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Critiques de Jean-Philippe Peyraud (156)
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Le désespoir du singe, tome 2 : Le désert d'épaves

Deuxième volet absolument terrible, sans la moindre concession, la révolution c'est la violence, les profiteurs, les salauds... Le dessin est magnifique, les couleurs suivent le rythme et l'ambiance du récit, le trait est aussi sans concession, agressif, sec, jouant de manière subtile sur les proportions, comme avec ces bateaux échoués, ou le train du général dans la gare... On tremble à la lecture de ce tome. Grandiose !
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La fleur dans l'atelier de Mondrian

Il y a des artistes qui vous parlent, dont l'art vous émeut, vous touche ou simplement vous plait.

Pour moi, entre autres, il y a Klimt et Mondrian.

CEs aplats de couleurs élémentaires avec ces lignes d'une rigueur plus que chirurgicale répondent à quelque chose qui m'apporte une extrême satisfaction visuelle.

J'ai donc ouvert cette BD avec plaisir mais aussi un brin d'appréhension...j'ai bien aimé.

J'ai aimé le trait vif et spontané, très géométrique dans ses courbes, ses contre-courbes et ses droites. J'ai aimé le mouvement qui resort des scènes de danse et la rigidité morale du personnages titre.

J'ai adoré les scènes où le style de l'artiste s'intègre dans les décors.

Le personnage reste une énigme mais cette BD est un bel hommage.
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D'autres larmes

D'autres larmes recueille six nouvelles graphiques :

- Alice hélas

- Quinze minutes

- Tristesse passagère avec trouble du sommeil

- Lame de fond

- Communauté de bien

- Échoués

Le graphisme est assez dynamique, le coup de pinceau est rapide, mais juste et réaliste. La colorisation est simple, quelques aplats là où il faut. Tristesse passagère se différencie par l'absence de cases rectangulaires, j'aime assez ce petit côté “illustrations de publicité” qui colle avec le récit où l'imagination de la fille prend le dessus sur la réalité, se créant des scénarios de drague et de vie à deux. J'ai aussi beaucoup aimé la force des noirs dans “Quinze minutes”, une histoire de dépucelage d'ados. le graphisme est efficace, touche juste. Les récits sont aussi très bien construits, mise en place d'une ambiance d'un personnage, on entre vite dans son monde, et il y a dans chacune de ses histoires un tournant abrupt, attendu ou surprenant, mais qui fait toujours son effet. Maintenant, concernant le contenu global, je suis un peu moins convaincu, c'est un peu trop léché, trop bien ficelé, des histoires de couples comme tant d'autres, des histoires bien écrites, mais il n'en reste pas grand chose au final, on dirait un exercice de style appliqué, un beau travail qui manque de puissance, d'intensité. le dernier récit, "Échoués" aurait pu avoir cette force, un peu plus étrange, mais il lui aurait alors fallu les 150 pages du livre pour lui tout seul.

J'ai aimé cette lecture, mais elle ne restera pas inoubliable.
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D'autres larmes

Les six nouvelles se succèdent sur le thème du couple et des difficultés relationnelles. Certaines histoires se terminent mal et d'autres en queue de poisson. Pour autant, cela ne laisse pas le lecteur indifférent. Il y a de la maturité dans l'écriture et le dessin nous parle. Le propos est simple et efficace.



Maintenant, j'ai lu bon nombre de chroniques sociales qui ont chacune leur originalité. Celle-ci se démarque un peu du lot. J'ai bien aimé le style malgré la sobriété du trait graphique. C'est un bel album qui fait parfois mal au coeur. C'est lié à la tristesse de certaines situations. Ne pas lire si on est dépressif.



En conclusion, c'est assez prenant avec une bonne description des sentiments humains.
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Seconde partie de carrière

Sympa mais sans plus...



L'idée de base est attrayante, avec son thème central et le développement de son intrigue, quelque peu prévisible, mais bien mené.



L'humour est présent bien que discret.



J'ai en revanche eu un plus de mal avec les graphismes, franchement qui peu croire que Camille à 50 ans ? Pas moi.



En bref, une BD qui a un sujet intéressant, mais qui ne m'a pas totalement emballé.



