Jean-François Parot

Je connais les enquêtes du jeune commissaire Nicolas le Floch depuis un bon moment, ma mère étant très friande de la série télévisée lancée en 2008 adaptant les romans. Je n'ai pas été déçue du tout par la version originelle. Ce premier tome nous plonge délicieusement dans le Paris du XVIIIème siècle, avec une très grande précision dans les descriptions des personnages, des lieux et même de la nourriture (Jean-François Parot prend un malin plaisir à décrire les repas de notre héros en détail, et ça donne faim). Quant aux dialogues, ils sont tout autant savoureux que le récit : pour les amoureux de la langue française et du langage soutenu, lire les joutes verbales de l'Énigme des Blancs-Manteaux est un régal. La plume de l'auteur est, globalement, très pointue. Nous avons affaire à des mots ou des expressions que l'on ne côtoie pas dans la vie de tous les jours, aussi il y en a de nombreux que j'ai dû chercher sur Internet ou sur lesquels j'ai dû me renseigner dans les notes de bas de page (et il y en a beaucoup, que ce soit pour les précisions historiques ou pour les définitions des termes).



Pour ce qui est de l'intrigue de ce roman, elle est finement ciselée. On croise tour à tour des individus aux caractères bien trempés : médecins, apothicaires, nobles ou femmes de petite vertu... Jusqu'à la fin, il m'a été impossible de deviner qui était l'auteur du crime et j'ai envisagé quasiment chaque personnage comme coupable. J'ai beaucoup apprécié le fait que le héros ne soit ni trop jeune ni trop vieux pour son rôle (vingt ans), qu'il fasse preuve de sagacité tout comme de naïveté par moments et découvrir avec lui sa nouvelle profession de commissaire de police. L'enquête m'a tenue en haleine, même si je dois avouer que vers la fin, le suspense se faisait un peu longuet pour ma part et qu'il y en avait un peu trop à des moments où il ne semblait plus nécessaire. Je pense que l'exigence de l'histoire, des dialogues et du vocabulaire ne fait pas de l'Énigme des Blancs-Manteaux un roman qui se lit facilement, rapidement. J'en suis venue à bout en plus de temps que je ne le pensais, mais je suis ravie de ma lecture : quand je n'arrive pas à aimer les romans policiers se déroulant à l'époque contemporaine, Jean-François Parot a su me faire vibrer pour une enquête à l'ère des Lumières (et ce n'est pas rien).

Délaissant quelque peu ses amis car il est fou amoureux d’une jolie Mme de Lasterieux, Nicolas se trouve fort déçu quand il constate que cette dernière est volage … Il décide de retrouver ses amis pour un peu de réconfort quand il fait un malaise .Malheureusement pour lui tout ne va pas pour le mieux pour Mme de Lasterieux et être un amoureux éconduit ne vous donne pas un alibi très sûr … Nicolas va donc passer de l’autre côté du miroir …

Ce que j’ai aimé dans ce roman ce sont les cavalcades de Nicolas , de relais en relais , jusqu’en Angleterre, à la Alexandre Dumas ; les descriptions de vie de nos « ennemis cordiaux », les Anglais ; les personnages réels intégrés au récit , le chevalier d’Eon , Beaumarchais…Le long récit historique concernant les derniers jours de Louis XV m’a beaucoup plu aussi .Aventures à suivre !

« Un point c’est tout. »

Après une soirée chez sa maîtresse, Julie de Lastérieux. Nicolas le Floch a été retrouvé inconscient et ramené chez Mr de Noblecourt, le Procureur du roi qui est également son protecteur depuis qu'il est arrivé à Paris. C'est là qu'il apprend que sa maitresse a été empoisonnée. Les éléments l'accusant s'accumulent et, principal suspect, il doit être écarté de l'enquête - en apparence tout au moins. Il est également sollicité par Sartine pour une mission qui va l'envoyer à Londres pour y rencontrer le Chevalier d'Éon...



