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Critiques de Jean-Pierre Pécau (1072)
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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

La base de cette série BD est l'uchronie. Un concept poussé assez loin dans ce dixième tome. L'intrigue s'écarte de l'Histoire a plusieurs niveaux.



Première différence : au dix-huitième siècle, les Français sont sortis de la guerre de sept ans vainqueurs des Anglais sur le sol américain. Un immense territoire de Nouvelle-France s'est constitué du Québec à la Louisiane, avec La Nouvelle Orléans en capitale. Les tribus indiennes alliées des Français ont récupéré des territoires autonomes et un de leurs chefs est même chef de la police. Par contre, le statut des noirs reste celui de l'esclavage, statut rebaptisé « sous contrat ». Les États-Unis ne correspondent qu'aux seules colonies anglaises d'origine.

Deuxième différence : la Nouvelle-France a porté assistance à la France et au Royaume-Uni au cours de la Première guerre mondiale et a payé un cher tribut. Les États-Unis, eux, sont restés isolationnistes. Ils ont banni l'alcool, instaurant la prohibition (et là on rattrape la vérité historique).



En 1947, Hitler est encore au pouvoir et menace les démocraties européennes. Un groupe fascisant mené par Lindbergh cherche à faire la loi aux États-Unis. Joe Kennedy père a fait fortune dans la contrebande d'alcool avec l'aide de la Mafia et vise désormais la présidence des USA. Ses deux fistons, l'aîné Joe et Jack (JFK pour nous), doivent aller chercher un dernier transport d'alcool pour les affaires du paternel en Nouvelle-France. Un trajet dangereux.



Le fait d'avoir une base de départ aussi éloignée de la vérité historique déstabilise un peu au départ. Le lecteur a un peu de mal à comprendre la situation géopolitique initiale. D'autant que les explications viennent par à coup et pas dés le début du récit. Reste un bel effort d'imagination, avec des dessins stylés par Wilson. Je suis plus dubitatif sur les choix de couleurs.

Ce n'est pas le meilleur tome de cette série. Seulement celui où les scénaristes ont poussé le bouchon le plus loin.
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Jour J, tome 33 : Opération Downfall

Visiblement les auteurs se sont amusés, on sent qu'ils ont pris un réel plaisir dans ce « road movie atomique » et manifestement c'est contagieux. Les dessins me font penser aux tableaux d'Edward Hopper. Le scénario m'a beaucoup surpris et finalement l'ensemble est une réussite même si l'uchronie décrite me semble plus qu'improbable.
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Jour J, tome 11 : La nuit des Tuileries

Ce tome 11 intitulé "La Nuit des Tuileries" emprunte à la fois au classicisme du cape et d'épée et à la coolitude de "Wild Wild West". On retrouve le sympathique Florent Calvez aux graphismes tandis que les scénaristes retrouvent une de leurs périodes fétiches. J'ai toujours snobé la Révolution Française, pas vraiment gâtée par les Images d'Epinal républicaines et les pamphlets des nostalgiques de l'Ancien Régime, mais force est de constater qu'il s'agit d'un moment passionnant de l'Histoire de France ! (n'en déplaisent aux bien-pensants néocons à qui on sert la soupe en ce moment parce que les médias sont comme des girouettes face au vent !)

Le point de divergence (encore que chaque personnage est une uchronie en soi pour que les auteurs les envoient là où ils veulent les voir sévir) : la famille royale a échappée aux massacres du 10 août 1792 grâce à Fersen et à une montgolfière… Malheureusement Louis XVI meurt dans sa fuite : le roi est mort, vive le roi !!!

La Révolution se poursuit mais avec une toute autre configuration : les royalistes et les contre-révolutionnaires quittent la France pour se rallier à la Régente Marie-Antoinette qui gouverne au nom de son fils Louis XVII, la Révolution ayant tué le roi au lieu d'assassiner la royauté, la coalition réunie par cette dernière n'est pas de même ampleur qu'IRL donc les Montagnards n'ont pas encore les arguments pour imposer la Terreur… Toujours est-il que nous nous retrouvons dans un game of thrones révolutionnaire avec d'un côté Robespierre, Danton, Brissot et Fouché, et d'un autre côté Napoléon vampé par la reine du rococco, Artois, Longueville et Talleyrand… Pour se débarrasser de Robespierre prêt à plonger la France dans les ténèbres du totalitarisme, Danton est prêt à s'allier aux royalistes, et pour se débarrasser d'Artois prêt à plonger la France dans les dernières horreurs de la guerre, Talleyrand est prêt à s'allier aux révolutionnaires… Résultat des courses ? Un road movie où Vidocq le révolutionnaire et Fersen le royaliste tentent désespérément de protéger le jeune Louis XVII de ceux qui en veulent à sa vie ! Un enfant pourri gâté (on t'a reconnu Abdallah, vu qu'on a aussi un émule du Capitaine Haddock ^^), un protecteur trop conciliant en raison des liens du sang, un mentor qui s'ignore et qui donc ne mâche pas ses mots pour le confronter à la réalité : on nous a fait le coup je ne sais pas combien de fois mais ça marche à tous les coups !

Pour ne rien gâcher la fin est ouverte : Louis XVII a-t-il été transfiguré par les épreuves qu'il a affrontées ? Napoléon a-t-il vraiment renoncé à ses ambitions ou l'Aigle attend-il simplement son heure ? C'est vraiment con qu'on en reste là alors qu'une suite nous tendait les bras…



Néanmoins cela aurait été plus simple de bâtir une uchronie autour de la fuite à Varennes que d'annoncer la fuite de Léon Gambetta de Paris durant la guerre franco-prussienne. On touche les limites de la série, qui est capable de monter un scénario pas possible juste pour le plaisir d'un bon mot… Mais je me suis bien amusé à repérer tous les bons mots des Bourbon placés dans un camp ou dans un autre alors qu'on nous explique bien que la dynastie est finie vue que désormais règne le bâtard d'une autrichienne et d'un demi-viking même pas catholique ! ^^
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Jour J, tome 5 : Qui a tué le président ?

