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Critiques de Jaroslav Hašek (64)
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Aventures dans l'Armée Rouge

Un livre court, loufoque, cynique et mordant sur l'armée, on retrouve le style acide de Hasek.

Si 'Aventures dans l'Armée Rouge' est un parfait complément au Soldat Chveik, il n'en a pas la force et ressemble plus à un brouillon, à un oeuvre de jeunesse.
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Aventures dans l'Armée Rouge

Gasek, tchèque, est envoyé par le soviet militaire révolutionnaire à Bougoulma. Il ne faut pas qu'il en demande trop à ses donneurs d'ordres. Gasek n'a aucune information sur la manière dont il va y aller ni même si la ville est sûre ou non. Faudrait pas abuser. On lui fait déjà la grâce de lui accorder une escorte composée de douze Tchouvaches (qui ne parlent pas le russe) alors pour le reste, qu'il se débrouille. De toute façon, l'heure n'est pas à la méditation sur le bien-fondé mais à l'obéissance. En route tovarich.

Après quelques péripéties en chemin et à l'arrivée, Gasek prend ses marques après avoir rencontré le notable de Bougoulma.

Alors que tout pourrait se dérouler de façon cordiale et sereine même si la prise de la ville n'avait certainement pas été envisagée par ses ouailles, voici un gros grain de sable dans le rouage. Ierokhimov. Ce brave homme qui ne semble pas déborder d'intelligence s'impose comme gouverneur. Voici donc des ordres, des contre-ordres donnés tantôt aux villageois, à l'imprimeur, au maire, aux religieux.....Chacun veut sauver sa place mais gare aux coups dans le dos.



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Mon avis : l'auteur retranscrit très bien l'absurdité des décisions, l'obéissance aveugle, les châtiments et punitions arbitraires, le non-sens des décisions avec un côté théâtral et des sourires en coin pour le lecteur. On sourit de situations absurdes que l'on connait déjà fort bien si l'on a lu des livres d'auteurs russes ou traitant de la Russie.J'ai regretté que l'histoire ait été si brève (90 pages). Cela m'a donné l'impression de lire le préambule d'une histoire qui restait à être développée davantage.



Livre reçu grâce à Babelio et la dernière Masse critique.
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Aventures dans l'Armée Rouge

Jaroslav Hasek, l’auteur tchèque de la célèbre trilogie satirique du soldat Chvéïk, nous raconte dans les « Aventures dans l’armée rouge » les situations qu’il a vécues pendant la guerre civile russe de 1918. Effectivement, dans ce court roman d'environ 90 pages, on retrouve avec plaisir le style de Jaroslav Hasek, à la fois drôle et percutant. L'armée rouge en prend pour son grade de même que les petits soldats et les hauts gradés. Et l’on rit beaucoup des situations, de la bêtise humaine, etc. Ainsi, Jaroslav Hasek (qui raconte l'histoire à la première personne) se retrouve gouverneur de Bougoulma après avoir débarqué dans la ville, accompagné d'un groupe de Tchouvaches. Ces derniers sont des rustres qui parlent à peine le russe. Pourtant, tout se passe bien pour le nouveau gouverneur, jusqu'au jour où débarque un régiment frère dirigé par un homme violent et qui décide d'être le nouveau gouverneur. Par chance, ce dernier (au doux nom de Lerokhymov) est certes violent, mais aussi complètement idiot. S'en suivent dès lors des situations ubuesques, folles, mais croustillantes pour le lecteur qui lit, amusé, un récit très drôle. Assez rapidement, en usant de son intellect, le narrateur reprend sa place de gouverneur. À la fois rusé et habile, celui-ci ne cessera de déjouer, non sans un certain plaisir, les nombreux pièges de Lerokhymov, qui fera tout son possible pour reprendre sa place de gouverneur. Qui plus est, notre héros sera aussi très occupé à réparer les sottises ordonnées par Lerokhymov. On en vient même à se demander si l’histoire, inspirée de faits vécus, n'est pas complètement inventée. Par exemple, Lerokhymov ordonne, par le biais d’une affiche imprimée, que les analphabètes doivent apprendre à lire d'ici trois jours sous peine d'être fusillé. Les exemples de ce type sont légion. Il y a beaucoup d'exagération dans ce texte, je le conçois et l’espère, mais parfois même si le trait est exagéré, certaines situations font paraître l'espèce humaine bien stupide. Et que dire des chefs militaires ? Ce sont les rois, reste à savoir les rois de quoi ? Le narrateur, lui, n'est pas vraiment soldat, il explique avoir abandonné ses études militaires, alors forcément il sait se servir de sa tête. Par conséquent, notre héros se sort de situations, parfois bien périlleuses, de manière fort simple. Quoi qu'il advienne, le narrateur réussit à garder son calme ainsi que son flegme. Aussi, le sang-froid du héros, ne cessera de décontenancer Lerokhymov qui ne saura jamais y faire face. Si je devais de nouveaux faire une comparaison cinématographique hasardeuse je dirais que le narrateur du livre ressemble à John Travolta dans « Be cool ».



