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Critiques de Jean-Luc Bizien (524)
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50 surprises chez les pharaons

Un livre-jeu que nous avons reçu en cadeau il y a longtemps. Comme indiqué sur la quatrième de couverture, la grande variété de jeux et d’énigmes permet de développer la logique et le sens de l’observation, stimule l’imagination et favorise une approche ludique de la lecture. C’est très bien d’y avoir inclus les solutions.
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Les Enquêtes de l'aliéniste : La chambre mortua..

Le titre me plaisait, ainsi que la couverture. Il ne m'en a pas fallu plus.



L'histoire est intéressante dans son ensemble, mais je ne suis pas entièrement convaincue.

J'ai apprécié les personnages, mais il m'a manqué le petit plus pour en faire des personnages réellement attachants.



Il en va de même pour le scénario, j'ai eu une lecture un peu en dents de scie .. parfois très intéressée, parfois moins. Du coup ce manque d'équilibre fait que je suis un peu sur ma réserve.



La lecture de ce roman était agréable, l'univers est bien travaillé. Mais je ne suis pas complètement tombée sous le charme



Si l'histoire abouti a une fin, on sait déjà que d'autres tomes existent. Donc j'attends de voir avec le tome deux ou les personnages récurrents vont m'emmener
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Le botaniste

Fresque tonitruante sur fond d’espionnage écologique, qui appuie là où ça fait mal : le poumon vert de la planète, l’Amazonie est la proie d’investisseurs qui se fichent totalement des conséquences de leurs actions, tant que le profit est à la clé. Pourquoi se soucier de la destinée d’une humanité dont on ne fera plus partie dans quelques décennies ?



L’action se situe en 2023, alors qu’un réquisitoire accuse le cupide Mackenzie de crimes écologiques. Mais le procès n’aura pas lieu : quatre membres du jury sont enlevés juste avant les débats. Quatre plus une : une jeune fille venue accompagner sa mère pour une tout autre raison..



Le commando a été terriblement efficace et a déjoué tous les plans de protection mis en place.



Pendant ce temps un véhicule désuet surplombe la canopée, avec à ses commandes un être mi-homme mi-monstre, vénéré par les Indiens.



Les kidnappés se réveilleront au sein de la jungle : toute la gamme d’émotions de la colère à l’émerveillement animeront le petit groupe.



A la lecture, on éprouve le sentiment d’assister à une projection d’un film d’action mouvementé, agité, rocambolesque. Tout aurait été limpide si j’avais pris le temps de lire en détail la couverture. Il ne s’agit pas d’une oeuvre princeps mais d’un roman écrit à partir du scénario du film Poumon vert et tapis rouge !



La cause est juste, mais ça ne fonctionne pas sur le plan littéraire. Trop de scènes de combat, trop de retournement de situations ! Trop aussi de ressuscités d’entre les morts…et trop de paragraphes Wikipédia.



464 pages Fayard 16 mars 2022

#LeBotaniste #NetGalleyFrance
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La trilogie des ténèbres, tome 2 : La Frontière..

Si ça te saoules Séoul, va plutôt vers le Nord. Qu’aurais-tu fait en Corée du Sud ? Tu verras, c'est Corée...ment plus accueillant du côté de Pyongyang...



C'est avec plaisir que l'on retrouve Seth Ballahan et Paik Doo-Song, nos deux personnages au caractère bien trempé de "L'Evangile des Ténèbres".

Cette fois-ci, ce sont les deux versants de la Corée que va nous faire visiter Jean-Luc Bizien. Le Sud puis le Nord puis le Sud puis le Nord... À en perdre la boussole...



Car il est surprenant de constater à quel point les deux côtés de la Corée sont aux antipodes l'un de l'autre. Modernisation à outrance d'un côté, obscurantisme répressif de l'autre.

Selon le versant de la frontière, on passe d'un monde multicolore et chatoyant, sorte de version de l'île des plaisirs de Pinocchio, à un monde monochrome d'une noirceur poisseuse.



Les chapitres se succèdent comme des fondus enchaînés. Le mot clôturant le chapitre se voit souvent démarrer le chapitre suivant. Une belle figure de style pour une immersion totale. Une écriture puissamment cinématographique.



L'intrigue est palpitante à plus d'un titre : Espionnage, course-poursuite, mission-suicide, infiltration et dézinguage.

Ça commence par des meurtres atroces à résoudre et ça finit par un ball-trap meurtrier et une chasse à l'homme en Corée du Nord ou Paik Doo-Song se lance dans une quête désespérée pour retrouver sa femme et son enfant.



Moins définitif que son prédécesseur, cette frontière des ténèbres ne tient jamais aussi bien en haleine que quand l'action se situe en Corée du Nord. Dès lors, la parano vous reprend et ne vous lâchera plus qu'en dehors de la frontière. Mais avant d'en sortir, vous frissonnerez de tous les membres de votre corps...



Bizien bat du tambour quand il écrit, il vous tambourine ses mots, à coups de grosse caisse, accélérant ses chapitres tandis que l'intrigue court à sa conclusion. Comme une sorte de montage "hyper cut", resserré à l'extrême. Et vous tournez les pages, vous tournez les pages, le front en nage, le souffle du dragon sur votre échine, le palpitant qui menace à tout instant de se décrocher, la gorge sèche... Et si ? Et si ? Noooon !

Si vous avez vu "Argo" de Ben Affleck, vous revivrez les mêmes émotions que celles ressenties lors de la scène finale de l'aéroport, celle où vous priiez pour que l'avion avec les rescapés décolle avant que l'armée iranienne ne les arrête.



En plus d'être un thriller haletant, ce livre est avant tout une ode aux sentiments humains, l'amour bien sûr, mais l'amitié aussi. Des sentiments exacerbés parce qu'une vie vécue intensément l'est. Pas de demi-mesure ni de passivité ici. Les liens sont noués à l'extrême.

Plus que l'intrigue c'est ce sentiment de bien-être qui en découle. Seth Ballahan s'est réconcilié avec sa femme, a laissé de côté rancœurs et colère et aspire à la plénitude du bonheur.

