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Critiques de Jaroslav Hašek (64)
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Le brave soldat Chvéïk

Lorsque j'ai lu peu après sa parution, "Les abeilles grises" (2022), l'humour et l'absurde des situations racontées par l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov qui se déroulent près du front dans le Donbass m'ont rappelé les aventures du soldat Chvéik, que j'avais lu vers dix-huit ans (et alors que je venais de découvrir avec passion l'oeuvre de Kafka). Cela m'a donné vraiment envie de relire cette oeuvre, sans doute parmi les plus connues de la littérature tchèque. Publié en 1921 (il y aura plusieurs tomes des aventures de Chveïk), "Le brave soldat Chveïk" débute en 1914 à Prague, alors sous domination de la monarchie austro-hongroise, au moment où l'archiduc François-Joseph vient d'être assassiné à Sarajevo, ce qui va conduire à la déclaration de guerre et à la mobilisation générale. Cheïk a auparavant été réformé pour idiotie, mais il est le seul à manifester un élan patriotique débordant, crier son admiration pour l'empereur, et, malgré sa crise de rhumatisme, il va se rendre en fauteuil roulant, poussé par sa vieille logeuse, pour se déclarer volontaire. Par le burlesque et le grotesque des situations et des dialogues (formule infiniment répétée de Chveïk à sa hiérarchie militaire ou aux médecins, "Je vous déclare avec obéissance..." ), Hasek, écrivain anarchiste (et aussi alcoolique que nombre de ses personnages), dénonce l'incompétence des militaires, des médecins et de toute l'administration. C'est une lecture jouissive, hilarante. Et une des meilleures dénonciations de l'absurdité de toute guerre.

Et peut-être qu'en 2024, Hasek nous fait signe que le grotesque pourrait être la forme littéraire qu'il nous reste pour démonter ces appels au "réarmement civique" et à l'embrigadement sous uniformes des populations.

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Nouvelles aventures du brave soldat Chvéïk

Au cours d’un voyage en train en compagnie de son lieutenant, le brave soldat Chvéïk fait une remarque déplacée sur le crâne chauve d’un autre voyageur du compartiment qui s’avère être leur général en tournée d’inspection. Placé dans le couloir dans l’attente de sa sanction, il tire presque sans le vouloir sur la sonnette d’alarme. Le train s’arrête immédiatement. L’étourdi encourt une amende de 200 couronnes. Il n’en a pas la moindre. Le contrôleur le fait descendre à la gare suivante. Un brave homme paie l’amende à sa place et lui fait la charité d’un petit billet pour payer son train. Mais le soldat préfère aller déjeuner et tout dépenser en boisson au café de la gare en compagnie d’un soldat hongrois de passage. Et le voilà bientôt embarqué au poste par une patrouille de la police militaire qui l’a surpris sans le moindre papier sur lui. Et sa situation empire peu à peu. Le lieutenant qui l’a arrêté le soupçonne aussi d’espionnage au profit de l’ennemi…

« Les nouvelles aventures du brave soldat Chvéïk » est le deuxième tome de la trilogie de ces aventures humoristiques datant du début de l’autre siècle. Journaliste anarchiste un brin alcoolique, Hasek a voulu proposer au lecteur une caricature de la vie militaire, une satire, une parodie désopilante et au bout du compte une démonstration de l’absurdité de la guerre qui broie les petits pour le plus grand bénéfice des puissants qui n’y vont jamais bien entendu. Le personnage du héros est celui d’un niais, d’un candide, d’une sorte d’idiot du village, très respectueux de son lieutenant, cherchant toujours à bien faire, mais accumulant les gaffes et bévues au point d’attirer toutes les catastrophes sur sa petite personne. Mais les pires situations finissent toujours par se retourner et Chvéïk s’en tire toujours sans trop de casse. Le style est très agréable à lire et très vivant sans doute grâce à une grande abondance de dialogues bien enlevés. Le lecteur y découvrira également l’antipathie réciproque des Tchèques et des Hongrois qui se retrouvent à devoir ensemble se battre sous le drapeau autrichien contre les Russes et en arrivent parfois à se tirer dessus ! Une armée de Bourbaki, une palanquée d’ivrognes et de toquards commandés par des officiers crétins et bornés qui ne redoutent qu’une chose, être amenés sur le front. Heureusement pour eux, les chemins de fer sont si mal organisés qu’ils pourront se retrouver à l’autre bout du pays après avoir attendu leur train des jours entiers en gare. Désopilant. À ne pas manquer !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Le brave soldat Chvéïk

Il arrive parfois d'une oeuvre qu'on se demande à regret pourquoi on a tellement attendu avant de le lire, la voir, l'écouter... tant elle s'est révélée épatante, fabuleuse, impressionnante. Don Quichotte (et son pote Sancho), les films avec Charlot (The Tramp) de Chaplin en font partie. Ces deux références sont citées quand on évoque Le brave soldat Chvéïk. Mais, pour ma part, je trouve celui-ci bien plus faible. Pas aussi drôle, pas aussi fou, pas aussi touchant, pas aussi percutant.