La plume de Jaroslav Hasek est agréable. Le texte est drôle, fou, mais aussi marqué par une pointe de cynisme, ce qui n'est pas fait pour me déplaire. On passe vraiment un très bon moment à suivre les péripéties de nos deux gouverneurs. On s’amuse, on se détend, mais après avoir refermé le livre, qui se lit très rapidement, on s'interroge forcément sur cette révolution russe, sur la folie idéologique qui fait faire à l'homme n'importe quoi.



Avez-vous déjà lu Jaroslav Hasek ? Peut-être l'avez-vous découvert grâce à ses livres sur le soldat Chvéïk ? Qu'en avez-vous pensé ? La collection Ibolya Virág des Éditions la Baconnière compte aussi deux excellents livres d'un autre écrivain tchèque (Karel Capek) que je connais un peu mieux et que je ne peux que vous inviter à lire.


Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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Aventures dans l'Armée Rouge

Court récit autobiographique avec un mélange d'humour et d'ironie, Jaroslav Hasek nous raconte quelques expériences vécues au sein de l'Armée Rouge. Sans réelle date on devine que c'est quelques temps après 1918. On le retrouve dépêché pour devenir gouverneur de Bougoulma petite bourgade récemment conquise par les soviétiques. Il devra faire face à un général révolutionnaire, un générale de cavalerie, un tribunal révolutionnaire tous plus incohérents les uns que les autres.



Toujours cocasse, toujours piquant Hasek fait la part belle à démontrer les absurdités de situations qui nous paraissent déjà totalement illogiques.

C'est frais, cela se lit avec confort et agrément, et donne vraiment envie de relire les aventures de Chvéïk.  Toujours un plaisir de retrouver ce cher auteur tchèque.
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Aventures dans l'Armée Rouge

Série de nouvelles (1921) où l'auteur relate les péripéties qu'il a vécues en tant que commissaire politique de l'armée rouge. Ces récits, à la limite du vraisemblable, témoignent du sens du dérisoire de l'auteur et du mécanisme politique qui s'instaure en Russie au lendemain de la révolution.
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Aventures dans l'Armée Rouge

Ah quelle audace ! Et quelle finesse ont les auteurs tchèques ! Un petit livre plein de rebondissements écrit avec verve, gouaille et justesse pour rire du terrible... Un texte visionnaire ! (coup de cœur de la librairie Delamain - Paris)
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Aventures dans l'Armée Rouge

Rafraichissant et mordant. Un court récit évoquant des situations (semble-t-il vécues) par cet étonnant nouveau gouverneur nommé par le Soviet militaire révolutionnaire en fin de 1918. Panorama bureaucratique des abus et de l'autoritarisme puissamment arbitraire conté avec un bel humour.

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Aventures dans l'Armée Rouge

Cette nouvelle de Jaroslav Hasek intitulée "Aventures dans l'armée rouge" m'a été offerte par les éditions LaBaconnière dans le cadre d'une opération masse critique.



Il s'agit d'un petit livre satirique assez plaisant, illustré par Josef Lada, dessinateur tchèque connu pour avoir réalisé les illustrations du roman « le Brave Soldat Chvéïk » du même auteur, Jaroslav Hasek. Alors forcément cela m'évoque mon récent week-end à Prague d'où est natif l'auteur qui représente, avec Franz Kafka, le renouveau littéraire pragois du début du 20ème siècle.



Il y a une grande ressemblance entre Gasek, soldat tchèque envoyé au front russe en 1918 et Chvéïk mais ça ne m'a pas trop gênée. Ils sont vraiment typiques et autobiographiques. Dans "Aventures dans l'armée rouge" Jaroslav Hasek raconte l'histoire à la première personne : Gasek n'est autre que Hasek car en russe la lettre H est transcrite en G.



