ( quatre-vingt années de mariage ! ). Autour de cet arbre ainsi planté le jour de leur union, le couple arrivera-t-il à célébrer cet anniversaire symbolique ? Mais même si je suis persuadé que nous aurons une longue et heureuse vie, je ne sais pas si nous arriverons jusque là. J'espère !

Autre couple de personnages âgés, celui de Sophie Tal Men, qui souhaite offrir un voyage pour une destination surprise, pourquoi pas l'Australie ? Un jour je t'emmènerai visiter Melbourne et Sydney, mais là franchement mon budget était un peu serré. Comment ça tu ne connais pas l'auteure ? C'est la belle-soeur d'Aurélie Valognes que tu adores !

Emmanuelle Artero m'a recommandé de t'emmener en croisière. Sa nouvelle m'a beaucoup fait penser à nous deux. A notre rencontre inattendue. Aux abysses dans lesquelles j'ai sombré après notre rupture. Un très bel écrit, sincèrement.

Un paquet de gaufrettes ? Non, j'aurais eu peur de faire autant fausse route que l'auteure Laurence Peyrin. A mon sens il n'y a ni amour ni folie dans son récit, alors que ce recueil tisse justement tous les liens possibles entre l'un et l'autre. Des histoires souvent douces-amères. Ou parfois extrêmement acides.

J'ai beaucoup hésité à t'offrir un gilet rose en cachemire des plus féminins. Un conseil prodigué par Mathieu Lecerf, auteur de la trilogie des démons. Avec cette première nouvelle publiée, il force encore le respect. Presque mielleux, les dialogues prennent soudain une tournure crue inattendue et pourtant si bien trouvée. Pouvoir aimer c'est avant tout s'accepter tel qu'on est.

Hervé Commère préconise quant à lui l'achat d'un scooter neuf pour remplacer l'ancien, moins polluant et moins bruyant. Parce que notre univers se doit parfois d'être complètement réinventé pour appartenir à une nouvelle réalité. Et quand votre épouse, atteinte d'un Alzheimer précoce, ne vous reconnaît plus, quel autre choix reste-t-il ?

Autre suggestion, celle de Jacques-Olivier Bosco : Une peau de bête sous laquelle se réfugier durant nos froides nuits d'hiver. Ou mieux encore, sur laquelle s'étreindre passionnellement devant la cheminée. Evidemment, j'aurais choisi une imitation. Je ne suis pas un barbare



Sourie-moi ma toute belle, laissons nos coeurs s'embraser et fondre du bonheur retrouvé.

Arrête de regarder le couteau que je tiens dans la main.

Tu plaisantes ? Tu penses vraiment que j'aurais pu m'en prendre à vos enfants ? Comme dans la nouvelle de Jérôme Loubry ? Moi aussi elle m'a fait mal au ventre. Ils sont la chair de ta chair, ils font partie de toi, jamais je ne toucherai à un seul de leurs cheveux.

Je n'ai par contre pas compris pourquoi ils s'étaient interposés, nous empêchant de vivre notre nouvelle idylle. J'ai du les neutraliser, ils sont à la cave. Ils ne devraient pas tarder à se réveiller.

Je pose la lame, pas de problème.

C'est mon auteur québecois de prédilection, Patrick Senécal qui a finalement provoqué le déclic. L'auteur de Hell.com, que tu avais dévoré en un week-end en dépit de l'immense malaise que tu avais ressenti au fur et à mesure.

Tu te souviens quand tu m'avais dit que je ne prenais pas assez d'initiatives ? Tu vas être fière de m'avoir à tes côtés désormais.

Je vais mettre fin à l'insoutenable suspense, suis-moi dans la cuisine.

Tu trouveras des petits bouts de ton mari un peu partout, cet enfoiré qui a essayé de se mettre sur le chemin de nos destinées il y a douze ans.

Dans l'évier, les placards, la poubelle, le lave-vaisselle.