Une nouvelle enquête qui concerne personnellement Nicolas le Floch, qui s'apparente à un véritable complot avec des preuves fabriquées, des tentatives de meurtres pour une intrigue assez confuse et pas réellement des plus intéressantes...En revanche, l'aspect personnel de l'intrigue devoile un peu plus de l'introspection de Nicolas et révèle les liens forts et surtout la protection de tous envers leur ami, à commencer par Sartine qui ne croit pas une minute à sa culpabilité et qui le protège, Bourdeau qui l'exfiltre et Samson qui l'héberge. Mr de Noblecourt quant à lui, lui révèle le considérer comme son fils, au moment même où Nicolas pense être père. Même Louis XV s'intéresse à ce jeune inspecteur qui l'a déjà tiré d'affaires dans une affaire précédente. C'est également un épisode de transition puisque Nicolas assiste à l'agonie de Louis XV, atteint de petite vérole, qui avant d'expirer le recommande au Dauphin, futur Louis XVI...

Une enquête un peu touffue mais qui a l'avantage d'assurer la transition avec Louis XVI, assurant ainsi de nouvelles aventures...

Ce petit livret pourrait servir si jamais on souhaitait se lancer dans la reconstitution historique au temps de Nicolas Le Floch ! On y trouve des recettes, un vocabulaire, des gravures de costumes (ma partie préférée^^)... Je regrette juste qu'il soit si court, cela aurait été sympa d'avoir aussi des documents sur le coût de la vie par exemple, ou sur les artisanats...

Mai 1770 , Paris. Une fête royale mal organisée , un spectacle raté , un incendie, une bousculade , des morts , voilà le triste tableau auquel assiste impuissant Nicolas Le Floch, commissaire depuis 10 ans maintenant.

Mais aussi un cadavre de jeune femme qui ne semble pas résulter de la tragédie observée .

Sartine charge Nicolas d’établir un bilan des responsabilités du drame .

Les enquêtes seront menées de front.

On y apprécie toujours les personnages récurrents et leurs manies , les recettes de cuisine tellement odorantes , les descriptions des « petits métiers » aujourd’hui disparus.

Une enquête pleine de rebondissements et d’intérêt .

« Un point c’est tout. »

Ce qui frappe en tout premier lieu, c’est l’érudition de Jean-François Parot, dont chaque description, chaque dialogue, nous font plonger tête la première au XVIIIème siècle. Il m’a semblé que les lieux et les personnages étaient même plus importants que l’intrigue elle-même. J’aimais beaucoup l’adaptation télévisuelle, mais la lecture de ce roman fut un régal.



Challenge 2023 : un livre adapté en série TV.

L’homme au ventre de plomb



Nicolas Le Floch en mission au Châtelet pour garantir la sécurité de Madame Adélaïde fille du Roi laquelle est accompagnée de M le Comte de Ruissec .

Un suicide dans cette sphère royale … à moins qu’il ne s’agisse d’un assassinat comme en est persuadé Nicolas …

Faut il se fier à ses premières impressions ? Faire preuve de précision et concision est le mot d’ordre de Sartine .

Les recettes de Catherine sont alléchantes , les descriptions des lieux et des personnages toujours aussi savoureuses .

Un meurtre en entraîne un autre

. Et l’on suit avec délectation les pas à pas de l’enquête . Encore une histoire bien appréciée !

« Un point c’est tout. »

Encore un bon cru mais, pour le moment, le moins bon de ce que j'ai lu.

L'érudition historique de l'auteur est toujours aussi édifiante, mais la qualité du récit est mise à mal pour diverses raisons :

* Des longueurs éprouvantes : par exemple, l'auteur nous parle du décès de Louis XV. Intéressant et indispensable, mais Parot tombe dans le piège de vouloir tout narrer dans le moindre détail et cela devient ennuyeux à souhait.

*Péripéties à répétition. Parot a voulu trop en faire et je ne vois pas vraiment l'utilité de certaines sous intrigues. Le voyage à Londres est intéressant mais n’apporte pas grand chose au récit par exemple.

