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Critiques de Jessie Magana (144)
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Eux, c'est nous

Qu’est-ce qu’un réfugié face au regard d’un enfant. En huit lettres, Jessie Magana et Carole Saturno décomposent ce mot en proposant huit petits textes autour de ce thème, avec les petites illustrations de Serge Bloch, apportant ainsi son trait humanitaire.



Réfugié…

Étranger…

Frontière…

Urgence…

Guerre…

Immigration…

Économie…

Solidarité…



Avant cette courte explication, tu vois les chaines d’informations continues nous inonder d’images, souvent insupportables, toujours injustes. Des morts, des cadavres, de la foule, de la colère… Mais Daniel Pennac se met à la place de l’enfant qui voit ses images là, sans réellement les comprendre. Il s’épanche alors sur sa feuille blanche et nous compose un petit texte pour tenter d’expliquer aux enfants les évènements autour de ces images, de montrer la peur que le regard des adultes porte à ce flot massif de gens mais rappelle surtout à ces adultes que ces flots de migrants ont toujours existé depuis des années, parce que la guerre, la famine, la misère existent – malheureusement – depuis des années. Les médias nous parlent d’eux, mais qui sont-ils eux ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Eux, c'est nous

Depuis la nuit des temps, l'homme s'est fié à son instinct de conservation, un instinct qui lui dicte d'avoir peur et de fuir devant ce qui est étranger, inhabituel, bizarre. Et il avait bien souvent raison. Cela lui a sauvé la peau.



Aujourd'hui, cet instinct est encore présent en nous, et il nous trompe parfois.



L'étranger qui fuit son pays, à cause de la guerre, des persécutions, de la faim, de la violence, nous ressemble. Mettons-NOUS un instant à sa place et alors, nous devenons EUX. Quel homme ne chercherait pas à fuir pour sauver sa peau, pour permettre à sa famille de ne pas trembler sous les bombes, de pouvoir penser librement, de manger à sa faim … de vivre dignement ?



C'est un instinct naturel, l'instinct de survie.



L'immigré d'hier, l'étranger, est devenu un Français, un Canadien… il a apporté sa force, sa différence, il nous a enrichis. Les immigrés d'aujourd'hui, qui se massent à nos frontières, sont l'Européen, l'Américain… de demain. Il n'y a pas de frontière pour l'humanité, la générosité.



Cela me rappelle les mots d'une petite fille :

« C'est pas parce qu'on est né dans un pays qu'on n'a pas le droit d'aller dans un autre, parce que la terre elle appartient à tout le monde. C'est pas parce qu'on est né à un endroit que cet endroit nous appartient à nous et pas aux autres. »

(Lila. le racisme vu par les enfants de Mantes-la-Jolie, Enfants de tous les temps de tous les mondes.)



Et puis, selon la Déclaration universelle des droits de l'homme :

" Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne."



Un texte de Daniel Pennac pour réfléchir sur nos peurs, les balayer, éliminer leur ombre, afin de raisonner avec plus de clarté.



Huit petits textes de Jessie Magana et Carole Saturno, comme les huit lettres du mot Réfugié, pour comprendre la notion de Réfugié, Étranger, Frontière, Urgence, Guerre, Immigration, Économie, Solidarité.



Un petit livre simple et efficace qui devrait être lu par le plus grand nombre, surtout les plus jeunes, pour se faire une idée des Réfugiés, d'Eux, autre que celle véhiculée dans les médias. Pour comprendre qu'Eux c'est nous.

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Eux, c'est nous

Un petit livre à mettre entre toutes les jeunes mains : puissant antidote à l'indifference, à l'intolérance, à l'aquoibonisme, à la défiance que les discours ambiants, depuis des annees, et singulierement depuis les attentats terroristes sur le territoire français , tentent d'instiller dans les cervelles!



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Eux, c'est nous

Quarante éditeurs jeunesse ont créé un collectif pour « porter un message de bienvenue et de solidarité » aux réfugiés.

Sur la couverture, un regard plein de détresse, la posture d'un enfant (ou d'un adulte) malheureux, terrifié, perdu, affamé, gelé.

Huit pages dans lesquelles Daniel Pennac évoque le drame des réfugiés.