Belles lectures à tous.
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L'inversion de la courbe des sentiments

Une chouette lecture, prenante et contemporaine qui se compose de diverses histoires qui se croisent autour du personnage central : Robinson.

C'est distrayant et on prend un réel plaisir à suivre cet imbroglio de personnages et de situations parfois un peu vaudevillesques même si il n'y a rien de vraiment original dans les rebondissements incessants des diverses lignes narratives.

Ce que je retiendrai avant tout de cette BD, c'est le graphisme.

En effet, j'ai trouvé le dessin franchement sympa et très frais. Les lignes sont stylisées, le dessin clair et bien régulier.

La mise en couleur audacieuse est juste splendide avec des tons majoritairement pastels posées en aplats contrastés parfois même en dehors des lignes de contour.

Dessin et couleurs apportent une réelle vivacité et donnent au scénario sa réelle originalité.
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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

Lors de la masse critique du mois d'avril, j'ai été sélectionnée par Babelio et les Editions de la Gouttière pour lire Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent de Catherine Romat et Jean-Philippe Peyraud.

Cette bande dessinée sans paroles est absolument charmante :)

Linette est une petite blondinette mignonne comme tout.

Alors que papa et maman jardinent, Pépé fait des mots croisés sur la terrasse.

Linette, quand à elle, aide ses parents à jardiner. Aider est un bien grand mot, évidemment ;) Car elle est toute petite et à une vraie propension aux maladresses :)

Alors qu'elle veut mettre de l'engrais sur les cheveux de pépé pour qu'ils poussent, elle fait tomber l'arrosoir sur ses pieds.. qui se mettent à grandir ! La fillette cumule alors les bêtises et essaye de faire en sorte que ses pieds retrouvent leur taille :)

Ce premier tome de Linette est très réussi.

Il n'y a pas de paroles, mais celles-ci ne sont pas nécessaires car ce qui arrive à la petite fille est facile à comprendre.

J'ai aimé les illustrations, très colorées.

Les expressions de Linette sont très parlantes et je trouve cette fillette vraiment craquante.

Ce premier tome m'a charmé, de la première à la dernière page.

Je trouve que c'est une bonne idée de cadeau pour les enfants.. et les adultes ayant gardé leur âme d'enfant :)

Je mets avec plaisir cinq étoiles.

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Le crime parfait

Derrière cette belle couv signée Nicolas Barral se cachent 11 récits courts réalisés par 14 autres auteurs de BD. Et non des moindres, Chabouté, De Metter, Rabaté, Guérineau, Moynot... Autant de noms qui à eux seuls suffisaient à me donner envie.



Et puis le thème bien sûr, mythe de la littérature policière, le crime parfait. De quoi broder des histoires quand on est un auteur de ce calibre. Chacun y va donc de son interprétation, en s'inspirant du réel ou pas,



L'intérêt de ce type d'albums collectifs, comme il en est sorti ces derniers temps, c'est d'offrir une variété de talents et de styles graphiques. Point de fil rouge ici, chaque histoire a une fin et une nécrologie signée Anaïs Bon qui vient conclure et éclairer la situation de la victime.



Evidemment, tu seras plus sensible à certains récits qu'à d'autres, à certains univers graphiques et moins à d'autres. C'est inévitable. Pour ma part je suis resté bluffé par le travail de Chabouté, ses noirs denses et son récit silencieux et puissant dont je ne dirai rien. J'y ajouterai les récits très réussis de De Metter, Guérineau, Rabaté, Moynot... rien de surprenant.



C'est aussi l'occasion de faire des découvertes. Le duo Peyraud-Liéron réussit ici son coup.J'ai également apprécié le style graphique de Inaki Holgado que je ne connaissais pas.



"Le crime parfait" est un chouette paquet de bonbons. On y pioche allègrement, on se délecte de quelques gourmandises particulièrement savoureuses, le tout sans véritable mauvaise surprise.
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Mise en bouche

Philippe Djian n'a pas forcé son talent pour écrire ce texte, sur la quantité comme sur la qualité.

La nouvelle "Mise en bouche" ne m'a pas fait saliver.

Elle a d'abord été publiée en 2003 en supplément des Inrockuptibles dans une collection "Des nouvelles du sexe", mais il n'y en a pas, il y a seulement des intentions.