Jean-François Parot – Le fantôme de la Rue Royale ***1/2 – fin le 23 mars 2023 – 345 pages

1770. Les fêtes héritières des grands fastes de Louis XIV battent leur plein. En l’occurrence celle-ci tourne mal et de nombreux morts sont retrouvés sur le trottoir parisien. Heureusement, ce n’est pas Sartine et son fidèle commissaire Nicolas Le Floch qui étaient en charge de la sécurité de la manifestation. Suite à cette impéritie, notre commissaire enquête et découvre une mort suspecte, pas du tout lié aux échauffourées de la fête. Et il va découvrir une famille étonnante, chez laquelle il va carrément loger pour trouver la faille !

Ce livre est un vrai polar avec une morte, une enquête et un fond historique, moins présent que d’habitude mais pas du tout artificiel.

L’histoire est intéressante, même si quand même peu crédible et sa résolution passablement complexe. On est quasiment en vase clos pendant toute la durée de l’enquête. Cela reste intéressant même si ce n’est pas le premier à recommander.

Cette fois notre enquêteur est accusé de meutre(s). Quelle belle écriture, belles tournures de phrases, vocabulaire dédié à souhait, un pur bonheur de lecture. Le récit est émaillé de faits historiques, d intrigues, de recettes de cuisine qui font saliver. Le dénouement est très intéressant

Paris, 1780. Le peuple gronde, ne supportant plus les exactions commises par les privilégiés du régime. Les Anglais, en guerre sur mer contre le Royaume de France, s'affairent en coulisses en envoyant espions et affidés, avec le soutien implicite de la reine. le secrétaire d'état à la marine, Antoine de Sartine, est aux abois, cherchant désespérément à renflouer la flotte française, terriblement mise à mal par ses défaites successives face à la Royal Navy. C'est dans ce contexte hautement sensible que Nicolas le Floch, commissaire du roi aux affaires extraordinaires, va devoir mener une enquête à la suite du décès suspect de M. de Chamberlin, l'ancien contrôleur général de la marine, dont la mort prochaine semble avoir été hâtée de façon criminelle. Ayant pris de la bouteille depuis ses premières aventures ("L'Énigme des Blancs-Manteaux"), Nicolas le Floch a toujours bon pied bon œil et va faire la preuve de sa sagacité, doublée d'une farouche obstination, en compagnie de son adjoint Bourdeau. De l'action, du sentiment, le tout s'appuyant sur une solide documentation historique, tels sont les ingrédients de cet opus haut en couleurs qui ravira les amateurs de polar historique…

Jeune breton fraîchement débarqué de sa province à Paris

Nicolas Le Floch nous embarque dans sa découverte du Paris bruyant et odorant du XVIII e s .

L’écriture est vivante et nous immerge dans cette époque.

C’est la première affaire de ce jeune homme devenu enquêteur pour le service de Sartine un peu par hasard grâce à ses qualités d’observation et de déduction ; il fait son apprentissage de magistrat de police .

Des références historiques dont certaines sont surprenantes ou font froid dans le dos .

Des personnages pittoresques comme Catherine ,la Paulet,le bourreau Sanson, des métiers disparus, des effluves de cuisine bien appétissants ! Et ce qui ne gâche rien une énigme résolue avec brio !

C’est décidé je lis la série complète .

« Un point c’est tout . »

J'ai eu un peu de mal avec cette enquête de Nicolas Le Floch que j'apprécie pourtant par ailleurs. J'ai trouvé celle-là un peu trop alambiquée et j'ai eu parfois du mal à suivre toutes les intrigues d'espionnage et contre-espionnage à l'oeuvre dans ce roman. Il est vrai que je l'ai lu de façon un peu éparpillée donc je pense que ça ne m'a pas aidé, mais quand même. Par contre, on retrouve ce que l'on aime bien chez Nicolas Le Floch : sa droiture et sa loyauté, sa persévérance malgré les embuches et sa perspicacité.

Été 1778: le royaume de France est aux prises avec l' Angleterre mais à la cour de Versailles, on s'inquiète davantage de la première grossesse de la reine et surtout de la disparition inexpliquée d'un de ses bijoux. le commissaire au Châtelet Nicolas le Floch est chargé de l'enquête. On retrouve bientôt mort Lamaure. un serviteur du duc de Chartres puis le petit Sansom dit d'Assy, un jeune prostitué, et enfin l'inspecteur Renard..Qui à pu commettre de tels méfaits et qui a pu voler le bijou de la reine? L'enquête s'annonce difficile!