Huit lettres, R.É.F.U.G.I.É.S., pour huit mots-clefs que développent Jessie Magana et Carole Saturno : R comme Réfugié, É comme Étranger, F comme Frontière, U comme Urgence, G comme Guerre, I comme Immigration, É comme Économie, S comme Solidarité.

Le tout illustré par Serge Bloch, dessinateur de la série 'Max & Lili'.



Des rappels salutaires, pour réfuter les idées reçues et combattre les amalgames faciles et trompeurs. Ces messages ne convaincront peut-être que ceux qui y adhèrent déjà, mais il n'est jamais trop tard pour les transmettre à nos enfants et adolescents. Quelques idées importantes :

• l'afflux de réfugiés n'est pas une « invasion » menaçante - rapporter le faible nombre de demandeurs d'asile (1 million ?) aux populations française (66 millions d'individus), européenne (508 millions), mondiale - malgré les termes et images relayés par les médias (exode, masses, hordes, déferlement, multitude, marée humaine...)

• Pennac conclut que « ce n'est pas une question de nombre, mais de volonté »

• on doit vaincre notre peur naturelle de l'autre

• depuis un siècle, la France s'est peuplée et enrichie grâce à l'immigration (Juifs, Arméniens, Russes, Espagnols, Italiens, Grecs, Polonais, Portugais, Maghrébins, exilés d'Amérique latine, etc.)

• d'ailleurs un Français sur quatre est d'origine étrangère par ses grands-parents

• les étrangers ne sont pas des assistés, mais contribuent au contraire à la vie économique d'un pays

• les réfugiés quittent un pays dans lequel ils sont en danger

• nous les accueillons au compte-gouttes : depuis le début de l'année 2015, plus de 3 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée. En 2014, seulement 28% des réfugiés ont obtenu l'asile.

• or la France est l'un des six pays les plus riches du Monde, il reste encore de la place et des ressources à partager...

• « En Europe, pendant la seconde guerre mondiale, devant l'avancée des nazis, de nombreuses personnes ont quitté leur domicile et se sont réfugiées dans le Sud de la France ou à l'étranger. Cet exode a concerné 8 à 10 millions de personnes ». Donc EUX, C'EST NOUS (ça l'a été, ça le sera), CQFD.

Tendons nos mains - pour leur souhaiter la bienvenue, pas pour pousser dehors ceux qui sont déjà là...

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Eux, c'est nous

Dans ce petit recueil vendu en caisse (3€), Daniel Pennac s'associe à Serge Bloch (illustrations) et Jessie Magana et Carole Saturno pour sensibiliser les jeunes à la cause des réfugiés.

Le texte est bref, concis, critique, et incite à la réflexion, au dépassement de l'instinct qui voudrait que nous nous protégions de l'Autre, que nous le repoussions. Il faut lutter contre les premières émotions de peur ou de confort, se mettre à la place de ces hommes, femmes, enfants que nous aurions pu être, mais que nous ne sommes pas, et comprendre qu'il faut les aider, que sur le long terme ils apporteront eux aussi une énorme richesse à notre pays et à notre culture.

Les textes suivants sont des explications des mots "réfugiés", "solidarité", "frontière", etc, à partir des huit lettres du mot "réfugiés".

Le recueil se lit très vite et est intéressant, à garder pour le relire de temps en temps, mais aussi à partager (l'argent est reversé à la Cimade).

Un petit bémol quand même, j'ai eu la sensation que Pennac avait bâclé la fin de son texte, soudain trop précipitée, à moins qu'il ait été obligé de faire des coupes. Mais, l'intention est bonne et le message est clair. SOLIDARITE;
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Nos elles déployées

Nos elles déployées est un roman important que j'aurais tellement voulu découvrir lors de mon adolescence.



Trois portraits de femmes, trois générations, trois époques et surtout trois façons de combattre pour les droits des femmes. Jessie Magana nous met un uppercut avec ce roman coup de poing, mais tellement salvateur et important.



Le roman est découpé en deux parties. 1974, on découvre Solange, jeune adolescente qui vit avec sa mère Coco. Coco est une femme combattante comme on en croise rarement et qui se bat de façon pacifique pour le droit des femmes et espère un monde beaucoup plus dans le partage et l'amour de son prochain. Difficile de se construire derrière une femme aussi flamboyante et tellement prise dans ses idéaux. Dans cette époque en pleine mutation, on suit la construction de Solange, la découverte de sa sexualité, de l'amour, mais aussi des violences faites aux femmes en France mais également dans d'autres pays.



