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Critiques de Jeanine Cummins (321)
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American Dirt

Conseillé par une amie, j’ai commencé ce livre sans savoir à quoi m’attendre.

On entre dans le vif du sujet dès la première page. Un livre sans temps mort, une course poursuite d’une mère et son enfant qui vont tout tenter pour échapper à ceux qui les menacent. Au-delà de cette histoire de fiction, ce sont de réels sujets qui sont traités en toile de fond.

Certaines scènes m’ont laissée le cœur au bord des lèvres et les larmes aux yeux, elles resteront gravés dans ma mémoire (je pense notamment au moment où Lydia et Luca sautent pour la première fois sur le toit de la Bestia).

Un livre qui vaut vraiment le coup d’être lu.
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American Dirt

Dès les premières pages nous sommes pris dans le tourbillon du cauchemar que Lydia, bibliothécaire tranquille et Luca, son fils de huit ans, vont vivre.

Dès le début le sang coule, la tension est intense, la fuite immédiate.

Sac à dos, chaussures de sport, un peu de cash, ne pas se retourner sur les cadavres étalés sous le soleil autour du barbecue. Toute leur famille éliminée par le cartel des Jardineros menée par l’intellectuel et redoutable la Lechuza/la Chouette. C’est un miracle qu’ils aient échappé aux sicarios.



Sebastian, son mari, était journaliste, il a commis la terrible erreur d’écrire sur Javier, un client de la librairie de Lydia, cultivé, élégant, devenu son meilleur ami et confident mais surtout chef du plus terrible cartel de drogue de leur région.

Javier ne pardonnera pas et les têtes de Lydia et Luca sont mises à prix.

Son seul espoir, disparaître, fuir le plus vite possible dans l’anonymat total vers les Etats Unis, vers un endroit où le cartel ne pourra plus les atteindre son fils et elle.



Ils connaîtront tout, la faim, la soif, le froid, la chaleur, la peur d’être dépouillés, battus, estropiés. Ils devront traverser les mêmes épreuves que les migrants qui tracent vers le Nord, à pied ou à bord de la « Bestia », le train sur lequel il faut sauter sans se rater ou duquel il faut descendre à toute vitesse pour éviter les patrouilles de policiers corrompus. Il ne faut faire confiance à personne et pourtant, il y a parfois de la solidarité, de l’aide bienvenue et inespérée, des amitiés qui naissent.



Impossible de ne pas trembler dès le début du récit pour Lydia et Luca. Pour les sœurs honduriennes, Rebeca et Soledad, délicates fleurs obligées à l’exile et au danger malgré leur jeune âge, qui se joindront au périple de la mère et de l’enfant, partageant avec eux la nourriture, la solitude, l’expérience de la migration et leur tragédie.

C’est un roman poignant, prenant. Un récit fulgurant qui éclaire sur les espoirs cachés dans les tréfonds du cœur et des yeux de chaque migrant. American Dirt c’est un éclairage, une prise de conscience sur le pouvoir des cartels, sur le drame de la migration, sur l’amour protecteur d’une mère pour son enfant, sur la déception d’une amitié et l’altruisme qui peut nous rester pour les autres dans les pires moments de la vie. C’est un livre qui sort la singularité des individus de l’anonymat de la masse.

« Homo homini lupus est » Nous sommes notre pire ennemi mais il y a de l’espoir et de la bonté dans certains hommes.

Un roman choc pour moi. Encore un coup de cœur. Que c’est bon de lire des romans puissants comme celui-ci.
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American Dirt

Haletant, bouleversant, lumineux. Vous ne pouvez quitter l'épopée de lydia et son fils, seuls survivants d'un massacre orchestré par le cartel d'Acapulco au Mexique. Pour sauver son enfant de 9 ans, lydia va braver tous les dangers: la Besta, les enlèvements, les viols, les rackets, la faim, la traversée du désert, les blessures, les meurtres,...

