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Citations de Jérôme Loubry (698)


- Qui peut faire ça ? souffla Damien tout en gardant en lui la réponse à cette question.
- Quelqu'un qui souhaite voler du temps peut-être, supposa Oriane. Quelqu'un qui connaît le futur et qui a décidé de vole toutes les horloges pour freiner le présent.
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Et plus que tout, je tenais à cracher sur le cadavre de ce père assassin.
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- Des fantômes ? Que voulez-vous dire par là ? demanda Stan, autant intrigué par cette phrase sibylline que par la fragilité subite affichée par sa partenaire.
- Nous sommes tous hantés, prononça faiblement celle-ci. Vous comme moi. Nous sommes ces maisons aux volets violentés par le vent que les habitants de cette ville fuient. Nous sommes les couloirs silencieux et leur peinture ecaillée qui chute sur les parquets défoncés. Nous sommes ces cheminées désertées de toute chaleur. Nous sommes ces pièces vides hantées par les voix du passé. Vous le devenez lorsque vous parlez de votre fils. Je le vois à votre regard qui semble s'éteindre. Je le deviens à mon tour lorsque je parle de cet enfant que je n'aurai jamais. Les fantômes de nos espérances, de nos projets essoufflés, de nos sourires effacés, tous nous hantent. Certains plus fortement que d'autres. Voilà de quoi j'ai peur.
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Détroit, 1950. Âge d’or de la ville. Presque deux millions d’ habitants. L’ une des mégalopoles les plus riches du pays. Le revenu par habitant le plus haut des États-Unis.
Détroit, 1967. Les émeutes les plus sanglantes jamais connues. Police contre peuple noir. Cinq jours d’affrontements. Plus de quarante morts. Cinq cents blessés. Le président Johnson décide d’envoyer l’armée. Plus de sept mille arrestations.
Détroit, 1998. La moitié de la population enfuie en cinquante ans. Des entreprises jadis florissantes qui mettent la clef sous la porte, le taux d’homicide le plus élevé du pays.
Le contre-exemple incarné du rêve américain.
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L'histoire a commencé sur cette terre de soleil et de sang, et elle se devait de finir au méme endroit.
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A sept heures quinze, Julien se trouvait déjà attablé dans le salon de l'auberge. Mollie lui apporta son café en trainant les pieds, ses chaussons frottant le sol tels les sabots d'un âne récalcitrant, et ne répondit aux salutations du fonctionnaire que par un bref raclement de gorge. Elle disparut ensuite après avoir remis une buche dans le feu de la cheminée, pourtant bien ravitaillé, comme pour préciser par ce geste qu'elle ne reviendrait pas avant un long moment. Le policier se trouvait seul dans la pièce, et ne doute pas un instant qu'il demeurait l'unique pensionnaire de l'endroit.
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L'assassin n'est pas obligatoirement celui qui tue. C'est aussi celui qui l'y encourage
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Salut trésor, lui lança-t-il en l’embrassant sur le fond, tu ressembles à une rose perdu dans un champ d’orties, ajouta-t-il en observant les tables et leurs occupants
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Je peux vous offrir le premier scoop de votre courte carrière.
En lisant cette phrase, vous penserez certainement à une mauvaise plaisanterie, mais ce n’est pas le cas. Je suis sérieuse. D’ailleurs, pour vous montrer ma bonne foi, je vais vous donner une indication, une sorte d’amuse-bouche qui vous mettra en appétit.
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Il n'y a pas plus fidèle campagne que la guerre. Quand vous la rencontrer, c'est pour la vie...
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Nous sommes des enfants de Haïti, nos chances étaient minces depuis le début...
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Lire un livre est un autre refuge. S'évader de son quotidien pour vivre des aventures par procuration. Mais écrire ce livre en est un également. Derrière ce déluge de mots, l'auteur projette bien souvent ses craintes les plus profondes et les enferme en espérant s'en débarrasser à jamais.
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Mais les ruptures se nourrissent du temps et du silence.
Elles dévorent nos remords et les digèrent jusqu'à les rendre inaudibles.
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— Ce n’est pas possible.
Cette phrase avait perdu toute consistance. La notion d’impossibilité avait été violée, mutilée par la nature humaine. Ces bombes sur la population. Ces corps de femmes abandonnés par les soldats dans les décombres de leurs pulsions sexuelles. Ces enfants tendant leurs bras faméliques à travers les barreaux d’un wagon de train…
Plus rien n’était devenu impossible. La guerre avait aussi ravagé les mots.
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Damien se remémora l'aspect de la seule psychiatre qu'il avait eu le malheur de rencontrer. Son teint cireux, ses cheveux gris coupés court et immobiles lui donnaient l'allure d'une statue sortie in extremis de la remise d'un musée.
Les paroles de la soi-disant spécialiste n'avaient été que des marmonnements inintelligibles, des conseils amputés de compassion, des vieux préceptes appris des années auparavant, puant le scepticisme et le désir d'en terminer au plus vite.
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Crois-tu que je sois le seul assassin dans toute cette histoire ? L'assassin n'est pas obligatoirement celui qui tue. C'est aussi celui qui l'y encourage. Par sa présence. Par son silence.
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Molosse. C'était le surnom qu'on lui avait attribué à son arrivée. Surnom hérité de sa corpulence trapue et puissante ainsi que de sa réputation de ne jamais rien lâcher, tel un chien avec son os.
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- Et ton nez qui est-ce qui te l'a cassé?
- Je suis né comme ça, je te dis.....il n'y a rien d'autre à savoir.
Une tristesse infime lui gâcha la magie du moment. Quelques mouettes vinrent quémander leur part du butin, mais il n'y avait aucune sardine dans le bac alors Jean se contenta de leur lancer des morceaux de pain. Franck hésita. Il ressentit l'envie de se confier, d'expliquer que son nez avait été cassé par son père, un soir que le vieux était rentré ivre d'une soirée entre potes. Pareil pour sa cicatrice au dessus de l'arcade. Et pour le reste. Ces blessures invisibles qui ne guérissent jamais en grandissant.
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Mais le temps ne cicatrise rien. Il se contente d'observer les blessures avec son air narquois et de les griffer de temps à autre pour les raviver.
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Te voilà donc, vieil enfoiré. J’espère que tu es bien à l’étroit dans ta boîte. Maman est morte l’année dernière, mais je pense que tu n’en as plus rien à foutre à présent. Tu t’en moquais déjà pas mal quand nous vivions tous ensemble, alors maintenant… Qu’est-ce que ce prêtre fait là ? Ignore-t-il tes péchés ? Ignore-t-il qu’il risque de finir en enfer pour le simple fait de se tenir si proche de toi ? Et ce cercueil ? Je suis certain que la facture fera partie des nombreuses dettes que tu m’auras léguées… Cela fait tellement longtemps que j’attends ce moment. Je suis débarrassé de toi, à présent. Et cette ville aussi, vieil alcoolique. Tu étais déjà un fantôme de ton vivant, dorénavant, tu n’es plus rien.
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