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Citations de Jim Harrison (1898)


Je me demandais si une partie de notre esprit peut rester dans un endroit.
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"Il est si difficile d'emballer certaines sensations avec des mots."
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Il était arrivé à un âge où sa perception généralement sentimentale des choses était maintenant remplacée par une vision ironique du monde et de ses occupants ; le passé devenait un marécage épais d'où il se sentait incapable d'extraire la moindre conclusion.
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J'ai appris des autochtones américains que nous prouvons seulement notre appartenance à l'endroit où nous vivons sur terre en utilisant notre maison avec soin, sans la détruire. J'ai appris qu'on ne peut pas se sentir chez soi dans son corps, qui est la maison la plus authentique de chacun, quand on souhaite être ailleurs, et qu'il faut trouver par soi-même le lieu où l'on est déjà dans le monde naturel environnant. J'ai appris que dans mon travail de poète et de romancier il n'existe pas pour moi de chemin tracé à l'avance, et que j'écris le mieux en puisant dans mon expérience d'adolescent imitant les autochtones et partant vers une contrée où il n'y a pas de chemin. J'ai appris que je ne peux pas croire vraiment à une religion en niant la science pure ou les conclusions de mes propres observations du monde naturel. J'ai appris que regarder un pluvier des hautes terres ou une grue des ables est plus intéresant que de lire la meilleure critique à laquelle j'ai jamais eu droit. J'ai appris que je peux seulement conserver mon sens du caractère sacré de l'existence en reconnaissant mes propres limites et en renonçant à toute vanité. J'ai appris qu'on ne peut pas comprendre une autre culture tant qu'on tient à défendre la sienne coûte que coûte. Comme disaient les Sioux, "courage, seule la Terre est éternelle". Peu parmi les cent millions d'autres espèces sont douées de parole, si bien que nous devons parler et agir pour les défendre. Que nous ayons trahi nos autochtones devrait nous pousser de l'avant, tant pour eux que pour la terre que nous partageons. Si nous ne parvenons pas à comprendre que la réalité de la vie est un agrégat des perceptions et de la nature de toutes les espèces, nous sommes condamnés, ainsi que la terre que déjà nous assassinons.
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Les endroits qu'on découvre comme ceux qu'on retrouve suscitent d'étranges émotions.

P. 329
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1986

Elle était née bizarre, du moins le croyait-elle. Ses parents avaient mis de la glace à la place dans son l'âme, ce qui n'avait rien d'exceptionnel. quand tout allait bien, cette glace semblait fondre un peu; mais quand tout allait mal, la glace gagnait du terrain. (p. 9)
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A SEPT ANS DANS LES BOIS

Suis-je aussi vieux que je le suis ?
Peut-être pas. Le temps est un mystère
Qui peut nous renverser les quatre fers en l'air.
Hier, j'avais sept ans dans les bois,
un bandage sur l’œil aveugle,
un sac de couchage fabriqué par ma mère
pour que je puisse dormir en forêt
loin des gens. Une couleuvre a glissé
sans me remarquer. Une mésange
s'est posée sur mon orteil nu, si légère
que je n'y ai pas cru. La nuit
avait été longue, la cime des arbres
piquetée d'un milliard d'étoiles. Qui
étais-je, borgne sur le sol de la forêt,
qui étais-je à sept ans ? Soixante-huit ans
plus tard je peux toujours habiter le corps
de ce garçon sans penser au temps écoulé depuis.
Le fardeau de la vie, c'est d'avoir maints âges
sans voir la fin du temps.
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La poésie a parfois ce genre d'effet. Soit on se retrouve au septième ciel, soit on barbote en pleine dépression. On pond un premier vers formidable, mais la pensée n'est pas assez puissante pour en enchaîner d'autres et, au beau milieu de la création, les mots s'ennuient et se font la guerre. (p. 88)
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Mais à vingt-et-un ans, en 1915, il ne restait pratiquement plus de terre inconnue à déflorer et tout en lui poussait à voir ce qui existait au-delà de la sept millionnième vague et au-delà encore.
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Jim Harrison
Berceuse pour une petite fille

Dors. La nuit est une houillère
noyée d'eau noire
la nuit est un nuage sombre
gorgé de pluie tiède.

Dors. La nuit est une fleur
lasse des abeilles
la nuit est une mer verte
grosse de poissons.

Dors.La nuit est une lune blanche
montant sa jument
la nuit est un soleil éclatant
noir et calciné.

Dors.
La nuit est là,
jour de chat,
jour de la chouette,
festin de l'étoile ,
la lune règne sur
son doux sujet, obscure.

("Locations")
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Quitte à choquer certains, je ne peux pas croire que Dieu a créé l’Histoire dans le seul but de tenir le compte de la souffrance humaine : n’importe quel amateur intelligent découvrira vite que, si les Sioux et d’autres tribus étaient de mauvais agriculteurs, c’était parce qu’on les avait roulés en leur octroyant les pires terres, dans un contexte politique qui n’est pas sans rappeler celui de l’Afrique du Sud contemporaine – « apartheid » est peut-être un mot hollandais, mais c’est aussi une idée universelle.
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Jim Harrison
J'ai décidé de ne plus rien décider,
d'assumer le masque de l'eau,
de finir ma vie déguisé en rivière ,
en tourbillon, de rejoindre à la nuit
le flot ample et doux, d'absorber le ciel,
d'avaler la chaleur et le froid, la lune
et les étoiles, de l'avaler moi-même
en un flot incessant

( " Théorie et pratique des rivières" )
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Un très vieux cow-boy du cru m'a demandé si Nabokov avait écrit Lolita " d'après sa propre expérience". Je lui ai répondu qu'un écrivain travaille toujours d'après sa propre expérience, mais qu'il s'agit le plus souvent de l'expérience de l'esprit....
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Son derrière pointait vers Sorcier comme une cellule magique. Si ce n'est pas ça, la beauté, je me demande bien ce que ça peut être !
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Il passait pour un sage auprès de ces condisciples. A ceux qui se plaignaient des difficultés de l'existence, il disait volontierS : "Va raconter tes misères à Anne Frank".
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Mais il n'y a rien de pire que de se sentir incapable de bander . Si l'on considère ce foutu machin, on devint hystérique en constatant qu'il n'en fait qu'à sa tête et qu'il a tendance à vous contrarier quand justement vous avez besoin qu'il se montre coopératif . Et la fille, qui essaye d'être gentille, même si vous l'avez mise dans tous ses états et si son visage n'est plus qu'un masque flou. Il y a dans notre cerveau un interrupteur que nous n'avons pas le droit de toucher et qui commande tout ce cirque . Cela peut paraître injuste . Et ça l'est . Foutu manque de maitrise . Vous n'avez plus qu'à remettre ça une autre fois .
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Apparemment, les hommes ne guérissent jamais des femmes. A Purdue mon professeur de philosophie disait que le truc le plus dur pour les gens, c'est la vie non vécue. (p. 38)
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A 18 ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud Henry Miller et James Joyce. J'ai lu plusieurs fois " Finnegans wake" en première année de fac, convaincu que la musique de cette œuvre constituait un excellent palliatif à la sagesse.
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Ma mère disait souvent que mon père souffrait de problèmes psychiques, mais avant de mourir elle a reconnu que papa avait simplement trop de vie en lui pour un seul corps.
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Rien n’est plus absurde que la rencontre d’un enfant et d’une balle de fusil.
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