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Critiques de Jean-Philippe Peyraud (156)
Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

Un groupe de jeunes gens ouverts d'esprit évoluent dans un monde bridé, difficile à placer du point de vue de l'époque, de la géographie et du genre. La révolte gronde. Dans ce climat de tension, un amour naît, celui entre Josef et Vespérine. On devine dans ce premier tome que plusieurs drames se nouent et en même temps, beaucoup de poésie se dégage du scénario et des dessins. C'est une lecture pleine de charme et d'intérêt.
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Premières Chaleurs - Intégrale

Paris, au mois de mai. Jean-Philippe Peyraud nous entraîne dans le quotidien d’une bande de copains vivant en pleine ville: d’un côté, les filles ; de l’autre, les garçons. Au centre, un couple de jeunes parents, s’apprêtant à accueillir leur second enfant.



Au fil des pages et des saisons, l’auteur évoque la colocation, les couples qui se cachent, les régimes, les relations avec les parents, … Les situations évoluent en fonction des personnages et des moments de l’année.



Au gré des fêtes ou de l’actualité, telle une naissance, le groupe se retrouve dans une ambiance plutôt sympathique, me rappelant un air connu « un joyeux brouhaha, un chaleureux chahut ». Humour et émotions sont souvent au rendez-vous et certaines scènes ont un air de déjà vu (ou vécu) rassurant.





D’un bout à l’autre de l’album, le ton reste léger, pétillant. Les dessins et le choix des couleurs sont eux aussi très enlevés et confèrent à l’ouvrage une note de bonne humeur. Tout est donc réuni pour faire de cette bande dessinée une récréation agréable, une parenthèse ensoleillée ou encore l’assurance de sourire aux aventures de ces jeunes Parisiens.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Premières Chaleurs - Intégrale

Premières chaleurs c'est les chroniques urbaines d'une bande d'amis parisienne, les histoires d'amour qui naissent, celles qui se terminent, la naissance d'un enfant, les joies, les désillusions...

Bref, des trentenaires parisiens qui évoluent petit à petit vers une nouvelle vie...

Une intégrale plaisante à lire mais qui ne m'a pas transporté, d'ailleurs j'ai parfois eu du mal à me souvenir de certains personnages.

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Premières chaleurs, tome 2 : Du mois de juin

Hé bien, non, il semblerait que je n'avais pas encore lu ce tome-là. Heureusement donc que j'ai encore pu l'emprunter à la bibliothèque communale dans un délai raisonnable. Le personnage anglophone m’énerve quand même un peu avec son accent à couper au couteau, mais chapeau pour la graphie de son parler! Chic une histoire avec un petit bébé! C'est drôle comme soudain les albums postérieurs lus précédemment prennent un peu plus de sens! Logique! Promis, je n'en passerai plus!
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Premières chaleurs, tome 3 : Du mois de juillet

Assez neutre, mais intéressant, toujours pour ces récits de relations (!) sentimentales, malheureusement lu juste avant les "autres gens", beaucoup plus marquant; mais il m'en reste deux de la bibliothèque sous la main, ça me rappellera surement des "souvenirs"?...
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D'autres larmes

"D'autres larmes" de Jean-Philippe Peyraud, dans une très belle édition, est un recueil de six histoires tournant autour du couple, du premier rendez-vous où les corps vont inévitablement se rencontrer jusqu'à la solitude de la rupture ou du manque de partenaire.

Six histoires donc, de longueurs variables, avec des protagonistes différents , étudiant à la façon d'un entomologiste la vie à deux mais qui déroulent insidieusement un fort sentiment de mal être. Un malaise quasi permanent enveloppe ces récits aux apparences banales, où tous les personnages sont englués dans des histoires plus ou moins compliquées mais où la vie leur envoie des signaux comme pour leur rappeler que leur nombril n'est qu'une chose minuscule en regard de la marche du monde.

C'est constamment passionnant, prenant. Les sentiments sont admirablement décrits et le dessin apporte une touche encore plus sensible grâce à un point de vue assez cinématographique mais toujours pertinent et à une palette de couleurs variées qui accompagnent parfaitement le récit.

