Citations de Jean-Marie Pelt (507)
Les atomes formés dans les étoiles passent donc, lors de l'explosion, d’un milieu dense au vide, et du chaud au froid.
C’est dans ces circonstances que les molécules se forment par association d'atomes. Deux atomes d'hydrogène, par exemple, vont se combiner à un atome d'oxygène pour former une molécule d'eau. L’eau a des propriétés que ne possèdent ni l'oxygène ni l'hydrogène : la plus manifeste, celle d'être le solvant privilégié d’innombrables molécules constituant la matière vivante. Il y a bien là, de nouveau, associativité avec émergence de propriétés nouvelles.
p. 42
"L'évolution ayant poursuivi son labeur durant 3,5 milliards d'années, la vie s'est multipliée et diversifiée sur Terre avec une prodigieuse exubérance. Elle nous offre, à nous humains venus sur le tard, le riche menu de ses productions, de sa biodiversité. Il ne nous reste plus qu'à passer à table et à consommer: Madame l'Humanité est servie.
Mais à consommer avec modération..."
Parler du "Big Bang à l'homme" sous-entend qu'il y a une direction, un progrès, un chemin unidirectionnel dont l'homme serait l'aboutissement alors qu'il n' est ''qu'une de milliards et des milliards de choses existantes dont l'univers a accouché depuis 13,7 milliards d'années.
la encore la nature nous fournit un modèle transposable aux société humaines, les grandes civilisations ne naissent jamais les unes des autres par enchainement directe et linéaire. une civilisation nouvelle nait toujours sur les marges de celle qui l'a précédée, à partir de groupes humains mal assimilés, ayant conservé, soit par leur situation géographique, soit par leur culture, une certaine capacité créatrice. Rome est née d'un petit peuple du Latium aux confins occidentaux de la civilisation grecque. le christianisme vient des marges occidentales du monde romain.
La mythologie de l'expansion avait jusqu'ici permis d'éluder plus ou moins,les impératifs de justice et de solidarité ;elle a joué paradoxalement comme un facteur de conservatisme social et de maintient des inégalités. ..
L’homme d’aujourd’hui, en effet, et c’est une des raisons de cette dégradation de l’image de l’Église catholique (…), a le sentiment que (celle-ci) a voulu l’asservir et le veut encore, plutôt que de le servir.
Voyez toute cette kyrielle d’interdictions qu’elle ne cesse de dresser comme autant de barrières entre lui et Dieu…
(page 234)
L’astrologie a connu une période particulièrement faste au Moyen Âge où Albert le Grand et Thomas d’Aquin insistaient sur l’influence des astres dans la vie des hommes ; ils les considéraient l’un et l’autre comme les instruments physiques de la volonté divine.
On constate encore le chemin parcouru depuis le Moyen Âge lorsqu’on se souvient que, pour Roger Bacon, digne héritier d’Aristote au XIIIe siècle, « alchimie astrologie et magies sont les trois éléments de base des sciences naturelles ».
(page 75)
La réalité spirituelle est tout autre : le Christ ressuscite dans le silence de la nuit, en l’absence de tout témoin, et les Évangiles ne se hasardent pas à broder sur la résurrection elle-même.
Ils se contentent de présenter le Ressuscité et restent cois sur les modalités mêmes de la résurrection, dont ils ne soufflent mot ; l’expérience spirituelle reste intime et silencieuse, comme un permanent murmure de l’âme.
(page 186)
J'ai bien étudié des plantes. Prenez les feuilles d'une même plante, mieux encore, celles d'une même tige : pas deux identiques. Sur toute la terre, il n'y a pas deux feuilles strictement semblables. Le Grand Esprit aime qu'il en soit ainsi. Il s'en tient, pour toutes créatures de la terre, à un chème grossier, grâce auquel on peut reconnaitre le sentier de la vie. Il leur montre où aller, vers quel but, mais les laisse choisir leur chemin pour y parvenir. Il veut qu'elles agissent indépendamment, suivant leur nature, et leurs propres impulsions.
Si Wakan Tanka aime qu'il en soit ainsi pour les plantes et les animaux, et jusqu'aux plus modestes souris et punaises, à plus forte raison combien doit-il exercer les humains semblables, accomplissant la même tache, se levant à la même heure, portant un même type de confection, voyageant dans le même Metro, les yeux sue la même horloge, et, pis que tout, pensant semblablement à toute heure du jour.