Fais attention de ne pas glisser, le sol est encore jonché de fluides et de matières organiques.

Enfin débarrassés, enfin libres

Emue ? Je t'avais pourtant dit que jamais je ne t'oublierai, et que je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle. Tu t'en souviens ?



* * *



C'est à ce moment là que j'ai vu son regard s'illuminer, teinté de larmes et de démence. Elle a basculé.

Ses mains ont empoigné mon cou, serrant, étranglant, broyant, dans une divine étreinte.

Je l'ai retrouvée.

Incapable de se maîtriser, totalement folle.

Quelle plus belle preuve d'amour ?



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Brutale

Lise Lartéguy, 28 ans, lieutenant de police, BRB, Paris 17e... et son petit copain, un SIG SP, un 9mm semi-automatique, accessoire potentiellement létal de moins d'un minuscule kilo. Lise est un excellent flic mais elle a un petit problème, un tout petit petit problème... elle est violente... ultra violente, même sans son flingue, surtout sans son flingue!



A priori, ces pulsions sont coutumières dans la famille... Une famille de militaires, flics et gendarmes...



Elle a appris à gérer, Lise... le plus souvent...



Mais l'exercice de sa profession ne lui suffit pas à extérioriser toutes ses folles tensions. Alors, le soir venu, elle sort en quête d'actions, histoire de rétablir quelques injustices que la société a préféré ignorer... ou trop peu punir... Et le sang coule... un peu... beaucoup...



Elle peut paraître antipathique, Lise, avec son assurance, son corps de déesse, son intelligence et sa force...



Mais comment résister quand la miss connaît Le dormeur du val, mon poème préféré de Rimbaud? Hein?

Qu'elle a fort bon goût en écoutant, entr'autres, Julian Casablancas, Depeche Mode, Marilyn Manson, Billy Idol?

Qu'elle se balade aussi bien en voiture qu'en moto, sans respect des limitations?

Qu'elle ne se laisse marcher sur les pieds par personne de chez personne?

Qu'aucun danger ne la fait trembler? Qu'elle cogne plus fort qu'un mec?

Mais qui est tellement mignonne avec ses pantoufles rose!

Non, franchement, ce roman est redoutable! Lise est redoutable! Je n'ai pas pu résister!

Cette nana est au top!



Un personnage extrême, atypique, totalement borderline, à l'opposé de la majorité des personnages féminins livresques de ma connaissance, avec tous les attributs prêtés d'ordinaire à ses homologues masculins, mais qui n'oublie pas l'effet d'une belle paire de jambes...



On tremble à chaque page en se demandant si, ou quand, Lise va perdre le contrôle! C'est un électron libre, plein de fougue, de sauvagerie et de rage! C'est une bombe à retardement! Un rien peut la faire exploser, surtout quand ses pulsions chevillées au corps prennent le dessus. Mais elle a un cœur aussi et une sensibilité et une liberté qui la rendent terriblement attachante!



Elle en brise... non pas des cœurs... quoique... un personnage déjà connu des lecteurs de JOB va se laisser charmer... je ne vous dis pas qui... Donc, je disais qu'elle en brise des os, elle en verse du sang, mais respect, Lise. Je suis en admiration!



Alors oui, ce roman est principalement habité par un personnage, Lise.



Mais les autres protagonistes ne sont pas en reste, tous taillés dans une pierre brute, avec des caractères bien trempés. Et si Camille, le frère de Lise, gendarme de son état, semble terne dans l'ombre de sa sœur, il n'est pas aussi lisse qu'il y paraît!



C'est aussi un polar super dynamique, nerveux, speed, percutant.



Un cadavre exsangue d'une très jeune fille et le mitraillage sauvage d'un peloton de gendarmerie pensant simplement faire avorter un go fast lors d'un banal contrôle routier, vont mettre tous les services de police sur le qui-vive et sur la piste de redoutables trafiquants œuvrant entre France et Tchétchénie.

