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Critiques de Jean-François Parot (720)
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À la table de Nicolas le Floch

Vous aimez les enquêtes de Nicolas le Floch ?

Vous aimez cuisiner ?

Alors précipitez-vous sur ce livre !

Des recettes claires assez simples, agrémentées de superbes images et un grain d'histoire : un régal !

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L'énigme des Blancs-Manteaux

En ce milieu du siècle des Lumières, Nicolas le Floch quitte sa Bretagne natale et arrive à Paris bien décidé à devenir enquêteur. Lettre de recommandation en poche, motivé et déterminé, il va vite apprendre à perdre sa naïveté et devra plonger à corps perdu dans la puanteur de la capitale, ses intrigues et ses faux-semblants.



A force d’en entendre parler et forte de ma récente curiosité pour les policiers historiques, je me suis lancé dans ce premier opus des enquêtes de Nicolas Le Floch. Peut-être est-ce parce que j’en attendais beaucoup, mais malheureusement, j’ai été déçue…



Pour commencer, je n’ai pas été transportée par l’intrigue. Peu prenante et lente à démarrer, j’ai eu l’impression que ce tome servait moins à faire passer un bon moment au lecteur qu’à présenter les personnages et assoir la position du personnage principal. Lui-même par ailleurs imbu de sa personne et assez antipathique à mon sens.



L’autre point faible à mes yeux est l’écriture. L’auteur a pris le parti d’utiliser un vocabulaire d’époque, ce qui rend le style compliqué et le tout obscur par moments. Un comble, le style et le vocabulaire sont souvent plus complexes que ceux des grands auteurs de l’époque…



Et ce qui m’a fait arrêter en plein milieu c’est l’intervention du bourreau qui, dans la salle d’autopsie, décrit avec moult détails l’exécution par écartèlement d’un condamné dont les membres ne se détachaient pas et dont il fallut découper les ligaments… Rédhibitoire pour moi.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

L'énigme des Blancs-Manteaux est la première enquête qui permet de faire connaissance avec Nicolas le Floch, jeune clerc de notaire de 22 ans, arrivé tout droit de Rennes et qui ne se doute pas qu'il va se voir confier une enquête au sein même de la police... Et pourtant, Sartine, lieutenant général de la police, à qui le jeune Nicolas a été recommandé, le met à l'épreuve dans une affaire de disparition d'un commissaire - Lardin - spécialisé dans la surveillance des jeux, qui va l'entraîner rapidement dans les lieux mal famés entre maisons de plaisir et salles où l'on joue au pharaon jusqu'aux premières lueurs du jour. Pour mener à bien son enquête, il choisit son adjoint, ce sera Bourdeau, un inspecteur bon vivant, toujours affûté, sous ses airs bonhommes, bien plus expérimenté et âgé, et qui, après avoir éprouvé une petite déception, va très vite remarquer les qualités innées de son jeune supérieur : rapidité de compréhension et de réaction, capacité d'observation et d'analyse des situations et des caractères, très bon bretteur, sans compter ses qualités humaines. Les deux compères vont devoir rassembler les éléments de deux disparitions dont celle du cocher d'un chirurgien de marine Semacgus.



L'énigme des Blancs-Manteaux est l'épreuve du feu pour le jeune Nicolas, jeune provincial fringant mais pétri de doutes quant à son inexpérience pour résoudre une enquête retorse et dans laquelle il devra même déjouer les cachotteries d'un Sartine enclin à le tester et à taire des informations importantes, histoire de pousser son protégé dans ses retranchements...

Une lecture dont j'avais envie après avoir vu les versions télévisées avec Jérôme Robart, Mathias Mlekuz et François Caron en Sartine versatile et coléreux à souhait...aucune déception, j'ai retrouvé dans la première aventure la fougue, l'humour et l'intérêt de l'intrigue et le style très plaisant de Jean-François Parot, a fini de me convaincre de lire les autres enquêtes.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Un premier tome qui me donne envie de continuer la série et d'aller faire un tour du côté de l'adaptation télévisuelle. A un côté historique bien assumé s'associe une enquête prenante, menée par un jeune policier on ne peut plus attachant.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Même si j'ai finalement bien aimé ce livre, je n'ai pas été non plus totalement emballée. J'ai eu du mal à cerner les personnages et j'ai trouvé le rythme un peu lent. J'ai suivi l'enquête avec plaisir mais je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, surtout aux personnages secondaires.

