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EAN : 978B003X21QYQ
Plon (01/01/1951)
4/5   6 notes
Résumé :
Dans ces temps lointains où s'achève la guerre de Cent Ans, après les armées débandées et les pillards, la Normandie voit se presser des hommes venus implorer leur pardon ou remercier de leur salut, tels Les Pèlerins d'Argentan. Parmi eux ce preux, humble et fort, qui sans hésiter, se sacrifie pour les sauver; dans la splendeur miraculeuse d'un soir...
Ainsi sont-ils au pays normand : vigoureux pour la plupart, pieux, dévoués et modestes toujours - des âmes l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans son avant-propos inséré en début de cet ouvrage, Jean de la Varende plaide pour la nouvelle et veut "se servir d'elle pour étudier un même ordre de phénomène".
Grâce à "Heureux les humbles", il va parcourir la Normandie de 1460 à 1900 au travers du destin, souvent tragique, de neuf personnages.
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De ce vieux pèlerin, sur les routes d'Argentan, qui, en 1460, veut pour son salut apercevoir le mont Saint-Michel, Jean de la Varende ne dira ni le nom, ni l'histoire. Pourtant, il nous fait pressentir, derrière la lourde faute à expier de cet homme, le drame d'un destin malheureux et la tristesse profonde d'une mère qu'il ne fait qu'évoquer...
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En 1588, monsieur du Harlay de Sancy confie à Gotlieb, le vieux suisse qui l'a élevé une lourde et dangereuse mission. le vieil homme, le seul en qui il puisse vraiment avoir confiance, déguisé en pèlerin, devra marcher de Bourg-la-Reine jusqu'en Suisse, son pays natal, pour y recruter des mercenaires à l'aide d'un diamant dissimulé dans une noix. le salut d'Henri III, assiégé dans Paris par les troupes de la Ligue, en dépend...
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Lors d'une dernière inspection, en 1648, la reine de France a promis à monsieur de Politzer, fidèle officier de la deuxième compagnie du premier régiment suisse, de peut-être aller le voir dans ses terres au pays des Treize-Cantons. Il l'y attendra durant toute son existence...
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Durant l'été 1746, au cours de la retraite de l'armée française en Italie, on perdit beaucoup de monde et on oublia même tout un hôpital de blessés et de malades. le dernier officier étant mort la veille, le sergent Va-de-bon-coeur, qui a un surnom qui lui va comme une fleur à son fusil, organisa la résistance face aux impériaux...
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Césaire n'est pas une mauvaise nature mais, par amour et négligence, il s'est associé avec Pacôme pour détrousser, voler et même, à l'occasion, assassiner et rançonner. Ce qui le mène tout droit au bagne de Brest et à bord des dernières galères. Ginièvre, le visage en larmes, lors de son départ rivé à la chiourme, lui a glissé doucement une bourse et lui a confié : "Je t'aime, je t'attendrai ; ne pense qu'à moi"....
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Hedwige Langlois et ses frères, en véritables chouans normands résistent aux troupes républicaines. Parcourant les routes sur son cheval maigre, elle fait preuve d'un courage et d'une volonté infatigables. Seule l'ombre de la "Guillote" l'effraie.
Finalement, elle sera vendue par une femme Seguin, en mai 1794....
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En 1815, Napoléon vient de perdre sa grande bataille de Belgique et parmi les lambeaux de la grande armée qui fuient les troupes prussiennes, une femme, Marguerite, cherche l'homme qu'elle aime, Dominique Audlaires, son mari. Elle le retrouve, étendu, sur le point de succomber et d'être jeté dans la la fosse commune creusée en hâte....
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Au fond de la Mayenne, en 1833, le père Morain est un grand paysan en blouse mais chacun au village sait, sans jamais trahir, que derrière sa silhouette rustique, se cache le général "Cinq-Amants" qui, quoique étranger à la région, forma légende aux côtés des officiers réfractaires à la république....
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Dernier de ces destins tragiques, le docteur Costard, brisé par la perte de sa famille et dans l'espoir de voir guérir son dernier fils se lance, en Bretagne, dans un pitoyable pèlerinage....
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Jean de la Varende est le peintre de la France de l'ancien-régime, des régions de l'Ouest et de la Normandie. Dans ce recueil, il raconte, à travers neuf personnages "humbles", les espérances et les désespoirs de coeurs honnêtes et simples. Grâce à son talent et à son écriture élégante et fine, il insuffle à ces temps lointains un romantisme et une douceur de vivre qui peut-être ne sont que littérature.
Pourtant, au détour d'une ligne, un mot lâché, très bref, sur les républicains espagnols, ramène l'écrivain si brillant à l'homme monarchiste, catholique tourmenté et accusé de collaboration durant la seconde guerre mondiale.
Cependant, ce recueil, magnifique, est aujourd'hui, le chant d'un monde disparu aux détours de l'Histoire, que Jean de la Varende sait ressusciter pour nous avec tant de charme et d'humanité.
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Un recueil de nouvelles clairement datées mais qui ont pourtant un charme suranné et un style remarquable. le vocabulaire n'est pas aisé. Des récits d'un autre temps, dans lequel il est rendu, avec une certaine nostalgie, hommage aux plus simples. Peu de dénouements heureux mais une certaine image de la grandeur.
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Un des plus beaux recueils de nouvelles qui m'ait été donné à lire.
J'ai été subjugué par la justesse des sentiments décrits et, toujours avec La Varende, par la noblesse de ses personnages. S'en dégage une écriture tendre et compatissante, qui n'est pas sans créer une délicate nostalgie au lecteur.
Voyage dans le temps, plongée dans des époques radicalement différente, transport au chevet de l'histoire et de l'homme profond, ce livre est fait d'un humanisme merveilleux.
Bouleversant.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Hedwige Langlois : une grande fille au teint très blanc que ni le vent, ni la pluie, ni le gel ne pouvaient assombrir ; des yeux bleus, un solide casque de cheveux noirs ; une gravité douce, qui eût été sévère sans le sourire qui amollissait parfois cette physionomie de marbre.
Elle était connue, presque célèbre.
On la voyait passer à califourchon sur son cheval maigre, en culotte de bure côtelée, et tenant en main un roussin de bât tout couvert de poteries qu'elle allait vendre.
On accourait aux portes des fermes : "Entrez donc !" Elle saluait, demandait brièvement des nouvelles, non sans circonspection, car la mort va vite, et la cavalière ne passait qu'une fois l'an devant chaque demeure....
(extrait de "La cavalière", sixième nouvelle du recueil paru aux éditions "Gallimard" dans la collection "Nrf" en 1942)
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Vidéo de Jean de La Varende
Mademoiselle de Corday Jean de la Varende Éditions Via romana
Initialement paru en 1939, ce portrait psychologique de Charlotte Corday est l'occasion pour l'auteur, royaliste et contre-révolutionnaire, de reconnaître la diversité des oppositions à la Révolution française. Il résume l'essence de l'assassin de Marat à une identité fantasmée : fille de gentilhomme, païenne, vierge, viking et normande. ©Electre
https://www.laprocure.com/product/303006/mademoiselle-de-corday
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