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Critiques de Jean-Pierre Pécau (1072)
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Wonderball, tome 5 : L'apiculteur

Californie. 1983.



Depuis une cabine téléphonique, Frank Black, ancien agent du FBI, surnommé le « Fantôme » par ses ennemis, appelle une de ses connaissances, un biker. Il est convaincu qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Non ! Non ! Pas un cancer, ni une quelconque maladie mortelle… Mais le Fantôme est décidé à mettre à terre le « Collegium occulta », une dangereuse organisation catholique qui a des liens avec de hautes autorités un peu partout dans le monde et qui a décidé de créer des super soldats… Mais le contrôle de ces surhommes leur échappe…



Le Fantôme fait maintenant équipe avec l’inspecteur Spaddaccini, plus connu sous le nom de « Wonderball » … Qui est lui-même le fruit de ces manipulations du Collegium occulta comme il l’a découvert peu à peu. Vont-ils réussir à empêcher le Collège de poursuivre leur œuvre avec les alphas, ces tueurs aux talents inégalés ?



Critique :



Certains trouveront que les auteurs ont trop accéléré la fin de l’histoire et auraient aimé la voir trainer encore durant quelques albums. Moi, je me réjouis que l’histoire soit terminée ! Marre de ces histoires, genre XIII, qui ne s’achèvent jamais, où on finit par se perdre tant il y a de rebondissements dans les rebondissements sans qu’il n’y ait une fin digne de ce nom. Ici, en cinq tomes, l’histoire commence sur les chapeaux de roues et se termine de façon cohérente après une belle évolution dans les intrigues. Rien n’empêche les auteurs, s’ils en éprouvent le désir, de reprendre le ou les personnages et de leur faire vivre une autre aventure mais celle-ci est finie, terminée, achevée...



Autre aspect très positif de cette bande dessinée, ce sont les mêmes auteurs, et surtout le même dessinateur du premier jusqu’au cinquième tome ! Cette tendance actuelle de travailler « à l’américaine » avec une multitude de scénaristes et de dessinateurs produit des BD tout à fait inégales en termes de qualité. Maintenant que les cinq tomes sont disponibles en un volume magnifiquement relié, ce serait dommage que vous n’en profitiez pas !



Mon seul bémol porte sur les visages des personnages trop souvent à peine esquissés au point qu’il est difficile de les reconnaître.

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Wonderball, tome 2 : Le fantôme

Août 1983. San Francisco (Californie)



L’inspecteur Spadaccini, dit « Wonderball », est dans de sales draps. Faut dire que les dernières personnes qu’il a rencontrées ces temps-ci ont trépassé peu après son passage. Les mauvaises langues, et elles sont nombreuses, pensent que le sale caractère du flic n’y est pas étranger… De plus, les dossiers qui incrimineraient une mystérieuse organisation, genre société secrète, « Collegia Occulta », le Collège invisible, et qu’il avait dénichés dans la voiture de Bob Archer, l’assistant du procureur de San Francisco trop tôt arraché à l’affection des siens, lui ont été dérobés. Il n’a donc que sa bonne foi pour défendre sa position et quand on sait à quel point ses rapports avec la presse, voire avec d’autres flics sont houleux, sa bonne foi a autant de chances d’être reconnue qu’une baleine bleue d’aller valser à Vienne pour le bal du Nouvel An.



Wonderball est dans de sales draps et contraint de prendre un congé… Et de ne plus s’intéresser à l’enquête ! En plus, il doit se présenter sans faute le lendemain à 8 :00 dans les bureaux de la police des polices, le SIS, où son cas sera examiné…



Critique :



Aïe ! Aïe ! Aïe ! Voilà une série qui est vraiment très addictive… Heureusement que j’ai acheté l’intégrale car je serais capable de faire le siège des librairies pour me procurer la suite. Jusqu’ici, les scénaristes Duval et Pécau ont réalisé un sans-faute. Bien sûr, d’aucuns pointeront le « manque d’originalité » parce qu’une méchante société secrète ce n’est pas nouveau, pas plus qu’un flic atypique et solitaire ! Oui, mais bon, il y a la manière. Et les actes de cette société secrète et leurs motivations sont tout de même originaux. Ne vous laissez pas estourbir l’esprit par tous ceux qui, dès qu’on parle de sociétés secrètes, ont l’impression d’avoir déjà tout vu.



Je commence à m’habituer aux dessins de Colin Wilson et à les apprécier.



Au risque de me répéter, si un très bon thriller en BD vous intéresse, pensez « Wonderball » !

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Histoires à jouer - 4è dimension, tome 2 : Le v..

J'étais ravie de découvrir ce livre-jeu du genre des "livres dont vous êtes le héros" de mon enfance.

Pas de surprise quant à la façon de jouer puisque l'on détermine les capacités de son personnage via des tirages au dé avant de commencer la partie.



Une fois sa fiche personnage faite, on peut se lancer dans l'histoire, celle d'un voyageur qui va se retrouver pris au piège dans un étrange village où il devra faire les bons choix pour réussir à s'échapper et ainsi sauver sa vie...



Passons au verdict à présent. Même si j'ai trouvé ce livre amusant à aborder et que ça m'a rappelé des souvenirs d'enfance, il est loin d'être le meilleur que j'ai lu dans ce genre, malheureusement.