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 5, intitulé "Qui a tué le Président ?", le point de divergence est le 8 novembre 1960 : Nixon qui a convaincu la mafia et l'appareil d'Etat de miser sur lui plutôt que sur Kennedy est élu Président des Etats-Unis d'Amérique… Quand j'ai lu cet album j'ai apprécié sans plus, mais quand je l'ai relu j'ai été littéralement happé par la tragédie qui nous est contée !

Le récit est divisé en 2 parties :

- dans une 1ère partie, Chris French nous raconte sa triste vie… Fils d'un Alsacien devenu SS de son bien gré avant de monter en grade, d'être dans le dernier carré du bunker du Führer et d'être exfiltré vers l'Ouest, Chris French est en pleine crise d'identité… Pour défier son père, il intègre les Hell's Angel avant de s'engager dans la Guerre du Vietnam. Pour des raisons que la raison ignore, il est hanté par les fantômes des anciens compagnons de son père au sein de la Légion Étrangère qui s'échinent à l'avertir de tous les dangers qui menacent sa vie. C'est ainsi qu'il traverse les heurs et les malheurs du bourbier vietnamien, et les auteurs se font une joie de piocher dans les grands moments de "Voyage au bout de l'enfer", "Full Metal Jacket", "Apocalypse Now", "Platoon"… jusqu'au moment où il tue un officier taré qui les avait condamnés à mort lui et les siens parce qu'incapable de ravaler sa fierté…

- dans une 2e partie, Chris French est sorti de prison pour abattre le Président Nixon !

Nous suivons alors le récit dramatique de l'Amérique où ces raclures de Chicago Boys, maudits soient-ils eux et leurs très thuriféraires jusqu'à la 13e génération, avancent leur agenda suprématiste : le peace & love est écrasé dans le sang, l'opposition politique est achetée, l'opposition médiatique est muselée, les citoyens sont sous constante surveillance policière et les contestataires sont envoyés dans un camp de la mort situé au fin fond du désert californien… Bref on a euthanasié la démocratie, et pour ne rien gâcher on organise dans la joie et la bonne humeur le génocide des Vietnamiens. Et pour rallier tout le monde au travail / famille / patrie si cher aux classes dirigeantes qui n'y croient aucunement, on se prépare à recourir à l'arme nucléaire contre la Chine et ainsi en finir une bonne fois pour toute avec l'ennemi sans nom qui pourrait être n'importe qui (théorie du choc prônée par ces raclures de Chicago Boys qui préfèrent une « bonne » dictature régressiste à une « mauvaise » démocratie progressiste, les populations latino-américaines qui s'en pris plein la gueule pour pas un rond peuvent en témoigner longuement !)… On est au bord de la WWIII, mais les ploutocrates en ont rien à carrer, vu qu'ils ont les moyens financiers de survivre à l'holocauste nucléaire : c'est là que Kissinger et Batista décident de trahir l'Oncle Sam pour sauver ce qui peut encore l'être…

Au final l'intermédiaire sans nom, ex de la Légion, désobéit à ses ordres et part à la rencontre de Chris French pour lui sauver la vie, mais ce dernier persuadé qu'une fois de plus il a été trahi et il l'attend de pied ferme pour lui régler son compte… à la frontière du Texas et du Mexique, la tragédie est en marche ! (Pleurs)



Si ma relecture a été aussi fructueuse, c'est qu'ayant identifié une possible inspiration du côté du film belmondien culte "Le Professionnel" j'ai mis à contribution la BO du génie Ennio Morricone : rhâââ lovevly !

https://www.youtube.com/watch?v=94GK0ppVD-Q

OK pour le scénario de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau qui excellent dans la Série B mais qui valent bien mieux que cela, OK pour les graphismes de Colin Wilson assisté de Jean-Paul Fernandez aux couleurs car on sent bien l'ambiance années 1970 qui rend joliment hommage à la contre-culture engagée des années 1970 !

La transition entre les néocons français qui regrettent le bon vieux temps du colonialisme où les bougnoules trimaient sans rechigner et les néocons américains qui regrettent le bon vieux temps de l'esclavagisme où les négros trimaient sans rechigner est parfaite : mêmes combats pour tous les gros cons à vouer aux gémonies pour des générations et des générations… Et parfait est également le parallèle qui est fait entre les néocons qui ont fait assassiner le Président Kennedy (ben oui c'est forcément eux qui sont coupables si on applique les principes universels du cui bono et du Rasoir d'Ockham), et les résistants aux forces obscures de la crevardise qui ici décident de faire assassiner le Président Nixon.

Ce tome 5 sorti début 2011 est un What If ? d'une brûlante actualité tant les homines crevarices ne se cachent même plus qu'ils veulent effacer tous les progrès effectués ses 50 dernières années pour revenir au bon vieux temps d'avant, celui où les riches étaient plus riches et faisaient ce qu'ils voulaient, et où les pauvres étaient plus pauvres et n'avaient qu'à fermer leur gueule pour trimer ou crever… Va te faire foutre, Monde de Merde !
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Jour J, tome 1 : Les Russes sur la Lune !

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique qu’après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c’est qu’à chaque nouveau tome ne sait pas s’il s’agit d’un one-shot ou la première partie d’une minisérie)





Dans ce tome 1, intitulé "Les Russes sur la lune !", le point de divergence est le 21 juillet 1969 : la mission Apollon 11 est un échec cinglant, et finalement ce sont les Soviétiques qui posent les premiers les pieds sur la Lune. Du coup la course à l’espace n’a jamais cessé et la Détente n’a jamais vraiment eu lieu…

Le récit se déroule dix plus tard : après le Vietnam, c’est l’Afghanistan qui devient un bourbier pour les Américains qui sont persuadés que la présence des popov dans l’espace est la cause de tous leurs déboires. C’est dans un contexte très tendu que l’URSS envoie un Steve McQueen slave et un nouveau commissaire politique dans la station Galaktika, et que les USA envoient un G.I. Joe parano et un médecin dans la station Eagle. Il s’avère que parmi les nouveaux venus, les coincés du cul pètent les plombs devant le flower power et le peace & love de leurs troupes, avec troc de vodka spatiale contre de l’herbe lunaire, et rapprochements très intimes prohibées par les règlements et l’idéologie officiel…

Jimmy Carter et Leonid Brejnev jouent à celui qui la plus grosse et se lance dans une petite guerre dont personne n’est censé ressortir vivant. Devant la mort du « bébé des étoiles », c’est un tollé mondial qui demande de désarmement mondial alors que l’effondrement de l’URSS intervient avec 10 d’avance, Eltsine et Poutine s’étant entendus comme larron en foire pour tirer les marrons du feu.



