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Citations de James Oliver Curwood (51)


Le feu, qui courait dans les bois et les forêts de sapins et de baumiers, avait commencé par faire rage dans la direction du nord. Puis le vent sauta du sud à l’ouest, rabattant en direction contraire les colonnes de fumée. Il devenait de plus en plus probable que l’incendie ne s’arrêterait qu’au bord du fleuve, vers lequel le brasier mouvant pourchassait devant lui mille bêtes affolées.
Pendant la nuit qui suivit, le ciel continua à s’embraser d’une immense lueur fuligineuse et, lorsque le jour parut, la chaleur et la fumée devinrent intenables et suffocantes.
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[...]
Page 46
A la sortie de la gorge, Tyr s'engagea sur une pente assez raide, orientée vers l'Ouest. Le soleil était déjà haut lorsqu'il atteignit le sommet et, pendant quelques instants, il se reposa en contemplant l'autre moitié de son domaine. Cette seconde vallée était encore plus merveilleuse que la première. Elle avait bien deux milles de large et se déroulait à perte de vue en un grand panorama vert, noir et or. Vue du point culminant sur lequel se tenait Tyr, elle semblait un immense parc. Les flancs de la montagne se couvraient de verdure presque jusqu'au sommet, et jusqu'à mi-hauteur s'érigeaient des petits bois de pins qu'on eût dit plantés par l'homme. Au pied des pentes, de chaque côté, telles des franges ornementales, couraient des bandes étroites ininterrompues de forêts. Entre ces deux bandes d'un vert sombre s'étalait la vallée ouverte, prairie moelleuse et onduleuse, tachetée de pourpre par l'herbe à buffle, de mauve par la sauge montagnarde, de blanc par la rose sauvage. Dans le creux de cette vallée courait un ruisseau ... [...]
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Pourtant, il découvrait qu’il y avait quelque chose d’agréable dans la compagnie de Muskwa. Avec l’intrusion de l’homme, un sentiment nouveau s’était fait jour en lui… peut-être seulement l’amorce d’un sentiment nouveau. On ne peut apprécier pleinement l’amitié tant que l’on n’est pas confronté à l’adversité – et il est possible que Thor, devant faire face à de vrais ennemis et à un danger bien réel pour la première fois de son existence, commençait à comprendre ce que signifiait l’amitié.
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Tout ceci se passait encore dans le home obscur du creux de l'arbre. Jusqu'au moment où le louveteau apprit à connaître ce qu'étaient la lumière et le soleil. Ce fut par une belle après-midi. Par un trou qui était percé dans l'écorce de l'arbre, un rayon resplendissant se fraya son chemin et vint tomber sur le sol, à côté de Bari. Bari commença par fixer, avec étonnement, la traînée d'or. Puis, bientôt, il s'essaya à jouer avec elle, comme il avait fait avec la peau de lapin. Il ne comprit pas pourquoi il ne pouvait point s'en saisir ; mais, dès lors, il connût ce qu'étaient la lumière et le soleil.
Les jours suivants, il alla vers l'ouverture de la tanière, où il voyait luire cette même clarté, et, les yeux éblouis et clignotants, se coucha, apeuré, sur le seuil du vaste monde qu'il avait devant lui.
Louve Grise qui, durant tout ce temps, l'avait observé, cessa dès lors de le retenir dans l'arbre. Elle même s'alla coucher au soleil et appela son fils vers elle. Les faibles yeux du louveteau s'accoutumèrent peu à peu à la clarté solaire, que Bari apprit à aimer. Il aima la tiédeur de l'air, la douceur de la vie, et n'eût plus que répulsion pour les obscures ténèbres de l'antre où il était né.
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Le calme engourdissement de midi planait au-dessus des vastes solitudes de la forêt, de la plaine et des lacs canadiens. L'élan et le caribou, occupés à se repaître dès l'aube naissante, étaient maintenant au repos, immobiles sous la précoce chaleur du soleil de février.
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Ces regrets étaient ceux du chien. Mais le loup réagissait. Il disait au chien que, quelque part, dans ce monde silencieux, il y avait des frères et que, pour les faire accourir, il lui fallait s'asseoir sur son derrière et hurler au loin sa solitude. Plusieurs fois Kazan sentit l'appel trembler dans sa poitrine et dans sa gorge, sans réussir complètement à l'exhaler.
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Pour la première fois de sa vie, il ne redoutait plus l'homme, ni le gourdin et le fouet, ni la chose mystérieuse qui crachait au loin le feu et la mort. Et, s'il courait si vite, c'était afin de surprendre plus tôt son vieil ennemi, de lui livrer bataille. Toute la fureur contenue, durant quatre ans d'esclavage et d'abus de la force, se répandait à travers ses veines en courants de feu.
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Loup, de son côté, sans plus se perdre en de vains efforts de délivrance, mettait toute sa frénésie inassouvie dans les appels réitérés qu'il lançait aux quatre coins de l'horizon. Et de plus en plus nombreuses arrivaient les réponses. De plus en plus proches aussi.