J'ai trouvé que l'intrigue n'était pas assez développée. de plus, il n'y a quasiment aucun combat, donc pas trop de pertes de points pour son personnage, points pour certains qui ne servent pratiquement jamais d'ailleurs...

Conséquence : il est facile de finir l'histoire si les dès ont été cléments avec vous.



Il y a peu de choix différents, et donc 2 histoires seulement, alors que j'aurais apprécié un livre avec des intrigues bien distinctes et originales.

De même, pour moi le hasard ne devrait jamais pouvoir décider pour nous de la page à laquelle aller. Nous devrions être les seuls à choisir et ainsi sortir vainqueur, ou non, de ce labyrinthe.

Là, le hasard gère le livre-jeu à tous les niveaux et il en perd de son intérêt, surtout face à des livres d'escape qui misent tout sur la réflexion et la logique du lecteur.

C'est dommage


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Jour J, tome 18 : Opération Charlemagne

Attention, cette BD uchronique fait partie d’une trilogie publiée avec un certain écart de temps. Les tomes peuvent difficilement se comprendre sans suivre le cheminement : Oméga (Jour J 14), Opération Charlemagne (Jour J 18), et Le crépuscule des damnés (Jour J 21).



Rappel de la situation issue du premier tome, Oméga : Et si... en février 34, un coup d’État avait porté au pouvoir en France un gouvernement fasciste, aidé d’une milice violente : Oméga. Un tel gouvernement aurait sans doute tué dans l’œuf les velléités de réarmement d’Hitler en 1936 et aurait fini par s’opposer à la démocratie britannique. Une nouvelle guerre mondiale commence en 1942 et la France est cette fois dans le mauvais camp !



La France fasciste prépare une nouvelle arme de guerre montée sur des sous-marins dans la base de Saint-Nazaire. Les Britanniques veulent savoir de quoi il retourne, ils envoient des aviateurs français réfugiés à Londres, en premier chef Mendés France, faire une mission de reconnaissance. Mais l’avion qui filmait au dessus de la Loire est abattu. Le pilote, poursuivi par la police, se réfugie au château de Serrant, où la comtesse le protège. Elle fait partie d’un réseau secret de résistance. Elle utilise la couverture fournie par des concerts de musique pour faire passer des messages. Mais avec un pilote blessé dans ses murs et le commissaire Lafont aux trousses, la situation est difficile.



Cette histoire de réseaux de résistance et d’espionnage en temps de guerre n‘est pas marquante. Les dessins de duels aériens sont plus réussis. Dans l’ensemble, c’est la situation uchronique de départ qui rend la compréhension globale pas évidente. Le fait de l’étaler sur trois tomes espacés complexifie encore le récit.



Dernier hic. Les auteurs situent le château de Serrant à côté de Tours. Qu'ils revoient leur géographie, le beau château de Serrant (bien dessiné par ailleurs) est à côté d'Angers.

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Constance d'Antioche, la Princesse rebelle,..

La série BD « les reines de sang » propose une nouvelle figure du moyen-âge : Constance d’Antioche, unique fille de Bohémond II, prince de Tarente et d'Antioche. En ce début du douzième siècle, les Croisés ont conquis Jérusalem. Antioche est une principauté, dépendante du royaume franc de Jérusalem.



Bohémond meurt dans un affrontement avec les Arméniens (chrétiens), alors que Constance n’a que deux ans. La jeune fille est aussitôt enfermée par sa mère, Alix de Jérusalem, qui veut conserver l’entièreté du pouvoir. La veuve de Bohémond, en tant que régente d’Antioche, cherche à détacher la principauté de l'autorité de Jérusalem pour s’allier à Zengi, atabeg d'Alep et de Mossoul. Beaudouin, roi de Jérusalem, père d’Alix, ne peut pas laisser passer cette mésalliance. Il vient avec ses troupes prendre Antioche et rendre à sa petite-fille cloîtrée dans ses appartements son titre de princesse d’Antioche. Le début d’un long combat pour Constance qui va chercher à exister face à sa mère (qui la hait), l’époux qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers (de vingt cinq ans son aîné), et les adversaires locaux, musulmans, byzantins, et autres seigneurs croisés.



Pour une fois, sur cet épisode, le titre Reine de sang n’est pas trop justifié. Constance fait certes preuve de caractère, mais elle sait épargner ses ennemis, se forger des alliés et faire sa place, sans excès de violence. Elle s’accommode du mari qui lui a été imposé, Raymond de Poitiers, à qui elle va donner cinq enfants. Raymond qui saura fort bien accueillir sa nièce Aliénor lors son voyage en Orient, lors de la croisade avec son mari Louis VII.



L’album est plaisant. Le décor et la période y contribuent. Cette période où l’Occident rencontre (de vive force) l’Orient est particulière. On sent bien que les alliances se font et se défont, sans que le critère de la religion soit le plus fort. Prince arménien contre francs, tentative d’alliance entre prince chrétien et chef musulman, byzantins contre Edesse puis Antioche… Les croisés se marient à des princesse locales, leurs enfants naissent dans le pays.