C'est en tant que femme, mère, veuve que nous commençons ce voyage. C'est avec la rage au ventre, le désespoir chevillé au corps, la peur grignotant nos intestins, la certitude qu'il faudra des forces jamais acquises, la solitude immense qui creuse un gouffre dans le cœur et le besoin viscéral de protéger son enfant que nous accompagnons lydia. Comme elle, à chaque recoin de l'histoire, nous tremblons devant l'épreuve et la douleur à subir. Allons nous être capable de rester vivante et humaine ?

Haletant car ce road trip raconte le quotidien de milliers de migrants. Bouleversant

car ce roman magnifique est une fenêtre ouverte sur l'humanité de chaque être humain. Lumineux car puissant récit intime écrit par une femme.

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American Dirt

Suite au massacre de toute sa famille par un cartel d'Acapulco, une femme fuit le Mexique avec son fils pour rejoindre les Etats-Unis. L'occasion pour Jeanine Cummins d'explorer les ressorts de ces personnes qui arrivent à surmonter un traumatisme inouï, thème de prédilection de l'auteur, lié à sa propre histoire qu'elle avait raconté dans le très beau @une déchirure dans le ciel. L'occasion aussi de lever le voile sur la réalité de ces routes migratoires d'Amérique centrale et du nord.

Le sujet d'American Dirt est éminent politique, mais ce n'est pourtant pas l'objet principal du livre. Le roman pourrait être un quasi thriller, mais il ne cède jamais au voyeurisme et appelle le lecteur à dépasser la violence et la peur pour trouver autre chose. Don Winslow y voit Les raisins de la Colère de notre temps. A mon sens, la comparaison a ses limites, car American Dirt n'a ni le souffle épique, ni l'acuité sociale du roman de Steinbeck. Reste un excellent roman psychologique, très américain, porté par le cadre dramatique du Mexique contemporain.





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American Dirt

Fabuleux road/rail movie sur une mère mexicaine et son fils et ses 2 filles "adoptives "honduriennes pour échapper aux cartels , à la misère, à la violence vers des etats uniens idéalisés….. dans un contexte plus large une histoire de migration et de migrants dans laquelle on peut toutes et tous trouver des échos. Lisez c'est incontournable ? vous ne le lâcherez plus et même

vous souhaiterez rester et vivre encore avec ces personnages si attachants

et si courageux!!!!

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American Dirt

À Acapulco, une fête de famille interrompue par des tueurs qui assassinent seize personnes, voici les premières pages tout à fait saisissantes du roman. Lydia et son fils de huit ans en réchappent et se retrouvent seuls, obligés de fuir au plus vite. La police ne peut leur être d’aucune aide, une partie des policiers étant à la solde du cartel des Jardineros. Lydia, qui est libraire, mariée à un journaliste, sait pour quelle raison ils s’en sont pris à sa famille, et n’a aucun doute sur le fait que leur chef voudra finir le travail si elle ne part pas au plus vite. Atteindre les États-Unis devient son seul objectif, et elle se mêle au flux des migrants venus d’Europe centrale, tentant ainsi de passer inaperçue. Elle va même envisager de prendre la Bestia, le train sur le toit duquel les migrants s’accrochent, au péril de leur vie.



J’ai rarement ressenti des montées d’adrénaline comme à la lecture de certains passages de ce livre. J’ai vécu avec Lydia toutes sortes de tristesses, d’angoisses et de peurs, la principale étant devoir fuir un cartel de narcotrafiquants sans pitié et tout-puissant. Pour ce que j’en sais, le roman m’a paru tout à fait bien documenté et réaliste dans la description des passages obligés des candidats au voyage vers la frontière américaine. Le texte opère quelques retours en arrière qui permettent de comprendre comment un cartel de narcotrafiquants en est venu à prendre la famille de Lydia pour cible. Mais l’essentiel du texte raconte de manière intime le point de vue de Lydia, tout entière tournée vers la survie de son fils, et vers le prochain point de son trajet. Dans son esprit, il n’y a guère de place pour le passé, et cela correspond tout à fait à ce qui est raconté. Les rencontres que font la mère et le fils ne font pencher le roman ni dans une direction trop sombre, ni vers un aspect trop angélique. Comme partout, il y a des corrompus, des cyniques, mais aussi des âmes charitables ou bienveillantes. Malgré la très grande tension qui émane de chaque page du texte, un espoir reste toujours permis, si infime soit-il.

