Jean-Claude Denis

Pour beaucoup, gagner au loto simplifierait considérablement la vie. Visiblement, pour Etienne il en va autrement. Au chômage et sans nouvelles de son ex partie il y a plusieurs mois, Etienne est soudainement perdu. Une psychologue de la Française des Jeux se rapproche de lui pour pallier au trauma post-gain au loto. Elle ne voudrait pas en profiter par hasard... ?

Petite bande dessinée qui permet de passer un bon moment, cet album de Dupuy - Berbérian et J.-C. Denis nous font retrouver les mêmes personnages trentenaires, la même vie parisienne. Pas désagréable. Cette fois j'ai trouvé les couleurs un peu plus vives, les traits plus diffus (contrairement à Nicolas). Et puis il y a cette intrigue, ce billet de loto gagnant qui rend Etienne assez mal à l'aise, et puis qui disparaît...





Dépression gentille, quotidien social, et scenario de petite intrigue : un petit album parce qu'ils ne peuvent pas tous être inoubliables !




Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Étienne est l'archétype du loser, un peu lourd, un peu triste mais bien sympathique quand même. Et puis paf, il gagne une petite fortune au loto. Et c'est là que tout s'emballe : que va-t-il faire de tout cet argent? Ses amis le resteront-ils juste pour lui même? Pourquoi voit-il des choses et des gens bizarres? Folie? Alcool? Peur? Et où est passé ce satané ticket gagnant???



Je ne connaissais ni l'auteur ni les dessinateurs. le style n'est à priori pas ce que je préfère mais c'est une bonne découverte. L'attention est surtout portée sur les personnages avec des fonds flous, minimalistes ou inexistants. Les visages sont assez anguleux, pointus, parfois cauchemardesques mais tout cela recentre bien l'attention sur Etienne qui perd la tête et se sent agressé par tout et tout le monde. Les couleurs sont utilisées de façon intéressante : le rouge qui teinte les délires d'Etienne par exemple, et le bleu, les souvenirs.



Au niveau de l'histoire rien de bien original mais un traitement pertinent du thème “l'argent fait-il le bonheur?”. Comment change-t-il les gens? (ou pas!). On a là toute une palette de réponses du positif au négatif! Vu que je ne joue pas, je ne le saurai probablement jamais héhé. Une lecture bien sympathique au final, agréable découverte!

Bon, le récit est peut-être plus proche d'un 3.5 mais je note large parce que j'ai été porté par l'ambiance. Ce récit de vieil écrivain sans succès et sans inspiration semble redondant avec plusieurs autres récits déjà mis en BD. Et pourtant ça marche, notamment dans la découverte progressive des personnages et leur sentiments.

J'ai eu du mal à appréhender le récit, surtout au début, puis progressivement je me suis laissé embarquer dans cette promenade décousue dans le temps qui explore les petites histoires individuelles. La fin m'a surprise parce que je ne m'attendais pas à une révélation et cette idée de laisse l'ensemble sur une fausse conclusion, qui laisse ouverte toutes les possibilités et les mystères me convient.



C'est surtout que servi par un dessin qualitatif sans être particulièrement brillant, le récit est un bon exemple du pouvoir de la littérature sur nos vies. J'aime le fait qu'on découvre à la fin l'impact réel de ce qu'un roman peut offrir à d'autres personnes. Et c'est clairement ce pour quoi je lis, je suis donc touché par le propos.



Pas la BD de l'année, mais elle se fait efficace sur ce qu'elle raconte et résonne comme un message positif sur l'impact de la littérature sur nos vies. J'aime bien, sans aller à dire que j'en raffole. Un bon moment de lecture.

C'est exactement le genre d'histoire que j'aurais aimé lire sous forme de roman. Mais là, je crois que la mise en image et donc la narration limité m'a un peu gâché la lecture.

Tout est dans l'atmosphère, l'ambiance, la psychologie du personnage principal et le hasard des rencontres.

Par contre je n'accroche pas au dessin. Je ne sais pas pourquoi : trop plat ? pas assez dynamique à mon goût....

rendez vous raté

Revoici Luc Leroi et son improbable dégaine, costume blanc aux revers noirs et une fine cravate de cow-boy. Dans cet ouvrage, Jean-Claude Denis ne se limite pas à figer l’air du temps. A la chronique, il préfère un certain regard critique.



Sous l’égide d’Oscar Wilde, il nous propose une véritable comédie de mœurs où les personnages sont faillibles, les apparences trompeuses. Car sous ce titre paradoxal, l’auteur lance son personnage dans une galère où il fait figure de victime. S’appropriant la pensée de Wilde sur l’individualisme et ses vertus, il devient le maître à penser d’un village du Midi… jusqu’à la découverte du subterfuge.