Le dessin et la mise en couleurs sont réussis. Le scénario laisse suffisamment de latitude pour que tout reste ouvert pour le (ou les) tomes suivant(s).
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Jour J, tome 4 : Octobre noir : 1917 : les ..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Ce tome 4, intitulé "Octobre Noir", est la suite directe du tome 3 intitulé "Septembre Rouge",

http://www.babelio.com/livres/Duval-Jour-J-Tome-3--Septembre-rouge/199494/critiques/1132936

et comme son nom l’indique se déroule intégralement en Russie !

Il y a ellipse entre les 2 parties du diptyque, et nous retrouvons notre dynamique duo à Saint-Pétersbourg : si Jules Bonnot est comme un poisson dans l’eau avec tous ces attentats à organiser, Samuel Blondin a lui fort à faire pour assurer le succès de leur mission face aux agents de l’Okhrana, du Kaiser et des collabos sociaux-traîtres… La tension monte entre les Jules et Samuel, même s’ils restent unis face à la menace grandissante de leur encombrant allié Koba, alias Iossif Vissarionovitch Djougachvili, alias le boucher rouge Staline… Bientôt leur mission devient inutile puisqu’Alexandre Kerenski informe mécontents, rebelles et révolutionnaires que la déposition du tsar est déjà lancée, mais les Bolcheviks n’en démordent pas que le sang doit couler !

Jules Bonnot le combattant de la Cause est en plein crise d’identité après avoir appris que son acolyte est tout comme lui un héritier de la Commune… Et s’il se trompait ? Et si le Grand Soir était un leurre ? Et si le Grand Capital et la Bête Immonde n’était que les deux faces d’une même pièce ?... Les choses se précipitent et l’anarchiste spécialiste en machines infernales doit faire un choix !



Les graphismes de Florent Calvez sont un peu figés, mais restent très satisfaisants et l’énergie dégagée par le dynamique duo semble l’emporter sur le reste…
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Jour J, Tome 3 : Septembre rouge

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 3, intitulé "Septembre Rouge", le point de divergence est l'automne 1914 avec la Bataille de la Marne ici perdue face à l'envahisseur allemand. Alors que l'occupant restaure en métropole la monarchie de Philippe VIII d'Orléans et de Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine, le gouvernement de la IIIe République continue la lutte à partir d'Alger sous l'égide de Georges Clémenceau et de Georges Mandel…

Petit aparté : c'est ce qu'aurait dû faire les élites en 1940 au lieu de donner les pleins pouvoirs à un vieux con crypto fasciste qui avait déjà sévi en 1917… Mais qu'aurait-on pu attendre d'autres des thuriféraires du suprématisme qui pullulaient dans la classe politique de la fin des années 1930, et dont on retrouve pas mal d'idées chez les candidats aux élections présidentielles de 2017 ???

La flotte française empêche les Allemands de débarquer en Afrique du Nord, ce qui permet à la France Libre de se réorganiser, mais le Tsar Nicolas II est en pourparler de paix avec le Kaiser… C'est le pire des scénarii possible pour une République désormais en sursis, donc le Tigre n'hésite pas à un instant à se salir les mains en pactisant avec le diable pour éliminer le dernier des Romanov…



Franchement très sympa cette 1ère partie du diptyque, et cela pourrait donner lieu à un chouette film. Déjà l'introduction est un florilège des bons mots de l'ami Georges Clémenceau (comme Winston Churchill, ce mec là est une véritable mine à citations ^^). Mais ensuite on se dirige tout droit vers un buddy movie des années 1980/1990 à la sauce Belle Epoque, avec un duo formé par l'illégaliste Jules Bonnot, ex terroriste expert en explosif, et du légaliste Samuel Blondin, ex des Brigades du Tigre expert en savate. Les duettistes sont très plaisants à suivre (remember "Amicalement Vôtre" / "The Persuaders"), et fonctionnent encore mieux quand la fin du tome se dirige vers un bon vieux récit d'espionnage vintage ! Mentions spéciales aux guest stars : Tito, Lénine, Tintin et le Baron Rouge !!! ^^

Les graphismes de Florent Calvez sont un peu figés, mais restent très satisfaisants et l'énergie dégagée par le dynamique duo semble l'emporter sur le reste…
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Jour J, tome 23 : La République des esclaves

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique qu’après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c’est qu’à chaque nouveau tome ne sait pas s’il s’agit d’un one-shot ou la première partie d’une minisérie)





Dans ce tome 23, intitulé "La République des esclaves", nous revivons la geste de Spartacus, héros de l’Antiquité qui s’est battu et qui est mort pour défendre la liberté, l’égalité et la fraternité ! Mais il s’agit peut-être moins d’une uchronie sur Spartacus que d’une uchronie sur Julius Caius César qui ici scelle son destin en deux temps. (La première fois en tuant des enfants, la deuxième fois en épargnant des enfants : les dieux sont joueurs, les dieux sont cruels…)

Le point de divergence se situe en 71 après J.-C., car ici les pirates de Cilicie ont choisi de ne pas trahir les esclaves révoltés et les ont fait passer en Sicile où ils ont pris le pouvoir pour fonder une nouvelle république qui a aboli l’esclavage. Nous nous retrouvons donc en 58 avant J.-C., et la République des affranchis est coincée entre une Rome revancharde et une province africaine de plus en plus rebelle… Dans le Game of Thrones romain, César et Crassus décident d’en finir avec elle pour avoir les mains libres d’affronter Pompée le Grand : le divin Jules n’ira donc pas en Gaule, mais en Sicile… Spartacus a été averti par les siens qu’un assassin a été envoyé pour l’éliminer, et il fait surveiller le jeune et courageux Magon qui fait les yeux doux à sa fille promise au jeune Titus, fils de Crixus.



