AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de James Hadley Chase (274)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pas d'orchidées pour Miss Blandish

Un bon roman noir des années 50. A l’époque l’action est privilégiée par rapport à la psychologie des personnages, c’est une évidence. Il n’y a pas de temps mort. Le style est sec, nerveux et l’intrigue ne chôme pas ni les coups de fusil ni les cadavres. J’ai beaucoup apprécié ma lecture. La fin, un peu brutale et rapide, m’a juste attristée.

Je voulais débuter « La chair de l’orchidée » du même auteur mais Miss Blandish est restée enfermée 4 mois avec Grisson et quand je lis dans les premières pages du livre « qu’avant de mourir, elle a mis au monde une fille », je reste baba devant une telle incohérence !!!

Et je m’arrête.

Commenter  J’apprécie          112
Le Corbillard de Madame...

Ce n'est certainement pas le meilleur Chase... Mais ce petit polar se lit facilement... On a quand même envie d'en connaître le dénouement.

Le personnage de Nick est plutôt sympathique et attachant et les femmes sont toujours sexy et très bien décrites chez Chase.

Pour les inconditionnels (comme moi de JHCHASE)!

Commenter  J’apprécie          110
Le vautour attend toujours

Le chef-d'oeuvre de Chase, Pas d'orchidées pour Miss Blandish, est aussi son premier roman, publié en 1939. La production abondante qui a suivi a été d'inégale qualité. Le vautour attend toujours appartient a une littérature de divertissement qui repose sur trois piliers : violence, sexe, fric. Pas de fioritures, écriture sèche, chaque scène est calibrée, chaque personnage est odieux et c'est aussi plaisant à lire qu'un catalogue Manufrance des années soixante (bien sûr il y a toujours des amateurs). L'homme est fort, crapuleux et doté de deux options : soit beau, soit laid tendance difforme. La femme est somptueuse ou blette et dispose de deux options : stupide ou cupide. De préférence, l'homme terrasse les femmes par la force – on cogne ou on viole – ou par la perversité.

Voilà pour les caractéristiques du produit. L'histoire est emballée tout aussi rapidement, corsée par une faune hostile et quelques Zoulous. Rien à garder une fois consommé.
Commenter  J’apprécie          110
Chambre noire

Roman noir pour commencer, traitant du racisme. Puis, après des flashbacks on retrouve le genre classique de Chase mettant en scène une belle garce qui profite d'un bon photographe devenu looser et alcoolique. Enfin on termine avec un genre espionnage en territoire suisse près de Vevey où résidait l'auteur.
Commenter  J’apprécie          111
Les bouchées doubles

une bonne histoire a la Bonny et Clyde.

une bonne intrigue 👍
Commenter  J’apprécie          110
La chair de l'orchidée

Résumé :" Vingt ans ont passé depuis le kidnapping de Miss Blandish. Dans un hôpital psychiatrique retentit, en pleine nuit, un cri d'horreur suivi du hurlement terrorisé d'un chien de garde. Une jeune démente vient de s'enfuir. Aussi fabuleusement belle que dangereuse, Carol Blandish porte dans ses veines la folle hérédité criminelle de son père. Elle est aussi la plus fascinante expression de la douceur de sa mère. Un démon dans l'enveloppe charnelle d'un ange. Une proie, par ailleurs richissime, que tout le pays va traquer. Les uns pour la récompense, les autres pour le prestige, d'autres encore pour des motifs toujours plus troubles... La malédiction Blandish perdure. Comment, dans ces conditions, ne pas vendre chèrement sa peau ? La chair de l'orchidée, publié après Pas d'orchidées pour Miss Blandish, est la suite de ce classique absolu."



Carole n'est pas belle, elle est magnifique. Mais elle est enfermée dans un asile psychiatrique, et lorsque un héritage important lui est légué, sa vie est menacée. Alors qu'elle parvient à s'enfuir, un accident la rend amnésique. C'est alors une personnalité douce et agréable qui surgit de Carole. Mais certains n'ont pas oublié son héritage...