Chaque histoire apporte une pièce ou un éclairage différent au cheminement hasardeux de la vie à deux, mais forment un tout totalement cohérent. Le dernier récit, magistral condensé de notre malaise sociétal, est à ce point de vue un petit chef d'oeuvre. Ou comment, à partir d'une personne lambda, célibataire au chômage, invité à une banale soirée chez sa soeur, on se retrouve nez à nez face à un monde bouffé par la mondialisation.

La fin sur le blog
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Mise en bouche

"Mise en bouche" est une nouvelle rédigée sur base d'un fait réel dont beaucoup se souviennent sans doute, bien que datant de 1993 : la prise d'otage d'une école maternelle à Neuilly sur Seine par un homme surnommé "Human Bomb".

Or, la différence majeure qui distingue cette fiction de la réalité est que le preneur d'otages ne revendique absolument rien si ce n'est de l'argent, ce qui permet à l'auteur d'éliminer l'aspect politique de son récit pour le centrer uniquement sur l'intimité naissant entre le narrateur et l'institutrice.

En cela, on pourrait dire que la prise d'otages n'est en fait qu'un prétexte visant à montrer à quel point les situations extrêmes peuvent faciliter le rapprochement entre individus.

Mais ce que je n'ai pas aimé dans cette nouvelle, c'est la façon dont l'auteur tourne le preneur d'otages au ridicule, faisant de lui un homme très coulant pour ce qui est des allées et venues des otages, peu méfiant finalement vis-à-vis des autorités et qui se laisse attraper facilement (voir extrait 1).

Et puis, soyons logiques deux secondes, je serais preneuse d'otages (oui on ne sait jamais ce que la vie nous réserve), jamais je ne penserais à préparer des sandwiches à l'avance sachant que les flics seront mes livreurs officiels de pizzas pour les heures à venir!

Je n'ai pas non plus perçu comme crédible la trop grande liberté accordée au narrateur et à l'institutrice. C'est tout juste si ils ne pouvaient pas s'envoyer en l'air sous le nez du preneur d'otages alors que les enfants et les autres profs dormaient juste à côté.

Le changement d'attitude de Carole est, selon moi, trop expéditif. Celle-ci passe en effet, en l'espace de quelques heures, de la résignée à la nymphomane pour le grand plaisir du narrateur. Tous deux échangent des paroles souvent dignes des plus grands Harlequin au point que j'ai pensé renommer cette nouvelle "Mise en bouche (voire plus si affinités)" (voir extrait 2)

L'écriture est assez familière mais cet aspect ne m'a pas semblé dissonant compte tenu de la tension ambiante et des agissements des personnages.

La fin est, malgré une légère surprise, assez téléphonée. L'auteur se "suicide" d'ailleurs par sa dernière phrase : " Ce film-là aussi, je l'avais déjà vu cent fois".



Bref, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'ennuyer avec un récit aussi court mais j'ai été dérangée par plusieurs éléments qui ont rendu cette lecture quelque peu surréaliste.
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Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

Un non lieu, un futur (ou un présent? un passé?) dévasté. Une nature "amputée". Une petite ville au bord d'une mer intérieure. Des bateaux semblables aux nôtres. Des maisons semblables aux nôtres. Des habitants. Un air du XIXe siècle, du XXe siècle. Des robes longues. Du cubisme. Un air de Turquie, aussi. Et une milice, créature mi-humaine, cruelle, terrifiante avec ses dents pointues, ses yeux rouges perçants. Des airs de dictature...

C'est dans ce décor, à la fois beau et hostile, que Josef évolue. Jeune et vigoureux, il hésite encore à prendre la relève de son père dans l'entreprise familiale de bateaux. Il hésite aussi à s'engager véritablement avec Joliette. Il noie ses doutes et ses peurs dans l'alcool, auprès de son meilleur ami, Lazlo, et de sa cousine, Edith, deux esprits libres, ouverts, provocateurs, avant-gardistes en somme. Alors que la répression se fait de plus en plus dure, que les révoltes contre le pouvoir en place se durcissent elles aussi, Edith, Lazlo et Josef se retrouvent pour une chasse aux lucioles. Josef rencontre alors Vespérine, belle intrigante et rebelle... Le coup de foudre est réciproque, mais leur amour impossible.