Une déception pour moi.

Une lecture qui, si elle a un certain poids historique, ne sera pas mémorable pour moi.
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Le brave soldat Chvéïk

Je déclare avec obéissance avoir passé un bon moment de lecture en compagnie du soldat Chvéïk.



C'est un voyage en absurdie pendant la grande guerre mondiale ! Ce brave soldat Chvéïk qui nous fait rire par son comportement, ses combines, son idiotie.

Savoureux !



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Le brave soldat Chvéïk

Chvéïk est-il un idiot congénital ou un clairvoyant ? Vendeur de chiens volés, il devient soldat, enrôlé dans l'armée Austro-Hongroise, et partout où il passe sa naïveté (en est-elle une), sa franchise, désarment les militaires, les juges, les gens d'église. Rien n'y personne ne sort indemne du filtre acide et irrespectueux de ce texte génial. L'homme qui l'a écrit était lui aussi voleur de chiens, sans domicile, se moquant bien de la notoriété.
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Le brave soldat Chvéïk

Ah ! Ah ! Ce brave soldat Chvéïk ! Quand on se rend en Tchéquie, on voit son image à peu près partout, et combien de restaurants portent son nom ! Au fil du temps, il est devenu une icône de l’humour tchèque. Il a abandonné le livre, il vit en dehors de l’œuvre même !



Moi qui habite au bord de la Belgique, il me fait penser au célèbre

« Manneken Pis » (« le petit homme qui pisse ») de nos amis belges, lui aussi très populaire et représenté partout, sous forme de statuettes, de magnets, etc. Il a aussi ce côté naïf, cet humour caractéristique, irrévérencieux, si cher au cœur des habitants de Bruxelles. On raconte qu'il s'agit d'un jeune garçon qui a sauvé la capitale de la débâcle. L'ennemi assiégeait la ville et voulait faire exploser ses murs épais à la poudre à canon. Heureusement, un petit garçon pris d'un besoin urgent passa par là et éteignit la mèche en urinant dessus. Ce geste redonna courage à ses troupes qui vainquirent l'ennemi !



Pour le Bruxellois, se réclamer de ce petit personnage gentiment provocant, contribue à l’élaboration d’une représentation de soi comme d'un être espiègle, moqueur, libre et doté d’un grand sens de l’humour. Je vois dans cette représentation de l’humour belge quelques similitudes avec celle de l’humour tchèque. Philippe Geluck, célèbre bédéiste, dit que « L’humour belge est unique en son genre ». Je pense que l’humour tchèque l’est tout autant, et bien spécifique lui aussi pour d’autres raisons. Les Tchèques ont toujours le mot pour rire, sûrement parce que l'histoire de leur pays est tragique. Les pérégrinations de ce brave soldat Švejk (« Chvéïk » en français) nous mènent à rire du début à la fin du roman !



Il y a dans ce livre cultissime, hautement humoristique, un sacré mélange de burlesque et d'absurde, et aussi une très savoureuse satire du militarisme !

Le brave soldat Chvéïk est sorti de la plume de Jaroslav Hašek (1883-1923) et il ne fait aucun doute que Josef Švejk (Joseph Chvéïk) ressemble en de nombreux points à son inventeur !

Hašek a créé un personnage représentatif du petit peuple tchèque mobilisé par l’armée autrichienne et exécutant les ordres avec une telle précision que leur absurdité en devient évidente, ridicule et déplorable à la fois, le roman visant la médiocrité suffocante de la bureaucratie militaire.

En 1915, Jaroslav Hašek a été lui-même enrôlé dans l’armée autrichienne et a servi dans une compagnie de fantassins. Après avoir été capturé en tant que soldat de l’armée autrichienne, il a eu à choisir entre les légions et l’armée rouge et il s’est rendu aux Russes. Engagé volontairement au service des bolcheviks, il a été fait commissaire politique dans l’armée russe. Mais avant cela, la peine de mort avait été prononcée contre lui. Difficile de comprendre ces péripéties, mais il paraît que tout était possible à l’époque en Russie ! (Et aujourd’hui ?!!)

La guerre terminée, Hašek est de retour à Prague en 1920, mais l’ambiance dans la capitale de la nouvelle Tchécoslovaquie ne lui est pas favorable. Beaucoup le condamnent pour avoir servi dans l’armée russe. Il n’hésitera pas plus tard à ridiculiser ses supérieurs dans son roman, qu’il achève en 1921, après plusieurs années de gestation, pendant ces terribles années de guerre qui ont constitué pour lui un tournant existentiel entre la vie et la mort. Il a subi l’expérience horrible de la guerre des tranchées et de la détention dans un camp où plus d’un tiers des prisonniers ont succombé à la fièvre typhoïde. Tout cela a donc abouti à la création de son fameux soldat Chvéïk.