Et on se dit que l'auteur devait lui-même être en plein conte de fée amoureux pour laisser autant son cœur parler et nous régaler de cette ambiance feutrée. Soupirs... Ah l'amour... Re-soupirs... (Et c'est à petits pas, sans bruit, que nous refermons la page Gossip).



De plus, en petit bonus, JLB nous susurre son amour pour John Mellecamp et Bruce Springsteen. Les amateurs apprécieront.



Sans compter les superbes phrases lâchées par l'auteur : "Il était resté silencieux, un bol de thé fumant à la main, tandis que le ciel de plomb se veinait de feu, que des coulées de lave incandescentes striaient la voûte, éparpillant des copeaux d'or fin qui chassaient l'obscurité en scintillant." Brillant.



C'est beau, c'est bien, c'est Bizien.

3,5/5
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Et puis mourir

Sur fond de manifestations de gilets jaunes, des meurtres barbares sont commis selon le même mode opératoire. Est-ce un tueur en série comme tout le laisse penser ? ● Certes, le roman est facile à lire, mais l’intrigue est cousue de fil blanc. On devine très vite les motivations du meurtrier et tout est fondé sur la rétention d’informations du narrateur, ce qui est une facilité narrative complètement artificielle que je déteste.
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La trilogie des ténèbres, tome  1 : L'évangile ..

Moite. Chaud. Irrespirable. C'est l'air de la Corée du Nord.



Jean-Luc Bizien a le talent de nous plonger dans un univers concret, crédible mais impitoyable et flippant.

Ben c'est la Corée du Nord quand même, les gars !



Son style est nourri, puissant, ferme comme le cul d'une vache.

On y est bien. Heu pas comme le cul d'une vache... Perso je sais pas pas je jure je crache pchht pchht. Ouf et j'ai même pas croisé les doigts. J'te jure !



On se laisse prendre par la main et hop nous voilà embarqués dans une vraie aventure. Qui va peu nous laisser reprendre notre souffle. Pas que l'action soit rapide mais elle est intense.



Résumons : Parano, suspicion, frisson, enquête, action. Jean-Luc, tu nous gâtes !



Le personnage du flic coréen, Paik Dong-Soo est une pure réussite, d'un réalisme rare et d'un pessimisme sans fin. Mais contrairement à d'autres bouquins, on comprend pourquoi le garçon est dépressif. Il y a franchement de quoi en cette contrée peu amène. Où le moindre mot malheureux, le moindre faux-pas est rapidement sanctionné par une monarchie communiste peureuse mais sans pitié. La peur, oui, voilà qui définit bien les contours de chaque habitant. La peur de la dénonciation, la peur de la punition. De quoi scléroser tout un pays.

Et le talent de Bizien est de la faire transpirer sur chacune des pages du bouquin.



En revanche, l'autre personnage phare, Seth Ballahan, le journaliste ricain est un sale con insupportable, et ses apparitions hérissent le poil.



Le roman aurait d'ailleurs beaucoup gagné à ne rester que sur les personnages coréens et là on aurait frôlé le sublime. Les personnages occidentaux ne servent pas à grand chose sinon à densifier une intrigue qui n'en a pas besoin ou peut-être à ajouter un point de vue occidental franchement dispensable.



En tous cas, une vraie originalité ce voyage étouffant en Corée du Nord et une jolie réussite.

3,5/5
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Les Enquêtes de l'aliéniste : La chambre mortua..

J’avais envie d’enquêtes et de mystères à résoudre. Du coup, quand j’ai vu cette couverture bien alléchante des Enquêtes de l'aliéniste et son résumé tout aussi tentant sur NetGalley, je n’ai pas résisté bien longtemps.



Je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas accroché à 100% au style de l’auteur. Trop de digressions à mon goût, des descriptions à rallonge qui ralentissent énormément l’intrigue et cette impression d’être baladée de droite et de gauche, sans vraiment comprendre ce qu’il se passe. Pour les deux premiers points, c’est totalement dû à moi. Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que les descriptions et moi, cela fait deux. Je suis plus dans l’action, les dialogues et le « allons droit au but ». Pour le dernier point, je pense que c’est aussi dû au nouveau titre de cette trilogie qui indique clairement qui est le héros alors que pourtant il endosse un rôle plus que suspect pour autant. Déstabilisant au possible.



Je pense que sans la mention « Les enquêtes de l’aliéniste », j’aurais été moins ballotée. Parce que Simon Bloomberg n’est pas non plus le protagoniste principal du roman. Nous avons les points de vue de plusieurs personnages, dont Sarah, Ulysse, Desnoyers et d’autres plus secondaires. Quand Simon prend les rênes, il est un peu noyé et ne semble pas vraiment prendre part à l’enquête, il subit plus qu’il n’agit. Avec le recul, j’arrive à me dire que c’était une excellente idée pour mettre en place l’univers et ses protagonistes, mais pendant ma lecture, j’avais beaucoup trop d’interrogations pour pouvoir l’apprécier comme il se le doit.



La méthode fait aussi que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Cela est venu sur le tard, sauf pour Ulysse, mais le géant un peu timide a toutes les qualités pour qu’on l’apprécie derechef. Dans ce genre-là, il y a souvent un certain détachement lié aux épreuves qu’ont subies les héros, ou bien une froideur pour créer une ambiance bien particulière. Pour l’ambiance, la maison de l’aliéniste joue le rôle à la perfection. C’est à se demander si les lieux ne sont pas maudits ou du moins empreints d’une aura particulière. Pour le détachement… j’avoue que comme nous sommes face à un médecin et une jeune gouvernante, et pas des inspecteurs chevronnés, je m’attendais à ressentir plus d’empathie envers eux et cela dès le départ. Cela vient, sur la fin quand on comprend tout et franchement, c’est cela qui me donne envie de lire la suite, car je suis curieuse de voir ce qu’ils vont devenir. Mais cela arrive tout de même un peu tard.