Je suis un peu resté sur ma faim : difficile de raconter en 48 pages l’équivalent du film de Riccardo Freda (1953), du film de Stanley Kubrick (1960), ou les quatre saisons de la série epicness to the max de Steven S. DeKnight (2010-2013). Du coup l’uchronie n’est pas si différente de l’Histoire puisque la tragédie et la fin sont les mêmes, la Sicile remplaçant l’Italie du Sud et l’Etna remplaçant le Vésuve… Mais les auteurs ont eu l’intelligence de piocher dans les autres révoltes serviles de l’époque pour nourrir le récit et le background : celle d’Enus en Sicile (-140/-132), celle d’Aristonicos en Asie Mineure (-132/-129), et celle en Sicile encore de Salvius-Tryphon et d’Athénion (-104/-100)… Car passé un cap les inégalités sociales deviennent si importantes qu’elles tuent la foi en l’avenir, et les hommes se réfugient alors dans l’Utopie pour continuer à croire que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui : tel était l’horizon des hommes et des femmes de la Mare Nostrum aux IIe et Ier siècles avant J.-C… (ceci est un message à caractère informatif : vu comment les homines crevarices qui dirigent le monde en ont rien à foutre des 7,5 milliards de personnes qui habitent notre planète, ça va forcément mal finir à un moment ou à un autre ! MDM)



Les dessins de Fafner ont choisi de suivre la voie du photoréalisme : ce style est toujours assez beau mais plus ou moins figé. On sent certes la série "Spartacus" dans le rétroviseur, mas je me suis surpris à reconnaître quelques modèles comme Henry Cavill pour Spartacus ou Ian McShane pour le chef des pirates ciliciens… Je suis moins convaincu par l’encrage et la colorisation qui rendent grimaçant certains personnages et qui donne une impression de pas fini à certaines cases. En fait j’ai trouvé les dessins un peu inégaux avec des cases super classes et des casses un peu brouillonnes…





Je suis sans doute plus sévère que d’habitude dans la notation avec cette BD, car j’en attendais beaucoup (voire beaucoup trop ?)…
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L'histoire secrète, tome 5 : 1666

Il est désormais établi que les archontes sont les personnages principaux et que les personnages secondaires ne sont que les guest stars d'un épisode, mais il faudrait que lesdits personnages principaux arrêtent de jouer à cache-cache (genre Dyo qui perd son ivoire, le retrouve et le reperd, devenant mort-vivant, redevant vivant puis mort-vivant à nouveau)… Chaque flashback pourrait alimenter un tome entier, donc j'ai encore eu la désagréable impression d'avoir loupé un épisode et d'arriver au milieu de l'histoire… Et ici, une fois encore on change d'époque, de lieu et de personnages !

1588, les capitaines sorciers de la Reine Vierge (Erlin, John Hawkins, Walter Raleigh et le Docteur Dee), mettent en déroute l'Invincible Armada envoyée par Reka…

1590, après le désastre de Roanoke un puissant artefact amérindien fut divisé en deux parties : l'un revint à la maison des bâtons, l'autre à la maison des deniers…

1620, au coeur de l'hiver allemand, dans le Duché de Bade, un puissant joueur change de camp dans l'espoir d'acquérir l'immortalité…

1631, Dyo et Guillaume de Lecce sont portés disparus dans le sac de Magebourg (25000 civils massacrés)…



Londres 1666

De mystérieuses créatures spécialement conçues pour lutter contre les archontes et leurs agents cherchent à s'emparer de la Pierre Noire de Dee. le sémillant hugenot George Soubise et le brillant scientifique Isaac Newton poursuivent leurs enquêtes (non sans s'être préalablement équipés des nouvelles armes au phosphore inventé par l'alchimiste Hennig Brandt…). Les disparitions se multiplient aux alentours du Club Hellfire, et la rumeur accusent des monstres mystérieux. Kate la magicienne espionne du Collège Invisible des Rose poursuit son enquête… La terrible Reka est une fois de plus en quête de vengeance, mais pas contre frère Erlin auquel elle propose une trêve… Et tout le monde se retrouve à poursuivre un puissant sorcier en quête du pouvoir capable de vaincre les archontes !