Un one-shot bien sympathique, mais qui en raison de sa nature pâtit de l’enchaînement trop rapide des événements. Les graphismes de Philippe Buchet, assisté de Walter aux couleurs, sont satisfaisants, et c’était bien vu de piocher dans le monde du cinéma pour réaliser les tronches des personnages… (mention spéciale aux clins d’œil à George Lucas et Stanley Kubrick ^^).

De la bien agréable Série B, mais si vous cherchez le nouveau "Maître du Haut Château" ou le nouveau "Chroniques des années noires" et bien passez votre chemin… blink
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L'Histoire Secrète, Tome 4 : Les clés de Saint ..

Au Royaume de Sicile, Erlin et Aker joignent leurs forces et en combinant les savoirs grecs, arabes et juifs ils parviennent à reproduire la magie des ivoires… pour s'apercevoir qu'ils se sont faits coiffer au poteau par un trafiquant de talismans italien !

Missionné par les maisons des épées et des deniers, le jeune magicien Michel de Nostredame (^^) est catapulté à la tête d'un commando de mercenaires pour exfiltrer ledit trafiquant de talisman de la ville de Rome. Mais nous sommes en 1527, et la cité papale de Clément VII, soutenu par Reka, est assiégé par les forces impériales de Charles Quint, soutenu par Dyo qui a recouvré ses pouvoirs et qui a hâte d'en découvre avec son alliée de naguère : d'un côté 5000 miliciens et 500 gardes suisses commandés par Renzo da Ceri et Kaspar Röist, et de l'autre 20000 soldats commandés par Ferrante Gonzaga, Philibert de Chalon et le traître Charles de Bourbon ! Plus des trois quarts des belligérants ne feront pas la fin du conflit car Guillaume de Lecce a décidé de plonger le monde dans le plus noir des chaos, et n'hésite devant rien pour étancher sa soif de vengeance…



Le récit balance entre la mission de Nostradamus qui est de retrouvé et de ramené le magicien qui s'ignore Benevuto Cellini, et ledit Benevuto Cellini qui essaie désespérément d'échapper aux archontes qui vuyelent lui arracher ses secrets tout comme à son mystérieux commanditaire, si possible en embarquant au passage le trésor De Saint-Pierre protégé par un démon gardien…

J'avoue que je me suis bien prit au jeu de ces magiciens snipers qui m'ont rappelé aux bons souvenirs de la saga "La Compagnie noire" de Glen Cook… Hum, un First-Person shooter clockpunk et/ou arcanepunk : mais quelle merveilleuse idée !!! ^^



J'aurais mis 3,5 étoiles, mais il fallait bien faire un choix... Les graphismes du serbe Leo Pilipovic sont nettement plus dans le coup que ceux des dessinateurs du tome 3. Ils sont satisfaisants, mais il manque un truc dans l'alchimie entre dessins, encrage et colorisation pour passer un cap. Je vais finir par croire que la coloriste Carole Beau n'était pas la femme de la situation pour ce cycle…
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 2 : Empire mécanique 2/2

Suite des aventures uchroniques du détective universel.

Les graphismes et dessins, la mise en page sont identiques à ceux du tome 1. Certains aiment, pas moi : trop sombre, pas assez précis à mon goût.

Sinon, le scénario se poursuit sans rupture majeure et la fin laisse supposer le fil conducteur de cette série qui semble vouloir se poursuivre avec de nouveaux opus, à l'infini et au delà si j'ai bien compris la philosophie Delcourt/Duval/uchronie :

Bande dessinée qui se laisse agréablement lire , sans plus.
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Le dernier dragon, tome 3 : La compagnie bl..

BD FANTASTIQUE / UCHRONIE.

J’avais espoir qu’avec cette série Jean-Pierre Pécau fasse enfin preuve d’un peu plus d’ambition, mais là je ne suis pas loin d’avoir le seum... Car aussi bon dialoguiste soit-il les rebondissement à répétition n’aboutissent nulle part, car à celui qui ne sait où aller nul vent ne saurait être favorable et le moindre grain de sable peut ainsi vite grimper la routine auteuriale...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Une lecture sympathique avec des dessins extrêmement bien travaillés mais trop, c'est trop. En effet, pour cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes, beaucoup d'éléments extérieures se retrouvent : le Docteur Jekyll et Mister Hyde, Winston Churchill, l'allusion aux chiens des Baskerville et bien d'autres encore même si c'est la première histoire qui prime ici. Ce qui m'a dérangé, c'est que j'ai d'abord eu l'impression que ce n'était ici qu'une pâle adaptation en bande dessinée du roman de robert Louis Stevenson. Cependant, dans quelle mesure Moriarty, le célèbre ennemi de Sherlock Holmes que l'on croyait tous mort (Holmes le premier car il est sûr de ce qu'il a vu) intervient-il ? Même si le lecteur a un début de réponse ici, il faudra néanmoins attendre le deuxième volet pour en comprendre réellement cette machiavélique intervention dans cette affaire.



Un suspense qui n'en est pas réellement un dans ce premier tome car nous avons tous entendu parler du roman de Stevenson mais pour redorer un peu la gloire de cet ouvrage, le lecteur, est, je pense loin d'être au bout de ses surprises car de nombreux autres éléments s'y joignent et même si il est vrai que je suis un peu restée sur ma faim, il me tarde de lire la suite pour savoir comment tout cela va se terminer ! A découvrir !
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Indochine, tome 1 : Adieu, vieille Europe

Premier épisode de la saga indochinoise du téméraire, intrépide, drôle, jouisseur Armand Baverel...

Du moment qu'il y a des ailes et un moteur, il fait voler n'importe quoi.

On commence en fin de seconde guerre mondiale où il côtoie des P-51 Mustang et des P-47 Thunderbolt dont les dessins sont très beaux.