Chaque créature a sa raison d'être. Même une fourmi a la sienne qu'elle connait à sa manière, si ce n'est au moyen de son cerveau. Seuls les êtres humains sont parvenus au point où ils ne savent même plus pourquoi ils existent. Ils ne se servent plus de leur cerveau et ils ont oublié le savoir secret de leur corps, de leurs sens ou de leurs rêves. Ils ne se servent plus de leur cerveau et ils ont oublié le savoir secret de leur corps, de leurs sens ou de leurs rêves. Ils n'usent pas de leur connaissance que l'esprit a déposé en chacun d'eux ; ils n'en n'ont même pas conscience. Aussi avancent-ils en aveugles sur une route qui ne mène nulle part - une grande route de macadam qu'ils écrasent de leur mécaniques, pour la faire plus lisse, pour gagner plus vite le trou vide qui les attend à la fin du trajet, prêt à les engloutir.
La nature a des perfections pour montrer qu'elle est l'image de Dieu, et des défauts pour montrer qu'elle n'en est que l'image.
Chaque animal porte en soi SON PROPRE BUT.
Il sort parfait du serein de la nature
et il engendre des descendants parfaits.
Tous les membres se forment suivant des lois éternelles.
La forme la plus rare garde en secret
la forme primitive.
Ainsi la forme détermine la manière de vivre de l'animal
et la manière de vivre réagit avec puissance sur la forme.
Mais à l'intérieur un esprit semble lutter avec violence,
comme s'il voulait rompre le cerce,
comme s'il voulait créer des formes
et une volonté arbitraire,
mais ce qu'il commence il le commence en vain.
Cette belle idée de puissance et de limite, d'arbitraire
et de loi, de liberté et de mesure, d'ordre mobile,
de privilège , de lacune - réjouis-t'en hautement.
Le XXe siècle aura été marqué par l'avènement de l'exploration de l'espace et tous les cosmonautes revinrent émerveillés par la beauté de la Terre.
Entre les rivages des océans
et le sommet de la plus haute montagne
est tracée une route secrète
que vous devez absolument parcourir
AVANT DE NE FAIRE QU'UN AVEC LES FILS DE LA TERRE.
Khalil Gibran
Le Jardin du Prophète
Que signifie commercer avec la nature
si nous n'avons affaire, par la voie analytique,
qu'à ses parties matérielles, si nous ne percevons
pas la respiration de l'esprit qui donne un sens
à chaque partie et corrige ou sanctionne chaque
écart par une loi tout intérieure ?
Goethe
La Métamorphose des plantes
En relisant les textes qu’adressèrent, au moment de la conquête, les chefs indiens au président des États-Unis pour défendre leurs terres, on reste coi devant ce singulier alpage de sagesse et de sensibilité dont nous aurions en vérité beaucoup coup à apprendre . Donnons ici par exemple la parole au grand chef Seattle : (…) Comment est-il possible d’acheter ou de vendre le ciel ou la chaleur de la terre ? Cette idée nous est étrangère. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air ou le scintillement de l’eau, comment pouvez-vous nous les acheter ? …
(page 108)
Ce livre, destiné à tous, est plus particulièrement dédié aux scientifiques, aux responsables politiques, aux professionnels des médias qui ont en charge la marche du progrès. Mais il s’adresse aussi aux responsables religieux qui veillent au progrès des âmes ; et ce n’est pas le même progrès…
Il voudrait suggérer simplement aux premiers de s’arrêter, ne serait-ce qu’un instant ; de descendre du train emballé du progrès pour regarder alentour ; de prêter l’oreille aux plaintes qui montent d’une nature épuisée, d’hommes et de femmes harassés, désorientés par cette fuite en avant éperdue qu’il leur impose et qui les annihile peu à peu, effaçant tous points de repère dans la conduite responsable de leur existence.
(page 11)
Dans ce récit il n'est pas mentionné que les sorcières en mal de sabbat enduisaient l'extrémité d'un manche à balai de leur onguent puis se l'introduisaient dans le vagin. On sait aujourd'hui que la scopolamine contenue dans une mixture engendre une sorte de délire ou l'on se sent emporté dans les airs [...] (p.118)
Car l’homme est plus fragile que la nature, plus fragile que la vie. L’écologiste devra s’en souvenir : s’il nous appartient certes de protéger la nature, n’oublions jamais qu’il convient aussi de protéger la vie, surtout la vie humaine, épiphénomène récent et peut-être passager à la surface de la planète.
(page 47)
On nous annonce qu'on veut mettre le Soleil en boite ; la formule est jolie, le problème est que l'on ne sait pas fabriquer la boite !
Chercher le point d’équilibre entre le respect de chacun et le bien-être de tous : tel est l’unique chemin qui conduira peut-être un jour la communauté humaine à savoir dénouer pacifiquement les conflits pour atteindre à ce but suprême : la paix.