2018, Solange est devenue adulte et mère à son tour. C'est une femme qui tente de se reconstruire en ayant fait une croix sur tous les combats qu'elle a connus enfant. Sa fille, Sido, très proche de sa grand-mère reprend le flambeau dans un climat de violence et de revendications des gilets jaunes.



Nos elles déployées est un roman percutant et intelligent. L'autrice traite de nombreuses thématiques de façon extrêmement crédible et toujours de façon bienveillante. Jessie Magana veut faire bouger les choses et elle fait bien ! Nos elles déployées est un roman que je prendrais beaucoup de plaisir à défendre et à conseiller ! Une petite pépite emplie de modernité et de bienveillance dans une époque qui en a tellement besoin. Un roman véritablement déculpabilisateur à mettre entre les mains des grands adolescents et jeune adulte !
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Free Ride

Ayant envie de lire un peu de littérature jeunesse, je me suis plongée dans le roman pour ados Free Ride de Jessie Magana.

Tessa, championne de ski cross, est plongée dans le coma suite à un accident en montagne.

Ses proches se relaient à son chevet, dressant le portrait d’une battante, joyeuse et espiègle.

À son réveil, Tessa s’aperçoit qu’elle a tout oublié de l’année qui précède l’accident. Elle n’est plus la même et ne reconnaît pas Edgar, qui est amoureux d’elle.

Tandis que Tessa se bat pour se retrouver, se reconstruire, Edgar espère raviver leur amour.

Free Ride est un bon roman pour ados.

Au départ, nous découvrons Tessa alors qu'elle est dans le coma. Ensuite, vient le temps de son réveil et bien sur, de sa reconstruction. Ce qui ne sera pas évident vu son état, son amnésie.

J'ai été touché par le parcours de Tessa, par son coma qui lui a fait perdre de nombreux souvenirs, tout ceux qui datent de la dernière année avant l'accident ! C'est terrible et j'ai trouvé ça vraiment poignant de suivre cette jeune fille et sa reconstruction.

Edgar est amoureux d'elle mais elle ne se souvient plus de lui. Il est intéressant de se mettre à la place de ce jeune homme, qui m'a beaucoup touché.

Free Ride est un roman original de part sa construction : une partie romancée ; une partie épistolaire avec des lettres d'Edgar ainsi que des parties du journal intime de Tessa.

C'est un ouvrage très vivant, dynamique, avec lequel je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Nous avons là une jolie écriture qui aborde des thèmes difficiles en douceur tels que l'accident, l'amnésie, l'amour, la reconstruction..

L'histoire est bien construite, les personnages attachants.

Je ne regrette pas du tout ma lecture, je vous invite à découvrir ce roman que je note quatre étoiles.
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Eux, c'est nous

Les réfugiés en 8 lettres, celles qui comprennent des milliers d'humains les plus démunis, et celles qui parlent de l'étranger, des frontières, de l'urgence de l'action, de la guerre, de l'immigration, de l'économie et de la solidarité, ce dernier mot quintessence de tout. Texte écrit en 2015, mais qui aurait pu être écrit n'importe quand pour expliquer, enseigner, éduquer les jeunes générations qui grandissent et se forment.

Texte court, mots simples à la portée de tous, chargés de l'essentiel, intelligence et émotion, compréhension et cœur pour dire la chose la plus simple et la plus vieille du monde : nous sommes tous frères humains. C'est une valeur qui n'a jamais perdu son sens, c'est la société qui a oublié de comprendre, ne veut pas s'en souvenir, ne veut pas voir ni raisonner.

Mais il y a des plumes, des voix, des gestes, aussi petits soient-ils, ils sont là.

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Eux, c'est nous

Un livre court, simple mais pas simpliste, qui explique et définit la situation des réfugiés, immigrés, migrants. Un petit livre qui permet de prendre du recul et de relativiser, de voir le poids des médias dans notre perception de la réalité. Eux, c'est nous, simplement car nous pourrions l'être, le devenir, l'avoir été ou en être les descendants...



Un livre à destination des très jeunes afin de leur expliquer la notion d'humanisme (qui devrait d'ailleurs couler de source chez eux). Un livre à destination des plus âgés, pour leur rappeler ce que sont l'humanisme et l'empathie.