Mais que fait-il à Bougoulma, avec des Tchouvaches dont personne ne comprend la langue dans la région des Tatars en Russie orientale?



On sait qu'après la Révolution russe de 1917, Jaroslav Hasek s'engagea volontairement au service des bolcheviks qui en firent un commissaire politique dans la 5e armée russe. Il va donc écrire cette nouvelle basée sur son expérience en stratégie militaire durant la guerre civile entre rouges et blancs. Mais c'est avec dérision qu'il narre ses péripéties avec Ierokhymov qui dirige un régiment pour prendre la ville bien qu'ils soient du même camp : alors que Gasek est débrouillard, Ierokhymov est particulièrement idiot. Les jeux de pouvoir et l'arbitraire sont donc de mise et tout le monde en prend pour son grade, c'est le cas de le dire.



Moi qui ne m'intéresse pas vraiment à ce genre de sujet, cette satire historique et géopolitique permet de s'y plonger. J'ai appris que les tchèques avaient joué un rôle non négligeable dans la guerre civile russe.

C'est donc une occasion de s'instruire et même si l'humour est un peu vieillot, l'histoire est bien construite avec de petits chapitres aux titres évocateurs.





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Aventures dans l'Armée Rouge

Un petit livre humoristique illustré, écrit en 1921 par Jaroslav Hasek sur la guerre civile russe et ses problèmes de commandements. Le livre, tout en dialogues fait penser à une pièce de théâtre.



En pleine guerre civile, la hiérarchie révolutionnaire nomme le soldat Hasek gouverneur de Bougoulma, une petite ville très loin à l'est de la Volga et de Simbirsk. Mais à peine arrivé, sa place est menacée par le féroce commandant Ierokhymov qui trouve Hazek trop conciliant. Tandis que Ierokhymov veut faire passer tout le monde devant le peloton d'exécution, Hazek s'ingénie à déjouer ses plans. C'est un vrai jeu du chat et de la souris, où le plus malin des deux, Hazek, gagne (heureusement) à tous les coups.



Extrait :

"Il y a là des Tatars, des Mordves, des Tchérémisses, et tous saisissaient la nature de la guerre civile aussi approximativement qu'une équation du premier degré".



Ordre de Ierokhymov : "A toute la population de la ville de Bougoulma et des environs : J'ordonne à tous ceux de la ville et des environs qui ne savent pas lire et écrire d'apprendre à le faire dans les trois jours qui suivent. Qui, passé ce délai, sera considéré comme âne alphabête et sera fusillé"



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De Prague à Budapest

L’auteur de ce recueil de nouvelles est Jaroslav Hasek, anarchiste, mystificateur professionnel, fondateur d’un parti pataphysique, artiste de cabaret, vagabond et bohème !

C’est lui qui a écrit l’un des plus grands succès romanesques internationaux, « Le brave soldat Chvéïk », ce drôle de personnage, très fûté sous des apparences de naïveté.



Ce recueil « De Prague à Budapest » qui compte douze nouvelles, nous livre un panel des talents de conteur et d’humoriste de J. Hasek.

Dans chacun de ces textes, on reconnaît tout de suite son style.



Hasek était un grand voyageur. Il avait une bonne connaissance des pays de l’Europe Centrale et de la Russie. Ca se ressent bien dans ces histoires, où il tourne en ridicule la vie politique en Bohème, et où il se moque de la mentalité des gens de ces différents pays, y compris de celle des communistes russes.



La nouvelle qui s’intitule « Fiançailles dans notre famille » (Extrait du journal d’un enfant sage), met en scène un couple de tchèques avec 3 enfants (2 filles et 1 garçon).

Une fille à marier (la + âgée des deux) = « une jeune fille de bonne famille », des prétendants, des parents qui s’énervent et un observateur, le jeune garçon qui est le narrateur. On se croirait dans une pièce de Feydeau !

La bien-pensance, la chasteté, le « qu’en dira-t-on », des dialogues et des attitudes maniaco-nerveuses des personnages écrits et décrits avec justesse, tout y est, on tourne les pages, on rit crescendo, et arrivés à la chute remarquable, on rit à gorge déployée !



Dans « Comment j’ai rencontré mon nécrologue », l’humour devient grinçant.

A son retour de Russie, à Prague, notre narrateur découvre dans le journal, qu’il est mort.