Le côté horrifique est dans ce tome assez prononcé avec les goules, les momies, les liches, les nécromanciens et la légende du Hollandais Volant, mais on reste dans un mélange assez cool entre "Chapeau melon et bottes de cuir" et "Les Mystères de L'Ouest", le tout transposé à Londres aux lendemains des guerres civiles entre cavaliers et têtes, et de la dictature d'Oliver Cromwell. Bref, un chouette Série B Sailpunk ! ^^



Les graphismes du serbe Leo Pilipovic sont satisfaisants, mais les arrière-plans sont moins détaillés que les personnages. Toujours pas très fan des couleurs de Carole Beau ici assistée par Fabrys…
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Quel curieux mélange de genres ! J’avoue ne pas savoir quoi penser de cette BD atypique qui a eu l’audace de fusionner plusieurs protagonistes n’ayant à priori rien en commun (Docteur Jekyll, Sherlock Holmes et Churchill pour ne citer que les principaux) ainsi plusieurs univers (historique, fantastique, science-fiction, steampunk, etc.). Les auteurs ont également décidé de compiler plusieurs affaires de notre cher enquêteur. C’est osé ! À mon avis, cette BD divisera les lecteurs : soit ils adoreront le cocktail, soit ils trouveront que ce mélange est absurde ou peu plaisant. Je fais malheureusement partie de la seconde catégorie : on est dans le trop. Trop de mélanges et trop de noir dans les dessins ! La sauce n’a donc pas pris avec moi.



Je reconnais que l’album avait tout pour me plaire : une couverture mystérieuse avec un beau jeu de lumières et un trait réaliste. Puis, lorsque j’ai plongé dans les pages, cela a été la douche froide. Si je reconnais le travail concernant le noir, j’ai hélas jugé les planches trop sombres. Mon désarroi concerne également les personnages que j’avais du mal à différencier d’une case à une autre ou entre eux… De plus, je n’ai pas aimé cette abondance de taches couleur ébène que l’on distingue sur les visages ou dans les décors. Cela enlaidit assez les différents protagonistes, en particulier Watson qui ressemblait à un vieil homme. De son côté, Mr Hyde m’a étonnée : il ressemble à un croisement entre Hulk et une goule/un zombie. Il est assez terrifiant, mais ce choix-là me plaît. Autre élément méritant le détour : les automates ! Ces machines humaines fourmillent de détails et m’ont impressionnée.



L’histoire ne m’a pas passionnée… Il faut dire que je n’y ai pas mis du mien : n’étant pas séduite par la fusion des univers et par les graphismes, j’ai lu le texte sans plaisir. J’ai d’ailleurs été surprise par certaines planches comportant énormément de bulles qui prenaient parfois le pas sur les dessins, tandis que d’autres pages ne contenaient que des illustrations, oubliant même les onomatopées. Bref, une première partie qui n’a pas su me convaincre.
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Jour J, Tome 3 : Septembre rouge

La Bataille de la Marne perdue, le gouvernement français se réfugie à Alger d’où il poursuit la lutte contre l’Allemagne, Clémenceau étant président de la IIIe république.



Les Allemands installent sur le trône de France un roi fantoche.



La flotte anglo-française parvient à tenir à distance l’Allemagne, mais les choses pourraient bien changer : si le tzar Nicolas dépose les armes, les Allemands pourraient faire venir leur flotte de la Mer Noire. La marine française ne saurait surveiller autant de voies de navigation qui pourraient permettre à une flotte d’invasion de débarquer en Afrique du Nord…

Heureusement, il y a Clémenceau ! Celui-ci sait que dans une guerre totale tous les coups sont permis… Et puisque le tzar Nicolas en déposant les armes pose un problème à la France, la solution est « simple » : il suffit de liquider le tsar. Pour ce faire, le Président s’adresse au célèbre commissaire Blondin des Brigades du Tigre, créées par ce même Clémenceau… Mais que diantre le Président demande-t-il là à un homme aussi droit que Blondin ? Commettre un assassinat ? Ce n’est pas dans ses cordes, sa morale le lui interdit ! Clémenceau qui pense à tout a une botte secrète : l’anarchiste Jules Bonnot ! Bonnot ? Mais il est mort en 1912 lors de l’assaut des forces de police à Choisy-le-Roi ! Que nenni ! Gravement blessé, il a survécu et a été enfermé dans diverses prisons françaises, dans le plus grand secret, sur ordre de Clémenceau. Il est actuellement détenu au château d’If. Problème : celui-ci est du mauvais côté de la France. Qu’à cela ne tienne ! Une petite opération « commando » va permettre d’aller quérir l’assassin pour qu’il exécute les grands desseins de Clémenceau, encadré par le commissaire Blondin…



Critique :



Si vous n’aimez pas les uchronies, passez votre chemin ! Jour J est une collection qui repose sur le principe-même de l’uchronie. La qualité de cette collection est très variable, tant au niveau du scénario que du dessin. Alors, qu’avons-nous ici ? Une pépite ! Un des meilleurs bouquins de la série ! Tant le scénario, de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, assistés de Fred Blanchard, que le dessin de Florent Calvez sont très bien ciselés. Même si le dessin est un peu statique. Les décors sont généralement très bien travaillés et la mise en couleurs par ce même Florent Calvez crée de belles atmosphères. La couverture, signée



Un énorme effort de documentation a été fourni au point de se laisser séduire par cette histoire parallèle et de vouloir y croire. Evidemment, beaucoup de libertés sont prises avec la technologie puisque l’hydravion utilisé dans le récit, le Lioré et Olivier LEO H-13 A, ne sera mis en service qu’à partir de 1922.



Petit clin d’œil, Tintin va se faire dépouiller. Oui, oui ! LE Tintin d’Hergé !

Le futur Tito est également présent sous les traits d’un légionnaire « français ».