Encore une belle découverte! L'histoire est prenante, riche en rebondissements et en émotions. On ne lit pas seulement une histoire d'amour, mais aussi...

La suite, sur mon blog...
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Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

Lecture inattendue d'un ouvrage que j'ai chiné lors d'une balade en braderie dans les hauts de France.





Au bord d'une mer intérieure menacée de disparition, une ville est agitée par un vent révolutionnaire. Josef, fils de commerçant, va se fiancer. Son amie Édith, peintre et femme libre, lui présente Vespérine, épouse d'un opposant politique paralytique, au charme troublant. Quand la répression s'abat sur la ville, les destins de Josef et Vespérine basculent et c'est alors que l'histoire commence enfin...



Et c'est un peu le truc qui m'a légèrement dégoûté en terminant cette bande dessinée. J'espère ainsi pouvoir trouver la suite de ce 1er tome que j'ai dévoré sans difficulté.

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Linette, tome 6 : L'heure du Padodo

Linette doit faire la sieste mais elle n’y arrive pas. Un petit personnage va l’aider à inventer plein de jeux et d’histoires pour ne pas faire dodo.

J’ai reçu cet album dans le cadre d’une masse critique jeunesse. Il s’agit d’une bande dessinée pour les petits. Ce sont des vignettes mais sans texte. J’ai donc commenté ces illustrations à mon fils de 5 ans qui a bien écouté et a eu l’air intéressé. Le personnage principal étant une petite fille je pense que celles-ci seront peut-être plus réceptives à cette histoire.

Je suis contente d’avoir regardé cet album, une première bande-dessinée à destination des enfants qui ne savent pas encore lire. Merci à Babelio et aux éditions de la Gouttière pour cette découverte.
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Linette, tome 6 : L'heure du Padodo

Reçu dans le cadre d'une masse critique Jeunesse, j'ai eu le plaisir de recevoir cette jolie bande dessinée.

Des éditions de la Gouttière, l'histoire relate la tentative d'un papa a faire dormir sa petite fille. Mais un petit personnage s'invite et le dodo s'éloigne ...



Une bande dessinée remplie d'humour naïf, pour jeune enfant, sans texte, mais qui a su me faire sourire et qui a plu à une institutrice que je connais



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Linette, tome 6 : L'heure du Padodo

Un album pour enfants que j'ai bien aimé, pour sa loufoquerie et sa tendresse. Les tribulations de Linette et du Padodo sont très drôles et ne vont jamais là où l'on s'attend.

Une chouette façon de faire entrer les petits dans l'univers de la BD, en les familiarisant avec une page typique BD, les textes en moins (ou en tout cas, très peu de textes).

Par contre, la présence de pictogrammes implique que l'enfant soit déjà à l'aise et qu'il soit capable de comprendre ce genre de dessin. Par ailleurs, le sens de "lecture" des vignettes doit être explicité en amont. Une première lecture en compagnie d'un adulte est impérative, sous peine d'incompréhension de l'enfant.

Ensuite, libre au petit lecteur de lire et relire cet album, sans modération, pour s'amuser avec cette chipie de Linette !
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Le désespoir du singe - Intégrale

Depuis quelques années j'avais envie de lire cette série qui a longtemps trôné dans les immanquables du site. Profitant de l'occasion, j'ai pu me procurer différents volumes en une seule fois, digérant l'intégralité de la série. Et franchement, je suis très comblé.



