Luc Leroi, plutôt plus tard

Une vahiné nostalgique de son île, un hiver parisien froid et gris, et des spaghettis trop cuits. Rien que de très banal, et pourtant c'est bien là le point de départ d'un voyage extraordinaire à travers le monde… et à travers le temps.

Dans son album « Plutôt plus tard », Jean-Claude Denis met une nouvelle fois en scène son héros fétiche, le jeune et toujours décalé Luc Leroi. Dans ce tome, disons-le tout de suite, les ficelles sont grosses et le scénario convenu. Sans trop savoir comment, Luc se retrouve propulsé dans le passé. Surprise, il y tombe nez à nez avec son peintre favori : Paul Gauguin. C'est du vu et revu (on pense bien sûr à Woody Allen avec son excellent Midnight in Paris).

Et pourtant cet album a son charme : le héros maladroit est toujours aussi attachant. Les personnages évoluent dans des planches savamment colorées, rappelant l'univers postimpressionniste du maître. Et depuis Tahiti jusqu'au Paris des années 1880, Jean-Claude Denis ne se contente pas de nous promener aux côtés de Gauguin, il nous livre également une réflexion sur le thème de l'art, de la création et de la reconnaissance. Avec, en fil rouge, l'incapacité constante qu'éprouvent certains à être en phase avec leur temps.
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