Au début du roman, Madame Müllerová, la logeuse de Chvéïk, lui annonce l’assassinat de Ferdinand, l’archiduc héritier de l’Empire austro-hongrois à Sarajevo le 28 juin 1914.

Chvéïk lui demande d’abord de quel Ferdinand il s’agit. C’est une question qui constitue pour l’auteur une première occasion de se moquer des élites autrichiennes et de leur prétendue supériorité ! Car continue Chvéïk : « Des Ferdinand, j’en connais deux. Le premier, c’est le commis de chez Průša, le droguiste, et même qu’une fois, il a bu par erreur toute une bouteille de lotion capillaire. Puis y’a aussi Ferdinand Kokoška, celui qui ramasse les crottes de chien. » Ce à quoi Madame Müllerová, pas plus étonnée que ça par la réaction de son locataire, s’empresse de préciser qu’elle parle de « l’archiduc François-Ferdinand, le gros, le calotin ». Ce tout premier dialogue donne une idée bien précise du ton indéniablement drôle de ce roman ! Mais cette annonce de l’assassinat perpétré contre l’archiduc héritier de l’Empire austro-hongrois, en plus de lancer l’histoire, met aussi en scène dès l’entame du récit, un Josef Švejk dont on ne saura ensuite jamais tout à fait, jusqu’à la dernière page du roman, si le sens de la réplique et la réflexion tiennent davantage du crétinisme, de l’idiotie, de la naïveté ou de la roublardise. Ou encore d’un sens de l’humour souvent qualifié de « Tchèque » …



Chvéïk est un personnage qui m’est apparu au début un peu complexe à cerner. Je l’ai trouvé ambigu, mystérieux… On ne sait jamais très bien où il se situe… Je me suis demandé s’il était un simple d’esprit, ou bien s’il était tout simplement naïf, s’il aimait vraiment tout le monde… ou au contraire s’il se moquait des gens…

Il est farfelu, il traverse la vie en profitant de ses bons côtés sans se faire de bile, et il semble survivre à peu près à tout ! Il évolue dans un univers de la monarchie austro-hongroise marqué par un pouvoir écrasant pour les Tchèques. Et il est envoyé au combat pour défendre un empire dont il se fiche éperdument !

Cette énorme machine qui pourrait le broyer, lui le petit fantassin, elle n’arrive pas à le briser ! Chvéïk sous son apparence de simplet abruti, s’avère être un habile et rusé résistant !



Chvéïk est un personnage unique dans la littérature mondiale. On ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un personnage positif ou négatif. Dans toutes les situations et lors de toutes rencontres, il réagit immédiatement en racontant un tas d’anecdotes, des balivernes qui arrivent à dérouter ses interlocuteurs même les plus difficiles à tromper ! Avec son visage angélique qui affiche l’honnêteté, avec sa bonhomie et son respect permanent, son calme, il arrive facilement à embobiner même les plus réfractaires !

Non, Chvéïk n’est pas un naïf. Ce n’est pas un idiot. Au long du récit, on voit qu’il garde la raison. Chvéïk est un personnage qui démasque l’ampleur de la bêtise humaine.



Hašek était un homme « génial », il parlait le russe, le mongol, le latin et beaucoup d’autres langues encore. Dès les années 1906-1907, il s’était affirmé en tant qu’anarchiste impétueux, fondateur du Parti du lent progrès dans les limites de la loi. Sa vie faite d’excès et d’extravagance aura été courte et mouvementée, piètre mari, trafiquant de chiens, locataire d’une chambre dans un bordel de Prague et noceur invétéré ! Il a à peine 39 ans quand il décède, son amour de l’alcool finissant de l’emporter…

Avec son roman « Le brave soldat Chvéïk », Jaroslav Hašek a ridiculisé les grandes idées qui ont poussé les gens à faire la guerre. Ce roman est une satire toujours très actuelle de l’autorité et de la bêtise, et il a encore énormément de choses à dire ! Il n’a pas pris une ride !

Se tourner vers « Le brave soldat » devrait aider certains à prendre du recul à l’heure où l’Europe est une nouvelle fois meurtrie de manière effroyable !!!

« Le brave soldat Chvéïk » est un roman incontournable de la littérature tchèque. La gloire de cette œuvre a dépassé les frontières de la Tchéquie, avec des traductions dans pas moins de 58 langues, dont le français ! J’en recommande vivement la lecture ! C’est un délice !

