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Critiques de Jean-Philippe Peyraud (156)
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Lui

Voilà ce que j'appelle une lecture prise de tête ! Il y a tout d'abord une dispute conjugale qui s'éternise dans un flot de dialogues incessants sur une centaine de pages. Il est question également de l'ex-femme de lui qui apparaît comme une sorte de fantôme.



Il est vrai que j'ai commencé à décrocher quand une autre femme rousse est également apparu dans ce trio infernale. Les dialogues sont plutôt relevés mais c'est la longueur exaspérante de ce récit qui aura eu raison de ma courte patience.



A noter qu'il s'agit à la base d'une adaptation d'une pièce de théâtre de Philippe Djian qui passe assez mal le cap du format de la bande dessinée. Cela se laisse lire mais très difficilement.
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La bouche sèche

Des romans graphiques de ce genre, j'en ai lu des quantités ces derniers temps. C'est comme un phénomène de mode qui a été surexploité par les auteurs. On s'empare de petits bouts de la vie quotidienne d'individus normaux pour en faire un catalogue de récits courts. On pénètre ainsi dans des moments d'intimité comme pour mieux explorer l'âme humaine.



C'est vrai que le dessin est plutôt agréable et s'inscrit assez bien pour illustrer le genre. On aurait souhaité peut-être plus, de cet éclat qui fait que parfois une bd se situe au-dessus des autres. Ici, il y a bien une histoire ou deux qui sortent un peu du lot commun mais ce n'est pas assez sur douze séquences pour illuminer la joie et le bonheur d'un lecteur.



Pour autant, j'ai bien aimé le dernier récit empli de tendresse sur le temps qui passe. Les attitudes et les expressions sont souvent justes. Bref, cela sonne vrai comme la vie...
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Happy Slapping

Cette lecture nous entraîne sur le terrain du SAMU social à Paris où il y a de nombreux SDF qui ne passeront pas la nuit bien au chaud. Comme si leurs conditions de vie n’étaient pas déjà très dures, voilà que la jeunesse dorée ne trouve rien de mieux qu’à faire un happy slapping via un téléphone portable pour une petite baston qui coûtera la vie à une vieille SDF. C’est quand même horrible de casser du pauvre surtout lorsqu’on possède tout. Les faits sont exposés de telle manière à ce qu’on accepte sans broncher ce postulat de base qui paraît quand même assez dirigé contre les classes dominantes. Mais bon, cela ne peut pas leur faire plus de mal. J’ai moi-même du mal à accepter toutes les inégalités qui existent …



Et puis, il y a l’histoire dans l’histoire. On s’intéressera à une jeune femme, ancienne droguée, qui part à la recherche de son père devenu SDF et qui travaille au SAMU social pour mieux le retrouver. Tout cela me semble si irréaliste. Quand vient le moment tant attendu des retrouvailles, cela tombe comme un cheveu sur la soupe sans qu’on comprenne comment on en est arrivé là. L’émotion a du mal à passer car on est déjà pris dans l’intrigue politico-policière. Je n’ai pas aimé cet amalgame de récits d’autant que la fin paraît un peu consternante au regard de l’ensemble des événements.



Pour autant, j’ai tout de même apprécié cette bd pour d’autres qualités qu’elle recèle. C’est plutôt bien dessiné avec un graphisme agréable et on se laisse aller malgré toutes les invraisemblances. Le phénomène aurait pu faire l’objet d’un autre scénario mieux construit, c’est certain. Sinon, je vous souhaite un happy slapping and an happy new year.
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L'inversion de la courbe des sentiments

L'inversion de la courbe des sentiments représente une bd résolument plus moderne que celle des vieux Hergé et des tenants de la ligne claire. Une bd très mâture qui m'hésite pas à montrer le monde tel qu'il est dans ses multiples facettes. Les scènes dévoileront tout jusqu'au plus intime perversion. Il est justement l'antipode du one-shot sympathique ou du divertissement facile. C'est un peu comme un film de Woody Allen qu'il s'agit d'explorer pour découvrir ce qui se cache derrière la vie de tous les jours.