Même si j’avais déjà lu des romans sur ce thème, (je pense à Avant la chute de Fabrice Humbert), j’ai beaucoup appris à la lecture du roman de Jeanine Cummins, notamment sur la manière dont le trafic de drogue gangrène le Mexique. Ce voyage cauchemardesque du sud vers le nord du Mexique m’a tenue en haleine d’une manière qui m’a vraiment suffoquée, à la fois d’indignation contre ces gangs monstrueux, et d’admiration pour le courage des migrants. Plus que l’écriture, c’est la structure sans faille du roman qui m’a marquée, et les personnages attachants ou ignobles. J’ai aussi apprécié de lire un point de vue féminin, renforcé par les témoignages d’autres jeunes filles ou femmes rencontrées en route, sur cet exode dramatique.
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American Dirt

Ce roman est un coup de poing. Il décrit avec finesse la psychologie d’un chef de cartel. Charmant et sensible, d’un côté, et meurtrier sanguinaire de l’autre. Deux faces irréconciliables dans la même personne. Et la méprise coûte très cher. Il décrit l’absence de justice, l’impunité et la corruption qui font la loi. Il décrit le parcours héroïque des migrants pour tenter de sauver leur peau et retrouver un semblant de dignité. Et il nous fait cadeau de personnages très attachants, dont l’humanité contrebalance la rudesse de leur existence et ne manque pas d’interroger celle du lecteur.
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American Dirt

Mon dieu quel roman, je ressorts de cette lecture complètement chamboulé.

On est ici avec une femme, Lydia, qui est libraire à Acapulco au Mexique. Toute sa famille est abattue par des tueurs d'un cartel. Elle et son fils, Luca seront les seuls survivants à ce carnage. C'est la scène d'ouverture de ce livre et ça donne tout de suite le ton. On comprends rapidement que cette tuerie est due au révélation dans la presse, faites par le mari de Lydia, journaliste, sur le chef du cartel. Chef du cartel qui se trouve aussi être un client un peu particulier de la librairie de Lydia. Après ce massacre, Lydia n'aura d'autre solution que de fuir pour sauver son fils qu'elle aime par dessus tout.

La suite du récit raconte son exil en compagnie de d'autres migrants qui veulent rejoindre el norte, les États-Unis. C'est un récit extrêmement touchant, poignant et tellement humain. On va vivre à leur côté le voyage d'exil semé d'embuche, de difficulté et de rencontre. Les deux sœurs honduriennes, Soledad et Rebecca, sont particulièrement touchantes et attachantes.

Jusqu'où une mère peut elle aller pour sauver son fils prendre soin de lui ? Loin vraiment très loin. Luca, qui a une dizaine d'année, est un enfant tellement attachant avec une personnalité bien marquée et remplie d'humanité, de naïveté. Il ne comprends pas comment les autres sont capables de tant de cupidités et de noirceurs.

J'ai beaucoup aimé la façon de l'auteur d'aborder cette exode. Ce récit est empreint d'une humanité qui fait chaud au cœur et redonne foie en l'homme. La solidarité entre migrants qui n'ont rien ou si peu, mais toujours prêt à aider un de ses congénères est omniprésente tout au long du récit.

De l'autre côté, Jeanine Cummins, dénonce la corruption de la migra (police qui lutte contre l'émigration au Mexique) qui n'hésite pas à violer, dépouiller, rançonner les migrants en toute impunité. C'est dur, très dur. Elle ne manque pas non plus de dénoncer les milices anti-migrants aux États-Unis, gavées de bière et de testostérone qui chassent les migrants comme du gibier avec leur gros 4x4 ; écœurant.