En contrepoint de ces péripéties, on voit, à Paris cette fois, l’ami Gilbert confondre acuponcture et sadomasochisme. On y trouve aussi une certaine tendresse pour les personnages secondaires : l’hôtelier tout heureux d’entendre la petite musique de la machine à écrire sur laquelle il espérait composer des chefs-d’œuvre, les membres de la Scala pleins de bonnes intentions mais à la vue un peu courte…



Plus efficace que n’importe quel discours, Bande d’individus se révèle moins superficiel qu’il n’y paraît. Ce n’est pas parce qu’on est un anti-héros qu’on a rien à dire d’intelligent. N’est-ce pas ?

L'histoire se déroule en 1967, nous sommes donc avant mai 68 (notez ma perspicacité !) et Antoine, 16 ans, est un jeune bien de l'époque : coincé dans un petit appart de banlieue entre sa mère bonne ménagère et son père autoritaire à souhait. Il rêve de musique, de filles et de vacances entre potes. Il réussit à convaincre ses parents de partir à Matha, près d'un camping où campe toute sa bande de copains. Une fois là-bas, il ose déserter la super ambiance familiale pour les rejoindre et vivre enfin des vacances de rêve.

Une BD autobiographique où on sent toute la nostalgie de l'auteur pour ces vacances initiatiques où il a découvert la vie de bohème et son premier amour.

Bon, c'est sympa mais ce n'est pas très passionnant : Antoine manque cruellement de personnalité et de charisme et tout semble avoir été déjà vu : les groupes de rock amateurs, les conflits de générations, les premiers émois amoureux... L'histoire d'Antoine est l'histoire de milliers de gens qui se reconnaitrons sans doute, et je ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité pour cette BD qui se veut modeste et sans prétention mais que l'on peut hélas aussi assez vite oublier.

Un tout petit peu de suspense, un peu de tranche de vie, une bonne dose de névrose, et voici une BD qui donne une impression de déjà vue.

Luc Leroi à Tahiti : du Gauguin dans le neuvième art et du très beau Jean-C. Denis !
Lien : http://www.actuabd.com/Luc-L..

L'ensemble est très beau, et empreint de poésie, à la fois d'un point de vue visuel et littéraire.

C'est une belle histoire, si je peux dire ça d'une histoire criminelle, mais c'est surtout une histoire humaine...

Avec une indéniable critique sociale sous-jacente.
Lien : http://www.totitree.net/abra..

L’histoire débute lors d’une soirée entre amis. Etienne, détective privé sans travail, habituellement morose et muet, est ivre de bonne humeur. Il vient de gagner au loto...



S’ensuivent évènements et rencontres avec toujours une question : va-t-il, oui ou non, perdre son précieux ticket ?



Le lecteur retrouve la douce mélancolie si chère à l’auteur, avec ces personnages au caractère gentiment dépressif, ce quotidien à la fois banal et extraordinaire.



Quant aux deux dessinateurs, ils ont ici renouvelé leur style graphique avec une nouvelle ligne et des couleurs plus chaleureuses.

Voici une bande dessinée qui retrace les vacances de jeunesse de l'auteur.

J'ai aimé la lire, mais sans plus. Il manque, pour moi, le petit plus qui la rendrait inoubliable. J'ai trouvé l'histoire assez banale, sans réelles anecdotes.

Je n'ai pas été transportée à Matha mais je pense que bon nombre de lecteurs peuvent l'etre.

Voici une bonne bd avec une intrigue vraiment très bien pensée!!!! Jean-Claude Denis nous tient en haleine tout au long de son récit: cet homme, trop sensible aux ondes électromagnétiques, et qui s'est fait arnaqué, rencontre un soir de panne de courant, une jeune femme qui s’est fait violée il y a trois ans.

Au fur et à mesure de la conversation engagée? un jeu machiavélique va devenir un plan encore plus machiavélique.

Et tout va basculer pour cet homme!!!!



Je regrette simplement la fin que je trouve trop abrupte et fort bâclée!!! Est-ce à cause du format bd que l'auteur a du finir son histoire comme cela?

En tout cas, une version roman aurait été aussi très bien!

Très vite refermé, je ne suis pas allée au bout

Les images sont belles mais le scénario est original mais tiré par les cheveux. Je n'ai pas été emballé.

Les images sont belles, mais le scénario est banal.