Puis, grâce aux libertés qu'il prend avec les règles de l'armée de l'air, il est "promu" en Indochine où la hiérarchie est un tantinet moins présente, pénurie de moyens oblige.

Ici, c'est entre amis, on s'arrange entre nous...

Le seul fil conducteur : loyauté envers les frères d'arme.

Je n'ai jamais vu autant de crash d'avions pour un seul homme. Aujourd'hui, vu le prix à l'unité d'un rafale, il serait viré illico. Hier, malgré le peu de moyen, c'était un héros.

Série à lire de un à quatre, elle le mérite.

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USA über alles, tome 3 : L'ombre rouge

Mai 1948. Au-dessus de la mer Baltique.



Des dizaines de bombardiers lourds américains sont en mission pour aller bombarder l’URSS. Des trainées dans le ciel font penser à des chasseurs… Mais lesquels ? Amis ? Non ! Russes ? Il paraît qu’ils n’en ont plus…



Critique :



Pour rappel, ceci est une uchronie. Les Américains et les Anglais ont décidé de s’allier aux Allemands pour arrêter les Soviétiques. La France est occupée par les Américains qui y font régner leur loi. Un ingénieur français de génie, Bloch, devenu Dassault après sa libération, le nom juif n’étant pas spécialement en odeur de sainteté, conçoit un bombardier à réaction révolutionnaire à tout point de vue. Il doit voler plus haut et plus loin ! Il est équipé d’affûts quadruples de .50 dirigés par radar. Les Américains ont un urgent besoin de cet appareil car ils ne peuvent continuer à subir les pertes gigantesques occasionnées par les chasseurs à réaction russes… Et surtout par leurs missiles sol-air. Il reste un tout petit problème à résoudre : pour que cet avion puisse voler vraiment vite et loin, il faut lui procurer un nouveau carburant que les chimistes allemands peinent à mettre au point…

Du côté soviétique, si tout est rouge, tout n’est donc pas forcément rose… Béria voudrait mettre fin à la guerre mais le camarade Staline est tout à sa soif de conquêtes et veut toute l’Europe pour lui. En plus, le « petit père des peuples » est paranoïaque. Combien de temps Béria va-t-il encore vivre avant que Staline ne décide de l’éliminer comme tant d’autres ?



Et l’extraordinaire pilote français, Nicolas Charlier, réapparu mystérieusement à la frontière finlandaise, ne cacherait-il pas des choses en plus d’être alcoolique et de faire usage de la drogue ?



Ce troisième opus semble être le dernier de la série. Si c’est le cas, il a été expédié assez rapidement. Pécau livre un scénario qui a une base intéressante, mais il y a comme des manques, trop d’étapes auraient mérité un traitement plus détaillé.



Les dessins de Maza ne sont pas ce qui se fait de mieux actuellement, sans doute parce qu’il dessine beaucoup et qu’il n’a pas le temps de fignoler.

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Lignes de Front, tome 1 : Stonne

Avec la série "Lignes de Front" qui a atteint les 10 tomes les éditions Delcourt nous offre de revisiter la Seconde Guerre mondiale à travers un récit choral…



Dans ce tome 1 intitulé "Stonne", Emile Soubise, alias dit Milou, alias le sosie de Lino Ventura, participe aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, cette mascarade médiatique où la ploutocratie mondiale a servi la soupe à Adolf Hitler au lieu de défendre les valeurs démocratiques (c’est sans doute trop demander à des élites suprématistes séduites par le programme suprématistes des totalitarismes italiens et allemands !). Toujours est-il que notre Milou ne se fait pas des amis au sein de la délégation française remplie de croix de feu, mais d’embrouilles en embrouilles avec les partisans de l’extrême droit s’en fait tout plein lors d’un folle nuit berlinoise : les allemands Joachim Klein- Combourd, un dandy sportif et homosexuel, et Magdalena Kopps, une militante communiste, Peter Yates la tête brûlée australienne, Cheryl Matthew la journaliste américaine, Tim Page le pilote anglaise… (J’imagine que les similitudes avec le film "L’As des as" ne sont pas vraiment fortuites ^^)

Quelques années plus tard la WWII éclate et nous retrouvons ensuite Milou et ses amis tankistes en mai 1940 au village de Stonne dans une violente bataille de blindés (IRL le village changea de camp 17 fois au cours de l’affrontement où les Français combattirent à 1 homme pour 2 et un char pour 3 !). Le désastre Dunkerque et la débâcle française ont souvent fait oublier que l’offensive en Europe de l’Ouest fut une boucherie sans nom dans les deux camps, et que rien n’était gagné pour les Alliés comme pour les nazis… C’était sans compter sur un haut-commandement passéiste et défaitiste (comment a-t-on pu nommer un anglophobe à la tête d’une alliance anglo-française, et un antirépublicain pour défendre la République ?), un hiérarchie fébrile et incompétente, des équipements insuffisant et souvent d’un autre temps et outre un impotence stratégique un grand n’importe quoi dans les lignes de ravitaillement profitèrent les blindés de Rommel à la sortie des Ardennes (les canons et les véhicules arrivant avant les munitions et le carburant, que les Allemands se firent une joie inespérée de récupérer sans coup férir après la fuite des forces françaises auxquelles il manquait aucun bouton de guêtre !)



Le prolifique Jean-Pierre Pécau est comme un poisson dans l’eau avec les histoires de WWII, et ses talents de scénaristes et de dialoguistes ne sont plus à prouver : le récit est cool, les personnages sont cools et les punchlines sont cools… Mais si la couverture est très classe, je n’ai pas du tout accroché aux graphismes que j’ai trouvé finalement fades et ternes faute de précision et de finition aux dessins, à l’encrage et à la colorisation (attention, c’est les goûts et les couleurs hein). Les affrontements entre tanks auraient pu rattraper le tout, mais les onomatopées m’ont sérieusement gonflé (PAN, SLAM, RATATATATA, BLAM, WRRR, BOOAM, PAW, CLAAANG, PSHHHH… c’est bon, on n’est pas des teubés hein). Vu que Brada n’est pas le seul dessinateur à officier sur la série, je lui redonnerai sans doute un jour sa chance…
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Jour J, tome 10 : Le gang Kennedy

A 1ère lecture c’était aussitôt lu aussitôt oublié mais à 2e lecture je suis vraiment bien marré : car tome 10 intitulé "Le Gang Kennedy" est très cool mais il suppose un minimum de culture pour pouvoir l’apprécier, alors certains et certaines avant de rager pensez que wikipédia est votre ami… lancement de générique !

https://www.youtube.com/watch?v=9g7-jPmKS0I



Qu’est-ce qu’il y a de cool et de fun dans ce tome ?