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Le brave soldat Chvéïk

Assez déçu par ce livre (à l'atmosphère pesante, grinçante et sans nuance) présenté comme un chef d'œuvre de la littérature tchécoslovaque. Sous l'effet du climat belliqueux entretenu par les prémices de la guerre de 14, les caractères très simplistes sont tracés à grands traits, ce qui donne une histoire à sens unique, qui s'articule sur seulement deux ou trois idées directrices.
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Les aventures du brave soldat Svejk pendant..

« Pendant ce temps, la baronne se mit à extirper du panier divers cadeaux : d’abord une douzaine de poulets grillés, emballés dans du papier de soie rose et garnis d’un ruban jaune et noir, puis deux bouteilles d’une quelconque liqueur destinée aux soldats. Les bouteilles portaient, d’un côté, une étiquette sur laquelle était inscrit « Gott strafe England ! », et, de l’autre, une étiquette représentant les empereurs François-Joseph et Guillaume II main dans la main, comme s’ils allaient jouer à « Mon petit lapin a bien du chagrin, il ne saute plus dans son p’tit jardin ».



J’ai abordé ce classique de la littérature tchèque, paru en 1921, sans chercher, dans un premier temps, des renseignements biographiques sur son auteur. Pour me confronter au texte sans préjugés.



J’ai été immédiatement séduit par le personnage de Švejk, son ingénuité apparente qui cache des océans de filouterie sympathique, malgré les épreuves incessantes et souvent absurdes, qu’il traverse.



En 1914, à Prague, alors que l’archiduc François-Ferdinand vient d’être assassiné à Sarajevo, Švejk, qui est un véritable moulin à paroles, est victime dans un café d’un agent provocateur de la police politique de la monarchie austro-hongroise. Même s’il a été réformé quelques années plus tôt de l’armée, pour motif médical de « crétinisme », il est arrêté pour avoir critiqué le pouvoir en public. Dans ce premier volume, il sera question de ses tribulations à l’arrière du front. D’asile d’aliénés en prison, il finira par être l’ordonnance d’un aumônier militaire, puis d’un officier avant que les choses ne se gâtent pour lui par un départ vers le front.



Je pensais que les aventures de Švejk étaient pure œuvre de fiction, drolatiques comme elles le sont, avec toutefois aussi une dose non négligeable d’amertume (et de pauvres toutous bien maltraités). Il s’avère pourtant que son parcours a plus d’un point commun avec l’existence trop brève de son auteur Jaroslav Hašek, ce qui m’a réellement surpris. Ce roman piquant et dénonciateur de tous les pouvoirs n’a de mon point de vue rien perdu de son acuité.



Cette édition folio intègre un appareil critique et surtout les illustrations d’époque de Josef Lada. Pour ma part, j’ai sauté la préface, pour la lire une fois le roman terminé. Et je pense avoir bien fait car elle en dit beaucoup trop !

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Le brave soldat Chvéïk

Ce roman picaresque à l’humour grinçant est un régal à découvrir.



L’archiduc François-Ferdinand vient d’être assassiné et les autorités austro-hongroises arrêtent à tour de bras tous ceux qui émettraient la moindre critique politique contre la monarchie. Evidemment, ce qui est considéré comme une « critique » est très subjectif. Et évidemment, Chvéïk, l’anti-héros de cette histoire, qui a toujours quelque chose à dire sur tout, est embarqué.



Considéré comme un idiot, réformé par le passé pour ce même motif, c’est un peu l’archétype de l’imbécile heureux. Il s’accommode des événements avec bonhomie et bonne humeur mais l’enthousiasme zélé avec lequel il s’empresse d’obéir aux ordres l’entraine (et le lecteur avec) dans un tourbillon de situations absurdes qui s’enchainent comme de petits épisodes.



Paru en 1921, ce brave soldat Chvéïk est impayable. Il n’existerait pas, il faudrait l’inventer ! Il est même devenu au fil du temps (cela n’a pas toujours été le cas) une figure nationale en Tchéquie. Par certains aspects, il m’a rappelé Sancho Panza, le fidèle compagnon de Don Quichotte, avec sa naïveté et ses innombrables anecdotes aux messages pleins de bon sens.



Mais est-il réellement l’idiot qu’il prétend être ? Son regard de grand enfant innocent ne cacherait-il pas au contraire un habile mystificateur ? Car Chvéïk peut aussi être parfois amoral, égoïste, roublard. C’est un personnage plus ambigu qu’il n’y parait dont la sottise peut tout aussi bien être perçue comme une forme d’échappatoire salvatrice à toutes formes d’autorités ou, au contraire, comme une arme pour lutter contre elles, une lutte où tous les coups seraient permis…



En tout cas l’idiotie de Chvéïk est un catalyseur pour mettre en lumière celle de la société qui l’entoure et il est accompagné d’une palanquée de personnages secondaires hauts en couleur qui lui répondent à merveille. Par le biais de la dérision et de l’absurdité, l’auteur s’en donne à cœur joie pour ridiculiser et fustiger toutes les formes d’autorités et de pouvoir : les règlements militaires, la religion, la justice, la monarchie. etc. Tous en prennent pour leur grade. Plusieurs niveaux de lecture donc et une certaine liberté d’interprétation, à commencer par la personnalité de Chvéïk lui-même. Savoureusement pimenté.