Il retrouve le journaliste nécrologue, auteur de l’article…



Avec « La course », là, on est en Hongrie. Le narrateur vadrouille dans ce pays, où il se présente comme étant un millionnaire voyageant à pied à travers l’Europe. Il rencontre une jeune fille, se fait inviter à dîner par ses parents, promet au père de se marier avec sa fille, demande au père de l’accompagner dans un voyage à pied à travers la Hongrie, jusqu’en Turquie, puis de là, encore plus loin, bien plus loin, pour finalement imaginer faire le tour du monde ! A pied !

Le narrateur, baratineur, fait penser au personnage d’Alphonse Daudet : Tartarin de Tarascon !

Des notions de géographie très approximatives… Et ces personnages hongrois qui apparaissent comme étant des gens naïfs et bêtes, d’une bêtise proche de la débilité profonde…

Ici aussi on rit beaucoup !



Dans « La malheureuse histoire des chats », un chat fait les frais de la bagarre entre deux hommes qui sont des adversaires politiques. Le chat est personnifié : « Il ne dormait que d’un œil. Il trichait. On ne saurait lui en faire grief ; il n’a jamais été en classe, et personne ne lui a expliqué que tricher est un péché. » Cette nouvelle est originale, avec une belle chute. Et elle est tout à fait loufoque !



« Les pouillards », c’est l’histoire de deux chiens personnifiés, Ballot, et Puntik, qui est éclopé.

Ils sont à la recherche d’une chienne du nom de Lexa. Elle a disparu, mais les « pouillards » sont passés par son chemin… Cette nouvelle-ci est plutôt terrifiante !



Avec « Souvenirs de la Sûreté pragoise », on est au temps de l’Empire de François-Joseph 1er.

Hasek tourne en dérision les actions de la police secrète en charge de la protection de l’empereur qui devient gaga.



« Le bon citoyen », c’est une histoire d’objet trouvé et de civisme. Ici Hasek se moque d’une certaine mentalité tchèque par trop naïve. Il se moque de l’honnêteté. Son personnage, qui se présente au commissariat de police est tout aussi grotesque que le brave soldat Chvéïk ! Naïf et drôle !



Dans « Le guide de voyageurs de la ville souabe de Neuburg », là, Hasek se moque de la mentalité des allemands de Bavière. Sur fond de querelles entre habitants de deux petites villes, voisines l’une de l’autre, un guide de voyageurs bavarois, corpulent, d’esprit bagarreur, fanfaron, qui aime la bière et la bonne chère, est plus préoccupé de faire visiter toutes les brasseries de la ville au touriste, plutôt que de lui montrer les curiosités de sa ville… ragots, jurons, et provocations se succèdent…



Avec les nouvelles « Gouverneur de la ville de Bougoulma » et « Aide de camp du gouverneur »,

on est en Russie et chez les Tchouvaches. Ces deux nouvelles s’enchaînent.

C’est la 1re Guerre mondiale, Hasek nous conte l’histoire d’un soldat subitement promu Gouverneur militaire d’une bourgade à moitié inconnue, Bougoulma.

C’est une histoire de pouvoir entre ce soldat qui est tchèque et son supérieur hiérarchique, qui est russe. Hasek se moque du russe. Il s’avère que le soldat tchèque est bien plus intelligent !

Quiproquos, rebondissements, renversement de situation sont au programme.

La force représente la bêtise, et la connaissance, la réflexion et le calme, triomphent.

C’est intelligemment écrit, drôle et naïf.



« Ma confession » est la dernière nouvelle de ce recueil.

Jaroslav Hasek, dans sa carrière, a aussi été un journaliste libertaire.

Dans cette nouvelle, le journal « 28 octobre » l’accable, le traitant de

« misérable » et de « vaurien », dans ses articles.

Il annonce qu’il souhaite se repentir de ses mauvaises actions et faire une confession à la nation toute entière !

En fait, il se moquera de ces attaques et arrivera à ridiculiser intelligemment et habilement les rédacteurs de ce journal.



La lecture de ces nouvelles est agréable et divertissante. On se demande comment ces histoires vont se terminer et les chutes sont souvent inattendues.

Si vous voulez faire du bien à vos zygomatiques, alors la lecture de ces histoires de Hasek devrait tout à fait vous convenir !

