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Citations de Jeanne Bourin (238)


Carnaval et carnage pourrait être la devise des deux derniers règnes. On y passa allègrement du massacre au bal et des tueries aux festins comme si c'était tout naturel. Et cela continue...
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Ronsard était double, triple... il était légion !
Ainsi qu'un navire dans la tempête, il tanguait, il roulait, d'un bord à l'autre, d'une extrémité à l'autre, d'une vague à la suivante !
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Quand je pense, dit Mathilde avec une sorte d'amère férocité tournée contre elle-même, oui, quand je pense avoir proclamé, durant des lustres, que les joies de la maternité l'emportaient de beaucoup sur ses tourments, j'ai l'impression d'être passée, comme une aveugle, à côté des réalités les plus évidentes !
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Je m'aperçois que notre entente, et elle seule, colorait à mes yeux les instants de la vie. Privée de cette complicité-là, je n'ai plus goût à rien...
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Il s'agit bien d'un ennemi ! Ce n'est pas unadversaire qui me menace, mais un homme qui m'aime, qui me trouble, qui me crie sa passion ! C'est l'amour, non la haine, que j'ai à combattre.
Dans la mesure où tant de choses, en moi, semblent prêtes à capituler devant Guillaume, ces engagements que je vais avoir à renouveler sans fin contre son désir, contre le mien, seront bien plus durs à livrer que si je n'avais à m'opposer qu'à un antagoniste !
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As-tu jamais mesuré, Pierre, ce qu'était le sacrifice que tu réclamais de moi ? Je venais d'avoir dix-neuf ans, je t'aimais de tout mon être, j'étais ton épouse et je n'avais pas la vocation religieuse. Tu savais tout cela et tu me demandais de renoncer à ma jeunesse, à ma passion, à la vie commune que nous pouvions mener en dépit de ta mutilation, pour m'inciter à prendre le voile, à enfouir mon existence dans un couvent !
"Je me ferai moine, tu te feras bénédictine, disais-tu cependant avec enthousiasme. Séparées par le fer, nos vies seront réunies par la prière."
Je voyais un abîme s'ouvrir sous mes pas.
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Tu l'avais prévu. Tu me l'avais écrit et je t'avais répondu que je ne pourrais pas te survivre; qu'en te perdant, je perdrais ma vie. Je le croyais.
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Pendant que j'oeuvrais pieusement à mes devoirs, les démons de l'enfer hurlaient en moi.
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A un fidèle amant sa dame
Donna rendez-vous d'amour,
Fixant le temps et le lieu.
Et le soir du jour qui devait l'honorer,
Il allait pensif,
Et disait en soupirant :
« Jour, tu croîs pour mon malheur,
Le soir,
Me tue d'un si lointain espoir. »

L'amant était tant pressé
Tant consumé de la joie d'amour
Qui lui serait donnée,
Qu'il craignait de ne pouvoir
Survivre jusqu'au soir,
Et disait en soupirant :
« Jour, tu crois pour mon malheur,
Le soir,
Me tue d'un si lointain espoir. »

Tout le monde autour de l'amant
S'apercevait de sa douleur
Tant il était troublé
Et le visage en pleurs,
Ce long jour lui était si pénible !
Et il disait en soupirant :
« Jour, tu croîs pour mon malheur,
Le soir,
Me tue d'un si lointain espoir. »

Quel affreux tourment infligé par les astres
Au malheureux sans soutien,
Que nul ne peut aider ! Pensez donc
En quelle langueur était l'amant,
Tout le jour plein de peine ;
Et il disait en soupirant :
Le soir,
« Jour, tu crois pour mon malheur,
Me tue d'un si lointain espoir. »