L’enquête est bien menée, surtout par le duo d’inspecteurs qui est attendrissant. Entre le vieux loup de mer et son jeune adjoint un peu premier de la classe, on sent tout de suite une bonne alchimie malgré leurs différences. J’ai particulièrement adoré le fait que l’on mixte les « anciennes » méthodes à celles plus modernes de la police en faisant la part belle aux deux sans exception. Il y a un vrai travail d’enquête, bien détaillé avec des victoires et des échecs, mais qui rend le tout très réaliste. Ce sont plus les à-côtés qui brouillent le tout. Desnoyers et Mesnard étaient en quelque sorte ceux qui nous ancraient dans la réalité, si je puis dire. Qui remettaient les choses à plat.



Bien entendu quand arrive la fin avec toutes ses explications, tout devient limpide. Et même les passages qui me semblaient trop obscurs finissent par prendre une autre réalité. Cependant, j’aime comprendre au fur et à mesure et pas qu’on me pose tout sur un plateau sur la fin. J’avais bien des soupçons sur certaines choses, mais pas assez de concret.



Un peu mitigée par ce premier tome des Enquêtes de l'aliéniste, comme vous vous en doutez. Cependant, je pense que maintenant que les bases sont posées et que je ressens un attachement envers les personnages, la suite devrait beaucoup plus me plaire. J’aime beaucoup le Paris imaginé par l’auteur, et vu le résumé du second tome, j’y vois plus ce que je m’attendais à découvrir dans La chambre mortuaire.

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Katana, tome 1 : Vent rouge

Ce n’est pas le grand roman de Katana & Sorcery que j’attendais et que j’attends encore. Le diptyque étant résolument Young Adult, je ne peux décemment critiquer les lacunes inhérentes aux partis-pris jeunesse : background trop léger, personnages trop lisses, intrigues trop faciles. Difficile avec le bon prologue ne pas penser à "L’Homme qui voulait tuer l’empereur" de Thomas Day, qui puise aux mêmes sources d’un Extrême-Orient féodal.



C’est plutôt rafraîchissant de transposer tous les codes de la Fantasy classique au Japon de l’Ere Edo : le héros adolescent orphelin de noble ascendance, un vieux mentor qui doit faire son apprentissage, les compagnons de route destinés à l’aider dans sa quête de vengeance, la prophétie manichéenne (le Guerrier de Lumière vs le Dragon de Ténèbres), le super-vilain chaotique mauvais et l’artefact magique qui va permettre de le vaincre.



Malheureusement, j’ai trouvé que le récit avançait à coup de grosses ficelles, surtout dans la manière dont le groupe se construit, le héros de l’histoire apparaît bien pâlot, le daimyô félon / le mago psycho est tellement simpliste qu’on se donne même pas la peine de nommer (alors qu’on aurait pu construire un chouette whodunit autour de sa véritable apparence) et le traitement du personnage d’Ôno est assez capillotracté (on dépeint très antipathique puis très sympathique, dans la grande tradition du compagnon canaille du chevalier blanc, avait de se lancer sur un laïus sur ses origines pauvres, son enfance malheureuse et sur son mal de vivre, puis sur un coming out gay, puis sur un gros pétage de plomb… alors que tout cela passera à la trappe dans la 2e partie).

De plus j’ai cru allait nous faire un revival "Star Wars" avec Ichirô = Luke, Aiko = Leia, Ôno = Han Solo, Buta = Chewbacca et Obi Wan Kenobi = Hatanaka. Et cela n’aurait été que justice tant la saga de George Lucas a pillé "La Forteresse cachée" d’Akira Kurosawa. Oui mais non. OMG le cliffhanger de fin : génial ou bidon selon les goûts et les exigences de chacun.



Reste que j’ai vraiment envie de défendre l’ouvrage. La plume de l’auteur qui s’est donné du mal pour rendre la culture japonaise très accessible s’avère très fluide : cela se dévore vraiment tant cela se lit bien et vite. Le bon équilibre a été trouvé entre descriptions, palabres et bastons. D’ailleurs les scènes d’action sont de bonne facture et apportent un véritable plus à l’ensemble.

Mais surtout cela transpire la sincérité de la part de Jean-Luc Bizien : je soupçonne l’intégralité du naming d’être un bel hommage à la culture chambara : les films d’Akira Kurosawa évidemment avec un passage à la Sept Samouraïs, mais aussi les grands classiques tels que "Lone Wolf & Cub", "Zatoïchi", "Kamui", "Gohatto / Taboo"… L’amateur que je suis s’est régalé !

Si Hatanaka fait trop penser à Toshiro Mifune, que dire de Dame Kachiko ? Remember "Legend of the Five Rings" !

Mieux encore, on sent les saines références au shonen antique : si un jour si avez kiffé "Saint Seiya" et compagnie, vous deviez apprécier l’effort à sa juste valeur, mais j’en reparlerai pour la 2e partie…



On sent quand même que pour le meilleur et pour le pire que tout cela était destiné à être une bande-dessinée. Ce qui marche en BD ne marche pas forcément en livre, et ce qui passe assez bien en BD peut être rédhibitoire en livre. BD d’ailleurs que je lirai avec grand plaisir si elle voit le jour… Pour un peu je l’attendrais presque avec impatience.

Pour résumé excellent pour les plus jeunes ou les plus néophytes, assez sympa car très rafraîchissant pour les easy readers, sans doute parfaitement dispensable pour ceux qui sont plus exigeants quant à leurs choix de lecture.
Lien : http://www.portesdumultivers..
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La Trilogie des ténèbres, tome 3 : Le berceau..

Ça devrait être interdit de nous régaler autant... Après quatre années de quasi-absence, Jean-Luc Bizien revient et emporte tout sur son passage, tel un torrent, bringuebalant le lecteur, brindille impuissante qui va se laisser submerger par les flots, se cogner la tête contre les rochers, abîmer son dos sur les dénivelés pour terminer exsangue, sur le cul, une fois la source tarie. Pfiouuuu, c'est pas de tout repos la vie d'un lecteur... Puissant, haletant, addictif, ce livre est à l'image de son auteur, incontournable !