Une folle course poursuite s'engage.

James Hadley Chase nous ouvre une suite effrénée de Pas d'orchidée pour miss Blandish.
Commenter  J’apprécie          111
Fais-moi confiance

Ed Pressman aurait pu passer du bon temps avec Helen Chalmers dans une villa en Italie. Une pareille proposition , venant de cette beauté, ne se refuse pas même si Ed pressentait les ennuis...

Mais à son arrivée retrouver un cadavre , voilà qui changeait tout !

Il fallait faire vite pour retrouver l'assassin de la fille avant que la police du coin ne s'intéresse à lui de trop près.

James Hadley Chase nous propose une course contre la montre avec des sueurs froides !
Commenter  J’apprécie          110
Le requiem des blondes

Mark Spencer est un détective de l'Agence "Recherches Internationales" du bureau de New-York. Il débarque à Cranville, un bled plutôt pouilleux, pour se mettre au service de Lewes Wolf, homme d'affaires puissant de la ville qui le charge de retrouver 3 jeunes filles qui ont disparu. Wolf pense que résoudre cette affaire lui permettra d'accéder à la mairie et de battre ses concurrents que sont Rube Starkey, le malfrat local, soutenu par Macey, le chef corrompu de la police et Max Esslinger, l'entrepreneur de pompes Funèbres qui a engagé Audrey Sheridan, la détective inexpérimentée du patelin.

Aidé de Marion French, une jeune vendeuse de passage comme lui dans la ville, de deux journalistes de la Gazette du pays et de Ted Esslinger qui connaissait les jeunes disparues, Spencer se lance dans l'enquête. Alors qu'une nouvelle jeune fille est enlevée, Le privé progresse dans ses recherches entre un magasin de photos, les locaux du journal, l'agence d'Audrey et le cimetière du coin. Mais les bagarres s'accumulent et les morts s'ajoutent maintenant aux disparues. Spencer se pose la question : cette affaire relève de crimes politiques à but électoral ou de meurtres sordides dictés par d'autres mobiles que le pouvoir et l'argent ?

Pour trouver la réponse au fin mot de l'histoire, il devra mettre en danger celle dont il s'est épris.



James Hadley Chase a publié "Le requiem des blondes" en 1945 sous le pseudonyme de Raymond Marshall. C'est son onzième roman et il fait partie de ceux que Robert Deleuse, biographe et exégète de l'œuvre chasienne, n'hésite pas à classer parmi les meilleurs sur les 89 romans écrits par l'auteur de "Pas d'orchidées pour Miss Blandish". A la différence de la plupart de ses autres romans, Chase nous propose une œuvre dans la veine du polar hard boiled cher à Hammett et Chandler avec un privé bagarreur, ne dédaignant pas boire un verre et un rien macho mais avec deux héroïnes aux antipodes des garces et des femmes fatales qui sévissent habituellement dans ce genre en général et que Chase lui-même met en scène souvent dans ses romans.

De nombreux rebondissements qui font progresser l'intrigue ponctuent le récit à la première personne et lui donne un rythme soutenu qui entraîne le lecteur à suivre avec attention les aventures de Mark Spencer.

Un roman de qualité donc mais venant d'un maître comme James Hadley Chase pouvait-il en être autrement ? Bon d'accord, je ne suis pas toujours objectif vis à vis de cet auteur que j'adore mais je n'ai vraiment qu'une hâte : lire le suivant et son titre est "Elles attigent".
Commenter  J’apprécie          100
Ça n'arrive qu'aux vivants

Un bon Chase, un des rares qui se passent en Angleterre. Une belle histoire de chantage , de braquage et de vengeance . La tension monte crescendo, on voit le drame venir…. Puis la revanche …. Une histoire très cinématographique et intemporelle .