Le scénariste a une parfaite maîtrise du récit en se faisant entrecroiser 13 personnages qui ont des liens entre eux dans un Paris de nos jours avec par exemple la cigarette électronique en guise de mode. C'est pétillant, presque exaltant avec des dialogues qui feront mouche. Le dessin est certes épuré mais il est beau car il fait ressortir tous les détails du décors en soignant également les personnages facilement reconnaissables. Rien à redire sur le fond et la forme; soulignons juste l'immense talent de Jean-Philippe Peyraud, l'auteur de ma série culte Le Désespoir du Singe.



En conclusion, l'inversion de la courbe des sentiments ne laissera pas de marbre. Il s'agira également de l'inverser comme le chômage afin de se représenter ou bien de tricher sur les chiffres comme on peut tricher avec les sentiments. C'est dans la nature humaine.
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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

"Linette" est une bande-dessinée sans parole qui joue sur l'humour et l'imagination des enfants.

Dans ce premier tome, la petite fille a un petit problème : ses pieds sont devenus gigantesques !



Attendrissante et amusante, ce premier tome est convaincant. Les illustrations sont dynamiques et très colorées. Une jolie découverte !
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Mise en bouche

Un matin au réveil, un homme célibataire se rend compte que beaucoup de choses pourraient sans doute aller mieux dans sa vie... et que le temps qui passe anéanti une à une ses espérances. Il se trouve aussi que sa voisine, une mère célibataire diablement jolie, est aussi l'instit' de sa fille...

Une panne de réveil, une prise d'otage dans une école, des personnages ambigus et attachants et un dessin sobre mais tout en sensibilité sauront distiller savamment la tension qui couve... Une mise en bouche qui vous fera saliver !
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Premières Chaleurs - Intégrale

En ouvrant cette intégrale, je m'attendais à découvrir les aventures d'une bande d'amis parisiens, un peu dans le genre de Friends, mais en France. On peut effectivement rapprocher la vie de ces jeunes adultes à celles des six New-yorkais, les éclats de rire et l'empathie en moins, à mon avis.

Le couple de futurs parents, les demi-sœurs d'origines différentes, l'éternelle célibataire obsédée par son poids, le couple qui bat de l'aile, les amoureux qui se voient en secret... Autant de situations que de personnages... c'est trop pour le lecteur (en tout cas pour moi). Je me suis très très vite sentie perdue entre toutes ces personnalités, notamment masculines car même si le dessin permet une différenciation, je ne l'ai pas trouvée assez prononcée. Cela dit, je n'étais pas non plus très concentrée et pas vraiment désireuse de scruter le moindre détail de la coupe de cheveux de ces messieurs pour pouvoir reconnaître qui est qui. C'est beaucoup plus net du côté des filles, à mon goût mais il est peut-être plus facile de proposer plus de coupes de cheveux et tenues différentes pour ces demoiselles. Bref, tout ça pour dire que face au nombre important de figures mises en scène ici, j'étais larguée et j'ai eu du mal à intégrer la place et le rôle de chacune.

Outre cette première difficulté, l'affluence de personnages m'a empêché de m'attacher à eux. Certaines scènes, certains passages sont amusants et émouvants, je me suis même parfois reconnue dans certaines situations, mais je suis globalement restée étrangère au quotidien de ce grand groupe d'amis.

Enfin, et c'est là que je place ma plus grosse déception, la fin ne me paraît pas en être une. J'ai beaucoup de mal avec les fins ouvertes généralement et là, elle m'a paru tellement ouverte qu'après avoir tourné la dernière page, j'ai du faire des recherches pour voir si un sixième tome existait. J'étais vraiment persuadée qu'il y avait une suite. Mais non, rien du tout et a priori rien de prévu (le cinquième tome commence à dater donc je pense qu'on peut définitivement faire une croix sur un tome 6).