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Dernières aventures du brave soldat Chvéïk

C'est la suite directe de Nouvelles Aventures du Brave Soldat Chvéïk, deuxième volet de cette merveilleuse trilogie. En effet, si on sentait bien quelque chose d'inachevé dans le texte qui précède c'est que cela devait arriver dans celui-ci, c'est-à-dire toujours avec l'écriture soignée au plus haut point (sûrement bien traduite) et l'humour débridé de l'auteur dans ces autres aventures de Chvéïk, avec bien sûr ses anecdotes qui ne tarissent pas, quel que soit le moment ou la circonstance (« sa chronique des mésaventures humaines », pour reprendre les mots de l'auteur) ; on retrouve donc quelques-uns des mêmes personnages, mais aussi de nouveaux, plus originaux les uns que les autres, le point positif étant aussi que ces dernières aventures durent un peu plus longtemps dans un volume à peu près épais de 330 pages, où la Première Guerre mondiale et surtout l'empire d'Autriche-Hongrie en déclin sont tournés en dérision, mais aussi tout un pan de la bêtise humaine étalé sur un ton à la fois sarcastique et un peu moraliste. On aimerait ne pas voir finir tout ça, mais c'est bien dommage que l'exceptionnel Jaroslav Hašek soit décédé alors qu'il travaillait sur une suite.
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Dernières aventures du brave soldat Chvéïk



Je vais commenter les trois livres qui composent la trilogie du soldat Chvéïk car les trois ouvrages ne font pour moi qu'une seule oeuvre. Quand on parle de cet auteur, on parle de la République tchèque dans son ensemble. On évoque toute la souffrance des occupations successives, des guerres des conflits, et on y accole un humour désopilant, pince-sans-rire, absurde ou qui dénonce l'absurdité de la réalité. C'est ce que fait Hasek à travers ce le personnage de Chvéïk, sorte "cas social" comme on dirait désormais vivant de petites combines innocentes comme le trafic de chats errants et qui se voit convoqué pour rejoindre l'armée. A travers cette satire Hasek dresse une critique très intelligente du pouvoir politique, militaire, du changement progressif d'époque avec la révolution industrielle qui bouleverse les moeurs parfois ridicules parfois fortement utiles et dévoyées dans un humour mordant et tendre à la fois. Car on sent chez l'auteur un vrai amour pour son héros mais un vrai amour pour sa culture, pour les gens. Tout est absurde, tout est laconique derrière les fous rires procurés mais il existe une croyance humaniste en un mieux futur à chaque ligne, chaque gag, chaque émotion. Ces trois récits sont pour moi importants, parmi les plus drôles de la littérature, et ont une place éminente au sein du patrimoine tchèque. Je ne conseillerai jamais assez de se jeter sur cette trilogie pour la dévorer en une seule fois. Et comme moi, d'y revenir petit à petit et de savourer chaque passage pour y trouver de nouveaux détails, de nouvelles idées, de nouvelles émotions. Magistral.
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Dernières aventures du brave soldat Chvéïk

J'ai lu cette pépite de drôlerie, de sarcasme, de loufoquerie, en 1978. Je l'ai offert à mon ami (un meilleur) en 2018. Quand il lisait, j'entendais ces éclats de rire. Mais un rire énorme et délivreur et bienfaiteur.

Aussi je le propose ici.

Ce livre n'a pas pris une ride, il est toujours aussi drôle, aussi désarmant dans la dénonciation de l'absurdité de la hiérarchie et de l'organisation faite par les plus riches, et notre brave soldat reste brave, c'est admirable, drôle et triste aussi. Lire et relire.
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Le brave soldat Chvéïk

Les meufs, les gars, vous trouverez pas de buvard qui vous fasse taper plus be barres que celui-là.

Tous buvards confondus d'ailleurs.



Insérer ici texte supplémentaire pour atteindre 250 caractères.





Ah oui, y'en a qui disent « Le Procès, c'est dystopique ». Ça doit être les mêmes qui se branlent sur le château des Habsbourg et « 24/7 Violences policières to relax/study to »











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Le brave soldat Chvéïk

Ce roman picaresque à l’humour grinçant est un régal à découvrir.



L’archiduc François-Ferdinand vient d’être assassiné et les autorités austro-hongroises arrêtent à tour de bras tous ceux qui émettraient la moindre critique politique contre la monarchie. Evidemment, ce qui est considéré comme une « critique » est très subjectif. Et évidemment, Chvéïk, l’anti-héros de cette histoire, qui a toujours quelque chose à dire sur tout, est embarqué.



Considéré comme un idiot, réformé par le passé pour ce même motif, c’est un peu l’archétype de l’imbécile heureux. Il s’accommode des événements avec bonhomie et bonne humeur mais l’enthousiasme zélé avec lequel il s’empresse d’obéir aux ordres l’entraine (et le lecteur avec) dans un tourbillon de situations absurdes qui s’enchainent comme de petits épisodes.