Et, bien entendu, elle dénonce le pouvoir des cartels qui achètent tout et font régner leur propre loi sur leur territoire en toute quiétude et qui sont, au Mexique, tout puissant.

Le récit est bien ancré dans la réalité et nous permet de toucher du doigt, l'extrême difficulté de l'exil, les risques sont énormes et les personnes qui quittent leur pays n'ont pas d'autre choix. Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, comment peut il y avoir encore des gens qui pensent qu'il ne faut pas accueillir les migrants. Il faut qu'ils lisent ce livre extrêmement réaliste et/ou "Entre deux mondes" d'Olivier Norek pour ouvrir enfin les yeux. Non, la migration n'est pas un choix, c'est une épreuve terrible. Tout le monde ne souhaite qu'une chose, vivre décemment et en sécurité dans son pays, ils ne le quittent pas sur un coup de tête ou je ne sais quoi. C'est par obligation, pour se donner une chance, et c'est une terrible épreuve qui les attend, trop souvent ils y laissent leur vie.

C'est tellement courageux pour toutes ces personnes qui sont des êtres humains en danger qu'elles méritent d'autre condition pendant l'exile et un autre accueil que celui qui leur est trop souvent réservé.

C'est un livre bouleversant, tellement poignant, tellement humain. Pour moi, c'est un vrai coup de cœur et je ne peux que vous recommander de le lire.
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American Dirt

Acapulco au Mexique



Un massacre vient de se produire dans une propriété

Lydia et son fils Luca s’en sortent indemne

Ils fuient,

Ils fuient les meurtriers et surtout le commanditaire de ces crimes affreux…

Lydia le connaît, c’est Javier, le chef d’un cartel de narco-trafiquants

Mais pourquoi s’est-il attaqué à l’ensemble de sa famille?



Le cartel a tué 16 membres de sa famille dont son mari, sa mère, sa sœur et ses enfants



En tant que journaliste, Sébastien qui était son mari a fait déferler les foudres de ce cartel par ses écrits

On remonte le temps dans ce livre pour savoir ce qui s’est réellement passé



Lydia et Luca aimeraient rejoindre Denver pour échapper à leur traqueur mais le voyage est semé d’embûches



Il parcourt le Mexique jusqu’au Nord, ils sont des réfugiés qui fuient leur pays, la route est rude et longue l’entraide avec d’autres réfugiés est primordiale avec 2 soeurs : Soledad et Rebeca ainsi qu’avec Beto.

Ils traversent les épreuves, pour rejoindre cette terre d’exil les Etats-Unis.

Ils s’enfuient sur le train « Bestia » où ils prennent des risques pour y embarquer en sautant dessus

Puis un passeur surnommé « le coyote » les aide moyennant finances à marcher, à échapper aux gardes frontaliers et aux miliciens.



Ce livre trainait dans ma PAL, je ne sais même plus d’où il vient, je l’ouvre sans connaître le thème… Je pars donc dans ce récit sans aucun à priori…

Je découvre l’auteure avec ce livre, le début est dingue avec cette fusillade qui nous immerge tout de suite dans la réalité des faits.

Une écriture posée, sans précipitation, de jolies phrases, de jolis paragraphes, qui sont profonds pour nous faire ressentir des émotions



Ce livre nous ouvre les yeux sur l’amour de cette mère Lydia, pour son fils de 9 ans, Luca.



Ce livre est nourri d’espoir, la fuite de réfugiés vers un monde qu’il pense être meilleur



Ce livre, même s’il est lent, est époustouflant d’entraide, d’humanisme, d’épreuves…Comment se serrer les coudes pour parvenir à vivre, à survivre…



Ce livre est tout simplement sublime…
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American Dirt

Ce roman est une explosion de sentiments. Notre coeur fait les montagnes russes, il passe de la stupéfaction au soulagement, de la peur à l’espoir… On est choqué, révolté par le manque d’humanité, on est ému par une certaine solidarité, on est étonné par la force et la volonté qui illuminent ce roman.