Dernier-né d'une trilogie atypique (la trilogie dite des Ténèbres) mettant en scène un flic Coréen du Nord, Paik Dong-Soo et un journaliste américain frondeur, Seth Ballahan, Bizien crée un univers original, à la continuité linéaire et cohérente. Après deux incursions en Corée du Nord, c'est à New-York que nous allons suivre nos deux compères.



Il est à signaler que l'auteur ayant bien amené les choses, il n'y a aucun besoin d'avoir lu les deux volets précédents (qui eux avaient une vraie gémellité) pour lire celui-ci. Au contraire, c'est l'esprit vierge que vous aborderez cette forêt hospitalière dont les feuilles bruissent d’une douce sonorité et les sentiers lumineux vous indiquent le chemin. C'est quasiment un stand-alone. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés.



Vif, aux enjeux débordants qui dégoulinent du bouquin tellement ils sont amples, ce livre est un condensé de sensations frétillantes. L'intrigue est intense, tendue comme un fil de corde, tranchante comme une lame de rasoirs. Tu sens bien que tes mains s'arrachent sur la surface abrupte et coupante des pages tournées. Mais tu n'arrives pas à arrêter de les tourner ces satanées pages.

Le style est fluide, maîtrisé, les chapitres claquent au vent, s'entrechoquent. De véritables bouffées d'angoisse s'insinuent insidieusement... Oubliez vos ongles soignés et propres, ça va ronger sec !



Quand Ballahan devient Callahan et que Paik dégraisse du voyou (en plus de votre vaisselle), c'est sanglant, suintant, angoissant et ça ne fait pas de quartier.



Le travail sur la caractérisation est monstrueux, autant te dire que l'empathie tu la prends en pleine gueule.

Bizien a ce talent extraordinaire de faire évoluer ses personnages d’un livre à l’autre avec finesse et cohérence que ce soit dans leur attitude, leur caractère et leur ouverture au monde qui les entoure.

A travers eux, c'est l'auteur que l'on voit grandir, sa psychologie que l'on voit évoluer. Le livre de la maturité en somme.



Avec Paik Dong-Soo, Bizien invente un personnage iconique, quasi mythique dont le mutisme et l’hermétisme en font une figure instantanée de la littérature de genre. Un vrai héros tout droit sorti des meilleurs thrillers asiatiques. Dong-Soo importe la dangerosité de la Corée du Nord en plein Manhattan. Glacial.

Quant à Seth Ballahan, le travail d’humanisation apporté par l’auteur à ce personnage est tout simplement phénoménal et hypra-réaliste. Il se dit que l’auteur a mis beaucoup de lui dans Seth, ce qui le rend d’autant plus attachant.





Mais pas de bonne histoire sans de bons méchants disait Sir Alfred.

Le vilain principal, The Ace, remplit parfaitement son rôle. C'est LE bad guy absolu, sadique, malade, tourmenté, effrayant. Une figure du mal qui ne prend plaisir que dans la souffrance. Un must !

Et il n'est pas seul, le bestiaire est riche : Truands italiens, mafia chinoise, gueules cassées des bas-fonds, psychopathes torturés… Bizien, au sommet de son art, se permet même une scène à la « Indiana Jones » qui distille, alors que la tension est à son comble, un large et généreux sourire au lecteur (un peu gore quand même). Mais c’est la force de ce bouquin d’insuffler un peu d’humour et quelques situations cocasses, de grandes envolées viriles et une bonne dose d’amitié à une intrigue poisseuse et stressante.



En parlant d’amitié, impossible de terminer cette chronique sans citer l’emprunt d’un des personnages fétiches de Maxime Chattam qui joue un rôle-clé dans le livre.



Pour résumer : c'est Beau, c'est Bien, C'est Bizien ! 4.5/5



Si vous voulez plus d’images, d’infos et de sons, n’hésitez pas à cliquer sur le lien.


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Katana, tome 1 : Vent rouge

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique du mois de Mai !!



Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Pré aux Clercs pour cet envoi. J'avais repéré ce titre lors de cette MC par sa superbe couverture où on voit majoritairement du rouge, ce qui fait écho au titre de ce tome 'Vent rouge', ainsi que par son résumé.



J'ai peu l'habitude des histoires sur le Japon médiéval bien que cela soit un univers qui m'intéresse. Je ne connais pas du tout cet auteur, cela sera donc un bon moyen de le découvrir.



Je connais un peu cette maison d'éditions grâce au premier livre que j'ai reçu en MC, 'La Dernière Lame' d'Estelle Faye. J'avais moyennement aimé l'histoire mais j'avais néanmoins apprécié le style de cet auteur, très fluide malgré les incohérences.



Pour certaines séries, j'aurais bien aimé qu'il y ait un lexique par rapport aux termes inventés par l'auteur. Dans ce tome, il n'y en a point besoin car certains sont expliqués en bas des pages voire directement dans le texte grâce aux descriptions du personnage principal. Certains termes sont connus, d'autres beaucoup moins mais nous ne sommes néanmoins pas perdus dans ce monde mêlant fantastique et Japon.



Il m'a été difficile de faire un début de critique car les 100 premières pages ne me semblaient avoir aucun rapport avec le résumé car nous suivons l'entraînement de 2 moines-guerriers, des yamabushis. Nous apprenons ainsi à connaître le personnage principal Ishirô et son maître Hatanaka. Le jeune homme est âgé d'une quinzaine d'année mais a déjà acquis un certain nombre de techniques de samouraï. Hatanaka vient de lui révéler le secret de sa naissance. Le jeune homme veut se venger à tout prix et profitant d'une occasion en or, pour lui, il va essayer de s'introduire auprès du daimyo, le seigneur d'une province, responsable de la mort de ses parents.