Paru en 1921, ce brave soldat Chvéïk est impayable. Il n’existerait pas, il faudrait l’inventer ! Il est même devenu au fil du temps (cela n’a pas toujours été le cas) une figure nationale en Tchéquie. Par certains aspects, il m’a rappelé Sancho Panza, le fidèle compagnon de Don Quichotte, avec sa naïveté et ses innombrables anecdotes aux messages pleins de bon sens.



Mais est-il réellement l’idiot qu’il prétend être ? Son regard de grand enfant innocent ne cacherait-il pas au contraire un habile mystificateur ? Car Chvéïk peut aussi être parfois amoral, égoïste, roublard. C’est un personnage plus ambigu qu’il n’y parait dont la sottise peut tout aussi bien être perçue comme une forme d’échappatoire salvatrice à toutes formes d’autorités ou, au contraire, comme une arme pour lutter contre elles, une lutte où tous les coups seraient permis…



En tout cas l’idiotie de Chvéïk est un catalyseur pour mettre en lumière celle de la société qui l’entoure et il est accompagné d’une palanquée de personnages secondaires hauts en couleur qui lui répondent à merveille. Par le biais de la dérision et de l’absurdité, l’auteur s’en donne à cœur joie pour ridiculiser et fustiger toutes les formes d’autorités et de pouvoir : les règlements militaires, la religion, la justice, la monarchie. etc. Tous en prennent pour leur grade. Plusieurs niveaux de lecture donc et une certaine liberté d’interprétation, à commencer par la personnalité de Chvéïk lui-même. Savoureusement pimenté.

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Le brave soldat Chvéïk

Les aventures burlesques d'un soldat tchèque désarmant de stupidité. Ses tribulations se déroulent au début et pendant la Première Guerre. L'auteur dresse au fil des épisodes une satire de son pays et de sa gouvernance. Je cherchais ce livre depuis longtemps et j'en ai été déçu.
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Le brave soldat Chvéïk

Ce roman est un pamphlet burlesque et hilarant contre la guerre, l'armée, le pouvoir, et la religion. Le personnage du Soldat Chveik me fait penser à ces personnages du cinéma muet de la même époque, des Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy... Un benet plein de bonne volonté, qui n'en rate pas une. L'histoire se passe en 1914, un praguois se retrouve après maintes péripéties enrôlé dans l'armé austro-hongroise. Jasroslav Hasek joue sur le côté idiot du personnage, sorte de grand naïf un peu simplet, Panurge, Candide, Charlot... qui trouve toujours une anecdote à raconter dans chaque situation, le burlesque dérive régulièrement vers l'humour noir. Les personnages secondaires sont aussi délirants, en particulier l'aumonier ivrogne qui ne crois pas en Dieu. Les beuveries s'enchaînent à un rythme effréné. Certains aspects de l'histoire ont une part d'autobiographique comme les dérives alcooliques et les vols de chiens. Derrière cette suite de situations loufoques et rocambolesques, ressort un petit bijou de satire politique et sociale totalement désopilante.
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Le brave soldat Chvéïk



Je vais commenter les trois livres qui composent la trilogie du soldat Chvéïk car les trois ouvrages ne font pour moi qu'une seule oeuvre. Quand on parle de cet auteur, on parle de la République tchèque dans son ensemble. On évoque toute la souffrance des occupations successives, des guerres des conflits, et on y accole un humour désopilant, pince-sans-rire, absurde ou qui dénonce l'absurdité de la réalité. C'est ce que fait Hasek à travers ce le personnage de Chvéïk, sorte "cas social" comme on dirait désormais vivant de petites combines innocentes comme le trafic de chats errants et qui se voit convoqué pour rejoindre l'armée. A travers cette satire Hasek dresse une critique très intelligente du pouvoir politique, militaire, du changement progressif d'époque avec la révolution industrielle qui bouleverse les moeurs parfois ridicules parfois fortement utiles et dévoyées dans un humour mordant et tendre à la fois. Car on sent chez l'auteur un vrai amour pour son héros mais un vrai amour pour sa culture, pour les gens. Tout est absurde, tout est laconique derrière les fous rires procurés mais il existe une croyance humaniste en un mieux futur à chaque ligne, chaque gag, chaque émotion. Ces trois récits sont pour moi importants, parmi les plus drôles de la littérature, et ont une place éminente au sein du patrimoine tchèque. Je ne conseillerai jamais assez de se jeter sur cette trilogie pour la dévorer en une seule fois. Et comme moi, d'y revenir petit à petit et de savourer chaque passage pour y trouver de nouveaux détails, de nouvelles idées, de nouvelles émotions. Magistral.
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Le brave soldat Chvéïk

