Citations de Jean d` Aillon (601)
Ayant laissé en route ses compagnons qui avaient fondé les monastères de Tiron et de Savigny, il (Robert d'Arbrissel) se retrouva un jour seul dans une épaisse forêt. Sans défense, il fut capturé par un féroce voleur nommé Evrault. Or, alors que ce dernier s'apprêtait à le mettre à mort, le bandit reçut la foi divine et l'épargna.
Après ce miracle, Robert d'Arbrissel décida de remercier le Seigneur Dieu par l'élévation d'un monastère près de la source où le fredain se terrait : la fontaine d'Evrault. Ce fut l'abbaye de Fontevrault.
Pourquoi ? Pourquoi transporter une dépouille humaine dans ce lieu sacré ? s’étonna le Chancelier. Qu’on ait déposé un cadavre ensanglanté dans l’église le choquait plus que le meurtre. Il est vrai que c’était une fille de peu.
Quand Richard était parti à la croisade, son frère Jean, comte de Mortain, à qui il avait confié le royaume d’Angleterre ne son absence, avait mis le pays en coupe réglée. Les Saxons fortunés avaient été les premiers dépouillés. Le père de Robert de Locksley, le riche comte de Huntington, avait ainsi été dépossédé de ses terres et quand Robert était parvenu à l’âge adulte, il avait été déclaré hors-la-loi pour s’être opposé au shérif de Nottingham. C’est ainsi qu’il était devenu Robin Hood, Robert au Capuchon, chef d’une redoutable bande de yeomen saxons, tous fins tireur à l’arc, qui se cachaient dans la verte forêt de Sherwood pour dépouiller les riches Normands qui la traversaient.
_ J'ai pour habitude de donner une chandelle à Dieu et une autre au diable , ironisa-t-il en s'inclinant . P.125
Bien sûr , cette ruelle n'était pas pavée . L'égout s'écoulait au milieu et les trous puants étaient nombreux . Avec la neige et le gel recouvrant ces cloaques , grand était le risque d'enfoncer son pied dans un fossé plein de déjections . P. 24
J’ai beaucoup d’amis, mais petits sont leurs dons.
La honte sera pour eux si, faute de rançon,
Je reste ces deux hivers prisonnier
Ils le savent bien, mes hommes et mes barons,
Anglais, Normands, Poitevins et Gascons :
Je n’avais pas si pauvre compagnon
Que, faute d’argent, je laissasse en prison.
Je ne le dis pas pour faire aucun reproche
Mais je suis encore prisonnier.
Malgré sa peine Guilhem laissa filtrer un sourire .
Guy lui avait déjà parlé de son cousin , seigneur du château de Charlus et gentil troubadour lui aussi , mais si pauvre que , quand il recevait un visiteur , il le nourrissait de ses poésies , ne pouvant lui offrir de festin . Ses amusements tenaient lieu de coupes de vin , ses sirventes de galettes de seigle et de froment , ses chansons de vêtements ornés de fourrure ! P.349
Sur les dalles de pierre du sol s'étalait une paille souillée . Le lieu dégageait un remugle écoeurant de sueur , de vinasse et de relents de cuisine .
A la plus grande des tables , une douzaine d'écoliers et de clercs avinés rimaillaient , chantaient et riaient à gueule bec avec trois drôlesses qui laissaient palper leurs seins généreux à travers leur corsage . Parfois , l'un des garçons se levait et partait coqueliquer avec une des paltonières sous les clameurs de ses camarades . P. 74
Je ne prends pas parti entre Armagnacs et Bourguignons , messire , déclara Edward . Nous avons été mêlés à cette intrigue par hasard et découvert qu'on voulait tuer notre roi
Ce crime n'aura pas lieu . Si vous me jurez sur la très Sainte Vierge Marie que vous ne poursuivrez pas votre sinistre dessein , je vous laisserai partir . P. 460
- Dieu a créé le ciel et la terre, dit Locksley en séparant délicatement un filet de brochet avant de le porter à sa bouche. Il n’est dit nulle part que Satan a crée notre monde.
- C’est pourtant évident, expliqua Enguerrand. Si le Seigneur vrai Dieu avait créé les ténèbres et le mal, il serait à n’en pas douter la cause et le principe de tout mal, ce qu’il est vain et funeste de penser.
D'ailleurs, le marquis a si peur d'être compromis que, lorsque l'on lui demande l'heure, il ne répond pas et tend sa montre !