Le narrateur est père célibataire, sa petite fille va à la maternelle et Carole, la maitresse (d'école) vit à côté. Comme elle vient d'être abandonnée par son mari avec ses deux enfants, ils se retrouvent tous les matins pour faire le chemin en voiture jusqu'à l'école maternelle. Seulement voilà, ce jour-là un terroriste a pris la classe en otage et menace de tout faire sauter. Ils vont tous vivre en huis clos durant deux jours. La nuit, Carole va retrouver sa libido et envisager un rapprochement avec le narrateur qu'elle embrasse à pleine bouche en attendant plus d'intimité.

Je n'ai pas trouvé cela drôle d'autant plus que le terroriste et les policiers sont aussi antipathiques, on a l'impression qu'ils sont mis au même niveau.

Je pense que l'idée de base est d'opposer la drague du couple à la situation angoissante de la prise d'otage (le léger et le lourd) mais ça fonctionne assez mal notamment parce qu’il y a certains événements improbables.

Si Philippe Djian sait raconter une histoire, celle-ci à un intérêt limité.





Challenge Cœur d'artichaut 2022

Challenge Riquiqui 2022

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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

Linette, accompagne son papa et sa maman dans les tâches de jardinage avec enthousiasme et créativité. Une aventure farfelue et pétillante !



L'album en format BD est original par l'absence de texte. Malgré un dessin simple, les expressions et le comique de situation expriment avec brio le récit.



Un support adapté pour le jeune enfant à partir de 4/5 ans et ainsi se familiariser au support BD. Une belle idée de lecture pour nos têtes blondes.



Merci à Babelio pour cette découverte littérature jeunesse, au travers d'une masse critique "beaux livres".
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Mine de rien - Intégrale

Jean-Philippe Peyraud nous propose des tranches de vie de quatre trentenaires, juste sortis de l'adolescence mais toujours près à y replonger. Ce sont des séries d'histoires en quatre planches. Le graphisme est simple, le choix du dessinateur est celui du noir et blanc. Chaque série de 4 planches a une chute souvent en décalage avec l’histoire principale.



Les thèmes abordés sont variés et ressemblent aux conversations futiles qui peuvent exister entre amis. L'auteur nous propose quand même une belle brochette de misogynes qui ont un regard particulier sur les femmes et leurs formes. Ces quatre machos évoquent leurs conquêtes passées, se remémorent leur passé de lycéens ou d'étudiants. Les femmes sont cantonnés à des rôles mineurs.



De plus ces amis ne se font pas de cadeau entre eux, car ils n'hésitent pas à s'attaquer aux conquêtes des autres. Aucun d'eux n'est installé dans la vie comme s'ils avaient peur de se fixer et de développer des relations durables autre que celle avec leurs copains. On dirait qu'ils ne sont pas encore dans le monde adulte où du moins qu'ils ont peur d'en franchir le seuil et de s'y installer. Ils ont peut-être peur de perdre leurs copains ou que leurs compagnes aient du mal à les accepter dans leurs vie de couple.



C'est un regard un peu satirique qui est posé par Jean-Philippe Peyraud sur des post adolescents en quête de leur place dans la société.
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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

J'ai eu le plaisir de découvrir Les Éditions de la Gouttière l'été dernier et déjà à travers un ouvrage acquis lors des 48h BD (il s'agissait du premier tome d'𝘈𝘯𝘶𝘬𝘪).



Et le moins que je puisse dire c'est que j'ai, une nouvelle fois, apprécié de me plonger dans une bande-dessinée muette, expérience qui sollicite particulièrement l'imagination.



J'ai donc fait connaissance avec la petite Linette qui décide, après avoir vu sa maman faire pousser des tomates à l'aide d'un engrais surpuissant, d'utiliser ce même produit sur...le crâne de son papy chauve !



Ce que Linette n'avait évidemment pas prévu, c'est que l'arrosoir se renverserait sur ses pieds et que ceux-là se mettraient à grandir instantanément....



Je vous laisse découvrir la suite et la succession d'embûches qui attendent la petite fille.



Un ouvrage au visuel particulièrement travaillé pour une parfaite compréhension de cette histoire sans parole, rafraîchissante et amusante. Je me lancerai certainement dans la découverte des tomes suivants 😁.
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Linette, tome 4 : Le bidoudune

Cette fois-ci, Linette vise le monticule de sable qui trône dans le jardin. Or ; son papa ne lui accorde qu'un seau de sable. Ce n'est pas grave, Linette va en faire quelque chose de bien, quelque chose de grand : un bidoudune !