Pour les points positifs, j'ai appris beaucoup de choses sur cette période et sur les personnages réels qui apparaissent. Ce roman m'a souvent donné envie d'aller chercher plus d'informations dans les livres d'Histoire, en particulier sur Charles Henri Sanson.

Mon avis est donc plutôt mitigé, mais j'ai quand même envie de donner une seconde chance à Nicolas Le Floch.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Enfant trouvé né à Guérande, Nicolas le Floch a bénéficié de la meilleure éducation grâce à son tuteur, le chanoine le Floch, et son parrain, le marquis de Ranreuil. Mais en 1761, il est envoyé à Paris par le marquis qui veut éviter tout rapprochement amoureux entre son filleul et sa fille Isabelle. le voilà donc débarquant à Paris pour apprendre le métier de policier sous la protection de M. de Sartine, le lieutenant général très proche du roi Louis XV. Logé chez son supérieur, le commissaire Lardin, Nicolas est très vite plongé dans le grand bain lorsque son hôte disparaît. Sartine lui confie cette enquête difficile mais aussi sensible puisque les intérêts du roi sont en jeu.



Meurtres ignobles, complot contre le roi, dangers à chaque coin de rue…Belle entrée en matière pour Jean-François Parot et son héros, Nicolas le Floch. Un polar certes, mais tellement documenté et érudit qu'on le déguste comme une leçon d'Histoire de France. le Paris du XVIIIè siècle dévoile tous ses mystères et l'auteur nous y immerge totalement en faisant appel à tous nos sens. On sent les remugles des abattoirs, on goûte à la cuisine des fins gourmets de la capitale, on touche les soieries ou les costumes râpés, on entend les cris des vendeurs de rue et on voit les rues de Paris grouillantes de monde, les voyous tapis dans les coins sombres, les nobles perruqués, les voitures à cheval qui se fraient un passage dans la foule.

Les personnages sont bien travaillés, du plus veule au plus généreux et l'on s'attache à Nicolas, naïf breton qui se frotte aux turpitudes de la vie parisienne, mais aussi l'expérimenté Pierre Bourdeau qu'il prend pour adjoint ou encore le bourreau Samson qui s'improvise médecin légiste. On aura plaisir à les retrouver au fil de leurs enquêtes dans cette capitale si bien rendue par Parot. du sang, de la fange, de la poudre et des ors, le fossé entre les miséreux et les nantis mais aussi les complots politiques, la corruption et les violences policières…le XVIIIè siècle sous la plume aiguisée de l'auteur a finalement nombre de points communs avec la société du XXIè siècle. A méditer.

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L'énigme des Blancs-Manteaux

Un féal ami a mis à ma disposition l'ouvrage séminal de la série des Nicolas Le Floch en me faisant assavoir "Tu verras, l'auteur s'écoute un peu écrire, mais c'est super bon". C'est sans avoir vu la récente adaptation télévisuelle que j'ai encommencé cette série par son enquête liminaire. Nicolas Le Floch, jeune pupille recueilli par des gens munificients, se retrouve catapulté depuis sa Bretagne jusqu'en la cité de Paris pour s'y voir inculqué une industrie probe. Par le truchement des recommandations et du patronage, il va diligemment faire carrière dans la police du roi (nous sommes en 1761) en entrant dans le sillage des quelques argousins royaux. Au vrai, Nicolas va s'instruire de ses bons offices lors d'une inquisition faite de casualismes et de funestes occurences qui vont n'avoir de cesse de l'emmouscailler. Sans contredit, il y aura aussi des moments d'extraversion avec des transports amoureux, des atterrements et des échafaudages conjecturaux.



Si vous aimez mon imitation de la prose de Jean-François Parot, alors vous aller apprécier cette plume qui rend parfaitement une certaine fatuité d'époque. Le roman est littéralement bourré de vieux mots et d'expressions oubliées qui sentent bon la naphtaline et la pédanterie. Hélas pour moi, je me lasse vite de ce style ampoulé où l'auteur fait péter sa science à chaque paragraphe. Le procédé est efficace pour recréer l'ambiance de l'époque, mais est indigeste à la longue. Surtout que l'auteur use et abuse des notes de bas de page en pontifiant en long, en large et en travers. Moi, ça me brûle les doigts, mais je comprends que l'on puisse apprécier ce style professoral.