Malheureusement pour lui, il devra reprendre son entraînement car il n'est pas encore assez fort pour se mesurer à lui. À partir de là, commence réellement ce qui est dit dans le résumé de la 4ème de couverture. À ce moment-là, la lecture se fait plus limpide, les bribes d'informations se mettent à leur place à leur rythme.



L'écriture de l'auteur est agréable à lire car très fluide, les paysages sont assez peu détaillés mais on les imagine sans mal comme des estampes sous les yeux. Les personnages sont décrits par leurs faits et gestes, voire par leur façon d'être. De temps en temps, le ressenti d'un personnage permet d'affiner le comportement d'un autre. C'est finalement, d'après moi, la meilleure méthode pour décrire un personnage de façon fluide et agréable pour le lecteur. On n'a pas forcément besoin de savoir l'âge du personnage pour apprendre à le connaître.



Tout le long de ce tome, de nouveaux personnages apparaissent qui seront pour la plupart d'autant d'adversaires pour Ishirô et ses compagnons de route. Ces compagnons sont des individus voulant apprendre de nouvelles techniques de combat auprès de Hatanaka ou encore des personnes qu'Ishirô et son maître ont obligé à les suivre pour éviter d'en faire des morts de plus...



Finalement, de tout le long de ma lecture, je suis revenue plusieurs fois au résumé de la 4ème de couverture car beaucoup d'éléments y sont faux voire très incorrect et approximatif comme si celui qui l'avait réalisé n'avait pas lu le livre...



Un des passages qui m'a le plus amusé vers la fin de ce tome est lorsque le narrateur nous fait un décompte des soldats restants par paragraphe. Ishirô et ses compagnons sont dans une auberge pour se reposer, qui était calme jusqu'à l'arrivée de soldats du daimyo qui se croient un peu tout permis...



Nos amis ne supportant plus leurs manières décident d'y mettre un terme définitif. Ils sont 4 contre 10 soldats mais ce sont néanmoins des bretteurs hors pair chacun dans leur catégorie (un ninja, un samouraï et 2 yamabushis). Le décompte se fait au rythme des 'combats' car les soldats n'ont guère le temps de réagir. En espérant que le daimyo ne s'en aperçoive pas, quoique pas sûr, et que cela ne leur crée pas plus d'ennuis pour la suite de leur quête...



Tout le long de ce roman, j'ai été partagée sur mon avis pour celui-ci car je ne savais pas si j'aimais ou pas. L'écriture de l'auteur me plaisait beaucoup, j'avalais les pages sans problème voire même je lisais en diagonale certains passages pour aller plus vite. Son écriture est très fluide malgré les nombreuses descriptions de paysages. Il y a juste un élément qui m'a un peu gêné dans son histoire et qui concerne le daimyo félon, utilisateur de magie noire pour accroître sa puissance. Le seul problème est qu'il est le seul du tome à utiliser la magie, qu'elle quelle soit. Il n'y a même pas des utilisateurs de magie blanche... Alors au milieu de samouraïs, ninjas et autres guerriers, ce mélange de 'magie' fait un peu tâche... À voir si dans la suite de cette série, cette partie sera plus approfondie par l'auteur.



En tout cas, au vu de la fin, je n'ai qu'une hâte : lire la suite car elle s'annonce très intéressante et palpitante maintenant que la base est posée en ce qui concerne les personnages et la quête de vengeance. L'auteur mélange néanmoins avec brio aventures, combats, amitié, vengeance et tout ça sur fond de décors montagnards du Japon. Pour la partie fantastique, on verra bien si elle s'améliore dans la suite de cette série.



La mythologie mise en place par l'auteur est plutôt simple puisque empruntée au Japon avec, entre autre, des kamis. Il faut néanmoins bien connaître la culture et les us et coutumes de cette époque au Japon pour en parler de façon si fluide et de les mêler sans anicroches à une histoire inventée. Cela me donne très envie de découvrir d'autres romans de cet auteur, à voir suivant ceux-ci s'ils sont aussi accessibles que celui-ci car ils ont l'air dans un style totalement différent.



Malgré des combats assez sanglants bien que bref pour certains, je recommanderais ce livre en littérature jeunesse. Tout y est très bien expliqué, des paysages jusqu'aux techniques de combat utilisées par nos héros. Mais, bien entendu, tout amateur de Japon peut le lire, on y apprend beaucoup de choses sur cette époque.



Moi, je n'attends maintenant qu'une seule chose : que la suite sorte et vite !! Je veux connaître la suite des aventures d'Ishirô et de ses compagnons de route ainsi que de l'avancement de sa quête de vengeance.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Justin Case, tome 3 : De poussière et de sang

Merci à Babelio et aux éditions Gründ pour ce bouquin gratos…



J’ai choisi ce bouquin parce qu’il n’y avait plus rien d’autre, bande de rapaces, putain les morts de faim « comment que j’y crois pas », à 9H30, il n’y avait déjà plus rien...



et comme acheter des romans ça coute une blinde, je ne vais pas cracher sur un cadeau et sur quelques euros d’économie… me permettant ainsi de m’acheter un autre truc qui coute une blinde… eh eh eh…



- S’il vous plait….

- Serbe ou croate ?

- Philippin….

- Pffffff rien à branler…



Enfin bref



« Justin Case » c’est « Largo Winch » en roman mais pour les gamins entre 10 et 15 ans, pas plus… Le pitch est très simple :



Un milliardaire beau gosse qui a perdu ses parents très très bizarrement, un hacker noir handicapé et anciennement footballeur américain, une garde du corps asiatique très bonnasse, un avocat dandy gothique très paternaliste, un ado des rues, rusé, futé, attachant, mais pas besoin de vous en dire plus…



Point de vue scénaristique c’est très léger, le Hacker se sert des millions de drones à sa disposition pour résoudre tous les problèmes de tout le monde, sauf le plus important visiblement : mais pourquoi papa et maman Justin sont morts bizarrement … bah là le Hacker il sèche, mouais, pourtant quand tu vois les trucs improbables qu’il arrive à faire…



Vous l’aurez compris, je n’ai pas réussi à plonger dans cette histoire, pourtant l’auteur écrit bien, il mélange actualité et aventure, le bouquin se veut ludique avec quelques ateliers sur papier glacé, pour participer à l’enquête… malheureusement c’est trop tard pour moi, depuis que je me suis mis à la philo, et que je suis pote avec des intellos partisan de la branlette intellectuelle, je deviens aigri…



Finalement c’est plutôt chiant de vieillir… mais pour un jeune ado ça déchire.