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Révolutions, tome 2 : 1940

Cette BD a pour thème les tractations politiques qui ont accompagné la débâcle de 1940 et ont conduit à la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

L’intrigue suit l’action de deux personnages : Ian Fleming, commander des services secrets de la marine britannique, en mission en France pour tenter de maintenir le contact avec le gouvernement, notamment avec l’amiral Darlan et le ministre de l’intérieur Mandel, et le jeune Jean Vernon d’Assam, fils d’un dirigeant français, qui accepte de l’accompagner sur les routes de l’exode.

Le gouvernement replié un temps au château de Changé, avant d’aller à Bordeaux, se divise entre partisans d’un repli sur l’Afrique du Nord et partisans d’un armistice. D’un côté Mandel, De Gaulle ; de l’autre le général Weygand et bien entendu Pétain.

Le trajet vers Bordeaux n’est pas simple. L’armée tente d’arrêter la progression vers le Sud et se méfie désormais beaucoup des Anglais. Une fois arrivé à destination, il faut entrer en contact avec les autorités. Et ce alors que plusieurs députés embarquent déjà sur le Massilia vers l’Afrique du Nord (Jean Zay, Mandel,…).



Pécau présente les faits comme ressortant d’un complot coordonné ayant conduit à abattre « la gueuse », la République. Une version discutable : quelle est la part d’opportunisme, la part de coordination ? Ce qui reste certain, c’est que l’effondrement du pouvoir républicain a permis l’arrivée d’un régime autoritaire, qui a cherché à liquider les représentants de la III éme République, comme l’ouvrage le rappelle à la fin.
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Sonora, tome 3 : Le rêve brisé

Cette BD, en trois tomes, suit l'arrivée en Californie en 1850, en pleine ruée vers l'or, de Français ayant fuit leur pays après l'échec de leurs velléités révolutionnaires. le général de Freney est à la tête du petit groupe. Max s'y est joint, pas pour trouver de l'or, mais pour se venger d'événements survenus en juin 1848.



Le petit groupe de mineurs d'origine française mené par le général de Freney a quitté la Californie pour la province mexicaine de Sonora. Dans cette zone désertique, des indiens commanches auraient attaqué un convoi de paisibles fermiers. le Général garde en tête son idée fixe : faire flotter le drapeau français tricolore sur un coin d'Amérique. Max lui arrive au bout de son parcours : il ne croit plus au pseudo-idéalisme du Général, sent l'arnaque, et sait que sa vengeance n'est plus loin.



Ce tome est mieux construit que le précédent, plus ramassé sur l'histoire de Max. Les cadrages des dessins réussissent à donner du rythme, mais le dessin lui-même semble moins abouti que sur le tome précédent.
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L'or de France - Intégrale

Cette BD reprend le parcours d'une partie de l'or de la Banque de France, mis à l'abri lors de l'invasion de la France par les troupes allemandes en mai 1940.

Comme l'expliquent les très utiles notes finales, la Banque de France avait anticipé dés 1931 ce type de situation et décidé de constituer des stocks stratégiques, pouvant être déplacés rapidement (enfin presque, chaque colis pesait 60 kg, et ne comportait pas de poignée).

La France détenait alors le deuxième stock d'or au monde. De quoi tenir et acheter du matériel de guerre. Ce qui explique que tous les protagonistes voulaient mettre la main sur une partie de ce trésor : le gouvernement de Vichy voulait en garder le contrôle, les Allemands voulaient se l'approprier, mais quand ils atteignirent Brest les bateaux étaient partis, les Anglais et les Américains voulaient le contrôler pour pouvoir dicter leur conduite aux autorités françaises, puis à la France libre.

Les auteurs ont choisi de suivre le parcours des dernières 254 tonnes d'or qui ont quitté Brest par le croiseur Émile Bertin. Direction d'abord Halifax au Canada, que le bateau aborde le 18 juin 1940, pour en repartir, malgré la pression britannique, sur ordre du gouvernement Pétain vers la Martinique.

Un des grands intérêts de cette BD est de montrer la situation des Antilles françaises durant la guerre. Trop loin de la métropole, victimes de la guerre maritime, donc plus ravitaillées, dépendantes des États-Unis pour cela, la situation a offert un boulevard à George Robert, un amiral pétainiste, imposant une dictature militaire que l'histoire a à tort oublié.

L'histoire de l'or en lui-même ne permettait pas de tenir la distance pour ce diptyque, aussi les scénaristes y ont ajouté les intentions de vols de voyous français, et dressent le portrait rapide de quelques célébrités sur place (André Breton, Aimé Césaire, ...).

Les intentions sont bonnes, mais le dessin pêche un peu. Trop approximatif et simple, il constitue le point noir de ce récit dessiné de qualité et instructif.
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Machines de guerre, tome 3 : Dream team

Base de la 3e Division Blindée US. Spearhead (Angleterre). 1944.