Un livre qu'on ne pourrait pas lire un meilleur jour que ce 09/11/16, jour d'élections américaines.
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Nos elles déployées

J'avais vu ce roman bien exposé dans la librairie de ma ville à sa sortie, et directement il avait attiré mon regard. La couverture, le titre, et le petit post it sur la couverture du premier de la pile : un avis de libraire qui annonçait un "gros coup de cœur".

J’avais envie de le lire, très envie, encore plus après avoir lu le résumé. Mais je ne l’ai pas acheté, même si je l’ai gardé dans un coin de ma tête.



Et puis récemment, je l’ai vu à la bibliothèque… et là, je n’ai pas hésité une seule seconde.

Sincèrement, j’avais très envie d’aimer cette lecture.





Mais à l'heure où j'écris ceci, je sais pertinemment que ce ne fut pas le coup de cœur que j'aurais voulu. Je suis assez mitigée sur cette lecture, finalement.



Bien sûr, ce n'est que mon ressenti personnel. Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, les thématiques sont très intéressantes. Ça, je ne vais pas le nier. C'est le genre de romans qui doit exister et qui doit être lu, et qui je pense, même si nous sommes en 2022 (bientôt 2023 !), peut toujours participer à éveiller des consciences.

Ceci dit, bien que l'histoire avait tout pour me plaire... je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une petite déception.

Je n'ai pas trop adhéré au style d'écriture et je ne me suis pas énormément sentie proche des personnages... Je pense que le fait que ce soit un pdv à la troisième personne a dû jouer là-dedans. J'ai toujours un peu plus de mal quand ce n'est pas à la première.

Je me suis accrochée au roman comme j'ai pu, espéré me sentir un peu plus proche de Sido, étant donné que nous sommes de la même génération... (à vivre la réforme, parcoursup...) J'ai essayé, mais je n'ai pas vraiment réussi. La distance que je ressentais avec son personnage perdura pratiquement jusqu'à la fin.



Tout cela pour dire que je crois que je n'ai pas réellement réussi à accrocher au roman comme je l'aurais voulu. Le sujet avait tout pour me plaire, mais... je ne sais pas. Je n'étais pas vraiment avec les personnages, il m'a manqué quelque chose.

Et je suis d'autant plus frustrée que... j'ai fini par accrocher au livre. Vers la fin. Ça m'a pris du temps, beaucoup de temps, mais j'ai aimé la fin. Les cinquante dernières pages, j'étais dedans, vraiment.



Je n'ai pas détesté ce livre, loin de là (raison pour laquelle ma note n'est pas "mauvaise"), mais je ne peux m'empêcher d'être déçue. Déçue que mon réel intérêt pour le roman et mon attachement pour les personnages soient arrivés si tard. J'aurais vraiment voulu que ce soit une lecture mémorable, mais ce ne sera probablement pas le cas pour ma part, malheureusement.
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Nos elles déployées

Jessie Magana nous propose une vision de l'émancipation de la femme au travers de la destinée de trois générations de femmes. Coco, Solange et enfin Sido.



Coco dès 1974 se rebelle contre la place laissée aux femmes dans la société. Extravertie et libre à tout jamais, elle va vivre en communauté quitte à donner une liberté totale à Solange qui peine à trouver sa place.



Solange comprend les combats que mène cette mère qu'elle peine a appelée Maman. Toutes ces femmes fortes, indépendantes, qui luttent pacifiquement à qui on oppose les CRS et leurs lacrymogènes, les propos sexistes dans la rue. Tout cela va forger chez Solange la conviction qu'une autre forme de bataille est possible.



Sido peine à comprendre sa mère, elle aussi. Pourtant la jeune femme des années 2000 n'est pas si éloignée de Coco ou de Solange. Les combats sont plus violents, le ressenti tout aussi bouillonnant.



Ce roman est à lire toutes générations confondues et peut ouvrir le dialogue tant parmi les femmes que plus largement dans la société. Il nous montre le chemin parcouru depuis ces années 70 où des avancées notables ont été obtenues sans que toutefois la lutte puisse être abandonnée totalement.



Ce roman nous montre à quel point, les acquis peuvent être fragiles. A quel point, l'engagement dans ses différentes formes peut faire évoluer la société. L'auteure nous conte ces femmes portées par la conviction qu'elles ont droit à l'égalité, la liberté de disposer de leur vie, de choisir leur avenir et de faire évoluer la société dans laquelle elle vive, ici ou ailleurs par leurs combats.