En revanche, et pour terminer sur une note positive, j'ai bien aimé le coup de crayon et la colorisation. Le rendu me semble agréable à l'œil, c'est frais et plutôt dynamique, dans l'air du temps.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le crime parfait

Il est vrai que la couverture attire l'oeil dans un premier temps...

Puis c'est le titre qi a retenu mon attention " le plus grand fantasme de la fiction policière" revisités par 15 auteurs de bandes dessinées.

Le moyen de passer un bon moment de lecture avec des styles différents et autant d'histoires courtes qui tiennent à chaque fois la route en peu de pages.

A lire !
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Le crime parfait

Dès la couverture, j’ai été conquise. Elle est illustrée par Nicolas Barral. Les auteurs Chabouté, Christian De Metter, Gess, Richard Guérineau, Inaki Holgado, Jean-Paul Krassinsky, Emmanuel Moynot, Miceal Beausang O’Griafa, Jean-Philippe Peyraud, Cyrille Pomes, Pascal Rabate, Tony Sandoval, Cyril Liéron, Adrien K. Seltzer, Nicolas Barral

Une danse ? de Gess le dessin, les couleurs, l’ambiance tout est au rendez-vous.

j’ai jubilé à la deuxième histoire: Le crime de Séraphin Bouchet de Guérineau quelle ambiance ! les couleurs fondues avec le noir et la finesse du dessin. Sans parler des dialogues.

La beauté des personnages ajoute à l’intrigue la dimension des policiers savoureux dans Cry Me A River de Holgado & Seltzer

12h 30 de Chabouté Ambiance poignante pour évoquer la noirceur de Dallas 1963. J’ai trouvé la nécrologie d’Anaïs Bon un tantinet légère.

Le train pour paris de Rabaté est admirable par ses personnages tout en rondeur. L’utilisation de divers gris souligne l’histoire du crime avec finesse.

L’aveu de Peyraud & Liéron Dans cette histoire on change radicalement de style et d’ambiance. Ceci n’enlève en rien à la réussite. La nécrologie porte sur le mot détective.

Meurtres en abyme de Sandoval & O’Griafa il apparait une ambiance bien policière ! La nécrologie d’Anaïs Bon est bien documentée.

Le pépère de Moynot est loin d’être une promenade chez les Bisounours !

Le perfectionniste de Krassinsky Ambiance est très particulière. Cependant le message véhiculé est bien présent. La nécrologie porte sur l’Art.

Danse macabre de Pomès Le choix des couleurs sombres accentue l’histoire des personnages. La nécrologie porte sur l’espoir !

Le crime parfait de De Metter Quelle précision du trait ! Des expressions ! Et puis quelle philosophie !



Toutes les nécrologies sont d’Anaïs Bon



Cette bande dessinée concoctée par 15 grands auteurs est vraiment un exercice de style très réussi ! Du grand art.



« Le crime parfait est le triomphe de la préméditation, le criminel doit non seulement camoufler son crime s’il le peut, mais même prévoir toutes les circonstances qui entourent ce crime de manière à ne laisser aucune trace, de façon à ce que son crime se déroule, en quelque sorte, automatiquement… » – Thomas Narcejac, auteur de Esthétique du roman policier



Je remercie très chaleureusement la Maison d’Ed Philéas pour cette belle découverte. Ainsi que Babélio de m’avoir sélectionné dans masse critique.



Claudia
Lien : https://educpop.fr/2022/12/2..
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L'inversion de la courbe des sentiments

Robinson a un vidéoclub. Il est seul et fait quelques brèves rencontres sur les réseaux sociaux. Il a aussi une ex qui vide son appart et un père qui débarque parce qu'il s'est fait virer par sa femme et aussi...



... et aussi une soeur dont le fils à disparu - et aussi une voisine, qui a d'ailleurs un mari jaloux... Et il y a aussi une histoire de braquage !



Tout ça semble bien compliqué, mais finalement, ça passe plutôt bien.