La Belle Province s’étend de la Baie d’Hudson au Golfe du Mexique, car l’Amérique française à remplacé l’Amérique anglaise réduite à ses 13 colonies d’origine vu que la France a remporté sur l’Angleterre, la Guerre de Sept Ans (1756-1763), La Nouvelle Orléans a remplacé New York comme porte d’entrée du continent, une Marianne géante a remplacé le Statue de la Liberté, le cognac a remplacé le whiskey et tout le monde roule dans les voitures Peugeot fabriquées à Checagou (prononcez Chicago ^^)… On y croise Henri-Georges Clouzot et Orson Wells, Suzy Delair et Marilyn Monroe, André Citroën et Walt d’Isigny (prononcez Disney ^^), tout comme le jazzman de légende Robert Leroy Johnson… (certains diront qu’une Amérique française c’est de la SF parce que les forces profondes donnaient numériquement l’avantage aux colons anglais sur les colons français : bullshit, si le million de protestants indésirables en France étaient partis au Canada et en Louisiane plutôt qu’en Angleterre, en Hollande et en Allemagne ennemis de la France c’était plié d’avance mais dans l’autre sens !)

Il a une ambiance "Scarface" / "Les Incorruptibles" / "Boardwalk Empire", puisque on est en pleine Prohibition et qu’on retrouve ces bons vieux Al Capone, Bugsy Siegel et Meyer Lansky qui ici ont des soucis avec les milices fascistes de Charles Lindbergh qui se prend pour un superhéros vigilante… Grosso modo Al Capone veut que les trafics continuent, mais Joe Kennedy le chef du Clan Kennedy qui sent arriver les vents du changement veut tourner la page (et oui, IRL c’est dans le trafic d’alcool qu’il a largement tiré profit).

On passe donc le mythe Kennedy à la moulinette avec Joe Junior qui fornique avec une dénommée Norma Jean Baker et Jack qui fricote avec une dénommé Jacqueline Bouvier, et avec Bobby qui est mis de côté par le patriarche pour son manque d’esprit politique alors que tout le sait que c’était lui la tête pensante de la famille… Les deux frères aînés s’entendent comme larron en foire et partent refaire une dernière fois les stocks de cognac de leur paternel : ainsi commence un road trip bien rempli avec poursuite en voiture, règlement de compte au couteau et à la thompson, traque dans les bayous… La Némésis des frères Kennedy est le lieutenant de police Laframboise, un flic iroquois raciste qui hait autant les Anglos que les Négros (on t’a reconnu Joe l’Indien ! ^^). Tout cela est bien fun, mais le destin est écrit d’avance puisque ce tome qui s’ouvre par le Massacre de la Saint Valentin, n'est qu’un immense flashback…



Qu’est-ce qui tire ce tome 10 vers le bas ?

Déjà, j’aurais préféré qu’on simplifie de récit parce qu’entre Joe l’Indien en mode Javert, la trahison de Lafitte, les manigances d’Al Capone et la sombre vengeance de Clouzot c’était sans doute trop pour un stand-alone et aurait pu se concentrer sur seuls règlements de compte mafieux…

Ensuite, Pour une fois on a uchronie à long terme, puisqu’ici elle s’étale sur 2 siècles, mais on se retrouve avec des divergences à 4 niveaux dans un tome de 65 pages !

1er niveau : OK l’Amérique est largement devenue française après la Guerre Sept Ans, mais quelles conséquences pour l’Angleterre et la révolte des insurgés, mais quelles conséquences pour la France, les Lumières et la Révolution ? Quelles relations entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde et quelles évolutions dans ces dernières ? On n’en sait rien, pire on ne sait même pas si la Belle Province est indépendante ou si elle fait partie intégrante de la France…

2e niveau : la Révolution Industrielle a lieu, et les nationalismes vont leurs ravages habituels dans les populations donc sans surprise la Grande Guerre a lieu dans les années 1920 et mais avec l’engagement précoce et massif de l’Amérique française les Alliés marchent jusqu’à Berlin pour un nouveau Diktat de Versailles…

3e et 4e niveaux : par sentiment de revanche l’Allemagne s’enfonce dans les ténèbres du totalitarisme, et les méthodes du nouveau Chancelier Adolf Hitler font école dans tout le monde occidental… L’épilogue est tragique !



Bref, pourquoi créer un univers uchronique aussi touffu si c’est qu’il se passe les mêmes événements qu’IRL mais avec quelques années de décalage ??? On aurait pu épurer tout cela pour étoffer le récit et ses péripéties, amis surtout développer une idée force qui finalement est survolée : durant leur road trip les frères Kennedy découvre la face cachée de l’Amérique où Blancs, Noirs, Amérindiens et Mexicains sont unis dans le malheur et la pauvreté… On était presque dans un remake du célèbre film progressiste "Mississippi Burning" et c’est vachement malin puisque ce sont eux qui IRL ont défendu la cause des droits civiques pour tous à l’heure où les conservateurs freinaient des quatre fers tandis que les néoconservateurs préparaient déjà le Nouvel Ordre Mondial suprématiste ! (ah oui, on ne a pas prévenu ? on est désormais en plein dedans et ce n’est que le commencement : mais quel Monde De Merde !!!)