Concernant l'intrigue, c'est exactement ce que l'on attend d'un polar historique. Des meurtres, des interrogatoires, une scène d'action, une visite dans un bordel... La recette est connue et bien appliquée. Nicolas Le Floch manque de saveur à mon goût. C'est un personnage sans relief, sans tripe. Roman historique oblige, on convoque le who's who de l'époque, en particulier le bourreau Sanson qui sert d'excuse pour faire du CSI : la Bastille à l'ancienne. Et oui, il y a ce qu'il faut d'anecdotes pour évoquer ce siècle. Et là où Parot est fort, c'est qu'il ajoute à son histoire un aspect lui aussi fort à la mode en ce moment : la gastronomie. Recette d'époque, description de gueuletons... Il est dans l'air du temps.



Je comprends maintenant le phénomène et ce qui fait son charme, mais je renâcle devant l'obstacle. On me dit que la série s'améliore à mesure que les titres s'enchaînent. Si l'aspect vidocquien s'accentue, pourquoi pas ? Mais si ça reste aussi académique que L'énigme des Blancs-Manteaux, ça sera sans moi. Parce que les citations de Marivaux ou Eschyle en tête de chapitre, les amours impossibles du jeune héros ("Non, nous ne pouvons point, je suis fille de marquise, vous êtes sans terre...") et la révélation de l'épilogue dans le plus pure style d'Eugène Sue et du feuilleton populaire, ça me donne la jaunisse.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Nicolas Le Floch est propulsé auprès de Monsieur de Sartine, lieutenant général de police de Louis XV, sous recommandation de son parrain Monsieur de Ranreuil. Il sera donc l'assistant du commissaire Lardin alors qu'il n'était, il y a une année à peine, qu'un étudiant de droit venu de sa campagne bretonne.

Rien que ça, direct, eh ben ! Quelle ascension sociale ! Bon la p'tite raison est que Sartine n'a pas trop confiance en ses subordonnés et place Nicolas auprès de l'un d'entre eux, le commissaire Lardin. Seulement voilà, Lardin disparaît… Nicolas est tout désigné pour mener l'enquête avec son adjoint Bourdeau.

Nicolas Le Floch a trouvé sa voie, il sera policier.



Le style d'écriture avec un vocabulaire d'époque m'a immergé dans le milieu du XVIIIème siècle et dans la ville de Paris.

On sent le travail de documentation et ainsi le désir d'être au plus proche de l'Histoire. C'est tout de même émouvant d'assister à ce Paris des années 1760 où la place de la Concorde était encore la place Louis XV et où l'hôtel Crillon et l'hôtel de la Marine étaient les hôtels des Ambassadeurs Extraordinaires. Ça nous rappelle que Paris a une histoire et qu'elle fait partie de l'Histoire. Jean-François Parot n'évoque pas seulement l'architecture de la capitale française, il dépeint les mœurs et coutumes de ce XVIIIème, sa médecine, les balbutiements de sa chirurgie et sa cuisine.

Pour ce qui est de l'intrigue, elle ne m'a pas tenue en haleine mais elle reste cohérente et convaincante. Et pour les personnages, ils sont travaillés, soignés et bien campés dans leur siècle. A tel point que les personnages de fiction n'ont pas à rougir des personnages historiques.



J'appréhende toujours un peu les polars historiques, peur que le côté historique ne soit qu'un décor, un prétexte.

J'avoue qu'avec ce premier opus, je me laisserais bien tentée par les autres tomes… l'avenir me le dira.

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L'énigme des Blancs-Manteaux

C'est parce qu'on m'a conseillée cette lecture que j'ai commencé ce tome 1 de la série et je ne suis pas du tout déçue de m'être plongée dans ce roman policier historique. On se croit vraiment à travers les rues de Paris du 18ème siècle grâce à l'écriture de Jean-François Parot. Il ne manque que les odeurs mais subtilement on y est bien, on apprend un peu la vie à cette époque. Les personnages sont très attachants. Je continuerai cette série.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Ce qui frappe en tout premier lieu, c’est l’érudition de Jean-François Parot, dont chaque description, chaque dialogue, nous font plonger tête la première au XVIIIème siècle. Il m’a semblé que les lieux et les personnages étaient même plus importants que l’intrigue elle-même. J’aimais beaucoup l’adaptation télévisuelle, mais la lecture de ce roman fut un régal.



Challenge 2023 : un livre adapté en série TV.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Lecture tout à fait agréable, mais ce n'est pas non plus un OVNI...