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L’adversaire avec lequel il avait à lutter, et qui avait abandonné Louve Grise, était autrement redoutable qu’un loup ou un husky. Une fois déjà, il s’était trouvé aux prises avec un lynx, tombé dans une trappe, et il avait tiré du com-bat des leçons utiles.
Il savait qu’il ne convient pas de s’efforcer à renverser le lynx sur le dos, comme on doit le faire avec un autre adversaire. Car le gros chat du Wild se bat des griffes plus encore que des crocs. Et ces griffes, coupantes comme autant de ra-soirs, ont vite fait alors de lacérer le ventre de son ennemi et de lui ouvrir les entrailles.
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[...]
page 80
L'homme avait la passion de tuer. La maison s'emplissait de trophées de chasse, têtes et peaux de créatures qu'il avait abattues. Et maintenant, voici que quelque chose étanchait en lui le besoin de tuer ... [...] Au plaisir ancien de la chasse s'en substituait lentement, mais sûrement, un autre. Il ne pouvait plus tuer pour le plaisir de tuer. [...] Combien d'années de vie avait-il volées aux animaux massacrés par lui ? Quel bourreau sinistre il avait été ... [...] Il se demandait ce qu'il avait gagné par ce rouge massacre de dix siècles de vie : il conclut qu'il n'avait rien gagné !
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Car Bari, dans les veines duquel courait du sang de loup, chasserait toutes les autres bêtes sauvages, mais aucune autre bête ne lui rendrait la pareille. Si jeune qu'il fût, il le comprenait déjà lui-même, d'instinct, et les hiboux ne l'effrayèrent pas. Il n'eut donc pas peur de leurs cris étranges et sinistres ; mais, une fois pourtant, il courut se réfugier près de sa mère, ce fut en voyant l'un des chasseurs ailés fondre sur un lapin.
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Depuis les origines, l'homme avait été son seul et unique maître. La Nature lui avait inculqué cette leçon -elle l'avait pénétré de cette règle au long de milliers ou de centaines de milliers de génération.
Et maintenant, pour la première fois de sa vie, cette partie latente de son instinct s'éveillait brusquement pour le mettre en garde, et il comprenait l'avertissement. Il haïssait l'homme et dorénavant il haïrait tout ce qui porterait son odeur.
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Par sa force, sa masse, sa solitude et sa suprématie, le grand ours était comparable aux sommets environnants: il était sans rival dans les vallées de la même manière qu'ils l'étaient dans les cieux. Comme les montagnes, il venait de la nuit des temps. Il était indissociable d'elles. C'était au milieu de ces pics que l'histoire de sa race avait débuté et c'était aussi là qu'elle s'éteignait.
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- Tu vois, lui dit-elle, qu’il y a un dieu du Wild, un dieu qui a donné une âme, même aux bêtes sauvages. Dans l’immensité solitaire du Grand Désert Blanc, les animaux sont nos frères. Et c’est pourquoi ce dieu nous a dit : « Tu ne les tueras point. »
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Jusqu'au crépuscule, Nioua fut occupé à soigner son mufle endommagé. Un peu avant la tombée de la nuit, Nouzak se blottit contre le gros rocher, et le marmot, après avoir tété son souper, se nicha chaudement dans la vaste courbe de son avant-bras. En dépit de son museau endolori, c'était un heureux ourson ; dès la fin de ce premier jour, il se sentait brave et impavide, bien qu'il n'eût que neuf semaines.
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Dans le Grand Nord, une loi non formulée interdit aux humains de tuer les porcs-épics. On l'appelle "le sauveur de l'homme égaré" parce que le prospecteur ou le chasseur qui s'est perdu et meurt de faim peut presque toujours en trouver un et s'en nourrir en cas d'urgence, car le tuer est un jeu d'enfants.
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Le renard avait entendu les bruits du conflit. Comme il n'est pas, de sa nature, un lutteur bien vaillant, mais un simple escarpe, qui aime à tuer par-derrière et sans risques, il fit demi-tour et s'en alla quérir une autre proie.
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Ce récit avait prodigieusement intéressé Paul Weyman. Il était de ces cerveaux réfléchis, dont il y a de plus en plus, qui estiment que l'égoïsme de race aveugle l'homme complètement sur nombre de faits, et non des moins intéressants, de la création. Il n'avait pas craint de proclamer hautement, et il avait dû à cette affirmation osée la célébrité dont il jouissait dans tout le Canada, que l'homme n'est pas le seul être vivant capable de raisonner ses actions et qu'il peut y avoir, dans l'acte habile et propice d'un animal, autre chose que de l'instinct.
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C'était, même pour le "Northland", un être peu ordinaire que Bram Johnson.
Il était, avant tout, une créature née du monde où il vivait, issue des fatalités qui pesaient sur lui. Il semblait, à certains moments un homme ayant une âme et, à d'autres, une effroyable brute, vomie par l'enfer. Avait-il vraiment ce qu'on est convenu d'appeler une âme ? Si oui, celle-ci demeurait bien profondément cachée. Elle était enfouie jusqu'au cœur même des forêts farouches et des solitudes sauvages qui l'avaient formée.
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Je ne soupçonnais pas l'existence d'une tribu esquimau nommé les Kogmollocks.
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