Dans tous les cas, j’ai passé un bon moment Série B avec les graphismes expressifs de Colin Wilson et Jean-Paul Fernandez qui avaient déjà travaillé ensemble sur le tome 5, j’ai enfin pu découvrir découvert la véritable identité de Citizen Kane ! blink
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Jour J, Tome 2 : Paris, secteur soviétique

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 2, intitulé "Paris, secteur soviétique", le point de divergence est sans doute autant l'échec du D-Day que le retournement de la situation française : ce n'est pas l'Amiral Darlan qui est assassiné par les services secrets britanniques, mais c'est le Général de Gaulle qui est assassiné par les services secrets américains… du coup, avec l'enlisement de l'offensive alliée à Stalingrad sur Saône, euh pardon Lyon, c'est aux tanks de Joukov et non à ceux de Leclerc que les FTP parisiens ouvrent les portes de ce qui va devenir la capitale de la RDF : la République Démocratique Française…

Décembre 1951, la France et Paris remplacent l'Allemagne et Berlin IRL, et entre les Rive Gauche sous protection américaine et Rive Droite sous protection russe les grandes puissances se livre au Grand Jeu, au plutôt à des jeux de miroirs. Jacques Saint-Elme est envoyé en secteur soviétique pour collaborer avec l'adversaire sur un affaire de Serial Killer : l'occasion est trop belle pour cet OSS 117 de récupérer des informations stratégiques et d'exfiltrer ses contacts traquée par la mystérieuse « Chinoise ». Mais il doit en faire une affaire personnelle, et il se retrouve vite sur la piste du Docteur Petiot protégé par le camarade Beria…



J'avoue que l'intrigue est un peu confuse, puisque finalement on ne saura jamais entre le maître et l'élève qui était le nouveau Jack l'Eventreur, et on n'a pas toutes les infos sur les manipulations de Moscou pour se débarrasser des brebis galeuses, ou sur les manipulations de Washington pour obtenir son casus belli, ou sur le jeu de dupes de la course aux armements et de la désinformation… Dans tous les cas le héros est perdant car bouc émissaire désigné pour les deux camps !

Qu'importe, l'important c'est le second degré développé :

- c'est un plaisir que d'être plongé dans une histoire très référencée qui n'hésite pas à emprunter Au "Troisième Homme", "Aux 39 Marches", à "Citizen Kane", à "M le Maudit", à "L'Ennemi public", aux "Passagers de la nuit", au "Quai des Orfèvres", à R"azzia sur la Schnouf", le tout avec un ton franchouillard à la Michel Audiard particulièrement plaisant donc on se retrouve dans un truc entre le Gorille vous salue bien, Nathalie, agent secret, et Les Tontons flingueurs… C'est génial ! ^^

- c'est un plaisir que de retrouver dans l'ombre de Charles de Gaulle Thorez, Mitterrand, Debré, Pasqua, Camus, Sartre, Aragon, Duras, Lino Ventura, ou Mémé Guérini et Lulu la Nantaise, dans un camp ou dans un autre, voire dans les deux… C'est génial ! ^^

J'ai bien aimé les dessins de Gaël Séjourné, qui a bien su croquer le côté jamesbondien de Saint Elme et le côté femme fatale de Tentation, mais l'encrage et la colorisation trop artificielle m'ont un peu sorti du bon kif… Dommage, mais j'ai passé un bon moment de Série B quand même !
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L'Histoire Secrète, tome 3 : Le Graal de Mont..

Dans ce tome 3, on commence par la dispute entre Empire et Papauté, entre Guelfes et Gibelins, les premiers alliés d’Aker, les seconds séides de Reka. Puis on enchaine en pays cathare avec les inquisiteurs dominicains, créatures de Dyo toujours à la recherche de l’Ivoire de la Coupe, puis on continue avec le servant d’Aker Tristan des Barres (héros de cape et d’épée qui va avoir droit à un bon vieux duel judiciaire avant de défendre un pont à lui tout seul comme Horatius Coclès / Pierre Terrail de Bayard), qui secourt la Comtesse de Lectoure on ne sait pas trop pourquoi avant d’être secouru par Erlin qui fait son come back pour on ne sait trop pour quel raison… Et l’épilogue nous rappelle que le fait majeur du tome, c’est qu’en voulant créer le messie, le souverain universel Frédéric II surnommé Stupor Mundi = la Stupeur du Monde, elle a créé l’antéchrist en la personne de Guillaume de Lecce qui va officier dans la série en tant que 5e Archonte… Au final, c’est quand même un peu le bordel ! (genre Aker qui cache l’ivoire de Dyo dans une vallée pyrénéenne OK, mais qu’elle cache son propre ivoire dont elle a cruellement besoin dans sa lutte contre Reka, et qui plus est au même endroit, c’est n’importe quoi… ça où frère Thomas que se sacrifie d’un coup comme ça, sans trop d’explication pour que cela fasse sens)



Et graphiquement c’est aussi un peu le bordel. Déjà on associe de manière incompatible les dessins de Goran Sudzuka à ceux Geto : l’un fait du franco-belge coloré certes mais plus classique tu meurs dans le découpage et la mise en scène, et l’autre fait du Civiello like… On change graphiquement du tout au tout, ici en l’occurrence sur les mêmes planches. Je ne sais pas si l’un a quitté le navire en cours de route, ou si l’autre a dû terminer les planches de l’autre à la bourre mais tout cela n’est pas très cohérent pour ne pas dire très sérieux… Et puis la comtesse brune qui devient rousse quelques pages plus loin, et Tristan qui passe du blond à l’argent en prenant 15 ans en quelques pages / jours… Ce n’est pas très sérieux ça aussi ! Le style de l’un comme de l’autre n’est pas absolument pas dans la continuité de l’efficacité d’Igor Kordey…



On est dans un tome de transition dans lequel on passe d’un enjeu à un autre, mais c’est tellement mal fait qu’il faudra plein de notes de bas de pages dans le tome suivant pour rattraper le coup… Tout cela sentirait presque la BD finie à l’arrache !
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L'Histoire Secrète, Tome 2 : Le Château des Dji..