Le temps est compté... si les commanditaires quittent la France, bye-bye les arrestations et la justice. Et surtout, l'espoir pour Lise de retrouver sa nièce vivante, kidnappée par ces meurtriers, s'amenuise d'heure en heure...



Lise ne va pas hésiter à s'acoquiner avec une bande de braqueurs (bien connue de nous, lecteurs de JOB!) pour approcher le Mal... et essayer de le stopper! Mais l'Ultime, cet individu mystérieux, craint tout autant que vénéré, n'est-il pas hors catégorie pour Lise?



Un polar qui déménage, qui va à 300 à l'heure, avec une intrigue aux ramifications multiples, avec de l'action et tout autant de suspens, des perso super intéressants... le vieux polar pépère qui se traîne entre beuverie, propos salace et causeries avec des indic' fumeux a pris un sacré coup de jeune... que dis-je, un lifting en profondeur!



La plume de JOB ne cesse de s'affûter, de roman en roman! Mais jusqu'où va-t-il aller? J'en suis déjà au max des étoiles de notation! Diantre!



Allez, filez vite chez votre dealer livresque préféré, perso, je n'ai qu'une hâte, retrouver Lise dans un prochain roman... Parce qu'une femme telle que Lise ne peut pas disparaître au bout de 400 pages! Im-pos-si-ble! N'est-ce pas Môssieur Bosco? Hein?
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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L'Amour fou

L’amour, sujet universel et inépuisable. D’autant plus qu’il y en a plusieurs. Après L’amour maternel, voici le tour de L’amour fou. Un recueil de nouvelles regroupant 10 écrivains sous la houlette de Caroline Vallat.



Dix histoires, dix ambiances, dix manières de raconter une histoire. L’amour est bien présent dans ces récits, avec des passages touchants, mais attention à la chute qui se veut souvent surprenante (Jacques Expert et Mathieu Lecerf, par exemple, sont particulièrement renversants).



Des ambiances de délicatesse qui deviennent doucereuses, des bonnes ondes qui subitement font perdre la tête. Ou changer de façon de voir les choses.



On retrouve des autrices et des auteurs venant d’univers littéraires différents, des polardeux pour les deux tiers d’entre eux, des écrivaines de littérature (théoriquement) moins noires pour compléter l’effectif.



Le précédent recueil avait proposé des récits très sombres, ici le tableau est plus nuancé. Mais la noirceur n’est jamais loin, pour construire une chute d’histoire qui marque, c’est souvent vers le côté sombre qu’on penche.



La tendresse est bien là, les émotions également, à l’image de la très belle nouvelle de Hervé Commère, ma préférée dans cet éventail de textes.



Assez étonnement, plusieurs nouvelles mettent en scène le même genre de personnages, mais leurs « aventures » varient, preuve que chaque auteur a sa manière de les construire et de concevoir L’amour fou. Mention spéciale à Patrick Senécal qui fait du Senécal, ayez le cœur bien accroché.



J’ai trouvé le recueil globalement un ton en dessous du précédent et court (165 pages), il n’empêche que ces histoires méritent qu’on s’y attardent pour la variété des vraies émotions qui les traversent.



L’amour fou est un recueil de nouvelles à mettre entre toutes les mains, preuve qu’en quelques pages on peut raconter de vraies histoires et faire vivre des personnages qui restent en mémoire.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Coupable

**********Coup de coeur**************



J'ai commencé la lecture de Coupable avant celle de Brutale que j'ai également en format numérique et j'ai adoré ma lecture, celle-ci peut d'ailleurs très bien se lire sans avoir lu Brutale.



Que dire du lieutenant Lise Lartéguy si atypique dans les romans policiers, une jeune femme plus que borderline aux méthodes très particulières, une jeune femme forte mais qui a de multiples fêlures et qui est adepte des sports de combats.



Que dire également de ses collègues telles que Paupiette qui la couvre le mieux possible, un récit mené tambour battant et qui a été lu avec un énorme plaisir sur une seule journée.