Ce livre vous emporte, dès le début, il vous choque, vous interpelle, ne vous laisse en aucun cas indifférent. Vous vous attachez aux personnages tellement puissants, forts et fragiles à la fois.

Cette histoire est dure, révoltante, puissante, mais aussi tellement belle par ce qu’elle montre de la puissance de la résilience, de la volonté d’une femme pour sauver sa vie et surtout celle de son enfant. Tous les personnages de ce roman sont beaux, tellement humains, tellement démunis et si courageux. D’une écriture aiguisée, envoûtante, sans jugement, ce roman est un judicieux mélange de course folle contre la mort et de récits plus personnels de Lydia et de son fils Luca.

On vit cette histoire au cœur de l’instant, et de l’action, on traverse avec eux les pires traumatismes, on ressent les souffles d’espoirs ou de peurs.

Malgré un sujet dur, un livre qui est, pour moi un énorme coup de cœur. ♥️

Merci @netgalleyfrance et @editions1018 de m’avoir permis de découvrir ce magnifique roman.
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American Dirt

Cela remet les idées en place sur notre petit confort.

Quel courage et quelle force de caractère ont ces migrants.



Devant tant d'adversité, on pourrait croire que c'est exagéré et se dire "mais où l'autrice va-t-elle chercher tout ça".

Mais non. Impossible de se poser cette question, tant l'écriture est forte et sans pathos.



À lire sans hésiter. Car il ramène à la réalité que vivent tant et tant d'humains. Peut-être que la puissance narrative de ce livre tient au fait qu'il n'y a pas de poésie littéraire dans ce livre.

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American Dirt

Lydia mène une vie paisible entre sa librairie, un endroit convivial qu’elle gère avec passion et sa famille, qu’elle a construit avec son amour de jeunesse, Sebastian, avec lequel elle a un fils de 8 ans, Luca. Mais sa vie va basculer le jour où elle découvre que Javier, l’un de ses clients réguliers avec lequel elle entretient une forme d’amour platonique, n’est autre que le chef à la tête de l’un des cartels les plus dangereux du Mexique: los Jardineros. Son mari s’apprête à publier dans un article un portrait de cet homme à l’ascension fulgurante, qui cache, sous des airs de gentleman érudit, un sang froid et une cruauté impitoyables.

Mais, au Mexique, la liberté d’expression peut se payer au prix fort… Lydia voit ainsi toute sa famille se faire assassiner sous ses yeux. Seule rescapée avec son fils, ils n’ont d’autre choix que fuir au plus vite les assassins qui sont à leur trousse. Commence alors une véritable course contre la montre. Forcés de voyager dans le plus grand anonymat, ils rejoignent le flux de migrants qui tentent de passer la frontière vers les Etats-Unis afin de sauver leur vie…



Et bien, quelle épopée! Jeanine Cummins nous entraîne tambour battant dans cette fuite à corps perdu qui, malgré ses 576 pages, s’avère difficile à lâcher! Une écriture prenante et terriblement addictive, sans temps mort, qui dit l’urgence d’avancer sans se retourner… L'auteure excelle dans l'art de construire des personnages fouillés et attachants, qui sonnent justes. Même les pires salauds font preuve d'une certaine humanité et ont droit à une petite part d'empathie, c'est dire! Mais le personnage de Lydia, cette mère courage prête à tout pour protéger son enfant, est particulièrement impressionnant. La puissance de la relation qu'elle entretient avec son fils est de toute beauté et force l'admiration. Dès lors, impossible de rester en dehors du récit… On s'émeut et s'inquiète face aux nombreux rebondissements que rencontrent nos personnages, on partage leurs peurs, autant que leurs espoirs et l’on s’insurge face à tant d’injustice!