Ce que j'ai adoré dans ce récit, c'est l'ambiance que les auteurs ont développées. Le contexte fait fortement penser à un de ces ex pays de l'URSS (Kazakhstan notamment) bordant la mer d'Aral qui a disparue progressivement. Dictature imposée par des instances locales, militarisation importante, population tenue sous contrôle, peu d'ouverture d'esprit artistique ... Le débat n'est jamais central ni mis en avant, mais le contexte de l'ensemble donne un ton, un sentiment d'urgence dans un pays au bord de la crise. Dans ce contexte, tout ce que vivent les personnages devient alors un enjeu suprême, celui de survivre.



C'est surtout ce contexte qui donne tout son sel à l'histoire, somme toute pas forcément originale mais très bien menée. Une simple histoire d'amour impossible, dans des relations qui ne peuvent arriver au bonheur. Chacun finira malheureux à sa façon, comme le disait si bien Tolstoï. Ce que j'aime, c'est que chaque personnage connaitra un drame personnel impossible à résoudre et que chacun de celui-ci sera le moteur de son histoire personnelle. Dans ce cadre-là, les interactions deviennent progressivement dure. La violence s'installe rapidement, implacablement et dans l'action les réflexions n'ont pas leurs places. C'est ce qui tisse la trame du drame qui se dénoue tout à la fin.



J'ai beaucoup aimé certains détails de l'histoire assez important, tels la question des pêcheurs qui est remise en question par le nomade (qui ne les aime pas). Il y a une réflexion sur la constante de l'humain à créer des victimes dans ses sociétés, les gagnants d'hier devenant les victimes de demain. D'autre part, j'aime bien la façon dont l'histoire ne résout pas le conflit politique d'arrière-plan : rien n'est simple et rien ne sera géré aussi facilement que l'on voudrait. Le monde continue de tourner, c'est tout.

L'ensemble est servi par le dessin de Alfred, dont j'avais déjà pu apprécier nombre de BD et qui convient parfaitement à l'ambiance ici. Même si je regrette un poil ne pas sentir le côté plus oriental que l'auteur semble vouloir développer, je trouve que certains passages sont magnifiques de grandiose et de pathétique, tout en ayant plusieurs idées de mise en scène intéressante (comme la police/milice toujours montrée comme une ombre menaçante et jamais humaine).



En somme, une BD qui contient tout ce que je voulais lire et qui le fait bien. C'est avant tout un récit d'amour impossible, mais le tout mélangé à un contexte bien mis en valeur sans prendre pour autant le pas, dans une histoire qui évite d'être trop simpliste et manichéenne, mais qui contient aussi son lot de surprises. C'est à la fois prenant et également intense, une très très bonne lecture que je ne peux que recommander à tous. Pour ma part, je vais conserver cette série dans la section des relectures, sans aucun doute.
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Le crime parfait

Cruauté, sadisme, crimes gratuits… L’ensemble propose une belle panoplie de variantes du délit suprême. Inévitable loi du genre, certains récits se distinguent pendant que d’autres demeurent moins innovants ou surprenants mais au final, l’ensemble reste attrayant et se lit avec plaisir.
Lien : https://www.actuabd.com/Le-c..
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Mise en bouche

Depuis Incidences, Philippe Djian est un de mes auteurs favoris. Je ne résiste jamais devant un de ses romans, ses histoires sont bizarres, je suis toujours surprise, j'adore ! Il ne cherche pas à faire aimer ses personnages, il nous les livre tels qu'ils sont, bourrés de défauts et imparfaitement humains...



Mise en bouche se passe dans une école. Un fou a pris les élèves en otage et menace de se faire exploser s'il n'obtient pas sa rançon. Le protagoniste, père de famille se retrouve pris dans ce drame, coincé avec l'instit de sa fille dont il est en train de tomber amoureux.



Un huis clos de 80 pages qui se lisent d'une traite, rempli d'humour, de passion, d'émotion brute. Du grand Djian, encore une fois !
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Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

Le désespoir du singe, titre métaphorique d’une série prévue en quatre tomes et qui parle de sentiments dans un environnement à la politique instable.