A plus les copains



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Phobia

Phobia est un recueil de nouvelles noires, dont l’achat de chaque exemplaire permettra de reverser 1 € à l’association ELA qui lutte contre les leucodystrophies. A 5 petits euros le recueil, c’est déjà une bonne raison de l’acheter.



Phobia, sorti en poche chez J’ai lu, regroupe 14 textes d’auteurs de polars et de romans noirs qui ont offert leurs talents à cette belle cause. Et du talent, il y en a ! Entre plumes reconnues et auteurs à découvrir, c’est un florilège vraiment varié de nouvelles mettant en scène les phobies, des plus classiques aux plus singulières !



Aucune raison de se priver, donc. Cette lecture en vaut vraiment la peine. De quoi se faire plaisir et faire plaisir autour de soi ! Poussez la porte de vos peurs les plus profondes et découvrez les textes de :

Nicolas Beuglet, et son aventure au bout de soi-même

Jean-Luc Bizien, et son mini polar à l’américaine

Armelle Carbonel, et son récit gothique

Sonja Delzongle, et son récit étoilé

Damien Eleonori, qui débute comme une peur d’enfant

Johana Gustawsson, et son histoire sombre et glauque à souhait (écrite durant sa grossesse, la précision est intéressante)

Nicolas Koch, et son intrigue chiffrée

Mickaël Koudero, et sa plongée dans l’enfer de la guerre

Chris Loseus, et sa rock star mordante (hommage au King)

Ian Manook, et son dialogue digne des meilleurs Audiard

Eric Maravélias, amour à mort

Maud Mayeras, la différence poussée à bout

Olivier Norek, la télé-réalité poussée à bout…

Niko Tackian, et son histoire de matou.



On s’amuse à comparer nos préférées ? Mon tiercé personnel : Manook / Mayeras / Gustawsson.
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Les Enquêtes de l'aliéniste : La chambre mortua..

Simon Bloomsberg est un médecin aliéniste et c’est le protagoniste principal de cette série de romans historiques et policiers qui se passe à la fin du XIXème siècle.

Ce premier tome de la trilogie est captivant.

On y fait la connaissance de plusieurs personnages atypiques, que ce soit Ulysse un colosse un peu simplet, Elzbieta la femme égyptologue de l’aliéniste, un duo de policiers dont l’un boit trop et l’autre se prend pour un mannequin, une jeune gouvernante curieuse…

Il sera question de personnes disparues, d’un cadavre volé, d’une maison étrange, d’un couple de singes plutôt dangereux, de séances de spiritisme, de légendes anciennes….

L’auteur nous emmène visiter Paris, l’exposition universelle mais aussi l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et la clinique Sainte Anne où les aliénés étaient enfermés plutôt que soignés.

J’ai beaucoup aimé ce mélange de mystères inexpliqués et d’enquêtes policières classiques, les personnages sont attachants et le Paris de l’époque très bien décrit.

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Katana, tome 2 : Dragon noir

Pour moi l'aventure Katana a continué grâce à Babelio et Masse Critrique, mais aussi et surtout grâce à la sympathique mais défunte collection Pandore de Xavier Mauméjean (encore un éditeur incapable de laisser sa chance au produit, pire encore incapable de tenir ses engagements et ses promesses) et la passion de Jean-Luc Bizien pour son bébé.



Ce n'est toujours pas le grand roman de Katana & Sorcery que j'attendais et que j'attends encore. le ton résolument Young Adult n'est définitivement pas pour moi (« je suis trop vieux pour ces conneries » selon l'expression consacrée), mais avec cette fantasy entre chambara j'ai quand même passé un bon moment grâce à un esprit shonen de bon aloi.



Dès le départ on nous offre un long flashback qui rappelle tous les classiques du chambara avec le daimyô félon, le seigneur loyal bon, sa sublime épouse, son général de légende fidèle jusque dans la mort et les samouraïs déchus collabos ou résistants… Mais pour la suite des opérations impossible de m'enlever de la tête l'idée que cela avait le parfum du "Secret de Ji" de Pierre Grimbert, autre auteur spécialisé en jeunesse et en YA (et pour moi c'est un compliment, j'ai beaucoup d'affection pour ce cycle) : le passage dans le donjon de daimyô-sorcier, c'est celui du mausolée labyrinthique de Sombre, le passage surnaturel dans le charnier, c'est les héros dans l'infernal Jal'Karu…



J'ai apprécié l'orientation shonen consciente ou inconsciente de cette 2e partie : autour d'Ichirô se constitue un groupe de 5 héros de physiques et de caractères différents qui maitrisent des armes différentes.

D'ailleurs les personnages gagnent ici en consistance, même si Hatanaka nous fait un gros coup de déprime après sa confession et que comme le veut la tradition shonen le héros principal reste trop lisse. le duo formé par l'impétueux Ôno et le peureux Ryoichi fonctionne assez bien et attire la sympathie. J'ai eu un peu peur que le jovial Jôtaro fasse la 5e roue du carrosse, mais son binôme avec la froide Aiko fonctionne bien aussi. Et comme chacun semble représenter un élément, on se demande si on est dans un sentai, dans "Les Samouraïs de l'éternel" ou dans "Legend of the Five Ring"…

Mais le doute ne dure pas longtemps avec des tirades sur les attaques qui ne marchent pas deux fois sur le même samouraï, ou les techniques de combats qu'on ne peut pas reproduire en l'ayant seulement subie une fois dans vie et tutti quanti... Saint "Seiya forever" ! blink



Le cahier des charges est bien rempli : bagarre d'auberge, attaque de ninja, duels à mort, batailles, sièges, combat final contre le maître du mal. C'est dommage que le seigneur des ténèbres agisse comme un sous-Smaug car cela retire de la valeur aux exploits de notre groupe de héros, et c'est dommage que tout cela soit un peu précipité car j'aurais préféré qu'on développe davantage la phase de recrutement à la Robin des Bois puis la phase militaire contre le seigneur-dragon. Mais qu'importe puisqu'on a échappé à la sempiternelle trilogie exposition / transition / conclusion.