A travers son roman, Jeanine Cummins nous plonge dans la réalité d’un pays corrompu, où règne la peur et la soumission au plus fort. Un pays régi par le trafic de drogue, où la violence et le meurtre font partie du quotidien. On ne peut pas dire qu’elle fasse une bonne publicité au Mexique! Mais cette incursion dans le monde des cartels permet surtout de nous immerger dans le quotidien des migrants, nous ouvrant les portes sur les raisons qui peuvent pousser des hommes et des femmes à tout abandonner pour fuir et à tous les nombreux dangers et obstacles qu'ils doivent bien souvent affronter tout au long de leur périple. Un voyage si long et si périlleux qu’il ne peut être entrepris que par quelqu’un qui a déjà tout perdu…



En choisissant pour protagonistes une femme et un enfant, considérés comme les catégories sociales les plus vulnérables, elle souligne davantage encore la violence et le caractère désespéré de cette entreprise. Néanmoins, malgré un sujet sombre et difficile, ce qui ressort de cette lecture c’est la capacité de l’homme à espérer, même aux heures les plus sombres, et à s’entraider. Ainsi, malgré la méfiance et le danger inhérents à la fuite, on assiste à de très belles rencontres tout au long du roman, qui permettent de maintenir la foi nécessaire pour continuer. Une lecture captivante en somme, parfaitement rythmée, qui nous entraîne dans une aventure humaine à couper le souffle!
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American Dirt

Bien qu'au départ, je n'étais je dois l'avouer pas particulièrement attirée par cette lecture, je m'y suis plongée grâce à sa version audio et j'ai alterné avec le papier.

Quelle claque !

Dès les premières pages, le frisson, l'horreur, les larmes...

J'étais cueillis et jai dévoré cette lecture si dure, cruelle, nue mais criante de vérité, d'amour, d'espoir.

Je ne ressors pas indemne de ma lecture et c'est une certitude, j'y reviendrai un jour.

Foncez sur cette lecture !
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American Dirt

Le style est d’abord perturbant. Le livre est écrit au présent avec des phrases courtes, ce qui rend le début de lecture un peu pénible. Mais on est vite happé par cette histoire émouvante d’une mère et son fils fuyant la violence et les cartels au Mexique.

Cette épopée bouscule nos a priori sur les gens fuyant leur pays et leur donne une dimension presque spirituelle.

Bref un livre à lire qui m’a totalement captivé.
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American Dirt

Emouvant, prenant, terrifiant, haletant... la liste peut être beaucoup plus longue. Que dire de plus que les autres critiques ? C'est un roman remarquable qui happe dès les premières lignes le lecteur. Ce dernier accompagne Lydia, tremble avec elle et tient

encore sa main malgré la dernière phrase lue. Époustouflant !
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American Dirt

Une claque. 



C'est l'effet produit par la lecture des premières pages de ce roman. Alors on se dit qu'on ne va pas pouvoir le lâcher, comme le prédit Stephen King himself dans le rabat du livre.  





Parce que le roman s'ouvre sur une tuerie. La tuerie de Sebastiàn et de 15 membres de sa famille. Journaliste à Acapulco, il venait de publier un portrait de La Lechuza, el jefe du cartel des Jardineros qui domine et contrôle la ville d'Acapulco. 



Mais Lydia, la femme de Sebastiàn qui accompagnait leur fils de 8 ans, Luca, aux toilettes, parvient miraculeusement à échapper aux narcos en se cachant dans la douche. 





C'est alors que démarre la fuite de Lydia et Luca, persuadés que La Lechuza ne compte pas les laisser en vie. Objectif : El norte. Los Estados Unidos. Devenir migrantes. Affronter tous les dangers qu'affrontent quotidiennement des centaines de mexicains, de salvadoriens, de guatemaltèques, honduriens... Qui fuient tous la violence et la mort que sèment les cartels. 





Avec une grande virtuosité, Jeanine Cummins nous narre cette fuite, les rencontres avec d'autres migrants, les espoirs, les doutes, les peurs. Comment ils sont tous obligés de jeter un voile sur les horreurs et traumatismes qu'ils traversent pour pouvoir continuer à avancer et sauver leur vie. On vit de l'intérieur les histoires de ces migrants et surtout de ces migrantes. Car Jeanine Cummins propose plutôt des personnages féminins, avec toutes les difficultés supplémentaires qu'elles endurent. 