Un environnement que l’on a du mal à situer, une époque que l’on sent révolue, mais pas nécessairement passée. Une ville de pêcheurs dont la mer disparaît lentement, ainsi que l’espoir. Une ville où le pouvoir en place doit faire face à la rébellion et aux attentats des ‘francs-battants’. Un conflit qui offre un cadre politique à l’amour impossible entre deux personnes dont l’attirance inopinée contraste admirablement avec la haine et la violence qui les entoure.



Un contraste qui se retrouve également dans le dessin d’Alfred qui use admirablement de différents tons pour les scènes de passions amoureuses, celles de foules en ébullition ou lors des apparitions de la milice représentée par des monstres noirs.



Une romance impossible au sein d’une révolution qui gronde, de la poésie dans un monde de brutes. Très beau et assurément à suivre.
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Linette, tome 1 : Les pieds qui poussent

Comment résister à Linette, adorable petite blondinette pleine d'énergie et d'imagination ? Par une belle journée, toute la famille de Linette profite du jardin. Les parents jardinent et le grand-père somnole sur la terrasse. Linette, elle, s'active et court partout. Elle voudrait bien aider mais ne sait pas toujours comment s'y prendre. En voyant sa maman utiliser de l'engrais pour faire pousser les tomates, elle a une idée... Une drôle d'idée qui va la mettre dans une situation plus que dérangeante puisque ses pieds vont pousser. Il va s'en suivre tout un tas de rebondissements plus amusants les uns que les autres. Linette arrivera-t-elle à retrouver son état normal ?



Cette petite bande-dessinée est vraiment craquante ! Sa particularité ? Il n'y a pas de texte ! Tout est dans les illustrations et les expressions des personnages. Il y a des bulles dans lesquelles on retrouve des dessins qui permettent de comprendre sans aucun souci à quoi pensent les personnages. C'est parfait pour faire découvrir ce genre aux plus jeunes. C'est drôle, surprenant et rafraîchissant ! On s'amuse beaucoup de l'insouciance et de l'imagination débordante de cette petite Linette et j'espère qu'on la retrouvera bientôt dans d'autres aventures.
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

J'avais toujours vu la BD comme un divertissement. On ouvre le livre, on regarde les images, on lit vite, on referme, on range, on a passé un bon moment, point.

C'est avec le désespoir du singe que j'ai vraiment découvert et compris que la BD pouvait aussi être un art. Tant au niveau du scénario, des dessins et des couleurs, des messages et des émotions véhiculés, cette série (3 Tomes) est absolument magnifique, et mérite qu'on s'y attarde sur chaque page.
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Lui

Certains auteurs, c’est le cas de M. Djian, sont capables de passer du roman ou théâtre avec le même talent. La vie est ainsi faite pour notre plus grand plaisir.

Dans cette pièce, il y a d’abord le montage. Lui, un homme sans nom, sans visage et trois femmes formatées qui ont atteint la quarantaine. L’une, son ex femme bien décidée à lui pourrir sa vie. Sa vie qu’il refait avec Elsie, infirmière, exigente, jalouse et aimante et la voisine, Sylvie, rousse incendiaire, peu vêtue. Lui qui se débat au centre de ces trois personnalités embaumant chacune d’une fragrance sexuelle envoûtante.

Quatre protagonistes pour 3 dialogues ; lorsque l’une disparait de la pièce (un salon), l’une des deux autres apparait. Chacun de ces dialogues est directement lié au précédent. Ces rencontres sont-elles réelles ou bien Lui, de retour d’un enterrement, se retrouve-t-il, seul dans la pièce, peut-être enivré, face à ses démons.

Les dialogues, eux, sont incisifs, pénétrants, cruels.

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Le désespoir du singe, tome 3 : Le dernier voeu

Une belle découverte que cette BD, passé ma première surprise quant à l'histoire. J'ai beaucoup d'affection pour les histoires qui ne se terminent pas bien, et je suis servi ! L'auteur ne fait pas de cadeaux à ses personnages, et toute l'horreur de la situation se déroule sous nos yeux impuissants.

Les dessins sont très expressifs également, parfois à la limite de la sérigraphie expressionniste, ce qui correspond très bien au propos.
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