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Critiques de Jacques Roubaud (78)
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Cent vingt-huit poèmes composés en langue françai..

"Bonne pioche": voici un agréable recueil de poèmes du XXème siècle, publié en 1995. J. Roubaud est éclectique: s'il a accordé une large place (méritée) à des poètes bien reconnus, notamment à G. Apollinaire, il m'a donné l'opportunité de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas (ou peu), Certaines poésies sont un peu déjantées, d'autres sont plus sages et cependant originales. J'en ai mis quelques-unes en citation.
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Cent vingt-huit poèmes composés en langue françai..

Une intense anthologie poétique contemporaine composée par Jacques Roubaud.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/03/14/note-de-lecture-128-poemes-composes-en-langue-francaise-de-guillaume-apollinaire-a-1968-jacques-roubaud/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Chutes, rebonds et autres poèmes simples

Après les lectures de " La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des hommes " et " Quelque chose noir ", je retrouve avec plaisir la poésie originale de Jacques Roubaud.

Écrivain prolixe, membre de l'Oulipo (l'Ouvroir de Littérature Potentielle), essayiste, traducteur et mathématicien, l'oeuvre de Jacques Roubaud se nourrit de nombreuses influences, travaille sur les genres tout en s'affranchissant de leurs frontières.



La poésie de Roubaud est placée sous le signe de la fantaisie, d'une certaine érudition et de la logique mathématique. Elle a ceci de particulier qu'elle combine à la fois lyrisme et formalisme, pour preuve un des poèmes tirés du présent recueil :



" des dizaines

de nos lieux communs

circulent dans ma mémoire

incapable de

les fixer

et de les écrire pour toi "



Les vers sont disposés, agencés avec précaution, composant et donnant au poème un espace nouveau. le dernier vers de chaque poème (toujours un sizain) est noté en italique, peut-être pour le différencier des autres en ce qu'il conclut le poème.



" Chutes, Rebonds et autres poèmes simples " est d'abord un recueil au contenu intime. En 2020, en pleine période de confinement lié à la pandémie, Jacques Roubaud s'est astreint à écrire un poème tous les jours. Sensations fugaces, réminiscences de scènes de la vie parisienne, de voyages à l'étranger dont il ne subsiste que quelques instants modestes ou dérisoires mais dont l'auteur veut retenir la part la plus révélatrice.



Scènes de ville plutôt que de nature, d'une vérité nue, qui ne cherchent pas à rivaliser avec la méditation ou la prière. Au travers de ces courts tableaux, Roubaud insère plusieurs poèmes, touchants souvenirs d'un quart de siècle de vie commune avec sa dernière compagne disparue.



" dans ma tête

quelques rengaines

quelques conciliabules

ta main sous le drap

prend la mienne

chaude. le jour, obligatoire "



Poèmes de la désuétude, de l'inquiétude de la mort, du néant qui va séparer le couple, poèmes aussi teintés d'humour et de douce nostalgie font tous de " Chutes, Rebonds et autres poèmes simples " un recueil attachant.

Au moment de sa parution en 2021, Jacques Roubaud été âgé de 88 ans. Un poète à l'image de son oeuvre : généreuse, sensible, inventive, indispensable.







(note : il est dommage sur Babelio de ne pas pouvoir utiliser la tabulation du clavier pour rendre compte de la forme parfois particulière des poèmes, comme celle choisie par Jacques Roubaud dans le présent recueil.)
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Ciel et terre et ciel et terre, et ciel

C’est un enfant qui court dans la garrigue, « son territoire personnel, la tranquillité sans menaces, la solitude, son bien.»

Un enfant rêveur qui se cache parce qu’on est en 1943 et qu’on devine que l’enfant n’est pas d’ici. Il aime regarder le ciel, les nuages qui le font voyager « Il pouvait reconnaître en eux à volonté, des navires, des barques, des goélettes, des steamers, des yachts, des pirogues, des radeaux, des îles. » il voudrait les conserver intacts dans sa mémoire.

Dans la chambre où il est réfugié avec sa mère, il y a au mur quatre tableaux qui lui permettent de quitter la chambre par l’imagination, de faire accélérer le temps, il leur donne des noms à lui et quand il ferme les yeux il peut les reconstituer « la rivière, la prairie, le moulin, la barque ». C’étaient des images d’Angleterre, un pays qui rimait avec liberté si sa mère et lui y parvenaient.