L’instructeur vient de terminer son laïus à propos du char Sherman. Les hommes savent maintenant que leur boîte de conserve n’est pas de taille face aux chars allemands Tiger et Panther… Sans oublier le terrible canon anti-aérien de 88mm ! Le casse-pipe les attend ! Ils n’ont donc aucune chance ? Le seul avantage qu’ils pourraient avoir, c’est la cohésion de l’équipage. Ils sont cinq par char. De leur bonne entente et de leur excellente coordination dépend leur survie…



Critique :



Une fois encore, nous suivons l’équipage d’un char dans son engagement au cœur des combats. Ici, nous en aurons deux pour le prix d’un ! D’abord un M4 Sherman… Pas sûr que son canon puisse être efficace contre les chars lourds allemands… Il sera remplacé plus tard par le M4A3E8(76) qui, grâce à son canon de 76mm pourra faire autre chose que chatouiller les chars lourds allemands, mais malgré un blindage renforcé, il ne peut pas résister aux obus de 88mm, notamment.

Suivons donc le sous-lieutenant Anderson et son équipage : Comanche, le pilote : Guetty, copilote et mitrailleur : Sam, le tireur : Ralf, le chargeur. Ils baptisent leur char « Dream Team », l’équipe de rêve. Dès les premiers jours après être arrivés en Normandie, ils sont engagés dans un tir aux pipes ! Devinez qui sont les pipes ? Survivant miraculeusement, ils apprennent vite ce qu’il faut éviter de faire s’ils ne veulent pas périr carbonisés car, une fois touchés, leur Sherman s’enflamme comme un briquet. Nous les suivons sur les routes de France et de Belgique, puis en Allemagne. Vont-ils survivre à la fin de la guerre lorsqu’ils s’engageront dans une Allemagne qui est vaincue, mais où les Allemands ne semblent guère au courant de la nouvelle ?



L’histoire de cet équipage est prenante. Il y a de l’humeur (un peu) et des drames (beaucoup). La situation des tankistes est bien rendue. Ma seule (petite) réserve concerne les portraits des personnages.

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Wonderball, tome 4 : Le photographe

Septembre 1983. Los Angeles 1983.



Une grande nouveauté ébranle le monde. IBM vient de sortir le PC, son Personal Computer. Dans les milieux criminels, certains voient là une immense opportunité d’accroître leurs bénéfices en se passant d’intermédiaires, qui, on s’en doute, s’enrichissent bien plus que les auteurs…



Le « Photographe » voit là un moyen de vendre directement aux clients ses « œuvres » sur un nouveau support, la disquette : drogués à qui l’on éclate la cervelle, hommes ou femmes que l’on découpe vivants et lentement devant la caméra où l’objectif de celui qui se prend pour un grand artiste contemporain ne perd pas une miette des souffrances infligées. Ses clients ? Des yuppies incultes qui n’ont pas les moyens de se payer des œuvres de Warhol. (Yuppie est l'acronyme de Young Urban Professional, terme anglophone définissant les jeunes cadres et entrepreneurs de haut niveau, évoluant dans les milieux du commerce international et de la haute finance, et habitant le cœur de grandes métropoles. – Source : Wikipédia)



Wonderball le cherche. Pour ce faire, il est obligé de retourner chez son ex qui lui en veut toujours des années après leur divorce. Il espère qu’elle a conservé son album photos, à lui, où se trouvent ses maigres souvenirs et le moyen de remonter la piste vers le « Collegium occulta » qui a créé les « alphas », des tueurs, des surhommes, en principe contrôlés… En principe seulement…



Critique :



Ce quatrième tome voit l’enquête progresser à fond la caisse comme dans les épisodes précédents. Wonderball et son nouvel ami, le « Fantôme » d’un côté, et la policière Osterberg d’autre part, femme particulièrement intelligente et tenace. Côté récit, on est toujours sur un scénario aussi addictif et superbement bâti démontrant les immenses qualités du duo Fred Duval et Jean-Pierre Pécau. Le dessin serait parfait si Colin Wilson ne se contentait pas d’esquisser à peine les traits de certains visages par-ci, par-là. La mise en couleurs de Jean-Paul Fernandez contribue pleinement à créer les bonnes atmosphères. Une des meilleures BD qu’il m’ait été donné de lire dans la catégorie des thrillers.



Un conseil ? Pensez à acheter le volume relié qui reprend les cinq histoires ! Vous ne manquerez ainsi aucun épisode et vous disposerez d’un magnifique objet !

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Wonderball, tome 3 : Le shérif

19 83. Skull Gulch (Nevada).



Le shérif voit passer une jolie femme et la rêve déjà sans bras dégoulinante de sang. Il s’imagine occupé à la tronçonner et à la glisser par petits morceaux dans des frigos abandonnés dans le désert… Rêve ou réalité ? Toujours est-il qu’un couple de randonneurs a effectué une découverte des plus macabres… Des frigos, dans le désert, contenant les restes découpés de jeunes femmes portées disparues…



Spadaccini poursuit sa quête à la recherche des films qui ont permis, grâce à une vingt-cinquième image subliminale, d’endoctriner de jeunes orphelins plus doués que la moyenne pour en faire des assassins au top ! L’inspecteur sait maintenant qu’il a fait partie de ces mômes et que l’organisation secrète cherche à le capturer car il aurait une valeur inestimable, une valeur bien au-dessus de la moyenne. Wonderball, notre inspecteur est appuyé par un ancien agent du FBI, Blake, plus connu sous le nom de « Fantôme », son nouvel et seul « ami » ...