Linette est un personnage de bd jeunesse attendrissant. Ses aventures, toujours rythmées par l'imagination débordante enfantine, sont mignonnes comme tout.

D'un seau de sable, la petite fille crée tout un personnage haut en couleurs et en aventures. Une petite aventure accessible dès le plus jeune âge.
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Le désespoir du singe - Intégrale

Nous découvrons une histoire d’amour dramatique dans une ville située au bord d’une mer intérieure qui se meurt dans un contexte politique répressif. C’est une immersion dans un univers particulier que souligne un dessin très raffiné d’Alfred avec un trait surprenant (voir les silhouettes difformes représentant les forces de l’ordre) et des couleurs plutôt froides. J'ai franchement aimé cette audace graphique.



Nous avons également là des personnages charismatiques très attachants ainsi que des sujets abordés assez intéressants comme l’agriculture intensive qui assèche une mer intérieure, le terrorisme de grande ampleur comme forme de révolution, la lutte contre l’oppression. Il y aura également de la poésie et du lyrisme ainsi que des scènes romantiques. Bref, beaucoup d’ingrédients réunis pour une brillante saga sur fond révolutionnaire.



Le second tome est encore plus oppressant, plus sombre et plus tragique que le premier. C’est tout à fait le genre de choses qui me plaisent. L'histoire se scinde en deux pour suivre la destinée tragiques de deux couples en pleine tourmente politique dans un climat de répression aveugle. Ce récit politique et romantique me subjugue littéralement au point de devenir culte. C'est assez rare pour le souligner quand l’alchimie de la symbiose parfaite se produit.



Le troisième tome marque l'apothéose du drame qui se joue. J'ai été littéralement abasourdi par ce récit romanesque. On pourra certes objecter que le trio amoureux est assez classique dans la littérature. Cependant, la démonstration est parfaite dans sa virtuosité. On remarquera que les personnages dits secondaires ont tous un très grand rôle à jouer. Ils évoluent en ayant une véritable psychologie propre. Et puis, il y a ce contexte de révolution réprimée dans le sang qui rappelle incontestablement l'actualité de ce qui peut se passer à toute époque dans un endroit du globe. Les régimes totalitaires sont malheureusement légions !



Il y a réellement un équilibre parfait entre le récit individuel et l'histoire de ce peuple. Je reprocherai juste à ce dernier tome une action assez longue sur l'épisode ferroviaire. Pour le reste, j'ai été plus que comblé. C'est de la grande bd qui va malheureusement passée inaperçue dans le flot des productions actuelles. Si vous avez la chance de découvrir cette trilogie, n'hésitez pas ! Je maintiens fermement ma note culte.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.5/5
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Mise en bouche

La vie amoureuse du narrateur, un père célibataire d'une petite fille qu'il élève seule, est plutôt inexistante. Il couche avec la fille au-pair du moment, mais en réalité il s'est épris de sa voisine Carole, mère de deux jeunes enfants et fraichement plaquée par son mari. La voiture de Carole étant tombée en panne, le narrateur lui propose gentiment de faire chauffeur pour elle et ses enfants.

Un jour, ils arrivent en retard. La porte d'entrée de l'école maternelle est déjà fermée et ils décident donc d'entrer par une autre porte.

Surprise, surprise, un forcené a pris en otage les enfants et les maîtresses. On s'attend à une situation de panique, mais le narrateur, il continue à raconter tranquillement son histoire et à développer ses sentiments envers Carole. C'est comme si il vivait la situation dans un second état et qu'une éventuelle relation amoureuse (ou plutôt rapport sexuel) avec Carole soit son préoccupation principale. La fin est plutôt déconcertante, mais bien ficelée.

Philippe DJIAN s'est basé sur un fait divers dont tout le monde se souvient. La prise d'otage d'une école maternelle à Neuilly sur Seine en 1993. Contrairement à ce qu'on peut penser, cette prise d'otage ne sert que comme fond, le forcené est très peu présent ainsi que la police.