Le roman n'est donc finalement pas le page turner haletant que les premières pages laissent deviner. C'est un roman d'aventures, certes, mais qui laisse la part belle aux histoires personnelles, aux rencontres, à l'humanité, aux ressorts intérieurs des protagonistes... 





C'est un bon roman. Vraiment. Mais j'ai été déçue car : 



La promesse des premières pages n'est pas tenue. Même si le parti pris de la suite est intéressant, le shoot d'adrénaline en appelle d'autres... Mais il y en a finalement peu. 



J'aurais aimé en savoir un peu plus sur La Lechuza... Sa psychologie, ses desseins, ses espoirs, ce qui l'anime. Ce personnage me semblait tellement intéressant, dans sa dualité. Il reste d'ailleurs à la fin du livre une question dont la réponse dépend de l'interprétation de chaque lecteur... 



Je recommande néanmoins cette lecture de qualité, qui donne d'ailleurs envie de lire d'autres ouvrages sur les cartels. 
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American Dirt

Aux yeux de Don WISLOW , American dirt serait "les raisins de la colère" de notre époque , ce qui n'est pas rien .

On peut dire que l'autrice a une bonne connaissance du Mexique et de la langue espagnole , elle est d'ailleurs née en Andalousie . Ceci pour dire qu'il existe une controverse à propos de ce roman : Jeanine Cummins n'est pas assez mexicaine pour parler des problèmes rencontrés par les migrants mexicains qui traversent les frontières et tentent de s'intégrer aux Etats-Unis . Comme si on ne pouvait pas avoir de l'empathie pour ceux qui souffrent à cause de leur nationalité, de leurs croyances ou de leur couleur de peau , mais je ne souhaite pas alimenter la polémique .

L'histoire commence à Acapulco , une mère et son fils assistent impuissants au massacre de 16 membres de leur famille par les membres d'un cartel lié à la drogue . Ils réchappent miraculeusement à cette hécatombe .

Mais l'histoire ne s'arrête pas là pour eux , ils doivent partir le plus loin possible , leur tête est mise à prix et leur vie ne tient qu'à un fil . Pour ce faire , ils ne peuvent guère utiliser la voiture de la famille , trop repérable , ils ne peuvent pas prendre un avion ou un train , difficilement un bus , car le cartel est partout dans le pays . Il y a même des policiers véreux qui travaillent pour cette mafia . Les routes sont jonchées d'embûches , il existe des barrages filtrants où les membres du cartel exigent une "contribution" aux usagers de la route .

Les hôtels figurent également dans les endroits qu'il leur faut éviter , certains employés renseignent les mafieux . Autant dire que la tache semble impossible .

Reste la solution extrême : marcher et essayer de monter sur les wagons de "la Bestia" , ce train qui remonte vers la frontière américaine . Et surtout éviter de se faire happer par les roues des machines . Pour cette mère , qui était libraire et ce jeune garçon , tout juste âgé de huit ans , c'est une sacrée gageure .

D'autant plus que , quand ils se font embarquer par la police , il faut leur donner une rançon pour retrouver la liberté . Ils donnent tout ce qu'ils possèdent , et se retrouvent pratiquement sans ressources .

Mais tout n'est pas noir , il existe heureusement des personnes qui aident les migrants , soit des prêtres , soit des citoyens de la société civile qui leur trouvent un toit et de quoi manger à leur faim .

Il leur faut enfin traverser à pied le désert de la Sonora pour parvenir à la frontière états-unienne , tout en risquant de tomber à chaque instant sur la police ou les miliciens qui font tout pour empêcher les "wet backs" de gagner leur pays .

Le récit de Janine Cummins est tellement haletant que l'on est en permanence angoissé pour ces deux êtres fragiles , à chaque instant ils peuvent être victimes de viol , de racket , d'enlèvement ou de tabassage . Mais c'est le sort commun de tous ceux qui veulent échapper à la violence des cartels et de la police ou à la misère , il y a beaucoup d'appelés , mais peu d'élus .