On ne peux pas lâcher les 100 dernières pages …



Commenter  J’apprécie          100
Pas d'orchidées pour Miss Blandish

Ce roman policier a ceci d'inhabituel que l'on sait en temps réel tout ce qui se trame chez les vilains et, en conséquence, que l'enquête de la police et du privé appelé à la rescousse n'a pratiquement pas d'intérêt ce qui n'en fait pas un mauvais livre bien au contraire. Car en lisant on imagine facilement un film de série, un bon il va sans dire, se dérouler devant nous. Les acteurs sont tout d'un bloc, personne ne fait dans la dentelle ni la subtilité, aucun temps perdu ni avec des descriptions inutiles ni avec des introspections, toujours à l'essentiel: le déroulement de l'action. Les dialogues sont direct et percutants, à l'image de ceux qui les prononcent. Les méchants le sont vraiment, les gentils à peine et la victime l'est au cube. Aucun temps mort dans cette histoire, les personnages sont colorés, le récit tient en haleine et n'est pas si prévisible qu'on pourrait le croire. J'aime de temps à autre ce type de lecture aussi facile que fascinante.
Commenter  J’apprécie          102
Rien ne sert de mourir

Excellent roman noir dans le style des "Petit César" et Al Capone, des morts à profusion assassinés à la mitraillette, au 45 ou au pic à glace. Des chefs de la mafia régnant en maître grâce aux pots de vins et règlements de compte.
Commenter  J’apprécie          100
L'héroïne d'Hong-Kong

Polar sans longueur avec des personnages bien décrits, sans personne vraiment haîssables ou mauvaises comme dans la plupart des autres romans. De l'action avec un peu d'humour. On visite de plus Hong Kong.
Commenter  J’apprécie          100
Cause à l'autre

Thème classique de la fraude à l'assurance que J.H Chase utilise dans plusieurs de ses romans.

Si john Anson, un agent d'assurance minable parvient avec le concours de la troublante Meg Barlowe à assurer Phil pour 50.000 Dollars et le refroidir, il ne va pas pour autant avoir la vie facile car Phil se révèle être un cadavre plein de surprises et Meg sa complice, remplie de vices...

Un très bon roman psychologique, dans lequel l'auteur met tout son talent pour échafauder une intrigue
Commenter  J’apprécie          100
Méfiez-vous, fillettes !

Par une nuit d'été étouffante à Saint Louis, deux journalistes décident, pour se rafraichir, de passer un moment à la morgue. Ils y trouvent le cadavre d'une prostituée. Ce qui amène l'un d'eux à raconter à l'autre l'histoire de Raven, un mac doublé d'un tueur sans aucune pitié, qui a arraché au caïd Mendetta, qu'il a abattu de sang froid, le business des filles de joie pour en faire un trafic extrêmement lucratif dans lequel flics, magistrats et patrons d'entreprise corrompus baignent allègrement.

Seul un homme va oser se dresser contre le gangster et cet homme est un journaliste du nom de Jay Ellinger qui va venir en aide à Benny Perminger, un ami dont l'épouse Sadie, témoin du meurtre de Mendetta, ce que Raven ignore, est tombée sous la coupe du malfrat qui la retient dans un bordel et brise sa volonté en la torturant abominablement avant d'en faire sa "favorite".

Parvenant à retrouver la trace de la jeune femme dans la suite d'un luxueux hôtel de la ville et à la soustraire au truand, Jay Ellinger porte ainsi un premier coup sérieux au caïd. La révolte de quelques filles qui tuent dans un bordel les deux principaux lieutenants de Raven déclenche un scandale que personne ne peut étouffer et précipite la chute de Raven qui est maintenant traqué par le FBI à cause de l'ampleur de la traite des blanches mis en place dans différents Etats. Il va se réfugier dans un hôtel borgne avant de réussir à quitter la ville en se déguisant et en compagnie d'une fille à qui il a monté un bateau. C'est en voulant abuser d'elle comme il en a tellement l'habitude que le bandit perdra la partie.