En temps normale on aurait dit que cette histoire n'est qu'une simple flirte entre deux êtres paumés, mais dans ce contexte spécifique elle devienne plutôt drôle où les personnes principales « jouent » avec leurs sentiments respectifs. Ou est-ce peut-être pour cacher leur peur ?



Un petit livre assez prenant d'à peine 80 pages qui se lit d'un seul trait. Je recommande !



Challenge Multi Défis 2018

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Mise en bouche

Dans une version édulcorée et modifiée de l'affaire Human Bomb, un homme et une femme se rapprochent au profit de ce huis-clos forcé et tragique.

Si la prise d'otage en elle-même est bien rendue, je dois dire que j'ai été moins convaincue par les rapports entre les personnages. Leur façon de jouer au chat et à la souris et de passer l'un et l'autre, et sans arrêt, du "je veux" au "je veux pas" m'ont un peu lassée.

Par contre le dessin est excellent, bien maitrisé, expressif tout en conservant de la rondeur. Il est un peu en décalage par rapport au sujet difficile de la prise d'otage et permet de conserver ainsi une certaine légèreté.
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D'autres larmes

Les hésitations et les mensonges d’Alice, le choix sexuel par dépit d’une jeune fille, les cris de voisins qui se déchirent et le terrible bain de minuit à la fin du livre constituent autant de moments où la vie, sans en avoir l’air, nous blessent et laissent en nous de discrètes marques indélébiles. Jean-Philippe Peyraud, dans ses quelques historiettes, nous montre à voir d’autres larmes, celles qui ne coulent plus tant elles sont rentrées en nous, celles de la colère ou de l’effroi. Avec un sens pointu de la dramaturgie et une rigueur morale, il sait interrompre brusquement son récit à la seconde précise où tout bascule, laissant le lecteur suspendu entre la surprise, la tension et l’angoisse. A chacun de se débrouiller pour la suite. La sobriété du trait et des fonds, parfois poussés jusqu’à l’esquisse, alliée à une palette colorée dans des tons doux ou froids selon les épisodes renforcent le contraste entre la vie presque banale des protagonistes et la force de leurs sentiments. Un bel album qui, mine de rien, serre le cœur.
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La fleur dans l'atelier de Mondrian

Un graphisme superbe qui m'a transcendée. 

On retrouve retrouve Mondrian dans la mise en page (lignes droites, asymétrie) et dans les couleurs : rouge/bleu/jaune et noir/blanc/gris, jamais de vert ! (rejet de la nature).

L'histoire est assez proche des particularités du peintre (puriste obsessionnel, asociabilité), et pourtant il la manque quelque chose. Peut-être le sujet traité un peu superficiellement par rapport à la force de dessin ?

Mais le plaisir visuel reste intact et cet ouvrage, avec le supplément de croquis, pourrait se classer dans les Art Book.
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Le crime parfait

En s'emparant du mythe du crime parfait, l'un des thèmes de prédilection de la littérature et du cinéma policiers, quinze auteurs de bandes dessinées se sont attelés à mettre en scène onze histoires, dont la plupart, je pense, ont été imaginées.

Tant par la trame que par le graphisme, cet album propose des visions variées du forfait par excellence. Vengeance, appât du gain, sens de l'esthétique, toutes les raisons sont bonnes pour commettre l'irréparable.

Merci à Babelio et à Philéas pour cette lecture.
Lien : http://papivore.net/bdmanga/..
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Le crime parfait

Livre reçu dans le cadre de l’opération masse critique. Un collectif de 15 auteurs de BD nous propose 11 récits qui revisitent le thème du crime parfait. Les dessins sont forcément très noirs, pas de couleur (ou du rouge sang) pour représenter le crime. Certaines histoires m’ont forcément plus plu que d’autres. J’ai particulièrement aimé « Cry me a river » pour l’ingéniosité de la voleuse de bijoux. J’avoue avoir été un peu perdue au début de ma lecture car le titre et la 4ème de couverture parlent de crime parfait. Je m’attendais donc à des meurtres particulièrement ingénieux mais il fallait comprendre « crime » au sens large (un vol est un crime) et un crime parfait n’est pas forcément volontaire ni prémédité. Une fois ce petit malentendu levé, j’ai lu avec intérêt ces 11 récits en dépit de leur noirceur.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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