Quarante ans ont passé et M Goodman regarde un ciel d’Ecosse, il étudie le ciel, c’est un scientifique, il veut comprendre les nuages et un jour il voit un tableau « Clouds study with birds » un tableau de John Constable mais les tableaux du peintre n’évoque rien pour lui, ne lui rappellent rien, jusqu’au jour où « un coin de voile d’oubli opaque qui plus de quarante ans auparavant était tombé devant ses yeux se leva. Il se souvint. »

Lors d’un voyage sur les traces de Constable « Peu à peu, par pans entiers, les images de son passé qui s’étaient refusées à lui obstinément, par vagues successives l’envahirent. Il revit la garrigue et ses nuages, il revit l’écluse du canal, il revit la maison où il était resté des semaines attendant le départ pour l’Espagne »



Une réconciliation avec le passé par le filtre de la peinture, la force de l’oubli des événements tragiques, c’est ce qu’offre Jacques Roubaud dans un magnifique récit construit comme une énigme.

Il évoque comment les images de l’enfance sont transformées, recomposées par la mémoire, la fascination qu’exercent les nuages, il nous permet de cerner le génie de Constable qui « avait fait d’une quête du temps la forme centrale de sa peinture, et découvert, là était son génie, une solution picturale à son mystère dans le contraste entre ciel et terre, entre une terre peuplée des images fixes du passé, des lieux de l’enfance, et un ciel peuplé des images mobiles du présent perpétué en futur, les nuages »



Ce livre avait déjà été publié aux éditions Flohic en 1997.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Ciel et terre et ciel et terre, et ciel

Une prose du maître du sonnet. Souvenirs hypnotiques, obsessionnels d’eau et de ciel, d’un enfant caché, bientôt privé de sa mère. Son double adulte, Mr. Goodman, retrouve dans les tableaux de Constable les nuages qui le fascinaient : « Il aurait voulu les retenir, les immobiliser, les coller à jamais dans le ciel, les accrocher à quelque point fixe de l’éther bleu » (p 21). « Le ciel était de nouveau pur, profond, d’un bleu d’abord pâle puis sombrissant peu à peu. La montagne noircissait, se préparait à s’approcher jusqu’à toucher presque les yeux, comme tous les soirs. Il fallait s’arracher à la contemplation » (p 22). « Grâce à l’art de Constable, lui, Goodman, avait retrouvé, non pas le passé, ni le temps, qu’on ne perd jamais parce qu’il n’a jamais été en notre possession, mais, ne serait-ce que pour des moments précaires, et sans cesse effacés, quelque chose sur son enfance, que la fracture de la guerre, que l’absence de sa mère, la séparation d’avec sa mère, le meurtre de sa mère, lui avait fait perdre pendant toutes ces années. Il ne s’agissait pas d’une restitution impossible. Seulement l’offre d’une possibilité : un regard réconcilié avec le passé, avec l’oubli. »



La maîtrise de quelque chose sombre, pour paraphraser l’un des meilleurs recueils de Roubaud.

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Ciel et terre et ciel et terre, et ciel

Une alliance entre un sujet sérieux (la déportation, les juifs cachés) et l'art, la peinture d'un artiste qui a existé, où on nous présente certaines de ses oeuvres. Comment retrouver des souvenirs oubliés grâce à une toile ? Une bonne idée.
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Ciel et terre et ciel et terre, et ciel

Récit rétrospectif "autobiographique" hautement poétique. le personnage principal Mr Goodman, est une sorte d'alter ego romanesque de l'auteur.





Présentation:



Pendant la seconde guerre mondiale, un enfant vit caché avec sa mère, une "tante" et des "cousins", dans un petit village du sud de la France non loin de la frontière espagnole avec la peur au ventre qui les tenaille sans cesse : peur de l'inconnu, peur de la dénonciation par quelque âme de corbeau vichyste, ou cupide , ou les deux. le père de Goodman a été fait prisonnier par les "ennemis". Sa mère lui parle de l'Angleterre comme d'un futur idéalisé, l'île de liberté, une promesse _ pays qu'il découvre et imagine à partir de quatre tableaux _ reproductions d'oeuvres de Constable qu'il ne connaissait pas et auxquelles il avait attribué des noms_ tableaux qu'elle a disposés aux murs de la chambre. Dans la tête de l'enfant il s'agit bien de quatre lieux provenant du même endroit qu'il voit vivre, tout est réel, c'est là qu'ils iraient vivre et il donne un titre à chaque tableau. Il n'y avait qu'un seul ciel, qu'une seule rivière, le ciel d'Angleterre, les nuages anglais.