Ce tome 2, intitulé "Le Château des Djinns", est raconté à travers les yeux du célèbre croisé Renaud de Châtillon. Ce cadet sans le sou avait tenté le tout pour le tout en rejoignant l’aventure des croisades. Magnifique guerrier, il obtint fortune et gloire en épouse la riche l’héritière de la riche principauté d’Antioche avant de se mettre tout le monde à dos lors de la sanglante razzia de Chypre… Et c’est tout naturellement que tout le monde lui tourna le dos quand il fut fait prisonnier par le glaive de l’islam Nur ad-Din en 1160…

C’est en 1176, 16 années plus tard, que Renaud de Châtillon est libéré mais c’est un homme brisé qui a tout perdu : sa femme Constance est morte en 1163, sa fille Agnès a été mariée au roi de Hongrie en 1170, et sa principauté d’Antioche a été confiée à son incapable de beau-fils Bohémond… Mais lui qui a été tant haï, qui donc a payé son exorbitante rançon de 120 000 dinars d'or à l’atabeg Nur ad-Din ? C’est ici que commence ce nouveau tome de l’Histoire Secrète…

Car 2000 ans ont passé et les archontes sont toujours en conflit les uns avec les autre… Si Reka a choisi la voie de la guerre en devenant Ishtar et Aker celle de la sagesse en devenant Athéna, Dyo lui est toujours à la recherche la Coupe volé par Moïse… Et chaque parti est persuadé que Renaud de Châtillon, ancien prince d’Antioche, aurait le moyen de retrouve l’ivoire dérobé à Dyo et retrouvé à Antioche lors de la Première Croisade… Pion entre les mains des archontes, il a fort à faire pour récupérer le Graal à Pétra, le Château des Djiins ! It’s survival time !!!



La série est bien plus douée pour jouer avec l’Histoire qu’avec les mythes (et oui désolé, le récit de Moïse et la fuite des Hébreux d’Egypte c’est une légende ! ^^). On s’insinue dans les interstices de l’Histoire, on en explore les recoins obscurs pour la mettre en lumière tout en racontant une aventure rondement menée teinté d’ésotérisme…

Amis lecteurs et amies lectrices, vous devriez reconnaître sans peine les clins d’œil à "Indiana Jones et la dernière croisade" (voir pour les amateurs de BD franco-belge, aux banquiers italiens de la saga "Vasco" de Gilles Chaillet). Mais la chouette idée de ce tome 2 est d’avoir transformé Renaud de Chatillon à la triste réputation en personnage à la R.E Howard, le papa de Conan le barbare (ouais, il y a quelques moments qui sentent bon la Sword & Sorcery, notamment la scène introductive où le chevalier et son écuyer tentent d’échapper aux goules de Dyo ! ^^). Impossible pour moi de m’enlever de la tête les excellents récits de croisades de l’auteur texan de l’entre-deux-guerres avec cet antihéros désabusé qui retrouve avec ses nouveaux compagnons des raisons d’aller de l’avant

- Vasil, une crapule arménienne, fils de Thoros son ancien compagnon d’armes, le voit comme le héros de geste dont son paternel lui a maintes fois conté les exploits

- le dénommé Chrétien de Troyes, un aventurier romantique qui croit dur comme fer aux légendes chrétiennes, le voit comme un paladin en quête du graal qui pourrait guérir Baudoin IV le roi lépreux donc la Terre Sainte du Royaume de Jérusalem… (mdr)

- Aker, la mystérieuse archère aux cheveux blancs qui l’intrigue et le fascine à la fois (une Kriss de Valnor d’alignement Loyal Bon ^^), le voit comme l’homme juste et droit qu’il aurait pu être, qu’il aurait dû être

Notre antihéros désabusé est donc obligé de se mettre au diapason et d’entrer en mode epicness to the max lors de la grosse baston finale entre les Templiers de Reka, les Berserkers de Dyo et les guerriers du désert d’Erlin…

Au final, Aker refuse la proposition du nouveau Seigneur d’Outre-Jourdain et s’en va vers l’Occident dissimuler l’ivoire retrouvé : rendez-vous pour le tome 3… Sinon, l’Histoire reprend ses droits pour Renaud de Châtillon qui a combattu pour la défense des Etats latins d’Orient jusqu’à son exécution des mains de Saladin à la bataille de Hattin… Il avait alors 67 ans !



Bon je crois que vous avez compris que j’ai bien aimé ce tome 2, à mes yeux bien trop court pour aller au bout de ses ambitions (d'où éventuellement une impression de confusion) : c’est à regret que je quitte les personnages de ce qui ferrait une excellente Série B cinématographique… (si un producteur avec un peu d’imagination confiait un tel projet à un Christophe Gans, on aurait un droit à un super film d’aventure, mais on connaît les lacunes crasses du monde du cinéma franco-français)





Parlons du principal dessinateur de la série, le croate Igor Kordey qui a gagné ses galons outre-Atlantique dans le monde des comics… Son travail peut être clivant, car autant son découpage et ses mises en scènes sont très efficaces, autant il a du mal à se départir de mauvais gimmicks comics d’où un charadesign clonesque pas toujours soigné, et des arrière-plans limités pas vraiment soignés. J’imagine aussi qu’il a dû trouver chaussure à son pied niveau encrage et colorisation. Au final il officie comme un bon artisan de la BD en s’inspirant de Goya, Fellini et Sergio Leone, avec un grimm et gritty parfois à la limite du trash quand déboule le sexe et la violence… Mais dans tous les cas, il ne méritait pas la volée de bois vert qu’il a reçu : j’imagine que lui qui rend une BD tous les 2 mois a dû insupporter des dessinateurs qui ne parviennent pas à finir correctement une BD en 2 ans !
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Alors qu'en dire ?

Des dirigeables dans le ciel londonien, c'est assez inattendu. Docteur Jekyll et mister Hyde aussi.

Un automate qui joue au poker et qui gagne, pourquoi pas.

Malgré tous ces ingrédients, je n'a été emportée ni par l'histoire, ni par les dessins et encore moins par cette couleur si triste.

Bon, comme je n'y connais pas grand chose en BD, mon avis importe peu.
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Jour J, tome 32 : Sur la route de Los Alamos

Avoir un avis sur ce premier tome n'est pas évident, ça part un peu dans tous les sens. la rencontre du « papa  de little boy » et du célèbre écrivain J. Kerouac dans un « road movie » poursuivit par les services secrets et même E.Ness. Bref …. Avec en filigrane un début de commencement de justification de l'utilisation de la bombe atomique !!!