Sixième roman de James Hadley Chase, publié en 1941, "Méfiez-vous, fillettes" est une nouvelle illustration de la guerre sans pitié que se livrent les gangs rivaux dans les grandes villes américaines des années 30 et 40 mais c'est aussi un portrait sans concession de la corruption qui mine la société américaine dont les notables tirent de substantiels revenus de l'empire du vice.

Cet excellent roman noir présente un double intérêt, au delà bien sûr de celui procuré par le plaisir de lire ce genre de littérature lorsqu'elle est imaginative et bien écrite. C'est, pour l'auteur, l'occasion d'abord de mettre en avant l'organisation casi scientifique et professionnelle du crime pour le faire passer d'un stade artisanal à un état plus industrialisé, multipliant à l'envie le montant des sommes générées par le racket de la prostitution en organisant, dans un premier temps, la pénurie pour faire monter les prix avant d'inonder le marché par la mise en place d'une traite des blanches à grande échelle. Mais c'est aussi et surtout une façon de mettre la société devant ses contradictions les plus profondes. Le discours de Raven avant de s'assoir sur la chaise électrique est révélateur des celles-ci. Si les descriptions des sévices infligés aux filles pour les soumettre se posent en contrepoint des propos du journaliste dans le prologue de l'oeuvre selon lesquels personne ne peut obliger une femme à se prostituer et que celles qui exercent le plus vieux métier du monde le veulent bien pour avoir de l'argent facile, la harangue de Raven face à ceux qui sous couvert d'un puritanisme de bon aloi, viennent le voir griller montre qu'il n'est pas dupe et que ce sont les mêmes qui applaudissent à son exécution et fréquentent de façon assidue les bordels. Raven ne fait que répondre à la demande. Au pays du capitalisme triomphant, c'est une loi immuable que de satisfaire par une offre adéquate une demande existante. Ce type de racket ne saurait donc prendre fin tant que la demande sera là. Raven mort, c'est un autre qui prendra sa place, rien ne peut empêcher cela et, surtout pas les flics nous dit le condamné à mort.

C'est ainsi que Chase dessine au vitriol une société corrompue parce que bâtie sur des bases volontairement corruptibles. L'essor sans cesse grandissant du crime organisé montre bien la justesse de vue du grand maître du roman noir qu'est James Hadley Chase.
Commenter  J’apprécie          90
Qu'est-ce qu'on déguste

William Duffy, reporter photographe qui vient de se faire virer du journal qui l'employait, est engagé par Daniel Morgan pour prendre des photos de son épouse sous la menace d'un maître chanteur.

Mais la femme qu'il photographie en compagnie de l'escroc n'est pas madame Morgan mais Annabel English, la fille d'un homme politique influent. Avant qu'il n'ait eu le temps de remettre les photos à son commanditaire, son appareil photo lui est dérobé et le maître chanteur est assassiné. Il aide alors la fille qui jure de son innocence à cacher le cadavre et est agressé en rentrant chez lui par trois hommes de main de Morgan qui veulent récupérer les photos pour faire pression sur le politicard.

Malgré les mises en garde de Sam Mc Guire, son ami journaliste, et de son épouse Alice, il se lance dans une enquête et découvre dans l'appartement du maître chanteur assassiné un carnet de cuir contenant une liste de clients de la haute société consommateurs de drogue. Annabel, qui n'est pas aussi innocente qu'elle le dit, veut le carnet, Morgan, en plus des photos, le veut aussi et sont prêts à tout pour l'obtenir. Duffy, qui a fait la connaissance d'une jeune femme, Olga, ex compagne du maître chanteur, va essayer, en s'appuyant sur le politicien et en intégrant à son tour une bande de gangsters, de tirer les marrons du feu en vendant le carnet à la bande d'Annabel et à Morgan. Mais il se pourrait bien qu'il ne soit pas de taille à lutter sur les deux fronts à la fois et les cadavres commencent à s'accumuler d'un côté comme de l'autre jusqu'au feu d'artifice final.





