Citations de Jo Walton (221)
Au petit déjeuner, nous avons droit à du pain avec
de la margarine à volonté, des œufs brouillés aqueux et trop cuits, et des tomates en boîte, que je ne mange pas
Un jour, de bon matin, une vieille dame partagea son café et ses croissants avec elle. C'était quelque part en France. "Je ne m'explique pas le rapport des Britanniques à la nourriture, lui dit-elle, consciente que personne ne la comprendrait. La première fois que j'ai mangé pour de bon, c'est ici, dans votre pays."
J’ai été trop de choses pour les compter. J’ai été un dragon que chevauche un enfant. J’ai été savant, guerrier, amoureux et voleur. J’ai été le rêve et me rêveur. J’ai été une divinité. J’ai été près du verger battu par le vent et du rivage impétueux. J’ai été gardien de l’eau limpide.
Comparées à l’histoire, les oeuvres de fiction présentent le gros avantage de se terminer de façon satisfaisante pour le lecteur.
J'ai presque regretté d'avoir une si grosse pile de livres qui m'attendaient à la bibliothèque, même si c'était bien sûr tous des choses que j'avais commandées.
Noël est un moment où les gens devraient être chez eux. S’ils ont un chez eux, ce que je n’ai pas. Mais je voudrais être avec Grampar et tante Teg, qui sont ceux qui me semblent le plus proche. Quand je serai grande, je n’irai jamais nulle part pour Noël. Les gens pourront venir me voir s’ils en ont envie, mais je n’irais jamais nulle part.
J’ai emballé tous mes cadeaux et les ai mis sous l’arbre. Mon papier est joli, rouge sombre avec des filets d’argent. Nous avons allumé les lanternes quand tout le monde a eu déposé ses cadeaux – et une autre ampoule a claqué, j’ai donc dû la remplacer. Nous les avons rallumées et admirées. J’ai aussi déposé les cadeaux de Deirdre et de Miss Carroll sous le sapin.
Heureusement, je comprends vite. Je ne suis pas idiote. Je ne suis jamais allée dans une école où je ne suis pas connue, moi ou ma famille, et je n’ai jamais intégré une école sans ma sœur, mais je venais de passer trois mois au Refuge pour enfants et ça ne pouvait pas être pire. A leur accent, j’ai identifié ls autres barbares, une Irlandaise (Deirdre, surnommée Meirdre) et une Juive (Sharon, surnommée Charogne). Je me suis arrangée pour devenir leur amie.
L’école est affreuse, comme je m’y attendais. Tout d’abord, comme je l’avais lu, une des choses les plus importantes en pension, ce sont les sports collectifs. Je ne suis pas en état d’y participer. Ensuite, toutes les autres filles viennent du même milieu. Elles sont presque toute anglaises, de la région, issues du même paysage que l’école. Elles varient un peu en taille et en forme, mais elles ont presque toutes la même voix. Ma propre voix, qui était snob pour les Vallées et signalait immédiatement à tout le monde ma classe d’origine, me catalogue ici comme une barbare étrangère. Comme si être une barbare estropiée n’était pas suffisant, il y avait aussi le fait que j’intègre en milieu d’année une classe où tout le monde se connaît depuis deux ans, avec des alliances et des inimitiés bien établies, dont j’ignore tout.
"D'aucuns prétendent que les femmes n'ont jamais rien accompli de mémorable [...] Dans ce cours, nous allons découvrir au contraire que certaines d'entre elles ont été à l'origine de grandes avancées.Mais ces pionnières ont toujours été considérées avec condescendance, quand leurs apports n'ont pas été purement et simplement niés. Nous connaissons déjà des femmes artistes.A ce propos, ils se passe en ce moment, dans ce domaine, des choses merveilleuses que nous aborderons en temps voulu. Je vais vous demander de lire et de réfléchir, mais vous n'aurez besoin d'aucune connaissance préalable. Contentez-vous de ce que vous apprendrez pendant ce cours. Je n'attends pas de vous que vous maîtrisiez déjà la question. Nous allons partir ensemble en exploration. Et je vais commencer par vous lire la traduction d'un poème de Sappho datant du VIe siècle avant J.-C."
Si vous aimez suffisamment les livres, les livres vous aimeront en retour.
Ce n'étaient pas des illusions. C'étaient des arbres. Les arbres sont ce que le papier était, et veut redevenir. Je la voyais entre les troncs. Elle s'emportait et me hurlait quelque chose. Les pages devenaient des arbres à mesure qu'elle les déchirait. Le livre, qu'elle tenait à la main, s'est transformé en une énorme masse de lierre et de ronces, envahissant tout. La désolation qu'avait été le Phurnacite était une forêt, avec les ruines de l'usine en son coeur. Il y avait des fées parmi les arbres. Bien entendu. Un hibou a piqué sur la mare obscure.
Car le combat des corps aux déchirants plaisirs enfoncera pour nous les grilles de la vie. Le combat, d'accord, mais les plaisir, où étaient-ils? Andrew Marvell s'était bien moqué d'elle.
Le temps est une illusion. Les événements semblent se succéder, mais quand on regarde en arrière, on se rend compte qu’ils se sont tous produits en même temps, et que ce qui semblait faire partie d’une histoire appartient en fait à une autre...
Tout l'intéresse et il veut tout comprendre ; c'est une malédiction, mais aussi un bonheur.
Vous étiez trop petite, à l’époque. Avant de contempler votre beauté, j’ai aimé votre sœur comme l’ébauche de celle que vous deviendriez. » Frelt était assez fier de cette tirade. Il l’avait répétée en traversant la montagne, au cas où sa belle ferait allusion à cette vieille histoire avec l’aînée.
- En parlant de bombes, général Nakajima, vous pensez vraiment que la bombe atomique permettra de maintenir la paix dans le monde ? Jusqu’ici, elle a surtout dévasté la Russie.
- Des régions entières de l’ex-URSS vont luire dans le noir pendant des centaines d’années, reconnut le général Nakajima. Mais maintenant que son effroyable puissance a été démontrée, plus personne d’aura besoin d’y recourir. La menace suffira. À l’avenir, personne ne sera assez bête pour déclarer la guerre à une nation qui dispose d’une telle arme
Les ormes sont tous un seul et même arbre, ce sont des clones c'est pourquoi ils dépérissent tous. Pas de variation génétique, donc pas de résistance naturelle parmi la population. Les jumeaux sont aussi des clones. Vous n'imaginez pas, en regardant un orme, qu'il ne fasse qu'un avec tous les autres. Vous verriez juste un arbre. C'est la même chose quand les gens me regardent maintenant : ils voient une personne, pas la moitié d'un couple de jumelles
Cette fille a plus de cheveux sur la tête que de bon sens dans le crâne ! (p.229)
A l'été 1969, toute la famille partit pour l'Italie juste après le lancement ultra-médiatisé de la première fusée spatiale européenne; "Nous aussi, on va sur la Lune ! gloussa Bee.
- Mais non, on va en Italie, maman ! " corrigea Flossie.
Pour les enfants, Bee était "maman" et Pat "mum".
... Nous avons descendus la colline presque automatiquement vers la librairie, comme si c'était de ce côté que tous nos pieds voulaient se tourner. Je le leur ai dit.
« Bibliotropes, à dit Hugh. Comme les tournesols sont héliotropes, nous sommes naturellement attirés par la librairie. »