À trois semaines du premier tour des élections législatives, Mediapart poursuit son travail d'intérêt public pour alerter les citoyen·nes sur les errements, le mot est faible, de certains députés. Mercredi, nous avons ainsi longuement évoqué le cas Jérôme Peyrat, condamné pour violences sur son ex-femme mais soutenu par La République en marche jusqu'à son débranchement face à la pression. le lendemain, jeudi, David Perrotin est venu nous parler du cas de Jérôme Lambert, député de Charente depuis 1986 et qui ne voit aucun problème à bénéficier d'un logement fourni par un bailleur social à Paris
Mais comme la politique, c'est d'abord et surtout parler des vrais enjeux de notre temps, nous avons évoqué la très, très grande générosité publique de l'État envers les grandes entreprises, et ce, sans contreparties, avec Maxime Combes, économiste, et Olivier Petitjean, journaliste, qui publient Un pognon de dingue mais pour qui ? L'argent magique de la pandémie. Nous avons également parlé mobilisation pour le climat avec deux militants de terrain, Cécile Marchand d'Alternatiba et des Amis de la Terre, et Julien le Guet du collectif « Bassines non merci ». Et nous avons alerté, à l'occasion du retour de Media Crash sur le site de Mediapart, sur le traitement médiatique d'affaires emblématiques et sur la menace de la fusion Hachette-Editis dans le monde de l'édition.
Et comme la France n'est pas seule dans le monde, lundi nous avons parlé de la guerre déclenchée aux portes de l'Europe par l'invasion russe en Ukraine, qui s'éternise. Va-t-on vers une guerre sans fin ?
Vous connaissez notre émission À l'air libre ?
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- Lemeur ! Vous dormez ?
Apparemment la question s'adresse à moi.
D'ailleurs, étant donné le ton aimable sur lequel
ces trois mots viennent de traverser la salle comme
des boulets de canon, on ne peut pas exactement
parler de question. On est plus proche de la gifle.
Quoi qu'il en soit, je suis le seul à porter ce
nom dans cette classe de trente-quatre élèves et
je ne peux pas faire semblant plus longtemps.
Franchement, ça ne m'arrange pas. Je me serais
bien passé d'un réveil aussi brutal. Parce que, pour
répondre à la question du gracieux M. Pointelle
qui me sert de prof de SVT, eh bien oui, je dormais.
Et profondément en plus.
Fatou ne renouvelait pas ma période d'essai ; j'étais viré, licencié sans préavis, au chômage de l'amour, et sans toucher le Revenu de Solitude Amoureuse. Je devais me préparer à l'exclusion sociale, à la dégringolade dans l'enfer du célibat, à la honte publique et aux moqueries dans la cour du collège.
" Une des plus grosses épreuves dans ma vie quotidienne ( à part les endives au jambon au dîner, mais pour ça, il me faudrait six heures de colle pour faire le tour du sujet et expliquer le problème), un des pires moments de mon existence est le matin."
Suis-je le seul à remarquer que les choses terribles arrivent toujours "par un matin comme tous les autres" ? Les massacres collectifs, les attentats dans les aéroports, les interros surprises et tout le reste. Ce serait trop facile si on était prévenu dès le début de la journée. Par exemple, si au lieu de voir s'afficher l'heure, on voyait sur son réveil clignoter "Attention, journée pourrie ! Teste au lit". Ou bien si on pouvait lire dans notre bol de céréales le mot "DANGER" à la surface du lait.
En amour, la condition indispensable pour ne pas être malheureux comme les pierres, c'est d'être aimé en retour par la personne qu'on aime. Ça peut paraître idiot de le préciser, mais on l'oublie trop souvent. A mon avis, beaucoup de problèmes dans le monde seraient évités si on obéissait à cette règle d'or (et j'y inclus les guerres civiles et certaines crises économiques).
Les mères se remettent d'un tas de choses que beaucoup d'entre nous ne pourraient même pas encaisser.
Si je suis devenue aide-soignante, c'est parce que ma place est auprès d'eux au quotidien, c'est ce que je fais de mieux. Après une opération à cœur ouvert, une greffe du rein ou une mastectomie, même si on vient de sauver une vie, on retire ses gants et on enchaîne. Moi, je ne pourrais pas me contenter de ce tête-à-tête sur le billard, encadré par deux visites en chambre pour briefer et débriefer comme ils disent maintenant. Il faut que je touche leur peau, que je les regarde dans les yeux, que je les bichonne. Il faut qu'on se parle surtout. Bien sûr que les anesthésistes sont la clé de voûte de l'opération, mais la résurrection, c'est entre mes mains qu'elle a lieu.
Ce qui me dérange, c'est quand le tyran qui règne sur ses sujets en profite et exige de chacun un peu plus chaque jour. J'ai toujours peur que les gens se perdent eux même, qu'ils ne se retrouvent plus et ne comprennent que des années plus tard, enfin libérés, à quel point ils furent malheureux. Sans parler du nombre d'années supplémentaires pour soigner tout ça, se restaurer, se reconstruire vraiment. Je crois que les mécanismes qui régissent nos cœurs sont beaucoup plus fragiles qu'on ne se le figure.
Ça devrait être interdit de parler d'amour à ceux qu'on a aimés. [sous entendu : et qu'on a quittés]
Les cailloux me paraissaient les êtres les plus enviables de la Création. D'abord parce qu'ils ne s’embarrassent pas de savoir s'ils sont heureux ou non. Ils sont. Point barre. Ensuite parce qu'ils sont toujours bien là où le destin les a posés. Un caillou ne dépare jamais son environnement. Même un galet de plage qui se retrouverait par un concours de circonstances au milieu d'une forêt aurait toujours l'air à sa place. Il ne serait ni trop plat, ni trop salé, ni trop joli. Et je suis sûr que les autres cailloux de la forêt l'accueilleraient sans préjugés. Les cailloux ne jugent pas, les cailloux ne se plaignent pas.