Réveillée une énième fois par ses cauchemars, Kate décide de piquer une tête dans le lac qui jouxte son chalet… et y découvre le corps d’une petite fille. Cette macabre découverte l’ébranle fortement. Cependant, elle ne compte pas se laisser abattre et met toute son énergie dans cette enquête même si cela l’oblige à ressasser de douloureux souvenirs.
Une enquête qui sera difficile sur bien des aspects car la Bête paraît insaisissable. Les meurtres s’accumulent, l’étau se resserre autour de Kate. Le tueur en série semble vouloir communiquer avec cette dernière, lui faire passer un message… qu’il est malheureusement le seul à comprendre ! Kate et l’équipe qui est sur l’affaire s’arrachent les cheveux à essayer de comprendre les motivations et surtout l’identité du tueur.
Johanne Seymour nous offre une enquête bien menée. La tension monte petit à petit, car on alterne les points de vue entre Kate et la Bête. Cependant, l’auteur insiste trop sur le mal-être de Kate sans nous en donner les raisons avant la toute fin. Du coup, c’est intrigant au début, mais ça devient vite lassant, car elle n’est pas bien, l’enquête la met hors d’elle mais elle ne dit rien alors que ça pourrait faire avancer l’enquête… et aider le lecteur à comprendre ce qui se passe ! Ne vous inquiétez pas, les « grandes » révélations auront lieu… mais trop tard à mon goût.
Elle ne veut pas étaler son passé aux yeux de tous, ce qui peut se comprendre… mais dans le cas présent cela met en danger la vie de ses coéquipiers et la sienne juste pour éviter d’ébruiter un honteux secret de famille. Cela lui donne un côté égoïste qui m’a fortement déplu. Autre point négatif, certains passages sont crus et brutaux. L’auteur ne fait pas dans la subtilité et la finesse et ça en devient presque choquant lorsque le cerveau n’est pas préparé à affronter ce genre de scène.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié l’aspect « exotique » de ce roman. En effet, cela se passe au Québec, ce qui le démarque des autres livres du même genre. On découvre le fonctionnement des institutions québécoises, ainsi que quelques expressions ou tournures de phrases qui détonnent pour un lecteur français.
En conclusion, une enquête qui tient la route et surtout qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. Cependant, je n’ai pas réussi à apprécier Kate, la trouvant plus pathétique qu’attachante ou touchante.
Lien :
http://antredeslivres.blogsp..