Je n'ai pas tenu longtemps! p.58, abandon général ;-)



style trop empesé, syntaxe trop rigoureuse, texte daté dans l'écriture, malgré une thématique qui ma plaisait beaucoup et qui avait l'air d'être sympathique et drôle!
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Le brave soldat Chvéïk

Ah ! Ah ! Ce brave soldat Chvéïk ! Quand on se rend en Tchéquie, on voit son image à peu près partout, et combien de restaurants portent son nom ! Au fil du temps, il est devenu une icône de l’humour tchèque. Il a abandonné le livre, il vit en dehors de l’œuvre même !



Moi qui habite au bord de la Belgique, il me fait penser au célèbre

« Manneken Pis » (« le petit homme qui pisse ») de nos amis belges, lui aussi très populaire et représenté partout, sous forme de statuettes, de magnets, etc. Il a aussi ce côté naïf, cet humour caractéristique, irrévérencieux, si cher au cœur des habitants de Bruxelles. On raconte qu'il s'agit d'un jeune garçon qui a sauvé la capitale de la débâcle. L'ennemi assiégeait la ville et voulait faire exploser ses murs épais à la poudre à canon. Heureusement, un petit garçon pris d'un besoin urgent passa par là et éteignit la mèche en urinant dessus. Ce geste redonna courage à ses troupes qui vainquirent l'ennemi !



Pour le Bruxellois, se réclamer de ce petit personnage gentiment provocant, contribue à l’élaboration d’une représentation de soi comme d'un être espiègle, moqueur, libre et doté d’un grand sens de l’humour. Je vois dans cette représentation de l’humour belge quelques similitudes avec celle de l’humour tchèque. Philippe Geluck, célèbre bédéiste, dit que « L’humour belge est unique en son genre ». Je pense que l’humour tchèque l’est tout autant, et bien spécifique lui aussi pour d’autres raisons. Les Tchèques ont toujours le mot pour rire, sûrement parce que l'histoire de leur pays est tragique. Les pérégrinations de ce brave soldat Švejk (« Chvéïk » en français) nous mènent à rire du début à la fin du roman !



Il y a dans ce livre cultissime, hautement humoristique, un sacré mélange de burlesque et d'absurde, et aussi une très savoureuse satire du militarisme !

Le brave soldat Chvéïk est sorti de la plume de Jaroslav Hašek (1883-1923) et il ne fait aucun doute que Josef Švejk (Joseph Chvéïk) ressemble en de nombreux points à son inventeur !

Hašek a créé un personnage représentatif du petit peuple tchèque mobilisé par l’armée autrichienne et exécutant les ordres avec une telle précision que leur absurdité en devient évidente, ridicule et déplorable à la fois, le roman visant la médiocrité suffocante de la bureaucratie militaire.

En 1915, Jaroslav Hašek a été lui-même enrôlé dans l’armée autrichienne et a servi dans une compagnie de fantassins. Après avoir été capturé en tant que soldat de l’armée autrichienne, il a eu à choisir entre les légions et l’armée rouge et il s’est rendu aux Russes. Engagé volontairement au service des bolcheviks, il a été fait commissaire politique dans l’armée russe. Mais avant cela, la peine de mort avait été prononcée contre lui. Difficile de comprendre ces péripéties, mais il paraît que tout était possible à l’époque en Russie ! (Et aujourd’hui ?!!)

La guerre terminée, Hašek est de retour à Prague en 1920, mais l’ambiance dans la capitale de la nouvelle Tchécoslovaquie ne lui est pas favorable. Beaucoup le condamnent pour avoir servi dans l’armée russe. Il n’hésitera pas plus tard à ridiculiser ses supérieurs dans son roman, qu’il achève en 1921, après plusieurs années de gestation, pendant ces terribles années de guerre qui ont constitué pour lui un tournant existentiel entre la vie et la mort. Il a subi l’expérience horrible de la guerre des tranchées et de la détention dans un camp où plus d’un tiers des prisonniers ont succombé à la fièvre typhoïde. Tout cela a donc abouti à la création de son fameux soldat Chvéïk.