Une quarantaine d'années plus tard, Goodman qui vit au Royaume-Uni, perd sa femme et c'est seulement à ce moment, allongé sur son lit qu'il aperçoit des nuages comme sortis du silence. Ce jour-là il les voyait comme si c'était la première fois.

Son enfance s'était brutalement arrêtée en 1944, sa mère avait été arrêtée par la Gestapo et déportée dans un camp. Goodman n'avait jamais repensé à ses premières années, il avait pris l'habitude de ne plus jamais en parler.

En plein deuil, lui qui est professeur de mathématiques, prend congé de son université et se consacre à la recherche sur les cristaux. Il tombe par hasard sur un ouvrage français dont le titre "Du nuage" le fascine et l'émeut de suite. Il s'agit en fait d'une invention, d'une définition et classification des grandes familles de nuages faite par le pharmacien quaker anglais Howard. On supposait qu'un des maîtres incontestés de la peinture de paysage, l'anglais Constable, avait eu connaissance de cette classification et en avait tenu compte dans ses tableaux. Goodman se rend alors à Londres afin d'acquérir les meilleures reproductions possibles de ces tableaux et se plonge dans une véritable contemplation du ciel et des nuages. Les souvenirs d'enfance vont revenir par vagues successives imaginaires. Ce qui importe le plus n'est pas tant la réalité que l'invention du peintre, sa préférence pour les formes arrondies et cotonneuses qui trouve un véritable écho inattendu et profond en Goodman.

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E

Un étrange jeu de Go qui nous ramène à l'Oulipo!!!



Un livre reposant qui n'as pas de frontières et de camps!
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Graal fiction

Avec malignité, Roubaud va ainsi tout au long de son ouvrage entremêler sa paraphrase du texte arthurien, centré surtout sur Gauvain, personnage certes non secondaire, mais non plus central de la Geste, de ses commentaires, explications et gloses sur le contenu et les structures du récit.



Il clôt son œuvre par une section six nommée Quincaillerie dont le seul mot entre parenthèses est :

(Retardée).



Au lecteur de s'attarder donc dans un magasin à meubler soi-même qui doit retentir des bruits de ferraille des heaumes, hauberts et autres chausses de maille.



Lire sur http://grapheus.hautetfort.com/archive/2009/06/17/fille-de-diane-la-grecque.html#more
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Graal Théâtre

En 500 pages denses, on revisite l'essentiel des aventures et personnages de la légende arthurienne : Arthur bien sûr, mais aussi Merlin, Lancelot, Gauvain, ...

C'est chargé en symbole et riche en histoires et personnages comme toutes toutes les mythologies. Il faut faire quelques efforts pour rentrer dans ce monde mais on n'est pas déçu du voyage.

J'ai vu ce printemps la version théâtrale de Merlin au TNP de Villeurbane dans un mise en scène de Christian Schiaretti : très bien fait et plaisant.



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Impératif catégorique

Publié dans la collection Fiction & Cie du Seuil, cet Impératif catégorique n'a de lien avec Kant que son titre et le devoir qu'a l'auteur à se livrer à un double projet poétique et mathématique. Ce récit autobiographique constitue l'une des «branches» de l'aventure humaine de Jacques Roubaud. Amorcée avec Le grand incendie de Londres, ce projet se prolonge dans plusieurs ouvrages. Roubaud y raconte au moyen de ce qu'il appelle des «momentsproses» un parcours d'écriture et de recherche mathématique. il décrit en portant un regard critique, mais aussi nostalgique, son accession à la carrière mathématique, sa rencontre avec Jean Bénabou et la théorie des catégories, son travail de chercheur pour donner un cadre mathématique à la linguistique chomskienne, son incursion dans l'univers bourbakiste. Il nous livre aussi des sonnets et ses premiers écrits poétiques.



Roubaud nous parle de sa conversion à la théorie des catégories. Il mentionne toutefois que «les catégoriciens [ont fait] figure de secte dans la communauté mathématique». Abstract nonsense disent certains. «Et quels théorèmes démontre-t-on avec çà?» disent d'autres.



Cette lecture m'a replongé dans un univers où la mathématique constituait le centre de mon monde. C'était il y a quelques décennies.