Nouvelle ancienne surmontera,
L'aigle, huit troncs,
Pierre blanche cèlera,
Baguiers profonds
Quatrain XXL, 7
L’espion du procureur Jean de Notredame les avait vus entrer dans le cloître. Lorsqu’il ne les vit pas ressortir, il s’avança à son tour, ouvrit la porte qui donnait à coté de la prévôté, et par laquelle Reynière et Yoann étaient passés, et entra. Il constata très vite que le déambulatoire était vide. Il se pressa vers la cathédrale mais il ne retrouvera aucune trace des deux jeunes gens. Ce n’est qu’après avoir longtemps exploré toutes les chapelles qu’il rentra expliquer son échec au procureur.
Constituée d'un manche de bois avec à son extrémité une lourde pièce de fer dentelée, la masse était une des armes préférées des chevaliers car elle permettait de briser les os d'un adversaire, même protégé d'une cotte de mailles. C'était aussi 'arme favorite des moines combattants parce qu'elle évitait de faire couler le sang, ce qui leur était interdit.
La pente était raide et, avant de la gravir, ils enlevèrent haubert et casque, ne gardant qu'une épée, une gourde et un couteau.
Au bout d'une heure fatigante, ils débouchèrent sur une esplanade rocheuse de plus de trois cents toises où s'élevaient des ruines éparses. La plus imposante était le reste d'une tour, peut être construite par des Goths. Le reste des bâtiments semblait être une chapelle ou le sanctuaire d'un ermite.
Sans savoir pourquoi, Sanceline s'y dirigea.
Guilhem entra dans Marseille par la porte de l’Annone. Par prudence, à partir de Sallone, il avait revêtu son haubert et s’était coiffé de sa cervelière. Il n’avait pourtant fait aucune rencontre d’hommes en armes, sinon une petite troupe qui recherchait trois hommes avec des chevaux de bât.
Il ressentait une troublante impression à revenir dans la ville où il était né, se souvenant des lieux sans vraiment les reconnaître. Il venait d’avoir treize ans quand il était parti. Ses pensées le ramenèrent à son père, tué par les Sarrasins, et à sa mère, morte d’épuisement dans la tannerie des Mont Laurier. Le passé lui revenait par vagues tandis qu’il passait devant les boutiques et les édifices qu’il avait fréquentés. Sans s’en rendre compte, il murmura une courte prière.
Le roi [Henri IV], que l'on nommait de plus en plus souvent le Sardanapale de France ou le porc du Béarn, ne s'occupait pas seulement à piller des villes ou ,à massacrer les bons catholiques, il s'intéressait aussi aux dames, faisant l'amour à tout venant. Abbesses, fermières, bourgeoises, meunières, servantes, paysannes, il les aimait toutes...
Ces rumeurs confirmaient hélas ce que son amant lui avait écrit dans la lettre remise par le duc d'Aumale. Le roi s'y vantait d'avoir eu plus de maîtresses qu'il n'existe de filles sages à Paris.
La paillardise du calviniste maudit était bien sûr dénoncées par les prédicateurs qui assuraient que l'hérétique avait plus d'appétit que le roi Salomon, lequel se contentait de sept cents femmes.
Mais en Palestine , les deux frères avaient vite déchanté . Les rudes conditions de vie transformaient les hommes en animaux sauvage et les barons passaient plus de temps à vider leurs querelles qu'à faire la guerre aux infidèles . Certains , comme Raymond de Tripoli , préféraient même nouer des alliances avec les musulmans pour s'enrichir . La plupart ne respectaient ni leur parole ni leur serment .
C'est ainsi que , malgré une trêve conclue avec les musulmans , Renaud de Châtillon s'était emparé de plusieurs caravanes , massacrant escortes et caravaniers , sauf ceux pouvant payer rançon .
Et quand Saladin avait rappelé les Francs à leur foi et exigé la libération des prisonniers , Châtillon leur avait suggéré de demander à Mahomet de venir les sauver . P.348
La paix demeure possible entre Normands et Français, et puisque tu veux mon sentiment, je préférerais mille fois avoir comme maître le roi de France qu'un Jean sans Terre !
NDL : ce qui arrivera en 1204.
Dans les rues de moins en moins nettoyées , immondices et crottin s'accumulaient , ce qui fournissait d'ailleurs un peu de chaleur aux malheureux affamés qui vivaient dehors et qui ne survivraient pas à l'hiver . P. 29