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Nouvelles aventures du brave soldat Chvéïk

En découvrant les aventures d'un soldat faussement benêt et balourd qui occasionne par sa naïveté feinte toutes sortes de catastrophes pour le lieutenant dont il est l'ordonnance, nous abordons dans ce roman une critique de l'empire austro-hongrois, tout principalement de son armée.



La réputation du soldat Chvéïk (que l'on écrit également Švejk ou encore Schweyk) n'est plus à faire. Des statues sont dédiées en République tchèque à ce personnage burlesque. Il faut dire que le caractère grotesque, parfois même grossier des aventures rapportées a probablement facilité l'accueil populaire qu'a connu ce brave soldat.



Pour ma part, je n'irai me lancer ni dans le tome précédent, ni dans le suivant. La gaudriole des casernes ne me fait pas rire. Les histoires emboîtées les unes dans les autres (procédé dont l'auteur abuse) m'agacent. Alors qu'il est en pleine action, le soldat nous embarque dans des digressions parfois de plusieurs pages introduites par "J'ai connu ...", ou, plus simplement "Un jour, ...". Une fois, cela passe. Mais sans cesse, cela irrite.



Ce qui me reste de ce roman ? Un voyage dans un régiment de Bohème au temps de la fin imminente de l'empire. Rien d'autre qu'une critique maquillée en un divertissement un peu lourd. J’admets qu’un lecteur du milieu du XXe siècle et vivant en Europe centrale ait pu l’apprécier, mais nous ne sommes pas dans cette situation.
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Le brave soldat Chvéïk

Une illustration parfaite de l’expression « entre le rire et les larmes ».



Suivre les pérégrinations et aventures de ce brave soldat Chvéïk est un pure délice.

On s’instruit sur la géopolitique ce cette Europe guerrière en ébullition, tout en souriant sur la roublardise et l art de retomber sur ses pieds, de ce brave soldat .

bonjour

C’est un livre à relire et mettre en perspective avec la géopolitique actuelle .

l’histoire ne se répète pas… Elle bégaie !



Bonne (re)lecture !





Médi.

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Le brave soldat Chvéïk

Les aventures burlesques d'un soldat tchèque désarmant de stupidité. Ses tribulations se déroulent au début et pendant la Première Guerre. L'auteur dresse au fil des épisodes une satire de son pays et de sa gouvernance. Je cherchais ce livre depuis longtemps et j'en ai été déçu.
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Aventures dans l'Armée Rouge

Un petit livre humoristique illustré, écrit en 1921 par Jaroslav Hasek sur la guerre civile russe et ses problèmes de commandements. Le livre, tout en dialogues fait penser à une pièce de théâtre.



En pleine guerre civile, la hiérarchie révolutionnaire nomme le soldat Hasek gouverneur de Bougoulma, une petite ville très loin à l'est de la Volga et de Simbirsk. Mais à peine arrivé, sa place est menacée par le féroce commandant Ierokhymov qui trouve Hazek trop conciliant. Tandis que Ierokhymov veut faire passer tout le monde devant le peloton d'exécution, Hazek s'ingénie à déjouer ses plans. C'est un vrai jeu du chat et de la souris, où le plus malin des deux, Hazek, gagne (heureusement) à tous les coups.



Extrait :

"Il y a là des Tatars, des Mordves, des Tchérémisses, et tous saisissaient la nature de la guerre civile aussi approximativement qu'une équation du premier degré".



Ordre de Ierokhymov : "A toute la population de la ville de Bougoulma et des environs : J'ordonne à tous ceux de la ville et des environs qui ne savent pas lire et écrire d'apprendre à le faire dans les trois jours qui suivent. Qui, passé ce délai, sera considéré comme âne alphabête et sera fusillé"



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Le brave soldat Chvéïk

Quel bon moment de lecture en compagnie du soldat Chvéïk.

Jarosaslav Hasek, nous emmène avec son soldat, un personnage burlesque, un être naïf, considéré comme " un imbécile épique" dans l' odyssée ou ses tribulations cocasses au lendemain de l'attentat de Sarajevo qui a coûté la vie à l'archiduc Ferdinand.

Jaroslav Hasek, tout come son héros le soldat Chvéïk sont tous les deux tchèques et sont coincés dans ces états centraux sous la férule de l'empire Austro-hongrois.

