Jean-Claude Denis

Pionnier d’une bande dessinée autobiographique et romanesque, il démontre qu’il est possible de séduire un lectorat exigeant, tout en proposant des pages aux images soignées, réalisées dans un format d’album classique.
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Les éditions Futuropolis viennent de sortir un beau recueil d’une centaine de pages compilant 17 histoires courtes à l’ambiance estivale — pour la première fois proposées en album, voire complètement inédite pour l’une d’entre elles.
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C’est un auteur simple issu sans bruit des années 1980, pour qui le temps qui passe a une saveur éminemment poétique. Un joli recueil qui vient de paraître en témoigne.
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Qu’il chemine sur les voies de la fiction ou de l’autobiographie, Jean-C. Denis continue de livrer une réflexion et une œuvre luxuriantes empreintes d’une grande modestie et véhiculées par un trait toujours souple et élégant.
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Je n'ai pas aimé les dessins, mais je me suis laissée emportée par le récit, toujours à cheval entre psychologie et surnaturel. En refermant ce livre, je ne sais toujours pas vraiment qui est fou, ou s'il n'y a pas un peu de magie dans cette histoire.

Une vahiné nostalgique de son île, un hiver parisien froid et gris, et des spaghettis trop cuits. Rien que de très banal, et pourtant c’est bien là le point de départ d’un voyage extraordinaire à travers le monde… et à travers le temps.



Dans son album « Plutôt plus tard », Jean-Claude Denis met une nouvelle fois en scène son héros fétiche, le jeune et toujours décalé Luc Leroi. Dans ce tome, disons-le tout de suite, les ficelles sont grosses et le scénario convenu. Sans trop savoir comment, Luc se retrouve propulsé dans le passé. Surprise, il y tombe nez à nez avec son peintre favori : Paul Gauguin. C’est du vu et revu (on pense bien sûr à Woody Allen avec son excellent Midnight in Paris).



Et pourtant cet album a son charme : le héros maladroit est toujours aussi attachant. Les personnages évoluent dans des planches savamment colorées, rappelant l’univers postimpressionniste du maître. Et depuis Tahiti jusqu’au Paris des années 1880, Jean-Claude Denis ne se contente pas de nous promener aux côtés de Gauguin, il nous livre également une réflexion sur le thème de l’art, de la création et de la reconnaissance. Avec, en fil rouge, l’incapacité constante qu’éprouvent certains à être en phase avec leur temps.
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Jeff, taxi au noir, répétant dans un groupe de rock, tombe amoureux d'Angela dès qu'il la croise. Ils vivent une histoire d'amour parfaite. Mais la jeune femme indépendante et secrète se révèle parfois être une autre personne, méchante, impatiente, hautaine. Jeff, désarçonné s'en ouvre un l'un de ses client, ostéopathe, qui s'avère être l'amant d'Angela également. Le récit est bien mené, les dessins agréables, mais l'histoire est somme toute assez banale.

(...) Luc Leroi est un marginal qui habite dans une mansarde sous les toits de Paris. Il ne quitte ce refuge que pour vivre, à son corps défendant, des mésaventures où le danger côtoie en permanence le loufoque. Avec sa tignasse échevelée, son gros nez et sa petite taille, Luc Leroi cumule les travers physiques qui rendent la vie sociale plus difficile. (...)
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Dans ce récit malin, à la fois mélancolique et plein d'humour, […] le plaisir de lecture est vraiment là ; d'autant plus que l'intrigue monte subtilement en pression, pages après pages ; lesquelles changent donc, alternativement et subtilement, de cadre et de climat : une histoire vraiment déstabilisante et intrigante !
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Une enquête bien singulière au final plutôt surprenant.[…] [L'auteur] nous confectionne une œuvre très ligne claire, avec des ambiances soulignées par des couleurs éclatantes pour les paysages méditerranéens en opposition aux couleurs sombres et ternes de la vie urbaine.
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Un one-shot aux accents policiers surprenant sur un drame remarquablement mis en place et fortement appréciable.
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Zone Blanche, avec son final déstabilisant, parvient à mêler des aspects psychologiques d’une grande finesse avec une intrigue de crime parfait appartenant au registre du polar grand teint. Et la réussite de cet album tient autant au plaisir de lecture qu’il apporte qu’à sa totale originalité.
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Avec des mots bien choisis, des dialogues drôles et délicieux, un dessin doux et immédiatement abordable, Jean-Claude Denis compose un faux polar en forme de fable moderne.
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Denis offre là un album diaboliquement bien pensé et exécuté sans faille.
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Etienne, détective sans sous et sans amour, joue et gagne au loto. Il flippe et déprime à l'idée de cette fortune qui lui tend les bras. Il retarde sans cesse le moment d'aller toucher le gros lot. En plus dans son désert sentimental, une femme fait son apparition et il tombe amoureux tout en redoutant ce que l'argent pourrait changer entre eux. La situation est assez classique et déjà maintes fois traitée mais la subtilité du scénario et l'ambiance graphique contribuent au charme neurasthénique de cet album.