Est-ce que j'ai mentionné que Jacques Roubaud était un oulipien?
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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L'Enlèvement d'Hortense

Pastiche loufoque et délirant de roman policier et de roman d'aventure écrit par un mathématicien oulipien. Evidemment l'intrigue et sa vraisemblance n'ont aucune importance . La victime est un chien, un prince se déguise en chat, une batwoman est une vraie chauve-souris. L'auteur joue avec les codes du genre et multiplie les clins d'oeil à la tradition avec notamment un final où l'inspecteur Blognard se transforme en Hercule Poirot donnant un cours magistral de résolution de l'affaire. Il joue aussi avec les noms et les mots. Et c'est un jeu de retrouver à quoi les inventions de Roubaud font référence (exemple : le groupe des Dew-Pon Dew-Val est inspiré des Duran Duran, groupe anglais des années 80). On se croirait parfois dans Tintin et le sceptre d'Ottokar avec cette bande de princes poldèves. Roubaud montre aussi sa maîtrise des codes de la méta fiction: l'Auteur et le Lecteur font aussi partie du roman et un peu comme dans les San Antonio de Frédéric Dard le lecteur est souvent apostrophé et invité à recevoir les confidences du romancier.

Cela tourne parfois en rond mais cela reste globalement drôle.
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L'Enlèvement d'Hortense

Par curiosité, j'ai souhaité découvrir cet auteur. Même si je n'ai pas trouvé l'intrigue passionnante, notamment par les diverses digressions de et sur l'Auteur, j'ai beaucoup apprécié l'humour qui transpire à travers toutes les pages du livre. Espiègle, jouant avec les mots subtilement, l'amour de l'écrivain pour ces personnages est très rafraichissant. Une belle découverte
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L'Enlèvement d'Hortense

A la fin du premier tome, le Lecteur apprenait qu’Hortense se mariait. Nous la retrouvons donc, jeune épouse malheureuse, son gentil Narrateur du premier tome se révélant être un Jaloux.

Après un premier chapitre modèle du genre en suspense et tension qui monte (un meurtre est commis ! la victime connait son meurtrier mais le Lecteur ignore qui est la Victime et qui est le Meurtrier), Jacques Roubaud nous entraîne dans la suite des aventures d’Hortense et de son prince Poldève, ancien et peut être futur amant. Le dernier chapitre est également un modèle du genre, clins d’oeil nombreux à Agatha Christie, je dois dire que même avec les indices je n’avais pas trouvé le meurtrier !

Jacques Roubaud s’amuse à convoquer tous les ressorts du roman policier : les jumeaux et les clones, l’inspecteur très futé et son adjoint qui le met en valeur, l’amoooouuur, un enlèvement burlesque et une évasion totalement improbable grâce à une super-héroïne, un dénouement mathématique par A+B.



En conclusion : toujours intéressant mais moins surprenant que le premier tome. Pour les amateurs de policier, je précise que ce roman n’est pas un roman policier mais plutôt une parodie….
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L'Enlèvement d'Hortense

J'ai aimé ce livre, beaucoup. Je vais l'aimer ancore longtemps.
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L'exil d'Hortense

Par amour pour son Prince, Hortense a accepté de s’exiler en Poldévie, futur royaume de son amoureux. Celui-ci, fort préoccupé par les affaires de son pays, la délaisse un peu, et Hortense fait l’apprentissage de la solitude. On y retrouve d’anciens amis des deux précédents tomes, Carlotta et Laurie. Et surtout on fait connaissance avec ce beau pays qu’est la Poldévie. J’irais bien habiter dans la capitale Queneautown (rue Boris Vian) ou alors au col du Faiwmurr qui emmène vers la Poldodamie. Cependant je trouve le climat un peu rude : " De longues périodes de pluie seront interrompues par de courtes mais violentes averses"

Vous aurez compris que dans ce pays imaginaire, on peut croiser jeux de mots et clins d’oeil à la pelle. De nombreuses aventures plus tard, Hortense réfléchira sur la Fidélité, la Jalousie, l’Amitié avec l’esprit philosophique qu’on lui connait. Je dois dire qu’étant peu fan de Shakespeare, de nombreuses allusions ont du me passer à des kilomètres. Sachez seulement qu’un chat Hotello et qu’une chatte Ophélie viendront à la rescousse de la demoiselle en détresse.

Je retiens aussi pour un exil futur qu’il n’y a pas de voitures en Poldévie mais des calèches tirées par de robustes poneys montagnards. L’emblème de ce beau pays est l’Escargot.