Des destins croisés dans une BD fraiche et dynamique
Lien : https://www.noid.ch/linversi..
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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

Linette voit qu'il suffit de quelques gouttes de jus de fumier pour faire émerger de magnifiques tomates. Alors cela devrait faire pousser les cheveux du papi qui dort sur la terrasse? Seulement sa maladresse lui fait tomber l'engrais sur ces pieds. Et voilà que ces pieds se mettent à grandir d'un coup. Il faut agir rapidement. Cela l'amène à vivre une aventure incroyable pour éviter d'être puni. Aucun doute que le jeune lecteur va être charmé par la témérité de l'héroïne. En plus, elle a un atout de taille : il n'y a aucun texte. L'enfant pourra être plus autonome avec le livre et s'inventer les textes. Catherine Romat n'oublie jamais de mettre de nombreux rebondissements plus amusants les uns des autres. Comment ne pas rigoler? Surtout la scène où elle doit faire face à un incroyable molosse. L'imagination est au pouvoir. Le graphisme de Jean-Philippe Peyraud est plein d'innocence, de dynamisme, de vie. On s'attache facilement à Linette. Par chance, c'est le premier tome d'une longue série.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Premières Chaleurs - Intégrale

Premières chaleurs...



Pitch :

Paris, l'été... il fait chaud... Gaby, Max, Globule, Marco et Jean-Bath des potes de toujours... de l'autre côté, Nina, Nini, Abie, Véro et Delphine au téléphone (que nous ne verrons jamais)... certains en couple, d'autres en recherche... Tous trentenaires ou presque... Un été fait de relations, de rencontres, de déménagements et d'embrouilles... un été fait de fêtes, d'alcool et de conneries... de naissances, de tromperies, de séparations, de désirs et de réconciliations... la vie quoi...



Impression d'être dans une chanson de Bénabar... le côté joyeux trentenaire avec les praires pas clean...

Un instantané sur un âge et aussi sur une époque (parce que ça commence à dater un peu Premières chaleurs, l'arrivée des portables et c'est amusant de voir ça maintenant), sur les désillusions, où pour une raison ou pour une autre nous pouvons tous nous retrouver. Parfois bête, parfois attendrissant, parfois un sourire en coin qui monte, ou un soupir.



Entre celle qui veut trop, celle qui veut mais sait pas comment faire... décorticage des relations de couple, les établies, les en devenir... avec le glandeur, l'artiste, le militant ecolo/feministe/bio (ne rayer aucune mentions inutiles), le on sait pas trop... Avec les boulots qui te bouffent le temps, les à la con que tu fais encore à cet âge-là histoire de payer loyer... les charrettes, les retards, les imprévus...

Les colocations, amitiés et conseils donnés... les pieds dans le plat...



Les névroses, les doutes, les peurs... le sida qui passe par là, qui plane... les choses qui se font, ou se défont... quelque bons mots... les bâches de potes...

La vie... un été sous un soleil qui plombe et l'orage qui gronde dans le lointain...



Une fin ouverte, ou peut-être un arrêt comme ça, parce que ça marchait moyennement, et donc pas de fin, mais c'est ça aussi la vie...

Même si je m'en serais bien repris une tite tranche...



Niveau dessins, c'est loin d'être désagréable, le trait est vif, plein de détails qui font mouche, coloré... Par contre putain de police de caractère parfois illisible, fatigante !
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Ces années-là, tome 1

Je ne supporte pas un album tout entier avec des dialogues du style "mes parents kiffent grave", "que du bonheur", "tu psychotes grave", "j'hallucine", "fais pas le blazeman", "y a pas un inédit de Buffy ce soir à la télé"... Vous vous dites certainement que ce n'est que sur deux trois pages et que je fais le "gaveman". Mais non!!! je vous assure: c'est cela sur les 48 pages !!! J'hallucine grave, moi !!!