Jessie Magana nous propose un roman qui lève le voile sur des thèmes peu abordés, la liberté sexuelle, d'aimer, de revendiquer des droits, l'homophobie, sans caricaturer les personnages.



Une plume fluide et délicate qui ne permet plus de reposer le roman jusqu'à l'épilogue. Un roman important pour son ouverture sur le dialogue et la page d'histoire qu'il laisse découvrir.



Nos elles déployées, n'est pas uniquement un roman "féministe". C'est un constat d'aujourd'hui, sur plusieurs générations, de ce que les femmes ont dû faire pour obtenir les évolutions fragiles que l'on constate aujourd'hui.

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Eux, c'est nous

Des auteurs, un illustrateur se sont associés pour élaborer ce petit livre. Petit en taille mais dense en informations et fort dans son engagement. En effet, cet essai-documentaire s'ouvre sur le point de vue de Daniel Pennac et sur des rappels d'évidences sur la vague actuelle de réfugiés en chiffres simples, sur l'histoire de l'immigration française depuis le 19ème siècle, sur les apports des migrations dans la société française et surtout sur la peur de l'autre qui conduit plus à rejeter en bloc qu'à écouter, observer et accueillir. Ensuite, le lecteur découvre en quelques pages des rappels efficaces, simples (j'insiste ! ) sur des notions comme "migrants", "réfugiés" etc.

Ce livre, un opuscule pour ainsi dire, peut se lire très vite en bien moins d'une heure ou se picorer voire se repicorer de définitions de mots en notions-clés au gré de la curiosité et du questionnement des lecteurs.

A noter, de surcroit, son prix modique de 3 € qui donne envie à la professeure-documentaliste que je suis d'inciter les élèves et les enseignants à acheter cet ouvrage en nombre pour, dans la mesure du possible, échanger, travailler, mûrir la réflexion ensemble sur ce sujet d'actualité complexe, qui mérite beaucoup plus que de faire sensation à la une des journaux.

Dernière remarque : les droits afférents à cet opuscule reviennent à la Cimade (http://www.lacimade.org/).
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Gisèle Halimi : Non au viol

Le roman revient sur les grands combats de Gisèle Halimi et c'est un plaisir de les redécouvrir. Mais c'est un peu trop survolé à mon goût et certaines précisions et éclaircissement sur le contexte seraient intéressants, et ce d'autant plus que la fiction qui enrobe le tout (l'histoire de Sarah), occupe une large place dans le récit. L'intention pédagogique est louable, mais peut-être un peu trop insistante, au détriment de l'histoire réelle de Gisèle Halimi.
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Nos elles déployées

Nos elles déployées est un roman féministe engagé qui présente le destin de trois femmes entre 1974 et 2018 pour faire réfléchir sur les progrès - ou pas - dans le combat pour l’égalité hommes femmes.

La découverte des difficultés relevées et des combats de plusieurs femmes pourtant confrontées à des générations et des sociétés différentes est bouleversante et amène à réfléchir sur ces rapports humains à travers le temps.

On rit, on pleure, on frisonne et on souhaite que ce livre soit diffusé dans le plus grand nombre de mains pour porter un meilleur regard et construire un mode de demain plus bienveillant et enrichi par les combats des générations successives.

Au delà des idéologies ce récit de société engagé amène à la réflexion et suscite le débat, un plaisir et un succès. #NetgalleyFrance #NosEllesdeployees
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Eux, c'est nous

"C'est au rayon jeunesse", m'a dit ma libraire quand je lui ai demandé ce livre dont j'avais lu une critique dans "Télérama" hier soir. Effectivement, c'était dans ce rayon et même "dès 9 ans" !... Eh bien, je pense que bien des adultes devraient lire ce livre.

Dans son texte, Daniel Pennac nous invite à aller plus loin que l'image que les médias nous donnent des réfugiés : "des hordes", "des masses", "une invasion". Il faut voir des êtres humains, des personnes, et même chacune d'elle. Et au-delà de la peur de l'autre, il faut voir la richesse que chacun peut apporter à la France.

Merci, Monsieur Pennac, pour ce message !



Et après le texte de Pennac, il y a REFUGIES en 8 lettres

Réfugié

Etranger

Frontière

Urgence

Guerre

Immigration

Economie

Solidarité

Un bel acrostiche pour mieux comprendre toutes ces réalités.