Notre auteur avec un humour mordant et incisif se moque de cette monarchie Austro-hongroise qui sombrera dans la première guerre mondiale.

N'hésitant pas à railler l'empereur, le traitant d'idiot, cette belle réplique : " Probable qu'il ne sait même pas qu'il y a une guerre... Il a la tête fatiguée, le vieux"

Tout le talent de Hasek est de nous faire rire ou sourire de l'idiotie. Car c'est le même trait commun de notre soldat qu'on traite d'idiot notoire. Sauf qu'on comprend bien que Chvéïk n'est pas si idiot que ça.

Il y a des moments savoureux dans les tribulations de notre homme, notamment quand il devient l'ordonnance d'un prêtre militaire.

Hasek n'y va par quatre chemins pour dénoncer tout ce que l'on peut faire avaler aux soldats pour partir à la guerre la fleur au fusil. La messe sur le champ militaire vaut son pesant d'or.

Au final, un très bon livre qui manie une langue et une verve aïgue pour dénoncer les boucheries et tueries des guerres au détriment de " la chair à canon".



Je vous recommande vivement cet petit opus.





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Le brave soldat Chvéïk

Les meufs, les gars, vous trouverez pas de buvard qui vous fasse taper plus be barres que celui-là.

Tous buvards confondus d'ailleurs.



Insérer ici texte supplémentaire pour atteindre 250 caractères.





Ah oui, y'en a qui disent « Le Procès, c'est dystopique ». Ça doit être les mêmes qui se branlent sur le château des Habsbourg et « 24/7 Violences policières to relax/study to »











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De Prague à Budapest

L’auteur de ce recueil de nouvelles est Jaroslav Hasek, anarchiste, mystificateur professionnel, fondateur d’un parti pataphysique, artiste de cabaret, vagabond et bohème !

C’est lui qui a écrit l’un des plus grands succès romanesques internationaux, « Le brave soldat Chvéïk », ce drôle de personnage, très fûté sous des apparences de naïveté.



Ce recueil « De Prague à Budapest » qui compte douze nouvelles, nous livre un panel des talents de conteur et d’humoriste de J. Hasek.

Dans chacun de ces textes, on reconnaît tout de suite son style.



Hasek était un grand voyageur. Il avait une bonne connaissance des pays de l’Europe Centrale et de la Russie. Ca se ressent bien dans ces histoires, où il tourne en ridicule la vie politique en Bohème, et où il se moque de la mentalité des gens de ces différents pays, y compris de celle des communistes russes.



La nouvelle qui s’intitule « Fiançailles dans notre famille » (Extrait du journal d’un enfant sage), met en scène un couple de tchèques avec 3 enfants (2 filles et 1 garçon).

Une fille à marier (la + âgée des deux) = « une jeune fille de bonne famille », des prétendants, des parents qui s’énervent et un observateur, le jeune garçon qui est le narrateur. On se croirait dans une pièce de Feydeau !

La bien-pensance, la chasteté, le « qu’en dira-t-on », des dialogues et des attitudes maniaco-nerveuses des personnages écrits et décrits avec justesse, tout y est, on tourne les pages, on rit crescendo, et arrivés à la chute remarquable, on rit à gorge déployée !



Dans « Comment j’ai rencontré mon nécrologue », l’humour devient grinçant.

A son retour de Russie, à Prague, notre narrateur découvre dans le journal, qu’il est mort.

Il retrouve le journaliste nécrologue, auteur de l’article…



Avec « La course », là, on est en Hongrie. Le narrateur vadrouille dans ce pays, où il se présente comme étant un millionnaire voyageant à pied à travers l’Europe. Il rencontre une jeune fille, se fait inviter à dîner par ses parents, promet au père de se marier avec sa fille, demande au père de l’accompagner dans un voyage à pied à travers la Hongrie, jusqu’en Turquie, puis de là, encore plus loin, bien plus loin, pour finalement imaginer faire le tour du monde ! A pied !

Le narrateur, baratineur, fait penser au personnage d’Alphonse Daudet : Tartarin de Tarascon !

Des notions de géographie très approximatives… Et ces personnages hongrois qui apparaissent comme étant des gens naïfs et bêtes, d’une bêtise proche de la débilité profonde…

Ici aussi on rit beaucoup !



Dans « La malheureuse histoire des chats », un chat fait les frais de la bagarre entre deux hommes qui sont des adversaires politiques. Le chat est personnifié : « Il ne dormait que d’un œil. Il trichait. On ne saurait lui en faire grief ; il n’a jamais été en classe, et personne ne lui a expliqué que tricher est un péché. » Cette nouvelle est originale, avec une belle chute. Et elle est tout à fait loufoque !