Je vais me faire un avis définitif après le second tome...
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Machines de guerre, tome 2 : Krieg machine

1942. Paderborn.



Bienvenue au château de Paderborn, au Centre d’Entraînement des Troupes blindées. Comme vous le savez, à son entrée en guerre, l’Allemagne ne disposait d’aucun char lourd. Lors de la Campagne de Belgique, puis de celle de France, nous avons fait la découverte des chars lourds français, dont le très très très robuste Char B1 Bis. Dans notre arsenal, la seule arme capable d’en venir à bout était le canon anti-aérien de 88mm. Je suis fier de vous présenter un char unique au monde, capable de résister pratiquement à tout et doté d’un canon de… 88mm ! Admirez le Panzerkamfwagen VI Tiger ! Avec ça, aucun char ennemi ne pourra vous résister ! Bien mieux encore, vous pourrez les détruire avant qu’ils ne puissent s’approcher à distance de tir de votre Tiger !



Méfiez-vous de votre orgueil ! Ce char n’est pas exempt de faiblesses dont la plus importante est son moteur qu’il vous faudra apprendre à manier tout en douceur. Il faudra le caresser comme vous le feriez pour la plus belle femme du monde. Et son approche nécessite dix-huit actions au démarrage pour qu’il ne vous laisse pas tomber. Il en va de même pour la boîte de vitesses ! Ne la cassez pas si vous ne voulez pas transformer votre machine à tuer en cercueil… Votre cercueil !



Ah, encore une petite chose : ce char coûte une fortune à vos parents, à vos amis, au peuple allemand. Il n’y en aura pas beaucoup. Habituez-vous à vous battre à un contre dix !



Critique :



Cet album de bande dessinée permet, au travers du destin de deux hommes qui appartiennent à des classes sociales différentes, le fils de boucher et le grand aristocrate, de devenir amis avant qu’un événement dramatique ne les sépare. Le nazi jusqu’au-boutiste et celui qui ne croit guère à la victoire du Grand Reich vont nous permettre de voyager d’un front à l’autre et de changer d’époque jusqu’à la chute finale de… l’Empire de « Mille Ans » !

Ce n’est pas une pure BD historique dans la mesure où les personnages sont imaginaires, même si l’un d’entre eux est directement inspiré (très librement) du deuxième plus grand as allemand tueur de chars, Johannes Bölter.



La bande dessinée permet d’avoir un aperçu très correct de ce que fut ce char. Des écorchés à la fin de l’ouvrage vous révèlent l’intérieur du char, les types d’obus, comment régler le tir, etc.

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Luftballons, tome 2 : Defcon

Le 1er septembre 1983. Alaska.



Le vol 007 de la Korean Air Lines décolle de l’Alaska. C’est un Boeing 747 à moitié plein.

En cours de route, le commandant de bord s’écarte de la voie prévue sur son plan de vol et survole illégalement le territoire soviétique à deux reprises… Avant de se faire abattre sans sommations…



Critique :



Je me permettrai de rester discret quant au contenu de cet album car, tant que vous n’aurez pas lu le premier, vous ne comprendrez rien aux intrigues de celui-ci. Sachez que nous sommes en pleine guerre froide, très froide même en 1983, Reagan est président aux USA, et que les services d’espionnage vont bon train. Un terroriste fait beaucoup parler de lui à cette époque : Carlos ! De son vrai nom Ilich Ramírez Sánchez, surnommé « le Chacal », il est Vénézuélien et fils d’un riche avocat communiste ! Si ! Si ! A une époque où le Venezuela ne peut être taxé de pays communiste. Il recevra une éducation supérieure à Moscou qui sera gâchée par son goût immodéré pour l’alcool et les femmes… Bref, je ne vais pas vous raconter sa vie, Wikipédia fait ça très bien, et puis, il n’est qu’un des intervenants dans cette histoire. (Sachez qu’il est en prison en France depuis des années.)



Dans cette histoire, vous allez vous égarer entre les divers services secrets, ceux de l’ouest et ceux de l’est qui se font des cachotteries au sein de la même alliance…



Mais c’est aussi une histoire de pilotes… Et là, boum bada boum ! La grosse gaffe : nous voyons clairement, sur la couverture, un MIG-21 se faire descendre, alors que dans l’histoire, il s’agit du MIG-29, le dernier, à l’époque, des avions de chasse soviétiques ! Un avion de supériorité aérienne.



Le dessin est très en dessous des critères de ces dix dernières années. Sorti en 2017, il aurait mérité un meilleur sort pour la qualité du dessin… Et de la couleur.



Et le scénario ? Il fait référence à un fait authentique ! Le 747 de Korean Air Lines abattu volontairement par la chasse soviétique le 1er septembre 1983, et qui portait bien l’indicatif KAL 007 ! 007 ? Cela vous rappelle quelque chose ? Un célèbre espion peut-être ? Les Soviétiques ont accusé les Américains de s’être servis de ce vol pour tester les défenses soviétiques au-dessus d’un territoire interdit. Un vol KAL avait déjà violé l'espace soviétique précédemment : en avril 1978, un chasseur soviétique avait été amené à tirer sur un avion coréen (vol 902 Korean Air Lines) qui avait survolé la presqu'île de Kola et l'avait forcé à faire un atterrissage en catastrophe sur un lac gelé… (Merci Wikipédia pour cette piqûre de rappel.) Il se peut qu’il ait été pris pour un avion espion américain Boeing RC-135 qui faisait une mission dans le secteur. En 1992, Eltsine a fait remettre à l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) les deux boîtes noires de l’appareil qui ont conduit les experts à déclarer que les pilotes du vol KAL 707 s’étaient écartés accidentellement de leur route. Voilà qui est en contradiction avec le scénario qui présente l’écart de sa route officielle comme un acte délibéré du commandant de bord sud-coréen. Si vous aimez les théories du complot, avec le vol KAL 007, vous allez être servis !



Mais ce Boeing 747 abattu par la chasse soviétique n’est qu’une des multiples péripéties dans lesquelles vous entraîne le scénario, d’autant plus difficile à comprendre que les traits de caryon de Maza ne sont pas toujours très explicites pour les personnages, même si les avions sont reproduits correctement.

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