Rien de neuf pour la planète.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Une nuit d'hiver de l'an 1761, un chariot mené par deux hommes déverse son macabre chargement dans le charnier de La Villette. Au milieu des carcasses animales rongées par la vermine, qui songerait jamais à venir ici le trouver ?

A peu près au même moment, un cavalier solitaire galoipe sur la route de Guérande à Paris. Il est jeune encore, orphelin ou tout comme, il vient de perdre son tuteur et de se brouiller avec son parrain. Ce qu'il laisse derrière lui ne le concerne plus mais dans la capitale, son avenir lui tend les bras.

Depuis un an déjà, Nicolas Le Floch travaille pour le lieutenant général de police du royaume, l'abrupt et tortueux Sartine. Depuis un an, Nicolas habite chez le commissaire Lardin, qu'il assiste en apprenant le métier et qu'il est plus ou moins, implicitement, chargé de surveiller. Or, voici qu'à son retour de Bretagne, Lardin a disparu. Sartine charge alors le jeune homme d'élucider le mystère - une bien ténébreuse affaire mêlant jalousies privées, chantage et corruption, dont il est loin, évidemment, de deviner tous les enjeux.



J'étais depuis longtemps curieuse de découvrir les romans de J.F. Parot - et ce premier tome des aventures de Nicolas Le Floch, sans particulièrement m'enthousiasmer, fut une lecture agréable et intéressante. L'énigme est peut-être un peu tortueuse à mon goût, je l'ai suivie avec curiosité mais l'ambiance, l'époque, la mise en place des personnages m'ont d'avantage intéressée. La manière de vivre en ce temps-là est rendue de manière assez vivante et naturelle, on y apprend pas mal de petites choses au passage sans avoir l'impression de subir une leçon d'histoire maladroite et le personnage principal est assez attachant pour donner envie de le suivre dans la suite de ses aventures. J'y reviendrai certainement.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Amateurs du Paris du 18ième siècle ne vous privez pas de cette lecture.

Monsieur PAROT nous offre un polar mêlant dorures de la noblesse et moeurs dissolues des bas-fonds de Paris. Un voyage historique dans les maisons bourgeoises, celles dites closes ou encore les tavernes sombres et peu fréquentables, l'ensemble sur fond d'enquête à fort enjeu royal, tout ceci rondement mené par notre serviteur : Nicolas Le Floch.

En bref lisez-le !
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Ce roman policier avait a priori tout pour me passionner : une ténébreuse intrigue policière aux méandres complexes mais à la narration claire, une plongée dans le Paris de 1761 avec ses personnages pittoresques, un contexte historique bien documenté, le tout raconté dans un beau français du XVIIIe siècle… Alors pourquoi ne l'ai-je donc lu qu'avec un intérêt poli ?



Probablement, l'étalage immodéré et un peu pédant d'un vocabulaire oublié (et si je tenais le fâcheux qui a décidé de placer les notes en fin d'ouvrage !) et les petites digressions encyclopédiques m'ont laissée à distance de l'histoire. Ensuite, ce Nicolas le Floch, si bien fait de sa personne, si vertueux, si perspicace (mais il faut le dire, un peu benêt pour ce qui le concerne personnellement), à l'ascension si aisée, en un mot si parfait est bien peu crédible et j'ai glissé dessus sans m'y attacher. Enfin, ce récit, malgré la complexité de l'intrigue et l'immersion dans un milieu interlope, reste somme toute assez lisse. En dehors d'une tentative d'assassinat, suivie de peu d'une agression en vue d'intimider Nicolas alors qu'il est à la merci du même méchant (cherchez l'erreur, mais il est vrai que le héros doit terminer son enquête et servir dans d'autres aventures), tout roule assez facilement pour notre débutant de policier et les plus roués ont la langue qui se délie bien vite devant lui sans même avoir besoin d'être soumis à la question ! Et je ne peux parler qu'à demi-mot de la révélation finale, mais il serait temps d'arrêter avec ce genre de cliché littéraire rebattu, prévisible et obsolète.



Quelques étoiles pour la reconstitution historique soignée, mais ce roman ne me donne pas envie de connaître la suite des aventures de Nicolas le Floch.