C'est la couverture de cette BD qui m'a d'abord attirée. J'ai aimé ce dessin réaliste, ces couleurs tamisées, le jeu sur la lumière. Et puis ce personnage assis, que lui arrive-t-il ? Pourquoi toutes les femmes sont autour de lui ? Et pourquoi un homme se tient à l'écart, comme spectateur de la scène ?

Il faut dire aussi que j'aime beaucoup les édition Futuropolis. J'aime les auteurs qu'ils publient !

Venons-en maintenant à l'histoire. C'est un peu l'illustration de la chanson d'Aznavour, "mes amis, mes amours, mes emmerdes". Melvin a bien du mal à supporter son pote Léo qui est devenu un véritable légume, un véritable boulet pour lui ! Cette situation permet de se rendre compte de la vraie personnalité de chaque personnage. Jean-C. Denis ne met en scène que 4 personnages mais il parvient à dresser des portraits approfondis de chacun d'entre eux.

J'ai donc apprécié à la fois la légèreté de certains passages mais l'enjeu des relations humaines qui est constamment en arrière plan.

J'ai passé un bon moment en lisant cette BD, et vous ?
Lien : http://lesbavardagesdesophie..

1967. Antoine a 16 ans, va au lycée et vit en région parisienne. Guitariste dans un groupe de copains, il voudrait aller camper avec eux sur l’île d’Oléron. Sachant pertinemment que ses parents ne le laisseront jamais partir seul, il les convainc de passer quelques semaines sur l’île dans une cabane appartenant à son oncle. Mais à peine arrivé sur place, Antoine les abandonne et file au camping. Il va y passer le plus bel été de sa vie avec Christelle, son premier amour.

Jean-Claude Denis revient avec un soupçon de nostalgie sur un moment clé de sa jeunesse. Un récit initiatique ou l’ado se construit, entre rejet de la figure parentale, désir de liberté et questionnement sur son avenir. Et puis, bien sûr, il y a les premiers émois, encore bien chastes et fort éloignés de la révolution sexuelle des années 70.

L’auteur revendique le coté anodin, banal, de ces souvenirs. Il dévoile son histoire par petites touches successives, un peu à la manière des impressionnistes. Chanter autour d’un feu, partager quelques moments d’intimité avec sa bienaimée, affronter les jeunes autochtones qui veulent se payer les parigots… Les scénettes se succèdent et tracent au final un tableau tout en simplicité.



Graphiquement, Jean-Claude Denis propose une ligne claire assez classique. Son travail sur les ombres et la lumière est par contre impressionnant. Époque oblige, un gros effort est fait sur les tenues vestimentaires : chemisette, tee-shirt manches longues ou gilet noir pour les garçons, petit top, maillot de bain une pièce ou pull marine pour les filles.

Un dytique plein de nostalgie qui rappellera sans doute bien des souvenirs aux jeunes retraités actuels. Une période charnière de la France du 20ème siècle, entre insouciance des trente glorieuses et bouleversements sociaux à venir.
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1967. Antoine, seize ans, vit avec ses parents dans une banlieue de Paris. Il est guitariste dans un groupe de rock amateur. Et il est amoureux de Christelle. La bande des copains a décidé de passer l’été à Matha, une petite plage de l’île d’Oléron, où les parents d’Élisa ont une maison. Et Christelle en sera. Si elle n’avait pas été officiellement invitée par les parents de son amie Élisa, jamais le père de Christelle n’aurait laissé partir sa fille de son côté. Un jour, Antoine l’avait entendu traiter Christelle de pute parce qu’elle portait une jupe trop courte.

Pour Antoine, l’enjeu est d’importance : c’est une chance unique de passer tout l’été avec Christelle, et de « conclure », enfin. Mais le père d’Antoine a toujours refusé de le laisser partir seul. Alors, aller camper à Matha avec les copains, c’est même pas la peine d’y penser. Sauf qu’Antoine va manœuvrer malin…
Lien : http://bibliopmo.free.fr/ind..

On retrouve avec grand plaisir la petite musique de Jean Claude Denis, ce mélange de tendresse, de douceur, et de grande acuité de jugement sur le genre humain, ses faiblesses comme ses qualités.

Son dessin très caractéristique, ses couleurs illustrent parfaitement son propos, et cet album reprenant des histoires courtes publiées de ci de là il y une vingtaine d’années ou plus ne manque pas de charme.

Lecture captivante avec des personnages attachants, humains. Un brin de nostalgie d'un Paris plus accessible. Un rythme de lecture bien agréable, à se demander même comment d'une page à l'autre les histoires s'enchainent comme dans la vraie vie.

Album lu d'une traite, et même trouvé ça trop court malgré ses 76 pages. On a juste envie que l'histoire ne s'arrête pas.