Le final d'ailleurs, c'était plus shonen antique tu meurs !





Car le héros, son mentor et ses compagnons n'ont été au final que les instruments presque allégoriques d'une justice immanente qui en remplissant leur mission divine sont entrés dans la légende. Et les légendes ne meurent jamais ! Tout est bien qui finit bien malgré l'amère fin… (je n'ose imaginer ce qu'un Mathieu Gaborit ou une Estelle Faye aurait fait d'une telle dramaturgie avec leur plume tragico-poétique)



On sent toujours pour le meilleur et pour le pire que tout cela était destiné à être une bande-dessinée et j'espère qu'un éditeur permettra un jour au rêve de Jean-Luc Bizien de prendre vie dans ce média, il le mérite bien ! de plus on aurait pu rassembler les 2 tomes en 1 seul de 600 pages, et remanier quelques trucs ici et là…

Pour résumé excellent pour les plus jeunes ou les plus néophytes, assez sympa car très rafraîchissant pour les easy readers, sans doute parfaitement dispensable pour ceux qui sont plus exigeants quant à leurs choix de lecture.
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La trilogie des ténèbres, tome  1 : L'évangile ..

Ce que j’ai ressenti:…Une ballade dépaysante…



On tue un homme, on est un assassin.

On tue des milliers d’hommes, on est un conquérant.

On les tue tous, on est un dieu.



Première impression comme ça à chaud, j’ai du mal à m’expliquer le titre. Pour ce qui est des ténèbres, ouais, jusque là j’ai suivi, on peut carrément dire que ça colle, mais L’évangile????!!!!^^ …Une trilogie ,donc, des ténèbres, avec ce premier tome, on traverse déjà un long parcours effroyable et sombre, au fin fond de la pire cruauté humaine. Difficile de reprendre son souffle dans ses pages! Et ça attaque dès le prologue!!!!Il faut s’accrocher, ou plutôt avoir un cœur (à moins que ce ne soit un rein???!!!) à toute épreuve! Certains passages sont insoutenables, on sent l’horreur du régime totalitaire, et en fait, si on en apprend pas tant que ça en terme de sévices et immondices, puisque nous l’avons vécu dans l’Europe, on est juste horrifié de voir un tel calvaire se dérouler encore de nos jours sur notre planète. Faut vraiment croire que l’Histoire continuera de se répéter encore et encore, et que ce sont, bien sur, les innocents qui en pâtiront. C’est donc avec tristesse et fatalisme que nous découvrons une Corée du Nord en proie à un dictateur impitoyable, et je peux vous dire que ça vous remue les tripes de lire que l’eugénisme, la folie des grandeurs, les camps de concentrations et autres horreurs sont encore en vigueur de nos jours…Le spectre et les ambitions de Hitler n’ont pas fini de nous hanter……



— Que savez-vous de lui ? l’interrogea-t-elle.

— Pas grand-chose, avoua Seth.

— Kim Jong était tout jeune quand il a perdu sa mère. Il n’a jamais connu l’amour maternel.

— Et alors ? intervint Seth. Si tous les mômes qu’on n’a pas dorlotés devenaient des dictateurs… Ce n’est quand même pas parce qu’on ne l’a pas suffisamment bercé qu’il a décidé d’asservir tout un peuple !



En cela, je trouve que l’auteur s’est admirablement débrouillé! Son cadre, l’ambiance lourde et pesante, la qualité de ses personnages également sont vraiment des points forts de ce roman! Il nous tient en haleine par des chapitres courts, efficaces, saisissants.Oui, mais voilà, le thriller en lui même ne m’a pas complètement convaincue. Il a tellement soigné son atmosphère, et, est parti tellement fort dans sa première partie de roman, que je reste un peu sur ma faim, à la fin…..



« Il fallait dominer la peine, l’asservir, la réduire à néant. «



Sans spoiler, j’ai trouvé son « Chasseur » très bien mis en scène, il a une vraie carrure, (un monstre comme on les aime), mais pour ma part, j’aurai aimé une fin plus travaillée, plus d’explications sur ses réelles motivations, car s’il garde tout son mystère du fait qu’il ne soit jamais identifié, on pourrait au moins en savoir plus sur sa psychologie….J’ai trouvé que ça se finissait sur une pirouette un peu grosse, et pour nous avoir mener aussi loin avec toute la richesse de son univers, Jean-Luc Bizien aurait pu, nous offrir un final en apothéose… On démarre si bien, que ça nous laisse en bouche une pointe d’amertume sur le final. Bon après, c’est moi qui bloque sur les fins, elle pourra convenir à bien des lecteurs, mais pour mes attentes, ça a été un peu décevant…



Bon, ça ne m’empêchera de poursuivre avec ma binôme, cette trilogie!!!Je suis très impatiente de retrouver les acteurs des ténèbres, en espérant que les prochains tomes soient tout aussi riche en matière, et leur final plus explosif!


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Vienne la nuit, sonne l'heure

Ce troisième volet des aventures de l’aliéniste Simon Bloomberg est placé sous le signe de la violence.

Entre des patients qui ont tendance à mentir et manipuler autrui, d’autres à frapper leur conjoint, de sombres secrets, des bagarres et la violence qui agite parfois nos cœurs et nos âmes, ce volume sera chargé en émotions.

Simon Bloomberg devra faire preuve d’objectivité alors même qu’il va être amené à soigner un homme et sa femme, chacun ignorant la démarche de l’autre.