« Les pouillards », c’est l’histoire de deux chiens personnifiés, Ballot, et Puntik, qui est éclopé.

Ils sont à la recherche d’une chienne du nom de Lexa. Elle a disparu, mais les « pouillards » sont passés par son chemin… Cette nouvelle-ci est plutôt terrifiante !



Avec « Souvenirs de la Sûreté pragoise », on est au temps de l’Empire de François-Joseph 1er.

Hasek tourne en dérision les actions de la police secrète en charge de la protection de l’empereur qui devient gaga.



« Le bon citoyen », c’est une histoire d’objet trouvé et de civisme. Ici Hasek se moque d’une certaine mentalité tchèque par trop naïve. Il se moque de l’honnêteté. Son personnage, qui se présente au commissariat de police est tout aussi grotesque que le brave soldat Chvéïk ! Naïf et drôle !



Dans « Le guide de voyageurs de la ville souabe de Neuburg », là, Hasek se moque de la mentalité des allemands de Bavière. Sur fond de querelles entre habitants de deux petites villes, voisines l’une de l’autre, un guide de voyageurs bavarois, corpulent, d’esprit bagarreur, fanfaron, qui aime la bière et la bonne chère, est plus préoccupé de faire visiter toutes les brasseries de la ville au touriste, plutôt que de lui montrer les curiosités de sa ville… ragots, jurons, et provocations se succèdent…



Avec les nouvelles « Gouverneur de la ville de Bougoulma » et « Aide de camp du gouverneur »,

on est en Russie et chez les Tchouvaches. Ces deux nouvelles s’enchaînent.

C’est la 1re Guerre mondiale, Hasek nous conte l’histoire d’un soldat subitement promu Gouverneur militaire d’une bourgade à moitié inconnue, Bougoulma.

C’est une histoire de pouvoir entre ce soldat qui est tchèque et son supérieur hiérarchique, qui est russe. Hasek se moque du russe. Il s’avère que le soldat tchèque est bien plus intelligent !

Quiproquos, rebondissements, renversement de situation sont au programme.

La force représente la bêtise, et la connaissance, la réflexion et le calme, triomphent.

C’est intelligemment écrit, drôle et naïf.



« Ma confession » est la dernière nouvelle de ce recueil.

Jaroslav Hasek, dans sa carrière, a aussi été un journaliste libertaire.

Dans cette nouvelle, le journal « 28 octobre » l’accable, le traitant de

« misérable » et de « vaurien », dans ses articles.

Il annonce qu’il souhaite se repentir de ses mauvaises actions et faire une confession à la nation toute entière !

En fait, il se moquera de ces attaques et arrivera à ridiculiser intelligemment et habilement les rédacteurs de ce journal.



La lecture de ces nouvelles est agréable et divertissante. On se demande comment ces histoires vont se terminer et les chutes sont souvent inattendues.

Si vous voulez faire du bien à vos zygomatiques, alors la lecture de ces histoires de Hasek devrait tout à fait vous convenir !

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Le brave soldat Chvéïk

Je déclare avec respect que cela faisait au moins 20 ans que je devais lire ce livre

Je déclare avec respect que je m'y suis un peu tardivement

Je déclare avec respect ne pas avoir totalement apprécié l'ouvrage car ayant trop tardé à la lecture, je m'étais fait une idée du roman, de l'histoire qui ne correspond pas à ce que j'ai lu

Je déclare avec respect avoir tout de même pris beaucoup de plaisir à découvrir ce personnage haut en couleur

Je déclare avec respect que ce roman dénonce l'absurdité de l'administration, de la guerre et du pouvoir

Je déclare avec respect que malgré la dédicace de Kundera ce n'est pas tout à fait le dernier roman populaire mais qu'il en est indéniablement un

Je déclare avec respect avoir adoré certaines scènes, notamment la visite médicale où l'on découvre que 12 89 x 13 863 font 729

Je déclare avec respect que cet ouvrage est très ancré dans la première guerre mondiale qui malgré mon DEUG d'histoire m'échappe fortement

Je déclare avec respect que les gravures sont très belles

Je déclare avec respect que je ne poursuivrais pas la lecture des autres tomes

Je déclare avec respect que passer à côté de certains classiques est définitivement une mauvaise idée

Je déclare avec respect que définitivement et historiquement la guerre est une belle connerie
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Le brave soldat Chvéïk

Pour commencer, Chvéïk est un candide, « reconnu par les médecins militaires comme étant un crétin notoire » ou encore un « imbécile épique » qui, avant de connaître un tas de déboires – accueillis avec un fatalisme béat et souvent provoqués par ses soins –, s’occupait de vendre des chiens volés accompagnés de pedigrees douteux. 