On apprend également beaucoup dans ce second tome sur l'enfance de Lise et je garde désormais Brutale sous le coude en cas de panne de lecture.



Si vous aimez les personnages atypiques, les récits sans temps mort ce livre est fait pour vous! Amateurs de thrillers et polars vous pouvez y aller les yeux fermés!
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Loupo

"Loupo" c'est une droite dans la gueule et aussi un direct en plein cœur.



"Loupo" c'est un polar totalement incarné, un concentré de violence mais aussi d'humanité.



"Loupo" c'est d'abord une écriture qui fait mouche, soignée, très musicale, tout en étant simple, à la fois sèche et poétique, nerveuse sans être hystérique.

"Loupo" rappelle les grands noms du polar français et fait de Bosco un auteur dans la noble lignée des Manchette, Giovanni et autres.



"Loupo", dans une intrigue tendue au rythme haletant, met en scène des figures archétypales du polar à l'ancienne : les braqueurs, truands de petite envergure, mais vrais durs, qui rêvent du grand coup, du dernier coup, LE coup, celui après lequel on se range des voitures, celui qui leur assurera une retraite dorée au soleil ; la femme, refuge du hors-la-loi, celle qui donne des regrets sur sa vie ; la balance... On jurerait presque que "Loupo" a été écrit il y a 30 ans (ce qui est un compliment), si ce n'est une incursion sauvage dans une cité qui raccroche le récit à la réalité urbaine d'aujourd'hui.



"Loupo" ce sont des personnages inoubliables. Tour à tour glaçants et attendrissants, détestables et attachants, ces braqueurs marquent l'esprit et le cœur.



"Loupo" c'est une narration remarquable. Quel que soit le registre sur lequel l'auteur joue, il vise juste. Les séquences d'action sont efficaces, nerveuses. Les dialogues sont affûtés et sonnent justes. Les passages intimistes sont émouvants et parfois même bouleversants (la confession de Loupo à la mère de l'enfant qu'il a tué par erreur est une scène poignante, déchirante, qui met les larmes aux yeux).



"Loupo", vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur, un vrai, un gros, comme on en a pas si souvent. Un tel coup de cœur qu'on peine à trouver les mots qui donneraient envie au plus grand nombre de le lire.

Bref, "Loupo", il faut le lire !



Challenge Petits plaisirs 21

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Loupo

Loupo, un nom de personnage qui claque comme un coup de feu, à l’image de sa couverture.



Loupo, ou la tranche de vie d’un criminel résolument moderne, qui pourtant fait penser aux gangsters du temps passé.



Loupo, choc des mots, immersion au plus profond de l’esprit du bandit. Roman qui nous aspire dans le tourbillon de sa vie, comme une sorte de Loupo succion.



Récit court, phrases qui giclent, sifflent, giflent. Histoire d’un homme trop sûr de lui, carambolage, sabordage. Une légende urbaine qui prend à la gorge, dégorge de violence et d’émotions.



Le livre de JOB (Jacques-Olivier Bosco) met la foi de son héros à rude épreuve. Foi dans la « beauté » du braquage plutôt que dans le fric, foi dans son arme plutôt que dans le meurtre. La pilule va être dure à avaler pour lui, pire que de l’huile de foie de morue.



La vie de Loupo bascule et on culbute avec lui, profond. On le déteste, on le comprend, on le maudit, on en frémit.



Bosco joue avec les mots, les sons, les expressions. Mais bosco n’oublie pas de bien construire son histoire et de nous tenir en haleine, à coups de sang et de haine.



Récit à la première personne, récit contemporain. Certains l’ont comparé à un slam, j’y voit plutôt un bon gros rock (à l’image des références musicales qui le parsèment). L’auteur touche (à coups d’attaques bien senties) au cœur et aux tripes, hurle à corps et à cri, ou murmure à l’oreille des braqueurs en herbe.



