Jennifer Lynn Barnes

"_Je ne ferais pas mieux de commencer par une...épée d'entraînement ? demandai-je.
Grayson croisa mon regard.
_Peut-être.
C'était une très mauvaise idée. Je le savais très bien, et lui aussi. Mais je venais de passer cinq heures à me préparer pour une interview que je n'avais aucune envie de donner, une interview à laquelle j'avais dû consentir uniquement à cause de Ricky - qui n'était pas mon père - et de Skye, qui avait sans doute engagé le rôdeur de True North.
Parfois, ça faisait du bien, de suivre une très mauvaise idée."

"_Personne n'est parfait, répliqua Théa. Même quand on fait des efforts. Même si on déteste montrer de la faiblesse. Tout le monde peut commettre des erreurs."

"_Qu'est-ce que ça peut te faire ? lui dis-je. Depuis quand t'intéresses-tu autant à ma vie amoureuse .
_A ton absence de vie amoureuse, corrigea Max avant de hausser les épaules. Ma vie a volé en éclats. Mes parents ne me parlent plus. Ils ne laissent pas mon frère me parler non plus. Je n'ai plus que toi, Ave. Je voudrais que tu sois heureuse.
_Tu as essayé d'appeler tes parents ?
Je ne voulais pas me montrer indiscrète, mais je tenais à être là pour elle.
Max baissa les yeux.
_La question n'est pas là. L'important, c'est que Jameson Hawthorne est dans le Jacuzzi. (Elle croisa les bras.) Vas-tu te lever, oui ou non ?"

Je jetai un coup d’œil vers Oren et l'homme qui l'accompagnait. Ce n'était pas Eli ; celui-ci était plus âgé. Oren l'avait présenté comme le spécialiste "grand froid" de son équipe. Parce que, bien sûr, tous les milliardaires texans avaient besoin d'un spécialiste "grand froid".

"_Donc vous renoncez à tout ? A la fortune de votre père ? A son héritage ?
_Sais-tu quelle différence il y a entre des millions et des milliards, Avy ? riposta Skye. Parce que, au-delà d'un certain montant, ce n'est plus une question d'agent.
_Mais de pouvoir, compléta Grayson à côté de moi.
Skye leva son verre à son adresse.
_Tu aurais fait un merveilleux héritier."

"Je m'efforçai de masquer ma peur. De ne pas avoir peur. Il valait mieux être en colère."

"Des gens. Des quatre coins du monde, saisis en train de s'adonner à toutes sortes d'activités, sous tous les angles et perspectives imaginables. Il y en avait de tous les âges, sexes, ethnies et cultures. Des gens. En train de rire, de pleurer, de prier, de jouer, de manger, de danser, de dormir, de balayer, de s'embrasser...et plein d'autres choses encore.
Je repensai au Dr Mac me demandant pourquoi je voulais voyager. Pour ça. C'est pour ça que j'avais envie de voyager."

la vie entière n'est qu'un jeu, Avery Grambs. La seule chose qu'on doit décider, c'est si on joue pour gagner.

"_Les hommes comme nous n'aiment qu'une seule fois, déclara le vieil homme. Pleinement. Corps et âme. D'un amour total et éternel. Votre grand-mère est morte depuis tellement d'années...(Tobias Hawthorne ferma les yeux.) Et malgré cela, il n'y a jamais eu personne d'autre. Il ne pourra jamais y avoir quelqu'un d'autre. Parce que quand on aime un homme ou une femme de la façon dont nous aimons, on ne peut plus revenir en arrière.
Cela ressemblait plus à un avertissement qu'à une promesse.
_Sinon, vous risqueriez de la détruire. Et si c'est vraiment la bonne...(le vieil homme regarda d'abord Jameson, puis Grayson, et de nouveau Jameson) c'est elle qui vous détruira un jour."

"Parfois, quand on coinçait son adversaire, la meilleure solution de vous assurer qu'il prenne la porte de sortie que vous lui offriez consistait à lui témoigner un tout petit peu d'humanité ; juste assez pour qu'il se dise que vous n'êtes pas obligés d'être des ennemis, mais pas trop, pour ne pas lui faire oublier qui avait la dessus."

"Grayson savait que chaque problème avait ses solutions, au pluriel. Considérer qu'il n'y en avait qu'une était un piège qui pouvait voue empêcher de trouver la meilleure combinaison."

"_Je suppose que tu ne sais pas où il est allé, Héritière ?
Jameson avait toujours le chic pour formuler ses questions de manière ambiguë, mais je savais, au fond de moi, ce qu'il attendait réellement. Ce qu'il évitait toujours de se demander chaque fois qu'il s'agissait de Grayson et moi.
_Non, aucune idée, lui dis-je. (Je pris à gauche et ma gorge se serra).) Mai s ne t'en fais pas pour lui. Il a affronté Eve. Je crois qu'il est enfin prêt à oublier Emily, à se pardonner d'être humain."

"_Je viens en paix, annonça-t-elle.
Elle se faufila à l'intérieur et passa tranquillement devant Oren.
_Ne vous en faites pas, lui dit-elle, je n'ai pas d'autres armes que mes sarcasmes."

"_D'accord. Viens-en au fait et dis-moi ce qui t'amène. (Ce n'était pas une suggestion. C'était un ordre.) Tu t'es vu récemment écarté de la fortune familiale. Financièrement parlant, tu t'es peut-être aperçu que tu avais certains...besoins.
_Parce que vous croyez qu'on est là pour le fric ? s'exclama Jameson.
_L'expérience m'a appris que l'explication la plus simple est souvent la bonne. Si vous êtes venus m'extorquer de l'argent...
_Absolument pas."

- Toi, petite, commença Mamie, qui m’appelait toujours comme ça. Ce décolleté te donne l’air d’une vraie garce.
Elle agita sa canne dans ma direction, avant de grommeler :
- Ça te va bien.

- Parce que la maison Hawthorne est dotée d'une armurerie ? (...)
- Nous sommes au Texas, (...).

La pelouse tout entière est comme tissée de filaments lumineux, certains fins comme du fil, d'autres épais comme de grosses cordes d'escalade, chacun relié à une personne différente et décliné en une infinité de couleurs.

"Chaque problème avait ses solutions, au pluriel. Les problèmes complexes étaient fluides, dynamiques. Mais au fond, Kent Trowbridge n'était pas si complexe et Grayson était convaincu qu'il ne serait pas un problème bien longtemps."

"_Si le secret de ma paternité devait être révélé, des vies entières seraient ruinées, notamment la sienne et celle de sa mère. Je ne peux pas permettre ça. (Il se détourna de la fenêtre pour regarder Jameson droit dans les yeux.) Tu comprends.
_Je comprends. Il y a des secrets qu'il vaut mieux oublier."

"_C'était juste un baiser, se défendit Grayson d'un air buté.
_Deux baisers, je crois, rectifia le vieil homme. Vous avancez sur un terrain dangereux, les garçons. Certains baisers ne sont que des baisers, qu'une frivolité sans importance.
Jameson repensa à l'instant où il avait posé ses lèvres sur celles d'Emily.
_Vous n'avez pas de temps à perdre avec ces bêtises, ricana le vieil homme. Un baiser, ce n'est rien. Mais l'amour . (Il baissa la voix.) Quand vous serez assez vieux, quand vous serez prêts, vous découvrirez une chose : il n'y a rien de frivole dans la manière dont un Hawthorne tombe amoureux."