Au début du roman, Madame Müllerová, la logeuse de Chvéïk, lui annonce l’assassinat de Ferdinand, l’archiduc héritier de l’Empire austro-hongrois à Sarajevo le 28 juin 1914.

Chvéïk lui demande d’abord de quel Ferdinand il s’agit. C’est une question qui constitue pour l’auteur une première occasion de se moquer des élites autrichiennes et de leur prétendue supériorité ! Car continue Chvéïk : « Des Ferdinand, j’en connais deux. Le premier, c’est le commis de chez Průša, le droguiste, et même qu’une fois, il a bu par erreur toute une bouteille de lotion capillaire. Puis y’a aussi Ferdinand Kokoška, celui qui ramasse les crottes de chien. » Ce à quoi Madame Müllerová, pas plus étonnée que ça par la réaction de son locataire, s’empresse de préciser qu’elle parle de « l’archiduc François-Ferdinand, le gros, le calotin ». Ce tout premier dialogue donne une idée bien précise du ton indéniablement drôle de ce roman ! Mais cette annonce de l’assassinat perpétré contre l’archiduc héritier de l’Empire austro-hongrois, en plus de lancer l’histoire, met aussi en scène dès l’entame du récit, un Josef Švejk dont on ne saura ensuite jamais tout à fait, jusqu’à la dernière page du roman, si le sens de la réplique et la réflexion tiennent davantage du crétinisme, de l’idiotie, de la naïveté ou de la roublardise. Ou encore d’un sens de l’humour souvent qualifié de « Tchèque » …



Chvéïk est un personnage qui m’est apparu au début un peu complexe à cerner. Je l’ai trouvé ambigu, mystérieux… On ne sait jamais très bien où il se situe… Je me suis demandé s’il était un simple d’esprit, ou bien s’il était tout simplement naïf, s’il aimait vraiment tout le monde… ou au contraire s’il se moquait des gens…

Il est farfelu, il traverse la vie en profitant de ses bons côtés sans se faire de bile, et il semble survivre à peu près à tout ! Il évolue dans un univers de la monarchie austro-hongroise marqué par un pouvoir écrasant pour les Tchèques. Et il est envoyé au combat pour défendre un empire dont il se fiche éperdument !

Cette énorme machine qui pourrait le broyer, lui le petit fantassin, elle n’arrive pas à le briser ! Chvéïk sous son apparence de simplet abruti, s’avère être un habile et rusé résistant !



Chvéïk est un personnage unique dans la littérature mondiale. On ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un personnage positif ou négatif. Dans toutes les situations et lors de toutes rencontres, il réagit immédiatement en racontant un tas d’anecdotes, des balivernes qui arrivent à dérouter ses interlocuteurs même les plus difficiles à tromper ! Avec son visage angélique qui affiche l’honnêteté, avec sa bonhomie et son respect permanent, son calme, il arrive facilement à embobiner même les plus réfractaires !

Non, Chvéïk n’est pas un naïf. Ce n’est pas un idiot. Au long du récit, on voit qu’il garde la raison. Chvéïk est un personnage qui démasque l’ampleur de la bêtise humaine.



Hašek était un homme « génial », il parlait le russe, le mongol, le latin et beaucoup d’autres langues encore. Dès les années 1906-1907, il s’était affirmé en tant qu’anarchiste impétueux, fondateur du Parti du lent progrès dans les limites de la loi. Sa vie faite d’excès et d’extravagance aura été courte et mouvementée, piètre mari, trafiquant de chiens, locataire d’une chambre dans un bordel de Prague et noceur invétéré ! Il a à peine 39 ans quand il décède, son amour de l’alcool finissant de l’emporter…

Avec son roman « Le brave soldat Chvéïk », Jaroslav Hašek a ridiculisé les grandes idées qui ont poussé les gens à faire la guerre. Ce roman est une satire toujours très actuelle de l’autorité et de la bêtise, et il a encore énormément de choses à dire ! Il n’a pas pris une ride !

Se tourner vers « Le brave soldat » devrait aider certains à prendre du recul à l’heure où l’Europe est une nouvelle fois meurtrie de manière effroyable !!!

« Le brave soldat Chvéïk » est un roman incontournable de la littérature tchèque. La gloire de cette œuvre a dépassé les frontières de la Tchéquie, avec des traductions dans pas moins de 58 langues, dont le français ! J’en recommande vivement la lecture ! C’est un délice !

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