Sans oublier le sort inhumain qui a été réservé aux Mexicains ou Sud-Américains qui ont été renvoyés dans leur pays sous la présidence Trump , alors que leurs enfants restaient sur place , quel que soit leur âge . Pourtant , la plupart d'entre eux sont parfaitement intégrés , et ils sont indispensables à l'économie américaine , ils font souvent les métiers qu'ils refusent d'accomplir .

Dans une interview à la BBC , Janine Cummins a longuement expliqué le travail de préparation et de documentation qu'elle a fourni pour arriver à écrire ce long ouvrage (570 pages , quand même !) .

On sent qu'elle s'est profondément impliquée dans ce récit , et qu'elle est viscéralement opposée à l'idée de mur entre les deux pays , qui est d'ailleurs financièrement un gouffre , et qui est également trop fragile pour résister aux ouragans (certaines parties qui ont été construites se sont effondrées ) .

Le seul reproche que je peux faire , c'est l'histoire de cette idylle naissante entre Lydia , la libraire , et le chef des cartels , Javier . Cela me paraissait hautement improbable , mais il faut laisser sa liberté de plume à l'autrice , on ne va pas réécrire le roman !
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American Dirt

Lydia est libraire à Acapulco, Mexique. Son mari est journaliste d’investigation. Ils ont un fils Luca. Jusque là tout va bien.

Mais c’est sans conter la présence de plus en plus omniprésente des cartels et le taux de criminalité qui augmente pour se trouver parmi les plus haut de la planète.

Sebastian publie un article de fond sur le chef d’un de ces cartels, qui se trouve aussi être un client et ami de Lydia.

Tous les deux pensent que vu la teneur de l’article, il n’y a pas plus de danger que d’habitude et que Javier les laissera tranquille. Ils se trompent.

Lydia et Luca sont obligés de fuir vite et très loin. Ils espèrent rejoindre les États-Unis.

Dès lors, on plongent avec eux dans ce voyage migratoire dans l’un des pays les plus dangereux du monde.

Une galerie de portraits saisissants, rencontrés au fil du voyage sur la Bestia (le train qui va au nord et sur lequel il faut monter quand il roule).

Un roman important et à mettre entre toutes les mains par les temps et les présidents qui courent.

Un roman hommage à ceux qui risquent leur vie en allant aux USA pour ne pas la perdre avec certitudes chez eux.
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American Dirt

Ce roman captivant, très bien documenté et poignant raconte le voyage désespéré d'une mère, Lydia, et de son fils, Luca, pour fuir le Mexique, après le massacre des seize membres de leur famille par un cartel. Il intègre au fil des pages des migrants voulant passer clandestinement aux États-Unis, notamment les sœurs Solelad et Rebeca. Il fait état d'événements tout au long de leurs périples particulièrement stressants avec pour objectif, s'ils y parviennent, d'atteindre la liberté.

Jeanine Cummins témoigne du sort des migrants, déracinés de leurs terres, coupés de leurs proches.

Il s'agit, selon moi, d'un grand roman réaliste de notre époque signé d'une grande auteure. Le romancier Don Winslow l'a identifié "Les Raisins de la colère de notre temps". Grande admiratrice de Steinbeck, je valide cette comparaison.
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American Dirt

Immense coup de Coeur ♥ pour ce roman américain.

Un livre que j’ai dévoré tel un thriller, la tension est permanente.

Le récit de la fuite vers «el Norte » (les USA) d’une libraire mexicaine, Lydia et son fils de 8 ans, Luca pour échapper aux cartels.

Un livre qui m’a rappelée aussi le destin tragique des personnages décrits dans l’excellent roman «Mur Méditerranée » de l’écrivain haïtien Dalembert.

Bouleversant et captivant.

Un livre que j’ai adoré lire 👌
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Thème : Acide sulfurique de Amélie NothombCréer un quiz sur cet auteur

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