Je ne connaissais pas l'univers de Jean-François Parot et avoue avoir beaucoup apprécié la plume de l'historien, celle du chroniqueur du Grand siècle et celle aussi de l'amateur de cuisine raffinée ! Grâce à cet arrière plan très érudit, on nage avec bonheur dans un univers richement décrit et on cherche qui des Grands du royaume, des gens du petit peuple ou des artistes ( peintres ou castrats) à pu commettre de tels méfaits.

Attrayant et enrichissant.

Petit bémol cependant : je ne connais que ce volume et ne sais donc pas quel effet peut produire la lecture de diverses autres aventures de Nicolas le Floch.

Ma notation : quatre étoiles.

Jean-François PAROT, L’affaire Nicolas Le Floch, Fini le 31 janvier 2023***



Livre lu dans le cadre de ma « nomination » dans le jury d’un prix littéraire de polar historique. Je n’avais jamais lu de Parot, ce qui, en la matière, est pourtant incontournable. Là, on retrouve l’ami Le Floch au cœur de la tourmente (mais cela doit être souvent le cas…) : il est accusé du meurtre de sa fiancée ! Bon heureusement, il n’y tenait pas tant que ça. Et heureusement, Sartine, le patron de la police de Louis XV, lui garde toute sa confiance, jusqu’à l’envoyer en mission de haute confiance en Angleterre. A son retour, bien sûr, il va résoudre l’affaire, obscur s’il en est et où l’organiste de Notre-Dame n’est pas pour rien. Au passage, on insiste avec moult détails que l’on imagine tous aussi véridique les uns que les autres, à la mort de Louis XV, qui laisse place au doux Louis XVI…c’est un polar intéressant, mais je pense que je devrais en lire un ou deux autres pour me faire véritablement une opinion. Car, là, on se retrouve avec un héros que tout accuse et qui pourtant garde, contre toute intuition, la confiance de ses mandants. Le périple en Angleterre semble par ailleurs totalement inutile et n’apporte rien à l’histoire. Et les coupables à la fin, sont châtiés sans vraiment que l’enquête ait été aboutie, ni que ce soit vraiment le sujet…bref, dans ce livre, tout est un peu trop manichéen à mon goût. En revanche, la reconstitution historique est de toute beauté. Je pense que les historiens peuvent saluer le travail de Parot…

Trouvé dans une boîte à livres, cet ouvrage m'a permis de découvrir Nicolas Le Floch (dont je connaissais rien, pas même la série TV). L'auteur aime à multiplier les sous-histoires, ce qui fait qu'on se perd parfois un peu. C'est peut-être pour cela qu'il résume le tout de façon astucieuse avant l'épilogue. Mon avis sur ce récit [qui tourne autour d'un complot envers le roi] est mitigé, je ne me suis pas ennuyé, mais je n'ai jamais été vraiment emballé. Les personnages me semblent un peu fades, excepté Sartine le machiavélique, mais, surtout, c'est le style qui m'a le plus gêné. Un peu désuet, un peu lourd parfois, avec surtout ces dialogues à l'ancienne. Certes il est logique que les personnages s'expriment comme alors, mais ça donne un côté vieillot à l'ensemble qui freine un peu la lecture. Enfin, selon moi. J'ai été ravi de faire votre connaissance M. Le Floch mais je ne pense pas que nos routes se recroiseront.

Un quatrième opus des aventures de Nicolas Le Floch fort intéressant, même s'il est un peu moins passionnant que les précédents. Cette fois ci Nicolas est au cœur de l'enquête en tant que suspect. C’est assez original mais le rythme est plus saccadé que lors de ses précédentes enquêtes.

L'intermède royal avec les événements qui se déroulent au château ainsi que la mission royale secrète de Nicolas agrémentent en nombreux rebondissements l'intrigue principale de ce roman.

On poursuit néanmoins avec plaisir le destin de notre "commissaire au Châtelet" préféré et l'on se demande ce qu'il va advenir par la suite, car beaucoup d'intrigues restent "en suspens" à la fin du livre !