Ici règne l’absurde ; un absurde qui communique volontiers avec le rire. Mais les aventures de ce brave soldat Chvéïk ne sont pas que burlesques. Elles recèlent des vérités sordides quant au traitement des minorités récalcitrantes à l’égard du vacillant empire austro-hongrois, auquel étaient incorporés les Tchèques. Et lorsqu’un pouvoir vacille – comme l’Autriche-Hongrie, entrée en guerre en 1914 – il advient souvent ceci : « Un tel appareil judiciaire distingue toujours un État à la veille d’une débâcle politique, économique et morale. Il essaie de conserver son éclat et sa gloire au moyen de tribunaux, de la police, et en abusant des gendarmes et des dénonciateurs de la plus basse espèce. »





À travers les yeux idiots de Chvéïk des réalités se font donc jour, comme celle-ci, tandis que le brave soldat se voit convoqué dans le bureau d’un juge sur les murs duquel on trouve de « drôles » de photos : « Une photographie particulièrement réussie montrait toute une famille serbe pendue au complet ; le petit garçon, le père, la mère. » 





Évidemment, l’auteur étant lui-même anarchiste – « Ni dieu, ni maître » –, la religion en prend aussi pour son grade : « C’est toujours au nom d’une divinité bienfaisante, sortie de l’imagination des hommes, que se prépare le massacre de la pauvre humanité. » Quelques décennies plus tard, les compatriotes d’Hašek découvriraient qu’il n’en était rien, via un communisme sans Dieu et à visage inhumain, n’hésitant pas à agenouiller de la pire manière les peuples sous sa coupe. Passons donc sur l’anticléricalisme parfois caricatural de l’auteur qui, en la personne d’un aumônier militaire, se défoule allègrement. 





Comme il se défoule sur ses anciens officiers supérieurs, du temps où il était lui-même au front. Car la Première Guerre mondiale vient aussi se mêler subrepticement de cette histoire, et Hašek ne se gêne pas pour écorner l’armée et le bellicisme de l’empire austro-hongrois. « Une monarchie si bête ça ne devrait même pas exister », tonne Chvéïk, que l’auteur fait ainsi parler à dessein. Car ce Brave soldat Chvéïk est un acte de résistance à l’oppression étrangère. 





Alors oui, il faut lire ces aventures d’un personnage atypique qui, à tout bout de champ, « déclare avec obéissance » et nous régale d’anecdotes plus ou moins foireuses mais non moins savoureuses, précisément parce que ces aventures énoncent avec talent ce « principe du droite des peuples à disposer d’eux-mêmes »…







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Dernières aventures du brave soldat Chvéïk

C'est la suite directe de Nouvelles Aventures du Brave Soldat Chvéïk, deuxième volet de cette merveilleuse trilogie. En effet, si on sentait bien quelque chose d'inachevé dans le texte qui précède c'est que cela devait arriver dans celui-ci, c'est-à-dire toujours avec l'écriture soignée au plus haut point (sûrement bien traduite) et l'humour débridé de l'auteur dans ces autres aventures de Chvéïk, avec bien sûr ses anecdotes qui ne tarissent pas, quel que soit le moment ou la circonstance (« sa chronique des mésaventures humaines », pour reprendre les mots de l'auteur) ; on retrouve donc quelques-uns des mêmes personnages, mais aussi de nouveaux, plus originaux les uns que les autres, le point positif étant aussi que ces dernières aventures durent un peu plus longtemps dans un volume à peu près épais de 330 pages, où la Première Guerre mondiale et surtout l'empire d'Autriche-Hongrie en déclin sont tournés en dérision, mais aussi tout un pan de la bêtise humaine étalé sur un ton à la fois sarcastique et un peu moraliste. On aimerait ne pas voir finir tout ça, mais c'est bien dommage que l'exceptionnel Jaroslav Hašek soit décédé alors qu'il travaillait sur une suite.
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Le brave soldat Chvéïk

Le brave soldat Chvéïk ou la vision d'un benêt sur les événements tragiques de la première guerre mondiale, vécue pour ce tome 1 depuis Prague, à l'arrière du front.

Pour dire l'essentiel, Le brave soldat Chvéïk ne s'embarrasse pas de subtilités, il porte sur le monde un regard emprunt d'une naïveté impudique, mélangeant allègrement les événements, les empereurs et les dates. Le roman est drôle, son auteur prenant soin d'illustrer par stupéfiante bêtise de Chvéïk l'absurdité de l'administration de l'armée, de l'Eglise, des conditions de recrutements, et surtout, point essentiel, du commerce des chiens volés, grande spécialité de Chvéïk.



A lire pour la première partie absolument grandissime du roman, on enchaîne un fou-rire à un autre. Le dernier tiers de ce premier tome se voulant plus classique, Chvéïk restant bête, mais d'une bêtise plus commune, moins originale.
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