Un livre intergénérationnel, amateurs de polar et jeune génération devraient y trouver leur compte. A la fois réaliste, désenchanté et un brin poétique, c’est clairement une lecture atypique. Pas si mal dans une époque où on aime tant le copié-collé.
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Brutale

Quel plaisir de retrouvé Lise Larteguy, car j'ai rencontré ce personnage en lisant le second tome Coupable, quel pied de lire un polar rempli d'action sans temps mort avec cette héroïne si différente des policiers que l'on rencontre bien souvent qui sont dépressif et alcoolique.



Attention cependant Lise est également tout sauf une sainte et ces nombreux accès de violence le montrent, une héroïne à la Dexter qui fait justice par elle-même aussi souvent qu'elle le peut.



Elle va se retrouvé sur cette enquête confronté un trafic de jeune fille vierge, à son frère qui va se faire fusiller lors d'un banal contrôle routier et elle va tout faire pour retrouver les coupables en prenant cette enquête comme une mission personnelles.



J'ai également aimé les titres musicaux qui jalonnent la lecture, beaucoup de ces titres faisant également parti de ma liste de musique.



Un récit haletant cependant j'ai préféré Coupable, certaines scènes ne me semblant pas tellement crédible dans Brutale, mais le style de l'auteur est toujours aussi agréable à lire.



Attention cependant si vous n'appréciez pas tellement les policiers avec de l'action, des bastons et de l'hémoglobine vous pouvez passer votre chemin.



Mais si les héroïnes atypiques vous plaisent vous pouvez foncer!
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Brutale

Vif, fort, intense comme le caractère de Lise Lartéguy. Lieutenant de police à la BRB et véritable tête brulée, elle court après les criminels le jour, le repos de l'esprit la nuit. Mais pas comme le commun des mortels. Pour apaiser son esprit, Lise Lartéguy doit dompter ses crises de violence, et pour se faire elle doit libérer la bête. Cette bête qui sommeille au fond d'elle depuis toujours, explose de brutalité et repousse toutes les limites de Lise.

Brutale, comme l'héroïne, comme la confrontation à la réalité, comme la vie.



Un style simple et percutant, qui m'a embarquée dès le départ. Oui, il y a beaucoup d'hémoglobine, de coups, de tirs mais pas seulement.

Lieutenant Lise Lartéguy nous n'allons pas nous quitter si vite.
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Laisse le monde tomber

Encore une découverte en cette fin d’année, celle de la plume de Jacques Olivier Bosco avec Laisse le monde tomber. Un polar dans le vrai sens du terme car c’est un roman noir et sombre qu’il nous sert ici. Quand on connaît un peu le monde de la police, on sait que c’est ainsi que cela se passe, alors bien sûr cette histoire est avant tout une fiction mais elle a de sacrés airs de réalité...

https://livresque78.wordpress.com/2019/11/15/laisse-le-monde-tomber-de-jacques-olivier-bosco-aux-editions-french-pulp/
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Coupable

1/2 étoile de moins que Brutale.



L'auteur n'avait pas besoin d'expliquer encore une fois le pourquoi et le comment de Lise.



Pour ma part, quand on décide de faire une suite, c'est une suite, c'est après, c'est évolutif, c'est, ... mieux.

Hé oui, une suite doit être mieux, sinon,... c'est raté.



Bon je me calme et je respire.



Il était évident que Lise avait toute une histoire avant d'être flique (quand on féminise des termes absents du Larousse).

Il était inutile d'ajouter le quart du livre pour l'expliquer.



Même l'explication laisse à interprétation.





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Brutale

Tout comme Anne-Élisabeth (ou Lise pour les intimes), j'avais envie d'un peu de violence.

"Brutale" était donc tout à fait désigné.



2-3 histoires dans l'histoire où on suit Lise.



Tout comme Lise, j'avais envie de frapper, d'étrangler, de mutiler, d'égorger, de tuer, de voir et de goûter du sang.

Mais non, ... j'ai quand mêmes des limites, je ne suis pas ... policier!



