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Citations de Jake Hinkson (159)


C'était étonnant, à quel point il avait peu conscience de ma présence, comme si j'étais un sac d'ordures qu'il emportait à la décharge.
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— Ça a l’air merveilleux.
Grands dieux, ce n’était pas merveilleux du tout. Peut-être aurais-je dû lui dire toute la vérité, que c’est une ville industrielle qui produit à la chaîne des images de la jeunesse et de la beauté, que les jolies jeunes filles y vont pour poursuivre un rêve et qu’elles finissent par être transformées en biens de consommation. Si elles ont de la chance, elles réussissent à faire une apparition dans un ou deux films, et ensuite, peut-être, elles percent et deviennent éventuellement Joan Crawford, mais la plupart d’entre elles passent d’un homme à l’autre dans les studios comme un avantage en nature. Dans cette ville, le moindre employé jusqu’au plus petit, le moindre figurant se voit comme un tombeur parce qu’il peut s’offrir sa part de chatte d’actrice en herbe. Les rêves vont mourir sur le canapé des castings, mais que peuvent-elles faire, ces filles, à part se mettre à genoux ou rentrer dans l’Arkansas ? Pas une seule jolie fille ne s’est jamais pointée à Hollywood en priant pour finir avec la queue de Bob Hope dans la bouche, mais nombre d’entre elles ont connu ce destin-là.
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Peut-être que la mort est la seule grâce possible.
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Chaque famille malheureuse l’est à sa façon.
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Il est difficile de savoir aujourd’hui si j’aurais été plus mauvais encore sans l’église, puisqu’elle a joué un rôle essentiel dans la décomposition de ma vie.
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Un chef n’est jamais meilleur que ses ouailles.
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Eh bien, malheureusement, l'électorat se compose des gens qui ont le droit de vote. Et si on veut empêcher les démocrates de mettre un autre juge activiste à la Cour Suprême, eh bien, on va devoir donner notre voix à Trump. Pour moi, il faut penser la situation en termes de realpolitik. Il va s'entourer de gens bien. En plus, je trouve qu'il a des avis sensés sur beaucoup de sujets, en fait. Si tu l'écoutes vraiment, et pas seulement ce que les gens à la télé disent de lui, si tu l'écoutes, lui, même s'il est cru, il se défend plutôt bien.
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Son pâle visage est marbré de taches rosées et sa poitrine mince se soulève sous son T-shirt, mais son regard est aussi impénétrable que celui d'un tireur dans une école.
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Le ministère peut être un métier dur, j'en suis sûr. Les prêtres voient les gens dans leurs pires moments, et on fait parfois appel à eux pour jouer les médiateurs dans les litiges d'une rare violence et être les témoins des plus affreuses tragédies humaines. On attend d'eux qu'ils apportent la lumière dans les ténèbres les plus obscures.
Mais c'est exactement la raison pour laquelle la religion, pour l'essentiel, est une escroquerie. En dépit de toute son histoire et de son prestige, de tous les bâtiments construits pour l'honorer et de tout le sang versé pour la diffuser, la religion n'a rien de différent de la lecture des lignes de la main ou de l'interprétation du marc de café .
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Pour 99.9% du monde, vous n'existez pas. Je ne suis pas dans l'auto-apitoiement, là, puisque c'est de vous que je parle. Vous n'existez pas pour la plupart du reste du monde. Combien de personnes savent même que vous existez? Et parmi ceux-là, combien s'en préoccupent? Ne faites pas le compte si vous êtes du genre facilement déprimé. Moi, je ne déprime pas facilement. Je n'ai jamais été comme ça. Ce vilain petit monde m'a toujours assez amusé, je dois dire.
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- Pas question que je lise un putain de livre. Je lisais déjà pas quand ils nous obligeaient à lire des livres. Et si par hasard je devais lire un bouquin, ce serait pas un bouquin sur les putains de vegans, et tout ce bordel.`
- Sur les animaux, mec.
- J'emmerde les animaux.
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- On pourrait passer un accord, transformer cette agression qui tourne mal en un deal gagnant-gagnant.
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La cour conclut que la mort de M. Obadiah Henshaw était un accident. La pluie et les mauvaises conditions de conduite, ainsi que le fait que le défunt était aveugle et que la conductrice était une femme, ont concouru à produire une situation terrible qui était absolument inévitable.
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Sorti des ténèbres, quelque chose me perfora le visage.
J’essayai d’attraper l’objet, de l’arracher, mais je ne parvins pas à le saisir. Une femme cria :
- Son bras n’est pas attaché…
Une violente lumière rouge lacéra le haut des ténèbres, qui s’écartèrent comme une peau qu’on arrache. Loin au-dessus de moi, un trou rouge s’ouvrit.