La jeune gouvernante Sarah aura quant à elle bien des soucis, ses problèmes de coeur lui troubleront l’esprit. Et Ulysse, le colosse au grand coeur sera la proie de ses démons.

La violence va donc se déchaîner dans ce volume et chacun des protagonistes en subira les conséquences, ils seront tous balayés comme après un ouragan.

La description du Paris de l’époque est toujours aussi réussie.
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Les Enquêtes de l'aliéniste : La chambre mortua..

Les éditions de l'Archipel nous propose une nouvelle éditions de La chambre mortuaire, édition revue et corrigée par l'auteur nous dit-il.

Une fort belle couverture , un résumé prometteur et me voilà propulsée en juillet 1888, l'un des artistes , comprenez l'un des cadavres exposés à la morgue a disparu ...

quelques suicides par ci par là ... L'inspecteur Desnoyers et son adjoint Mesnard sont sur la piste ...

Sarah Englewood trouve enfin une place de gouvernante chez le Dr Simon Bloomberg aliéniste de profession. Voilà notre jeune anglaise en poste dans une maison étrange appelée la pyramide par les habitués ..

Nous sommes au temps où dans les salons mondains l égyptologie est à la mode de là à y mêler le spiritisme il n'y a qu'un pas vite franchi ...

Jean-Luc Bizien brosse un tableau pour le moins sombre et sordide de ce Paris de la du fin du XIXè. l'absinthe coule à flot, les drogues en tous genre s'expérimentent allègrement .

La narration papillonne de la "Pyramide" au bureau de l'inspecteur, de l'hôpital de la Salpétrière à Saint Anne , du récit de Sarah à celui du Dr Bloomberg.. c'est parfois un peu confus mais rassurez vous toutes les pièces du puzzle finissent par s'emboîter parfaitement .

Une lecture donc en demi-teinte pour moi.



Un grand merci aux éditions de l'Archipel pur ce partage via netgalley

#Lesenquêtesdelaliéniste #NetGalleyFrance !
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Crotales

Bienvenue à Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Ses déserts, ses bidonvilles, son soleil écrasant, ses tunnels creusés sous un mur infranchissable pour permettre tous les trafics.

D'un côté, donc, le Mexique. 

Ses trafiquants de drogue,  ses flics corrompus,  ses infiltrés, ses innocents sacrifiés,  ses victimes collatérales, son argent sale, ses narcotrafiquants influents aux gardes du corps bodybuildés prêts à tous les sacrifices.

Torres est en train de se construire un empire pour prendre la succession du baron de la drogue incarcéré. Il lui faut des clients. Il lui faut s'imposer. Sous le regard des services secrets américains, complice. Pour combattre l'ennemi il faut pactiser avec lui et le contrôler.

Dans le même temps, côté Etats-Unis.

Il y a la bête.

Les bêtes même devrai-je dire.

La famille Dalton. Non, pas les frères rigolos chers à Lucky Luke.

Là je vous parle de méchants,  des vrais, des tueurs.

Jean-Luc Bizien m'a entraîné dans son polar, mené tambour battant, magistralement.

J'ai dévoré ce roman de 530 pages, comme les chiens dévorent les hommes dans son récit.

J'ai transpiré sous la chaleur.

J'ai tremblé de peur.

J'ai pleuré.

J'ai saigné sous les coups.

J'ai espéré.

J'ai prié peut-être.

Je n'ai pas compté les morts par contre. Parce que chez Bizien, ça fait pas dans la dentelle.

Tous les coups sont permis. On tue de près comme de loin.

A coup de poing, de couteau, d'arme à feu, de chien même, l'arsenal est fourni.

C'est violent.

Mais chez ces gens-là,  Monsieur, on ne rigole pas, chez ces gens là, on tue.

On tue pour le pouvoir.

On tue pour obéir.

On tue pour sauver sa peau.

On tue pour le plaisir.

Au Mexique, on est chez Tony Montana, la cicatrice en moins.

Aux États-Unis, on est chez.... mais, chut ! Je peux rien dire, d'autant que je sens l'acier froid du canon sur ma nuque....

Bref, si vous avez envie de vous éclater avec un polar à cent à l'heure,  c'est Crotales qu'il vous faut.

Monsieur Bizien, je crois qu'on se verra bientôt, ça tombe bien, j'ai deux mots à vous dire...













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Justin Case, tome 4 : Bons baisers de Moscou

Justin Case ; Bons baisers de Moscou Jean-Luc Bizien French Pulp éditions novembre 2019.

Tout d'abord merci beaucoup à French Pulp éditions et à babelio pour cette opération masse critique jeunesse qui m'a permis de faire la connaissance de Justin Case et de son auteur Jean-Luc Bizien.

Un roman d'espionnage! cela fait bien longtemps que je ne m'y étais pas aventurée. Une histoire qui tient la route quant au contexte , relations Est-Ouest, Mafia russe , trafics en tous genres, meurtres à tout va. Le rythme de la narration est rapide, sans aucun temps mort, le vocabulaire est approprié à de jeunes adolescents et les notes de bas de page explicites et très claires. Les personnages bien croqués sont bien sur tout blanc ou tout noir , les méchants face aux gentils cela ne peut en être autrement.

Au final un excellent roman d'aventure .
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Phobia

Comme d'habitude avec ce genre de bouquins il y a du bon et du moins bons une de mes nouvelles préférées et celle de Jean-Luc Bizien que je n'ai encore jamais lu mais qui m'a donné très envie de le lire j'ai d'ailleurs déjà certains de ces livres sur ma liseuse.



J'ai surtout fait cette achat pour la bonne cause qui est derrière et pour découvrir de nouveau auteur car il y en a autant de connu que de moins connu pour moi dans ce recueil.



Un thème intéressant qui est la peur et on voit pour les écrivains toutes sortes de peur et de situations différentes il y a bien évidemment la peur des petites bestioles mais d'autres peur évoquées sont plus originales.



Mentions plus pour moi pour celles de Johana Gustawsson, Jean-Luc Bizien et Chris Loseus.



Un agréable moment picoré trois par trois.
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