Ces années là traduisent certes le langage d'une certaine époque avec un style graphique dénudé et des couleurs pourtant très vives tapant à l'oeil. Mais je n'apprécie pas du tout cet exercice de style. Pour les amateurs de ce nouveau parler ou les sociologues-thésard qui enquêtent sur ce phénomène dans l'air du temps...
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Seconde partie de carrière

Bonjour tout le monde



Cette chronique aurait du sortir il y a plusieurs jours mais avec Noël je voulais rester sur du positif et comme je le dis tout de suite, cette chronique ne le sera pas j’ai préféré attendre.



J’ai reçu « Seconde partie de carrière » grâce à la masse critique Babelio » que je remercie pour leur confiance ainsi que les éditions Futuropolis pour leur confiance mais c’est malheureusement un flop.



Je lis peu d’illustrés et j’étais donc ravie de pouvoir en découvrir un surtout que le résumé semblait promettre une lecture assez drôle ce qui au final n’a pas du tout été le cas.



J’ai trouvé le scénario assez plat, au final à part suivre la police d’un coté et les braqueuses de l’autre il ne se passe pas grand-chose et j’ai même réussi à m’ennuyer sûr 122 pages de BD.



Au niveau des personnages je ne me suis attachée à aucun d’eux, l’inspectrice de police (dont j’ai déjà oublié le nom) n’a rien de vraiment intéressant ni sympathique malgré une tentative de lui créer un passif familiale pour la rendre plus humaine. Les mamies braqueuses ont quelques passages assez bons mais pas de quoi me tirer de mon ennui ni faire oublié le point suivant qui m’a vraiment dérangé.



La vulgarité, rien qui ne m’a choqué (en même temps il en faut pour me choquer) mais il y a des passages vraiment vulgaires qui pour moi n’apportait vraiment rien à l’histoire. J’ai bien compris qu’il y avait une volonté de dénoncer la télé réalité mais, je trouve qu’il y avait d’autres moyens de le faire. Surtout que ça s’insère dans l’histoire d’une manière absolument pas naturelle.



Parlons un peu des dessins maintenant, chose quand même importante dans une BD. Comme dit plus haut je ne suis pas du tout une spécialiste mais je n’ai pas du tout était touché par les dessins proposés. Ça reste très sommaire, les lignes sont assez dures et ne donnent pas envie de s’attarder dessus.



Au final une lecture ratée en ce qui me concerne, je n’ai cru ni à l’histoire ni aux personnages.




Lien : https://maboiteauxlivres.hom..
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La fleur dans l'atelier de Mondrian

Un grand format pour cet album qui, en plus de récit, contient un imposant carnet de croquis : recherches de personnages et premières ébauche des planches.

D'abord attirée par la couverture très graphique et le sujet, j'ai été surprise par le graphisme en ouvrant l'album. Antonio Lapone nous offre un graphisme anguleux, des traits vifs et vivants, des couleurs à l'aquarelle. On retrouve la palette de Mondrian tout en noir, blanc, bleu, rouge, jaune. On découvre l'aversion de l'artiste pour le vert, son goût pour la danse, son rapport particulier aux femmes, un côté un peu asocial.

Même si c'est une belle BD et un bel hommage au peintre, j'ai trouvé que le scénario était un peu court.
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La fleur dans l'atelier de Mondrian

L'idée de cette collaboration est partie d'un fait du hasard. L'auteur et l'illustrateur ont tous deux dans leur bureau une photo de l'atelier de Mondrian, sur laquelle on voit nettement une fleur. Seul végétal, seul être vivant au milieu des lignes droites de l’œuvre de l'artiste. Une curiosité qui pousse les deux hommes à imaginer l'histoire de cette fleur. Un point de départ fort original !



Cette fleur est le prétexte pour parler de la vie de Mondrian à Paris, éloigné de son pays natal suite à la mort de sa bien aimée. Nous découvrons un Mondrian fou de danse et de musique, à la fois social et solitaire. Un homme qui ne peut plus croire en l'amour. Qui cache son travail et ne sait comment faire, emprisonné par ses désirs et son chagrin.