Bravo aussi pour les illustrations de Serge Bloch.

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Gisèle Halimi : Non au viol

Ce court texte, mettant en scène la célèbre avocate Gisèle Halimi accompagnant une jeune fille victime d'un viol, se veut engagé : les victimes doivent parler pour pouvoir avancer, même si c'est une démarche douloureuse, difficile. Et trouver de la bonne personne pour le faire.

La "mécanique" du violeur est bien décrite, de même que les "mécanismes" mis en place par les victimes après ce traumatisme, et le regard encore souvent suspicieux hélas de la société sur elles.

Le récit rend l'identification facile pour les adolescentes.
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Des mots pour combattre le racisme

"Pour combattre le racisme, il faut d'abord le comprendre."

Ce livre est un excellent moyen pour ça !



Je lis assez peu de documentaires (d’ailleurs, moins de cent chroniqués ici sur plus de mille livres, et encore, beaucoup sont des jeux ou cahiers à destination des enfants)

J'ai voulu découvrir celui-ci à cause de son sujet bien entendu, mais je dois dire que je l'ai lu avec énormément d'intérêt. Surtout parce qu'il est très facile d'accès.



Un petit format, dans lequel vous allez piocher au gré de votre curiosité ou au hasard.

Un abécédaire de 67 mots.

Pour chacun :

- une page en couleurs, avec une définition explication de quelques lignes, en grands caractères, à la portée de tous.

- sur cette page, pour chaque mot, une bibliographie, une filmographie, et des renvois vers d’autres termes.

- Ensuite, ce terme est explicité et détaillé en une page, parfois plus.

- Parfois, une illustration photo en noir et blanc.



On butine donc à son gré dans cet ouvrage.

Au hasard, j'ouvre et je lis la page de gauche, toujours simple et bien expliquée. Et puis, selon le sujet, je me laisse entraîner à lire les explications détaillées.

Ça, c'est la lecture ludique.

Mais on peut aussi l'utiliser de façon plus sérieuse bien entendu : Chercher un mot, aller de renvoi en renvoi, approfondir certains sujets, et utiliser la bibliographie et la filmographie correspondantes.

On a au final un panorama complet du racisme, à travers l’Histoire comme la géographie.

Et aussi des pistes positives (Laïcité, Droits humains ...)



J'ai aimé ce livre parce qu'il peut servir de base pour un exposé, un travail, pour expliquer tout ce qu'est le racisme (67 mots ici !) mais aussi, voire surtout parce que c'est un plaisir de le feuilleter, d'y piocher au hasard, d'y découvrir ce qu'on ne cherchait pas. Je pense que c'est sa plus belle utilisation. Même face à quelqu’un peu attiré par le thème, laissez traîner ce livre, on ne peut guère résister à l’ouvrir et le parcourir. C'est là qu'il sera utile non ?



Je m'y plonge sans arrêt depuis que je l'ai reçu. Mais vu les infos actuelles, j'ai pensé que c'était le moment de vous en parler enfin.



Je le classe volontiers dans mes coups de coeur.


Lien : https://livresjeunessejangel..
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Free Ride

Après un accident de ski avec son petit ami Edgar, Tessa est évacuée dans un hôpital et subit une opération neurochirurgicale puis elle est plongée dans un coma artificiel. Se relaient auprès d'elle, son petit ami Edgar, passionné de ski, sa mère Anne, vivant à Rennes, son père Benoît, son entraîneuse Muriel mais aussi, Quentin l’infirmier aux pouvoirs magiques, les amis du lycée, Gil, Hortense, Jo et Kilian puis Sabine, la psychologue et le docteur Meyer, la neurochirurgienne.





Après des études de lettres et sciences humaines, Jessie Magana travaille tout d’abord dans l'édition, elle a dirigé plusieurs collections, Français d'ailleurs chez Autrement, Libertés plurielles aux éditions Le Cavalier bleu et enfin en littérature pour la jeunesse, Les Héroïques chez Talents Hauts. Elle écrit son premier ouvrage en 2008, Général de Bollardière : non à la torture, dans la collection Ceux qui ont dit non dirigée par Murielle Szac chez Actes Sud Junior.