En conclusion de cette trilogie : très plaisante (surtout le premier tome)




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L'Invention du fils de Léoprépès

Si j’avais vu que ce texte résultait d’une des chiures extirpées lors des conférences du festival de la Villa Gillet, célèbre lieu de consanguinité littéraire lyonnaise, je me serais torchée avec plutôt que de le lire. Le programme de ce festival se résume annuellement à : demander aux participants de se presser leur petit citron sec pour prononcer des discours qui donnent raison aux rapprochements parfois effectués entre barbarisme et culturel. Sans doute n’y aurait-il plus grand-chose à dire sur ce monde qui tourne rond, bel et bien, c’est-à-dire sans logique aucune, mais puisqu’il faut divertir l’homme vivant, on pousse la mauvaise blague jusqu’à ses plus extrêmes retranchements. Et chaque année, le festival de la Villa Gillet sort ses pompons.





Résumons la maigre matière des conférences que donna Jacques Roubaud à une certaine époque :





1) mémoire = poésie. 2) poésie = civilisation. 3) temps modernes = fin de la mémoire. Par l’habile usage du syllogisme, le sophiste aboutit donc à la conclusion C) temps modernes = fin de la poésie = fin de la civilisation. Ouais ben tant mieux, tiens.





A la limite, le seul truc intéressant reste l’hypothèse que l’alphabet grec aurait été inventé par Homère mais bon. N’importe qui peut faire des inventions de ce genre. Il suffit de trouver un truc dont personne ne connaît l’origine, d’avancer un argument d’autorité qui foudroie sur place les quéquettes bandantes, et vous égalez le niveau de Roubaud.





Ne perdez pas votre temps avec cette médiocre littérature, vous en viendriez à la haïr, et personne ne pourrait vous le reprocher.

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La belle Hortense

Un livre plein d'humour, didactique et un véritable jeu pour illustrer les codes littéraires. Merci à l'auteur pour ce moment de plaisir. Toutes les promesses de la quatrième sont tenues.
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La belle Hortense

Dans ce premier tome, Jacques Roubaud nous fait découvrir le quartier de Sainte Gudule dans la Ville. Arpenter ce quartier et connaître ses habitants est un vrai plaisir: Il y a Eusèbe l’épicier qui épie les touristes, la boulangère, tendre comme une brioche, Hortense et ses amours, un antiquaire au nom prédestiné (Mr Nanderthal), un policier (car il y a dans ce livre une simili-enquête), un journaliste pour aider l’inspecteur (amoureux d’Hortense – le journaliste pas l’inspecteur), un mystérieux prince Poldève (amoureux d’Hortense), une petite fille observatrice, un chat Alexandre Vladimirovitch (peut être lui-même l’incarnation d’un prince poldève), l’aide de l’inspecteur, Mr Arapède (j’adore ce nom : je savais déjà par ma grand mère ce qu’était un arapède et vous ?) …



La Poldévie est au centre de roman (un pays imaginaire mais avec une longue histoire cf notre ami wikip*dia)



En bref, Jacques Roubaud convoque une foule de personnages qui prennent tour à tour la parole pour parler de tout et de rien ou aussi du fameux criminel "la Terreur des quincailleries" (je rassure les éventuels lecteurs de ce billet, pas de crime sanglant). Jacques Roubaud balade ses lecteurs et lectrices à grands coup de digressions, de parenthèses, de listes, d’entre-chapitres et j’en passe. La séduction d’Hortense par ….(je ne vous dirais pas qui) est un pur bonheur….



J’ai adoré la forme plus que l’histoire en elle-même puisque même le Lecteur apparaît et apostrophe l’Auteur qui le renvoie dans ses buts (ainsi que l’Editeur, le Commercial, le Correcteur….).



Jacques Roubaud fait partie de l’Oulipo (avec Queneau, Pérec…) et c’est en soi toute une aventure, même si je pense n’avoir pas vu tous les jeux de mots, clins d’oeil….Un rapide tour sur le net m’a appris que je n’avais pas vu que le nom du journaliste Mornacier était l’anagramme de Romancier….Les références à Queneau et "Pierrot mon ami" sont nombreuses (et m’ont donné envie de lire ce livre)



En conclusion : un premier tome plus qu’intrigant, je file lire la suite où d’après la quatrième de couv un poney poldève ferait son apparition en Guest star…
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La belle Hortense

Ce livre est un délice de poésie, facétie et tendresse. On se sent léger quand on le referme.
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