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L'énigme des Blancs-Manteaux

Bien écrit, très bien documenté sur les mœurs de l'époque, une connaissance de Paris étonnante, ce livre est un bon polar, dans un langage un peu précieux ( avec un lexique en fin de livre très utile). J'ai passé un agréable moment entre deux lectures un peu plus pointue, c'est une pause bien douce.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

C’est une relecture qui m’a été inspirée par la dernière aventure de Nicolas Le Floch. Le Prince de Cochinchine m’a donné l’impression que Jean-François Parot avait fait l’essentiel mais sans tout le charme des précédentes aventures de son fringant breton. Et effectivement quand on relit ce tome, on voit la différence.

Nous sommes en 1761 et le jeune Nicolas Le Floch débarque à Paris, avec pour toute richesse une lettre de son parrain- le Marquis de Ranreuil- adressée au lieutenant général de la police de Paris, un dénommé Sartine. Le Floch n’a que sa jeunesse à proposer car il est un fils illégitime, recueilli par un chanoine qui lui a donné son nom. Mais il est plein de bonne volonté et Sartine décide de l’utiliser pour surveiller un commissaire qu’il soupçonne de détournements de fonds et plus grave de détenir des papiers compromettants pour le roi Louis XV. Nicolas s’installe chez le commissaire Lardin pour apprendre son métier et en même temps rester aux aguets au cas où quelque chose de suspect se produirait dans l’entourage de Lardin. Dans cette maison où il s’installe, seule la cuisinière lui porte un peu d’affection. Et puis, une nuit, Lardin disparaît. Sartine charge alors Nicolas de découvrir s’il a disparu ou s’il a été tué, lui donnant toute latitude pour mener son enquête. L’affaire se corse quand on trouve un corps démembré à Montfaucon, quand un certain docteur Descart, parent de Mme Lardin, est retrouvé assassiné. Il faudra tout le flair de Le Floch pour résoudre cette première enquête délicate.

Cette relecture m’a donné autant de plaisir que la première fois et m’a rappelé pourquoi j’aimais cette série. La langue est très belle, les dialogues entre les personnages sont savoureux parce qu’ils sont bien écrits, drôles parfois. Il n’y a pas de vulgarité ou de mots faciles, mais de la fluidité et de l’esprit. Dans cette enquête, on fait connaissance aussi avec des personnages dits secondaires mais qui sont essentiels à l’histoire et à l’évolution du personnage : l’inspecteur Bourdeau, plus âgé et expérimenté que Nicolas mais qui reconnaît en lui des qualités de chef sans compter l’intuition et le courage ; le bourreau Samson qui connaît bien le corps humain et donne de précieuses informations à Nicolas, notamment sur le corps retrouvé à Montfaucon ; l’ancien juriste M. de Noblecourt qui offre conseils et gîte notre jeune inspecteur quand il comprendra qu’il ne peut plus rester dans la demeure des Lardin ; la cuisinière Catherine toujours prête à mitonner de bons plats – c’est d’ailleurs une constante dans cette série, nous avons droit à la description de nombreux repas et de plats, les amateurs de bonne cuisine apprécieront, on a parfois l’impression d’en sentir le fumet et d’en ressentir le fondant ! Et je n’oublierai pas Sartine et sa marotte (les perruques) le supérieur de Nicolas Le Floch, autoritaire, exigeant mais bien trop secret parfois aux goûts de notre jeune héros. C’est donc une relecture qui a compensé la déception du dernier tome. Aussi vais-je en lire deux ou trois autres.


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L'énigme des Blancs-Manteaux

Un policier historique, dans le Paris de la fin du XVIIIe siècle.

J'allais dire un de plus, en me souvenant que mes lectures m'y portent souvent.

Du coup j'ai une certaine lassitude de retrouver les mêmes rues de Paris, dont les descriptions viennent des mêmes sources, sans véritable apport supplémentaire de l'auteur.

L'enquête est très complexe, et l'apprenti inspecteur de police déjoue les pièges et résoud les énigmes avec une facilité déconcertante et la chance des débutants..

Reste des personnages haut en couleurs, quelques scènes réussies et une toile de fond historique.

Le tout manque un peu d'intensité, et il y a un comme un air de déjà vu ; une touche d'humour n'aurait pas nuit à l'intrigue non plus... et je suis resté un peu sur ma faim.

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L'énigme des Blancs-Manteaux

Cette première lecture de l'année a été pour moi une très belle découverte et un vrai coup de cœur pour ce personnage du XVIII que je ne connaissais pas.



Ce roman est le premier opus des aventures de Nicolas Le Floch, et vous pouvez vous attendre à lire les critiques des aventures suivantes, car j'ai vraiment beaucoup aimé ce jeune homme tout juste débarqué de sa Bretagne natale et qui se retrouve propulsé chef de police et chargé d'enquête par Monsieur de Sartine, lieutenant général de police.