Jessie Magana se définit comme une autrice engagée et elle publie des romans biographiques - Général de Bollardière : non à la torture, Gisèle Halimi : non au viol, Henri Gautier, métallo et résistant -, des documentaires sur le sexisme - Les mots pour combattre le sexisme -, le racisme - Des mots pour combattre le racisme - ou les discriminations en général - Riposte : comment répondre à la bêtise ordinaire, Tous différents mais tous égaux ? Elle s'intéresse également à l'histoire de l'immigration notamment dans la Rue des Quatre-Vents illustré par Magali Attiogbé récompensé en 2019 par une mention aux BolognaRagazzi.





En romans pour la jeunesse, elle a publié Des cailloux à ma fenêtre en 2016 chez Talents hauts dans la collection Les héroïques et Nos elles déployées en 2021 chez Thierry Magnier en Grand format.





Jessie Magana multiplie les formes narratives dans ce roman court avec tout d’abord un roman choral avec les points de vue successifs de pas moins de onze personnages durant les seize premiers jours après l’accident de l’héroïne ; elle enchaîne avec le monologue intérieur de l’héroïne quand elle reprend conscience entre le 17ème jour et le 27ème jour. Elle reprend ensuite les points de vue successifs des héros, le petit ami, la psychologue, l’héroïne principale. Au 47ème jour, nous allons alors suivre le journal intime de l’héroïne d’une part et les lettres que son petit ami lui écrit sans les lui envoyer d’autre part. Enfin, lorsque l’héroïne retourne dans son village et va retrouver son petit ami, nous retrouvons le point de vue des deux héros.



Chaque séquence décrit les grandes étapes de l’émoi des proches après l’accident de l’héroïne principale puis le long éveil à la conscience de l’héroïne - l’autrice joue alors sur des phrases nominales hachées - puis sa réadaptation à une nouvelle vie avec une amnésie partielle et le style alterne entre l’écriture relâchée de l’héroïne dans son journal et le style poétique de son amoureux. L’autrice joue alors à fond sur le champ lexical de la montagne, n'hésitant pas à des énumérations. Nous avons ressenti une volonté de tout bien décrire mais la lecture en est fastidieuse ; il n’y a guère de suspense puisque nous comprenons dès le début du roman que l’amoureux a emmené l’héroïne dans la montagne et qu’il y a un secret à découvrir. Il y a peu d’originalité.

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Gisèle Halimi

Acheté pour le CDI de mon collège et lu dans la foulée du « Lait de l'oranger », récit autobiographique de Gisèle Halimi. Un petit ouvrage fort bien fait qui retrace dans les grandes lignes mais fidèlement le parcours de cette femme au destin d'exception mais surtout au caractère bien affirmé et à la détermination à toute épreuve. Ce petit documentaire qui se lit d'une traite incite à recouper les destinées et à feuilleter par la suite celui consacré à Simone Veil ou à se jeter sur cette super BD d'Hélène Strag, le Manifeste des 343. Vraiment une très chouette collection pour les plus jeunes qui met à leur portée tous les sujets à débattre qui agitent une société et fait connaître les grands noms de ces précurseurs et « précurseuses » qui ont ouvert la voie aux grandes évolutions sociétales, scientifiques ou artistiques. Les dessins délicieusement vintage d'Eloïse Heinzer ajoutent en outre beaucoup de charme à l'ouvrage en collant parfaitement aux représentations de l'époque. A lire et à faire lire !
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Nos elles déployées

En 1974, Solange a 15 ans et est de toutes les manifs pour les droits des femmes avec sa mère Coco. Mais Coco tombe amoureuse de Sylvie et déménage dans une communauté de femmes, laissant à Solange trop de liberté.

2018, Solange travaille pour une multinationale et c'est Sido, sa fille, qui reprend le flambeau de la lutte, manifestant contre la réforme du bac ou contre le réchauffement climatique, empruntant parfois des chemins violents...

"Nos elles déployées" montre 3 générations de femmes éprises de liberté et 2 époques, une histoire de combats féministes et de transmission.

C'est un roman qui ne peut que faire réfléchir sur l'engagement pour des causes auxquelles l'on croit et les différentes formes qu'il peut prendre mais aussi sur les combats menés de haute lutte pour les libertés des femmes et sur ceux qu'il reste à mener.

Merci à Netgalley pour cette lecture qui s'adresse selon moi à de jeunes adultes.
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