Je tentai de parler, mais mon corps ne paraissait pas relié à ma tête. Je ne voyais rien, je n’entendais pas bien, je n’arrivais pas à faire fonctionner mes bras. J’étais conscient qu’autour de moi il y avait du mouvement, des éclats lumineux et des paroles, mais impossible de trouver ma voix.
La lumière rouge devint plus violente encore, plus proche, et des taches noires se mirent à fuser. Les ténèbres environnantes tremblèrent.
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L’histoire de ma vie, c’est que j’ai vécu, j’ai merdé, et je vais mourir. Je vais probablement aller en enfer.
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Je suis un homosexuel vivant en Arkansas. Alors forcément, j’ai une arme.
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Gary et moi, on a grandi à Stock, et à Stock, être gay c'est encore un péché. Et pas un petit péché comme jurer, par exemple. En dehors de maltraiter un enfant ou tuer quelqu'un, c'est à peu près ce qu'on peut faire de pire. Toute ma vie j'ai entendu ça, et mon cul de païenne a même pas fréquenté les bancs de l'église.
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Je suis en train de me noyer, et les hommes qui se noient n'appellent pas Dieu au secours. Il luttent pour trouver de l'air.
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Je travaillais depuis trois semaines dans une usine de plastiques dans le Mississippi lorsque le contremaître - un bouseux à la dentition en décapsuleur du nom de Cyrus Broadway - commit l'erreur de me traiter de connard feignant. Alors bon, je suis peut-être feignant, mais je suis aussi méchant comme une teigne. J'ai fréquenté des prisons et des cellules de dégrisement partout dans ce pays, depuis les cachots poussiéreux à la frontière du désert Mojave jusqu'aux cabanes humides sur une île au large de la côte du Maine. Et personne ne peut m'insulter impunément, même si, pour ce gars-là, ce n'est qu'une plaisanterie. Le temps qu'on me sépare de Cyrus Broadway, je lui avais tellement écrasé la gueule qu'elle n'était plus que de la chair à saucisse. Ses grandes dents de cheval étaient dispersées sur le sol de l'atelier, à côté de lui.
Je ne me suis pas donné la peine d'attendre les flics du Mississippi pour leur raconter. Je suis parti le soir même. J'ai traversé la Louisiane en catimini, je me suis infiltré au Texas, et j'ai fini par me retrouver à traîner autour d une station Texaco à la sortie de Sallisaw, dans l'Oklahoma. J'essayais de me faire discret, mais après deux jours sans manger, je décidai de chercher quelqu'un à braquer. Je repérai deux femmes, mais braquer des femmes, ça rapporte souvent plus d'ennuis que de fric. Les flics réagissent plus vite quand la victime est une femme, et si ça tourne mal et qu'il faut la secouer un peu... Ah ça, les flics adorent traquer l'agresseur d une femme et le tabasser. Ça leur donne l'impression qu'ils sont de bons gars.
Alors, j'attendis. Je laissai partir les femmes. Les ados. Les couples. Le vieux bonhomme avec sa camionnette pleine de chiens. J'attendis, mais je commençai à m'impatienter.
Lorsque je repérai le gros, je sus que j'avais trouvé mon pigeon.
Il n'était pas seulement gros. Il serait bientôt, très bientôt même, trop gros pour pouvoir porter des vêtements normaux. Le gras débordait de partout et remplissait sa chemise blanche tendue comme un ballon de baudruche. Ses cheveux étaient d'un blond passé sur les longueurs, comme s'ils avaient été teints à une époque.
Mais il y avait autre chose chez ce type, quelque chose qui en faisait un vrai loser. C'était sa manière de bouger. Il se transportait comme s'il avait été tabassé ce soir-là, comme si chaque pas qu'il faisait était une bataille difficilement gagnée contre la gravité.
Il gara son break déglingué au bout de la rangée de voitures. Je l'observai, tapi dans l'ombre. Il sortit, ouvrit la portière arrière et prit son portefeuille de la poche de son manteau posé sur le siège. Sans verrouiller la voiture, il partit vers la station-service. Je regardai depuis l'extérieur. Derrière moi, la route était déserte et plongée dans les ténèbres. Parfois, une voiture passait au loin, puis disparaissait, engloutie dans le silence de la nuit. Au comptoir, mon gros pigeon gras et facile jeta un coup d oeil à sa montre et se frotta les yeux. Il acheta une boîte d'anti-asthéniques à la caféine, trois paquets de cigarettes et un litre de Dr Pepper. Il montra du doigt les ailes de poulet qui rôtissaient sous la lampe et l'employé lui en prépara une boîte.
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Cela n’existe pas, les homosexuels. Le concept de l’identité gay est un mensonge du diable, fondé sur l’idée fausse que l’homosexualité est un état de l’être.
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