Le sang ! Sa texture, sa couleur, son odeur et son goût.

Ici, tout y est décrit.



Je m'adresse ici aux lectrices, avec une question très personnelle: est-ce qu'il vous arrive d'avoir vos règles durant 1 seule journée ? (vous n'êtes pas obligée de me répondre).



Et bien Lise elle, oui.
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Laisse le monde tomber

Il y a les romans policiers et il y a les romans de flics. Jacques-Olivier Bosco sévit plutôt dans la seconde catégorie. Dans ses histoires, nous ne sommes pas en présence de policiers en costumes qui étudient les pistes dans leurs bureaux, autour de photos, avec un café à la main. Nous sommes plutôt au cœur des interventions, avec un gilet pare-balles, dans le sang, la drogue et la crasse. Sous sa plume, la lecture tient plus du combat que de la justice.



Une nouvelle fois, plus que l’intrigue, c’est le quotidien des forces de l’ordre qui est mis en avant. Au milieu d’une cité, ils vont devoir affronter deux menaces aux motivations revanchardes différentes mais avec le même objectif : éliminer un maximum de monde, si possible avec une grande cruauté. Tout est donc réuni pour que résultat soit un carnage meurtrier.



Pas de préliminaires, le ton est tout de suite donné. Dès les premières pages, on sent que l’auteur ne va pas faire dans la dentelle. Comme toujours avec cet auteur, on est au plus près du terrain. Les acteurs des deux camps sont tous torturés et se retrouvent malgré eux au centre de cette tragédie. Le roman est rythmé par les scènes d’action et de fusillades, qui se succèdent sans temps morts. L’écriture est ultra réaliste et la tension à son comble.



Vous avez compris que ce livre n’est pas destiné à tout le monde. Il envoie du lourd ! Il faut avoir le cœur bien accroché afin d’appréhender la violence et la misère de ces quartiers, parfaitement retranscrites. Comme avec ses deux précédents « Brutale » et « Coupable », j’ai pris mon pied avec cette nouvelle aventure. JOB met à nouveau brillamment en lumière ces justiciers de l’ombre qui se sacrifient pour simplement faire leur job. C’est ça… ou laisser le monde tomber !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Brutale

Avec le titre de son roman, Jacques-Olivier Bosco annonce clairement la couleur. Ça va bien avec sa manière d’écrire : JOB, initiales de Jusqu’O-Boutiste.



Brutale est le genre de thriller qui défouraille à tout va, qui flingue dans tous les sens, qui frappe dur, qui lance le lecteur dans une course poursuite et une traque à en faire s’envoler les derniers cheveux de Trump.



Brutale c’est de l’adrénaline sous perfusion, des déflagrations à en attraper des acouphènes, des scènes qui font accélérer le rythme cardiaque et dilater les pupilles.



Intrinsèquement, ce thriller survitaminé est vraiment bien foutu. Objectivement, il a des qualités, et pas seulement en lien avec son rythme. A titre personnel, il n’en reste pas moins que c’est un roman trop testostéroné et pétaradant pour moi. Question de goûts, uniquement.



Mais Brutale n’est pas qu’une accumulation de déflagrations, bien heureusement. C’est aussi un personnage de flic que Bosco à dépeint avec soin. Certains aiment construire des personnages qui flirtent avec la ligne jaune. JOB, lui, en propose un qui piétine cette ligne allègrement et s’assoit dessus.



Pas une ripou, non, mais une femme aussi instable psychologiquement qu’elle est costaude physiquement. Une vraie bombe ambulante, ce qui la rend vraiment intéressante.



C’est très à la mode de raconter des histoires avec des flics qui dépassent les limites de leur fonction et qui mélangent les genres. Les thrillers et les séries TV en ont fait leurs choux gras ces derniers temps.



Ce qui permet à Brutale de sortir du lot, c’est donc vraiment son personnage de Lise qui fait parler son animalité à défaut de savoir exprimer son humanité. Ça la rend attachante quand l’armure se fissure.