Jean-François Parot nous présente son jeune héros tout au long du roman, sans qu'il y ait de longueurs, les détails nous sont révélés au fil du roman. Cela permet de ne pas connaître de temps morts, l'enquête continue tambours battants.



Ce jeune garçon est très attachant, lorsqu'il arrive à Paris, il est encore très naïf et n'est presque pas au courant des habitudes et des protocoles de cette ville et de la société dans laquelle il va évolué. Tout au long du roman, on va suivre son évolution, et apprendre le secret de sa naissance, entre autre.



Le style de l'auteur est très agréable, efficace, sans longueurs. On apprend énormément de choses sur la vie à Paris au XVIIIème siècle, sur la politique, ainsi que sur la procédure judiciaire de l'époque.



L'auteur va nous présenter des personnages dignes des experts, comme ce jeune bourreau qui va l'aider à faire l'autopsie de cadavres et tout ceci sans jamais tomber dans les descriptions sanglantes à l’excès.



Et l'enquête policière est très prenante, pleine de rebondissement et de fausses pistes.



Le seul bémol est la façon de mettre les explications de certains termes à la fin du livre. Il aurait été plus agréables d'avoir ces renseignements sous forme de notes de bas de pages (enfin pour moi en tout cas...) .



Un personnage et un roman que j'ai adoré, un très bon polar historique pour les amateurs du genre. Je vous le recommande vraiment, vous ne serez pas déçus.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Cela faisait un moment que j’avais ce livre dans ma PAL, je le prenais le retournais et le reposais de crainte qu’il ne soit un peu trop ennuyeux par son côté historique. La Lecture Commune organisée par Coconut a donc été l’occasion de tenter l’expérience. Et autant couper court de suite au suspens, je ne regrette pas du tout bien au contraire.



Sur le plan historique, ce roman est extrêmement bien documenté. Nous suivons les traces de l’enquêteur dans un Paris du Siècle des Lumières sans que pour autant le livre ne sombre à aucun moment dans le didactique ou l’ennuyeux. Nous passons de la vie des Cours et de l’opulence de certaines tables à la misère des sans-le-sou obligés de voler de la viande sur des cadavres d’animaux abandonnés en passant par la case Maison Close. Nous croisons également des personnages bien réels tels que le lieutenant général de police Monsieur de Sartine.



L’enquête en elle-même, si elle reste classique, elle est malgré tout très efficace. Quant à l’enquêteur, s’il se retrouve dans ce poste presque par hasard, il n’en officie pas moins avec la plus grande application. En effet, Nicolas Le Floch est un orphelin qui a grandi à Guérande sous la protection d’un chanoine, Le Floch, et d’un parrain, le marquis de Ranreuil. Après des études de droit il devient clerc de notaire à Rennes. Jusqu’à ce que son parrain l’envoie à Paris auprès du Comte de Sartine, lieutenant général de police.



Une fois à Paris il se retrouve logé chez le commissaire Lardin. La maisonnée se compose également de la fille du commissaire, Marie, de Louise, la seconde femme, et de Catherine la cuisinière, avec laquelle Nicolas entretien d’excellentes relations (on pourra d’ailleurs remarquer tout au long du roman une grande place laissée à la nourriture et à la cuisine.).



Après un court séjour à Guérande suite au décès du chanoine, Nicolas revient à Paris où il apprend la disparition du commissaire et il se voit confier la direction de l’enquête par Monsieur de Sartine malgré son jeune âge et son inexpérience. Il est aidé dans sa tâche par un enquêteur plus âgé et aguerri, Bourdeau, et par le bourreau de Paris, Sanson. Rapidement les morts se succèdent et Nicolas lui-même se retrouve menacé, laissant penser à une affaire bien plus complexe qu’elle ne le paraissait de prime abord. Nicolas commet des erreurs dues à sa naïveté, à son inexpérience et son âge, mais apprend de celles-ci. Bourdeau lui sera d’un grand secours dans l’apprentissage de son métier. Nous voyons un personnage intelligent, ouvert et attachant.



L’énigme des Blancs-Manteaux est le premier d’une série que je compte bien poursuivre.



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L'énigme des Blancs-Manteaux

Une pure merveille une découverte extraordinaire ! Hâte de lire la suite !
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