GUIRAUT RIQUIER
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L'Église elle-même, passant outre sa traditionnelle et profonde misogynie, s'intéressa de près au sort de la femme. Elle tenta de donner à l'épouse une situation d'égale à l'égard de l'homme, en exigeant le consentement des deux époux lors du mariage. Auparavant, seul l'homme décidait. La cérémonie du mariage est sacralisée, bénie par un prêtre. Et, puisqu'il faut également protéger la femme contre son mari, il est ordonné à celui-ci de lui constituer un douaire, un capital, dont le montant est fixé au tiers ou à la moitié de ses biens selon les régions. La répudiation, si fréquente durant le Haut Moyen Age, est interdite, l'adultère sévèrement condamné. Le divorce n'est autorisé qu'en trois cas seulement, lorsqu'ils s'accompagnent d'une enquête de bonne moralité effectuée par un prêtre et de la consultation d'un certain nombre de témoins : la stérilité ou l'impuissance, la consanguinité étendue au septième degré de parenté, et l'ordination ultérieure de l'un des conjoints.
Les femmes du petit peuple et les bourgeoises jouissent d'une assez grande liberté, que l'abandon du droit coutumier et le retour au droit romain leur ôteront progressivement à partir du XVe siècle.
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- Par ma foi, c'est un drôle de temps, grommela Amalberge comme la voiture franchissait le pont de bois reliant les deux rives de la rivière. Je n'aime pas ces retours de la froidure... Il ne faudrait pas que les gelées tardives nous privent de prunes et de cerises, cette année.
- N'y a pas si gentil avril
Qui n'ait son chapeau de grésil ! chantonna Haguenier à mi-voix.
- Tant qu'on est en avril, les retours d'hiver sont à craindre, commenta Gerbaut-le-maisné. On fait trop confiance au printemps. Il n'est pas toujours bon bougre !
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"Dieu Seigneur, je sais que nos épreuves n'ont de sens que si elles sont surmontées, et, qu'alors, elles apportent beaucoup... Vous le voyez, je l'admets. Mais celle-là est très dure. Donnez-moi de la dépasser... C'était donc à ce dépouillement que vous vouliez me conduire? A ce dépouillement du coeur? Plus nous sommes démunis, plus Vous Vous préoccupez de nous. Vous nous attendez, sur le chemin des ronces, pour nous offrir l'Espérance..."
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Jeanne se disait que l'amour est mouvant ,que le coeur n'est pas sûr, qu'il faut être bien naïve pour croire que les créatures de Dieu sont blanches ou noires, alors que tout le monde est gris !
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L'amour maternel peut se manifester de bien des façons, assura Charlotte Froment, mais, sous quelque aspect que ce soit, il demeure le miel de la terre....................
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Maman a coutume de déclarer :
- Françoise manque de sens pratique. Elle est toujours perdue dans ses songes et ne fait œuvre de ses dix doigts ! Marie-Ange sera une bien meilleure maîtresse de maison !
Il est vrai que ma sœur aide aux travaux ménagers et s'amuse à seconder notre mère. Cela m'est égal. Pour moi, depuis que je sais lire, je plonge dans mes livres avec un bonheur profond, absolu, comme si j'avais à étancher une soif qui n'est pas de nature à jamais pouvoir s'apaiser.
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Adèle ne brillait pas moins. Le manteau qui recouvrait son bliaud de cendal vermeil, enrichi de broderies, était tout semé d'or et d'orfroi. Un bandeau tressé d'or et d'argent la couronnait.
- en les voyant tous deux, ainsi que leurs enfants, on comprend pourquoi, nous autres brodeuses, avons tant d'importance en cette cour ! dit en riant Aveline à Isambour.

p.365
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La découverte de la liaison de sa mère et de Côme avait affreusement fait souffrir Aude.



NDL : sa mère est veuve depuis deux ans, mais Aude a neuf ans, âge sensible.
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- Un homme restera toujours un homme, soupira Isambour. Corps et âme mêlés. C'est perdre son temps que de le nier. Il nous faut nous en accommoder et compter avec notre nature tout comme avec notre esprit... L'alliance de la bête et de l'ange. C'est là notre double héritage. Si nous ne voulons pas nous tromper gravement sur notre pauvre destinée, nous devons accepter ce constat et nous faire une raison.
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Notre passion, ce soir-là, se colora brusquement des reflets sulfureux de l'enfer.


NDL : Cela me fait penser à cette même joie étroitement mêlée à la souffrance de possession démoniaque de Nietzsche dans le "Nietzsche" de Stefan Zweig.
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Je renonçais au monde non pour Vous, ou pour expier des fautes commises contre Vous, mais pour mon époux, pour partager sa peine, pour m'offrir en holocauste à la gloire souillée du génie dont j'avais causé la déchéance !


NDL : elle est complètement sous emprise.
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