Quel plaisir de retrouver Nicolas le Floch, et quel regret de savoir qu'il s'agit du dernier tome de la série, et en même temps il faut saluer l' hommage de Jean-François Parot à son ami l'évêque Pigneau de Behaine dont il a fait rapatrier les cendres en France en 1983, et le clin d'oeil à ses anciennes fonctions diplomatiques avec une 1° de couverture illustrée par l'authentique portrait du prince héritier Nguyen Canh ..

Hélas, Nicolas ce jeune, et brillant commissaire que nous avons suivi pendant 15 ans est parti en Bretagne pour la naissance de son petit-fils mais, il va être attaqué et sauvé par un chevaucheur : Gilles Cholet qui lui apportait 2 missives ! Ils vont retourner ensemble à Paris ou une enquête délicate l'attend !

La France est en piteux état : Louis XVI est faible, la reine Marie Antoinette vit insouciante en " bergère " au Trianon , les ministres ( Turgot, Necker, Calonne et maintenant Brienne ) défilent mais il n'y a plus d'argent et le peuple gronde ! Sans oublier, le Duc d'Orléans qui complote avec les Britanniques, les Hollandais..

Pigneau de Behaine : ambassadeur du roi de Cochinchine est venu en compagnie du jeune prince héritier Canh ( le portrait ) négocier un traité entre les 2 rois. Mais, c'est sans compter sur une Triade orientale hostile au roi d'Annam et, soutenue par le prince Minh, ni sur les complots d'ordre financiers et/ou stratégiques menés par les Hollandais, ni sur l'immixtion du Secret Britannique en la personne de Barrington ! Mais, le pire est que le sceau qui doit servir lors de la signature du traité a été volé et, Nicolas a fort à faire même s'il est aidé par ses mouches, par l'inspecteur Bourdeau son ami, par son entourage chaleureux que nous retrouvons depuis 15 ans ( Semacgus, Sanson, de Noblecourt et Restif ) sans oublier son ex chef Sartine qui est toujours au faite des informations !

Un roman policier qui nous fait découvrir sociologiquement et politiquement les dernières années de la royauté et, un Nicolas plus détendu, très amateur d'agapes avec ses amis, avec son équipe et sa famille qui s'est agrandie !

L.C thématique polar de janvier : historique.

L.C thématique de janvier : entre 200 et 500 pages.

Deuxième opus des enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet et homme lige dans le dispositif secret tissé par le lieutenant général Sartine, est particulièrement intéressant compte tenu du procédé du crime perpétré.

On retrouve également les qualités du premier tome : des personnages pittoresques, un passé et des mystères intimes qui se dévoilent. Une intrigue bien construite, des personnages toujours parfaitement incarnés. Un excellent moment de lecture passé grâce à la plume élégante du regretté Jean-François Parot.

Dans cette cinquième aventure de Nicolas Le Floch, Louis XVI vient d’accéder au pouvoir et a procédé au renouvellement de son gouvernement. Ainsi Sartine, le lieutenant général de la police, a été muté ministre de la Marine. Et le nouveau supérieur de Le Floch l’a aussitôt mis sur la touche. Jusqu’au jour où un autre ministre du roi le demande pour enquêter sur un crime commis dans son hôtel. Une femme de chambre est retrouvée morte dans les communs. Tout accuse le maître d’hôtel, mais le policier comprend vite que les choses sont bien plus complexes.

Alors qu’il était en repos forcé, le voici chargé d’une enquête sensible auquel le nouveau patron de police rajoute deux missions supplémentaires : convaincre les corporations de bouchers d'éviter la propagation de la peste porcine et enquêter sur la présence incongrue de deux femmes mystérieuses dans les jardins privés de Versailles. En plus de cela, Le Floch découvre un espion anglais dans la cour du roi et subit plusieurs agressions ! Bref, entre deux repas copieux avec ses amis (une constante dans la série), l’inspecteur de police ne chôme pas.

Un roman rondement mené, les péripéties succédant aux intrigues et vice versa, quelques touches d’humour bienvenues, la description minutieuse d’une époque, de la cour du roi notamment et enfin une écriture précieuse et riche. Une bonne série de romans policiers historiques avec ici un épisode particulièrement réussi.