Le format de la bande-dessinée est atypique, toute en longueur donnant une impression de grandeur et d'étendue à l'image des toiles de l'artiste. Les dessins sont crayonnés de façon minimaliste, les traits sont étirés et fins. Une ambiance tantôt froide, tantôt dansante se dégage de l'ensemble.



Une belle entrée dans l'univers de Mondrian qui donne envie de se plonger encore et toujours dans ses toiles...


Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Le crime parfait

C'est toujours le risque des titres comme celui-ci, une quinzaine d'histoires condensées en 100 pages, c'est qu'on est sur un exercice difficile.

Et malheureusement l'oeuvre est très inégale.

Certaines histoires sont pertinentes, surprenantes et bien construites malgré une contrainte certaine, mais d'autres sont plus anecdotiques et mal rythmée. Les auteurs ont tendance à rallonger le texte pour expliquer ce qu'il ne peuvent pas raconter sur la longueur et l'équilibre n'est plus présent...

Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des auteurs, des styles et de faire des belles découvertes
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Le crime parfait

Philéas réunit 15 auteurs autour de ce grand thème dans un premier recueil d'Anthologie du Polar en Bandes Dessinées.



Impossible de vous parler en détail de chaque histoire mais de chacune on peut en faire un court résumé.



1-Une danse ? Par Gess

Ginette a envie d’aller danser mais Momo-Main-Lourde n’est pas décidé à l’y amener

2-Le crime de Séraphin Bouchet par Guérineau

Un bourreau consciencieux qui fut le premier cas de burn-out caractérisé

3-Cry me a river par Holgado et Seltzer

Ou Comment duper un bijoutier

Mention spéciale pour cette histoire qui se déroule à la veille de l’invasion allemande en 1939.

4-12H30 par Chabouté

Un mystère non élucidé qui reste dans les mémoires… ici peu de texte, tout est dans les images en noir et blanc

5-Le train pour Paris par Rabaté

On peut avoir une bonne vie et une mauvaise mort.

6-L’aveu de Peyraud et Liéron

Une histoire de vengeance …

7-Meurtres en abyme par Sandoval et O’Griafa

Un esprit torturé…

8-Le pépère par Moynot

Drôles d’habitudes…

9-Le perfectionniste par Krassinsky

Une touche finale de l’artiste explosive

10-Danse macabre par Pomès

L’espoir fait vivre

11-Le crime parfait par De Metter

Une dystopie autour de la peinture mais pas que 😱



J’ai aimé les textes explicatifs du contexte de l’histoire à la fin de chacune des bandes dessinées. Les dessins sont forcément tous différents puisque c’est un album réalisé par plusieurs auteurs. Ils sont tantôt en couleur tantôt en noir et blanc mais toujours de qualité. Et difficile d’imaginer à chaque fois l’orientation que va prendre l’histoire. C’est très surprenant et amusant de découvrir l’imagination de ces auteurs sur le thème du crime parfait.



J’ai bien sûr préféré certaines histoires à d’autres mais mon intérêt est toujours resté éveillé.
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La fleur dans l'atelier de Mondrian

Une bd très grand format qui permet d'entrer directement dans la tête de Pietr Mondrian (un artiste dont j'aime beaucoup le travail) à un moment clé de sa vie et de son travail.

J'ai vraiment beaucoup aimé le travail fait dans la découpe des pages et l'organisation graphique de la narration car elle colle vraiment au travail de l'artiste.

J'avoue être restée sur ma faim mais c'est parce que j'aurais aimé en apprendre encore plus.

Un très beau Sketchobook vient compléter l'ouvrage (avec presque autant de page que la bd elle-même).
Lien : http://boumabib.fr
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Mise en bouche

En version poche, sans illustrations, cette mise en bouche ne donne pas spécialement envie de mâcher et de manger. Un huis-clos bref qui tente d'être troublant, sensuel, je ne sais pas trop. N'a pas trouvé mes cordes sensibles. Pourtant, parfois Djian, l'a fait. Pas ici, pas assez fort en tout cas.
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