"Qu'est-ce qu'on déguste" est le troisième roman de J. H. Chase, paru comme les deux premiers en 1939. L'auteur nous entraîne une nouvelle fois aux Etats-Unis et nous plonge au coeur du monde de la pègre. Pas moins de trois bandes, avec à leur tête des chefs sans pitié, s'affrontent pour la grosse galette (comme dirait John Dos Passos). Pour autant, William Duffy n'est pas Slim Grisson, le tueur détraqué et impuissant de "Pas d'orchidées pour Miss Blandish", pas plus qu'il ne ressemble à Dillon, tueur psychopathe et inhumain du roman "Les bouchées doubles", les deux autres livres de Chase publiés précédemment. Navigant entre le monde interlope, comme le montre ses accointances avec le garagiste Ross, fournisseur d'armes et de planques, et celui du commun des mortels, des gens ordinaires dont font partie Sam et Alice Mc Guire, ses amis les plus proches, Duffy est vraisemblablement un déclassé, selon la terminologie employée par Robert Deleuze dans son essai paru aux Presses de la Renaissance en 1992 et intitulé "A la poursuite de James Hadley Chase", un homme qui vient de perdre son travail, sans personne à ses côtés pour lui apporter la douceur et la chaleur d'un foyer, rejeté en quelque sorte par la société. Parmi ces déclassés, protagonistes chasiens de premier plan, on trouve tout aussi bien le type un peu naïf que le pire des salauds. William Duffy se situe entre les deux. Lorsque le destin le met en présence d'une jolie jeune femme et lui fait miroiter la possibilité de palper une belle somme d'argent, Duffy n'hésite pas vraiment. Il ne reculera devant rien et sera prêt à de nombreuses compromissions pour obtenir la belle et le pognon et vivre tranquille sur une plage de sable blanc, à l'ombre des cocotiers, bercé par les doux alizés et boire des whiskies bien tassés et des cocktails envoutants. La belle vie quoi ! Mais James Hadley Chase est un adepte du triangle dionysiaque, à savoir l'argent, le sexe et.... la mort. Il y a fort à parier que cette dernière attend certainement Duffy au tournant, avant qu'il ne réalise son rêve. Un roman noir d'un maître du genre qui se dévore plus qu'il ne se déguste.
Commenter  J’apprécie          90
Traquenards

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, un traitre anglais, Edwin Cushman, propagandiste nazi à la radio allemande et commandant en second d'un camp de concentration, usurpe l'identité d'un soldat anglais, David Ellis, qu'il assassine froidement pour rentrer en Angleterre et échapper à la pendaison à laquelle il est promis. A Londres, il empêche l'arrestation par la police d'une jeune voleuse récidiviste souffrant de surdité, Grace Clark. Tous deux doivent quitter la capitale et s'enfuient dans la verte campagne de l'Essex. S'étant cassé la jambe en tombant dans un bunker sur un golf, l'assassin nazi doit s'en remettre à cette jeune femme qu'il considère comme une moins que rien et qu'il méprise profondément pour le soigner et échapper à la police lancée sur leurs traces. Les deux comparses trouvent refuge auprès d'un homme de la meilleure société, Richard Crane, qui accepte de les cacher. L'homme qui semble attentionné et gentil avec la jeune fille qui en tombe rapidement amoureuse n'en éveille pas moins la méfiance et la jalousie du nazi blessé. Et si finalement ce sauveur providentiel s'avérait être bien pire que ces deux criminels réunis ? S'en suit un combat inégal entre les deux hommes, meurtriers sans la moindre moralité, avec entre les deux la jeune femme. Ils forment un trio infernal dans un huis clos pesant qui ne peut se terminer que par la mort d'un ou plusieurs des protagonistes.