Critique :



Voilà le genre de thriller très addictif que j’adore. L’histoire évolue en suivant le fil rouge que constituent les institutions Sainte-Rose qui, à travers le monde s’occupent d’orphelins… Dans un but charitable ? Tout dépend de ce que vous mettez derrière le mot charitable… Fred Duval et Jean-Pierre Pécau savent y faire pour vous donner envie de vous plonger dans la suite…

J’émets de nouveau un bémol quant à la qualité du dessin des visages, parfois à peine esquissés. Pourtant, Colin Wilson sait y faire côté mise en page, plongées, contre-plongées… Un peu pressé peut-être ?



La mise en couleurs de Jean-Paul Fernandez accompagne parfaitement ce type de récit.



Minuit arrive. Vais-je succomber à la tentation et aborder le quatrième tome ? Ce ne serait vraiment pas raisonnable…

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Histoires à jouer : L'or du Pharaon

Ce petit livre est en fait un jeu. Une histoire à jouer comme le mentionne le bandeau sur la page de couverture. Une enquête policière.

Nous sommes en Egypte antique, XXème dynastie, celle composée uniquement de Ramsès, de Ramsès III à Ramsès XI. Nous ne savons pas quel est le pharaon régnant. Ce dernier déplore les attaques systématiques de ses caravanes, chargées d'or, par des brigands fort bien renseignés et il est supposé qu'il y a fuite venant du palais.

Vizir et chef de la police sont perdus, sans aucune piste malgré de gros efforts déployés. Pharaon demande une résolution rapide de l'enquête.

Deux jeunes scribes, Setna et le joueur (vous) ont une idée pour y arriver mais ce ne sera pas aussi simple que cela, il faudra déjouer bien des embûches et, même, livrer bataille.

J'ai joué deux fois, la première j'ai perdu et trouvé la mort car il n'y a qu'une vie a contrario de certains jeux où le joueur possède 3 ou 5 vies. La mort = fin du jeu, j'étais près du but. La seconde tentative fur la bonne et ma récompense : la nomination au titre de scribe royal. Euh! vu mon âge toute la journée assis en tailleur à griffonner sur des éclats de poterie, voir des papyrus, cela risque d'être fatigant! J'envisage de renoncer à cet honneur.

L'histoire en elle même est assez intéressante, bien dans l'esprit de l'époque, sans erreur, à ma connaissance, sur les endroits, les dieux, les armes et les objets de la vie égyptienne antique. Il y a des énigmes, on utilise un dé, il faut réfléchir, laisser le hasard, parfois, guider ses pas, combattre et tenir une feuille où résultats sont notés, pour avancer.

Bref ce n'est pas désagréable mais c'est un jeu solitaire. Les auteurs disent bien que l'on peut jouer à deux mais il faut se passer le livre et ce n'est pas simple.

En revanche ne pas enterrer ce livre, le faire suivre et même organiser un jeu de rôle est tout à fait possible. C'est bien expliqué en fin d'ouvrage.

Pour ma part je ne me rend pas bien compte de l'impact sur des jeunes, aussi mon jugement n'est pas très réaliste.

Je remercie Babelio et la masse critique ainsi que Posidonia éditions pour l'envoi du livre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Sonora, tome 1 : La vengeance

Malgré un dessin qui me laisse dubitatif, j'ai aimé ce « Sonora ». le scénario est excellent le contexte historique est bien retranscrit, la ruée vers l'or au milieu du XIX ème siècle en Californie. Notre héros vient de la révolution de 1848 en France et il ne cherche pas la fortune mais la vengeance. Un scénario classique certes mais très bien écrit. Il y a tout ce que l'on peut aimer dans le Western « réaliste ».Ce livre mélange les genres (Western,aventure,histoire), mais reste divertissant. A suivre...
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Jour J, Tome 3 : Septembre rouge

En 1914, la France vaincue lors de la bataille de la Marne, est annexée à l'empire allemand. Raymond Poincaré capitule et signe l'armistice, tandis que Clémenceau se réfugie à Alger d'où il organise, après avoir envoyé son célèbre appel du 2 février 1915, la résistance contre les forces d'occupation. Une partie de la flotte française se trouve en rade à Mers El-Kébir pour se rallier aux forces françaises libres et un cabinet d'union sacrée nationale est crée.

Malheureusement la Russie tsariste de Nicolas II est sur le point de cesser sa lutte contre l'Allemagne et, de ce fait, cette dernière aura les mains libres pour liquider les dernières résistances françaises à Alger.

Clémenceau retrouve le commissaire Blondin, un ancien des "brigades du tigre" et lui donne pour ordre, tout d'abord de délivrer le détenu 10/47 du château d'If puis de s'associer avec lui pour une terrible mission au cours de laquelle ils devront assassiner Nicolas II, le Tsar russe.

Le salut de la France, selon Clémenceau est à ce prix et le seul homme qu'un assassinat politique ne rebute pas, le fameux détenu 10/47 n'est autre que Jules Bonnot, jeté par Clémenceau dans un cul de basse fosse sans jugement...

Ce superbe premier tome est suivi par "Octobre noir - 1917 Les anarchistes français au cœur de la révolution russe" qui s’essouffle un peu, mais l'ensemble est une Uchronie palpitante dont les péripéties sont passionnantes, les personnages vraisemblables et attachants et le scénario un petit chef d’œuvre d'astuce et d'imagination.
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