Brutale n’est donc pas vraiment ma tasse de thé habituelle (j’en ai même renversé le breuvage brûlant, parfois), mais on sent que Jacques-Olivier Bosco y a mis tout son cœur et ses tripes, et il en fait des tonnes.



Ceux qui apprécient les récits bruyants, cinématographiques et survitaminés seront assurément comblés. Ceux qui recherchent davantage de subtilité risquent de l’être moins.


Lien : https://gruznamur.wordpress...
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L'Amour fou

Sur le thème universel et inépuisable de l’amour, dix autrices et auteurs confirmés ont rédigé une nouvelle explorant le côté parfois déraisonnable et insensé de ce noble sentiment.

Le recueil s’ouvre sur le récit émouvant d’Amélie Antoine évoquant l’histoire d’un couple marié depuis soixante-huit ans qui fête l’évènement dans un hôtel de montagne et leur bonheur semble si intense que l’on veut ignorer le drame qui se prépare. Hervé Commère a choisi, lui, de confronter son couple à la terrible maladie d’Alzheimer et démontre que l’amour peut transgresser les normes habituelles. Jacques Expert séduit avec son ménage de tendres centenaires tandis que Jacques-Olivier Bosco n’hésite pas à mettre en scène une meute de loups et de louves. Emmanuelle Artero surprend avec son histoire de couple recomposé racontée par le fils unique, Mathieu Lecerf envisage l’amour tarifé et Jérôme Loubry l’amour partagé, Laurence Peyrin pose la question de la perfection et du quotidien, Patrick Senecal conçoit la vengeance d’une femme abandonnée et enfin Sophie Tal Men imagine la détresse du veuf.

Un recueil original, surprenant et attendrissant.

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Brutale

Brutale. Titre parfait pour un roman policier parfait !



Tout repose sur cette personnalité atypique, charismatique et fascinante : Liste Lartéguy, une jeune flic qui est en proie à ses propres démons, sa propre maladie, sa violence intrinsèque. Elle ne peut combattre cette dernière, elle peut juste l'orienter vers ceux qui méritent de la subir. Ce roman soulève ainsi des interrogations très importantes : la question de la responsabilité mais aussi de faire justice soi-même. Pour Lise tout ce qui compte est de canaliser son Monstre personnel, de suivre la voix de son père et d'être une policière compétente.



Je me suis énormément attachée à Lise, un personnage principal qui est un mélange entre Béatrix (Kill Bill) et Bryan Mills (Taken), c'est une anti-héroïne très originale et je n'ai jamais eu l'occasion de voir une telle femme dans le genre du polar : c'est le gros point fort de ce livre, c'est sur elle que repose toute la vitalité de l'histoire. En effet même s'il y a une enquête qui se fonde sur le pourquoi des meurtres de jeunes filles plutôt que sur l'identité des tueurs, le lecteur est surtout fasciné par les réactions, choix de Lise. Elle est dans le dur, le vrai, c'est un roman coup de poing !



A côté de Lise, j'ai énormément aimé le personnage du Cramé que j'espère revoir par la suite (car il faut ABSOLUMENT une suite !) : il est de taille à se mesurer au caractère imprévisible et sombre de Lartéguy. Ce que j'aime aussi beaucoup dans les romans policiers c'est de voir la vie personnelle du flic se mêler à l'enquête en cours, de le (ici : la) voir se jeter corps et âme dans la gueule du loup. J'ai terriblement hâte de lire le prochain : j'espère secrètement que Lise 1. affrontera un esprit retors, malsain (genre Hannibal) car cela pourrait donner un affrontement passionnant 2. fera face véritablement à ses problèmes familiaux et 3. passe du temps avec le Cramé.



En résumé, un coup de cœur pour un personnage central passionnant, sombre, original. J'attends vraiment avec impatience la suite ! En résumé : IL FAUT LE LIRE !!!!



P.S. : Une adaptation en série T.V. serait une excellente idée :D
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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