James Hadley Chase propose avec "Traquenards" un roman qui se différencie de ces oeuvres habituelles : publié en 1948 sous la signature de Raymond Marshall à Londres, il a pour cadre la tranquille campagne anglaise alors que la plupart de ses romans se déroulent aux Etats-Unis où le prolixe écrivain britannique n'a pourtant jamais résidé et aucun des principaux personnages n'est le narrateur comme se plait souvent à le faire l'auteur de "Pas d'orchidées pour Miss Blandish". Il crée ainsi une double distanciation entre le lieu bucolique et la noirceur des personnages et entre le lecteur et les protagonistes, empêchant le premier, si tant est qu'il en avait envie, de s'identifier à Cushman-Ellis ou à Crane qui présentent tous les deux des traits de caractères laids et cruels. Cependant pour rester dans l'univers chasien, Cushman évolue tout au long du récit et sa noirceur d'âme s'éclaire par l'amour qu'il porte finalement à la jeune fille qu'il veut absolument sauver des griffes de Crane, véritable tueur psychopathe, révélant ainsi une part de son humanité.
Commenter  J’apprécie          90
Vipère au sein

Vipère au sein n’est pas le plus connu des romans policiers de James Hadley Chase pour autant sur les dizaine de polar de l’auteur il reste un des dernier que l’on peut encore trouvé en librairie. Mais alors que nous raconte ce titre :

Susan Gellert, une jeune danseuse blonde, présente son numéro vêtue d'un cache-sexe et d'un cobra long d'un mètre quatre-vingts. La belle artiste est assurée pour un million de dollars dans dix compagnies différentes. Cela suffit pour intriguer l'un des dirigeants d'une de ces compagnies d'assurance, qui demande au narrateur d'enquêter.

James Hadley Chase nous propose ici un pur roman noir doublé d’un vrai sac de nœuds...et de vipères. Il distille ici une intrigue au scénario parfaitement huilé où le destin se joue des hommes et de leurs désirs...


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          90
Qui vivra, rira

Voilà pourquoi j'aime les romans de JH Chase ! C'est la première pensée qui m'est venue en refermant ce petit livre.

C'est vraiment un excellent cru : il y a tous les ingrédients du génie de Chase.

Une vrai regal à lire... Ça aurai pu donner une belle adaptation au cinéma...

Une anti hero déchu, une femme fatale dangereuse et amoureuse , un homme d'affaire pourri, des truands psychopathes, un retournement de situation final, n'en jetez plus !

À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          90
Pas d'orchidées pour Miss Blandish

Moi qui suis ordinairement un grand lecteur devant l'Eternel, j'ai en cette période de confinement la surprise de lire très peu; pourtant mon emploi du temps est allégé ! Je n'ai plus la tête à me concentrer sur des livres trop "compliqués". (Faites-vous la même expérience que moi ?). C'est ainsi que j'exhume quelques romans policiers que, sans remords, j'avais laissés de côté pendant des décennies.

"Pas d'orchidées pour Miss Blandish" est, parait-il, une sorte de remake de "Sanctuaire" (de Faulkner), que je n'ai jamais lu; je ne dirai donc rien sur une comparaison possible.

Le roman de J. H. Chase m'a semblé très noir. Son sujet - l'enlèvement d'une belle jeune fille riche, par une bande de voyous psychopathes - a quelque chose de poignant. Les personnages des gangsters (y compris M'aman Grisson) sont gravés à l'eau-forte. La figure du "privé" Fenner reste aussi dans la mémoire.

Assez peu familier des polars, je ne sais pas vraiment les lire au second degré. Le caractère très glauque, la méchanceté, la violence, me navrent à l'excès. Je ne relirai jamais ce livre.

Commenter  J’apprécie          90
En crevant le plafond

Bon roman policier, roman noir à suspense jusqu'à la dernière page. Drame où les femmes sont victimes de malfrats salauds. Du concentré qui pourrait faire un bon scénario à la Hitchcock, pas de longueur ou de dilution comme le ferait les auteurs actuels pour remplir des pages. Avec Chase on va à l'essentiel de l'histoire sans description superflue ou commentaires pseudo psychologique.
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de James Hadley Chase Voir plus

Quiz Voir plus

James Hadley Chase... à la Proust N°11

Si j'étais une saison

Printemps
Été
Automne
Hiver

12 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : James Hadley ChaseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}