AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de John Wainwright (190)


Un bonhomme ne balance pas sa femme d'une falaise parce qu'elle est devenue frigide. Pas à leur âge. Sinon, toute la fichue côte de ce pays serait jonchée de femmes mûres s'étant brisé le cou.
Commenter  J’apprécie          20
Ce soir, quand je suis rentré à la maison, elle était déjà couchée. Une salade de poulet froid m’attendait sur la table de la cuisine. C’était tout. Pas de mot. Rien. Je suis monté pour faire ma toilette, j’ai voulu entrer dans la chambre à coucher et l’ai trouvée fermée à clé. Pour la première fois depuis le début de notre vie maritale, je me suis retrouvé à la porte de notre chambre. Ce qui donne matière à réflexion. Un geste très blessant de sa part. Je pouvais l’entendre se déplacer à l’intérieur, j’ai frappé et appelé, mais elle a refusé de répondre. Que Dieu me vienne en aide, je l’ai même suppliée d’ouvrir la porte pour au moins discuter du problème, mais elle ne m’a pas répondu.
Quelle situation ridicule à notre âge. Puérile. Déraisonnable. Mais lorsque Maude est ainsi, elle est déraisonnable.
J’imagine que, dans la grande tradition de Hollywood (ou peut-être dans la tradition des héros évoluant dans ses maudits romans à l’eau de rose), j’aurais dû défoncer la porte. Peut-être s’attendait-elle à ce que je le fasse. Voulait-elle que je le fasse.
Mais ce n’est pas mon style, je le crains. Je ne suis pas un homme violent. Pas du genre qui casse tout. J’appartiens plutôt, je crois, à la catégorie de ceux qui sont prêts à tout pour préserver leur tranquillité. C’est une forme de faiblesse et elle me coûte. Parfois chèrement. Mais elle est dans ma nature et je n’y puis rien changer.
Je me suis autorisé une ridicule petite rébellion. Je n’aime pas particulièrement la salade de poulet froid, aussi je l’ai jetée à la poubelle et j’ai lavé l’assiette avant de marcher plus de trois kilomètres jusqu’au fish-and-chips le plus proche. Tout en revenant à pied à la maison, j’ai mangé mon fish-and-chips directement dans son emballage. Maude aurait été horrifiée. Mortifiée.
Commenter  J’apprécie          21
On dit que la solitude est sombre, et même noire. Aucunement ! La solitude n’a pas de couleur. Elle n’a pas de forme, elle est silencieuse… Elle n’est que néant. Elle est indescriptible. On ne peut que la subir.
Commenter  J’apprécie          20
De la patience. La patience du vrai bon boulot de la police judiciaire. Ne pas se lasser. Ne jamais s’estimer satisfait. Ne jamais y croire totalement avant que la vérité n’émerge, visible et nue dans la paume de la main, n’attendant plus que d’être saisie.
Commenter  J’apprécie          20
Un meurtrier isolé contre un flic isolé. À part dans les mauvais polars, c’est une conjecture rarissime.
Commenter  J’apprécie          20
Contrairement à la fiction, dans la vraie vie il n’y a pas de baisers (bon sang, quand nous sommes-nous embrassés pour la dernière fois ?) ni de soudaines réconciliations. À la place s’opère un désarmement progressif. Les « armes », bien entendu, étant des mots ou des silences également blessants. Une lente capitulation. Une tentative graduelle pour rétablir la communication. C’est laborieux au départ. Puis, insensiblement, les choses deviennent plus faciles.
Commenter  J’apprécie          20
Ne se prononcer que sur des conclusions irréfutables. Atteindre une certitude absolue. Dans un sens ou dans l'autre, être sûr. Se rapprocher du suspect, sans qu'il le sache. Se constituer un réseau d'opinions - une toile de réponses fournies à des questions habilement posés - et décider du moment auquel frapper. Ce timing capital. Commencer en douceur. Amadouer. Cajoler. Puis, saisir l'aubaine - en ayant mis le maximum de chances de son côté - et fondre sur la proie.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne lui voulait aucun mal, bien sûr, mais si ce salaud tombait raide mort demain matin en se rasant, il serait heureux de participer aux frais de la couronne mortuaire.
Commenter  J’apprécie          20
Hormis les yeux, tout avait été flou. Vague. Indistinct. Portait-il son costume marron ? Sa chemise blanche et la cravate marron assortie ? Ses cheveux étaient-ils bien peignés ou alors, comme si souvent par le passé, les avait-il laissé lâches, indifférents à son apparence ? Elle ne savait pas. Elle ne se rappelait pas.
Commenter  J’apprécie          10
Entre la raison et le motif, il y a la même différence qu'entre l'indigestion et l'ulcère.
Commenter  J’apprécie          10
Elle dégageait cet air indescriptible, l'assurance de celle qui sait que tout individu de sexe masculin accourra au premier haussement de sourcil.
Commenter  J’apprécie          10
L'architecture, c'est bien plus que dire à un maçon quelles briques utiliser et où placer les toilettes. Bien faite, elle facilite la vie et le civisme. Mal faite, elle est source d'anarchie. L'habitat détermine ce que l'on est.
Commenter  J’apprécie          10
Certains hommes possèdent ce que l'on appelle communément « une présence ». Ce que Hollywood, à l'époque où c'était encore une usine à rêves, appelait « le charisme ». Ils entrent dans une pièce et il se produit aussitôt une illusion d'optique. La pièce semble rétrécir. Ils semblent occuper un espace plus important qu'il ne devrait l'être.
Commenter  J’apprécie          10
Pourtant, le jour de leur mariage, ils étaient tous deux vierges. Lui, maladroit et inexpérimenté, empoté, s'excusant presque. Indubitablement sa première fois. Et elle, pour sûr qu'elle était vierge. Et leur lune de miel ! Chaucer aurait pu l'ajouter à ses 'Contes de Canterbury'*. Mais deux décennies plus tard...
(p. 16)
-----
[ * curiosité en éveil, je vais en lire un, ou plus, ici : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Les_Contes_de_Canterbury/Conte_du_meunier ]
Commenter  J’apprécie          10
Nous étions dans cette difficile période entre le décès et les funérailles, un moment où les souvenirs sont omniprésents et se mélangent à l'angoisse terrible des jours à venir.
Commenter  J’apprécie          10
Elle est partie se coucher il y a plus d'une heure. La routine habituelle. Je suis quasi certain qu'elle lit un de ces romans à l'eau de rose, entourée d'oreillers. Un livre de poche bien entendu. Tel est le monde qu'elle semble habiter. Un pays imaginaire où les intestins et les vessies ne sont jamais remplis, où les bébés arrivent sans aucune copulation, où les femmes tombent en pâmoison dès que de mâles lèvres effleurent leur bouche.
Commenter  J’apprécie          10
Il pivote en direction du gros type et s'apprête à lui assener quelques réplique cinglante lorsqu'il se retrouve subitement nez à nez avec le côté antipathique du revolver.
Commenter  J’apprécie          10
Elle porte une perruque que le coup met à mal, ce qui lui donne un air ridicule, déplacé chez elle. Déplacé, parce que le ridicule ne va pas de pair avec le manteau de fourrure, le sac en crocodile
Commenter  J’apprécie          10
Par expérience, l'inspecteur-chef savait qu'écouter pouvait se révéler particulièrement épuisant. Ecouter vraiment. Saisir chaque mot, chaque intonation et chaque inflexion de voix, afin d'accéder au sens des paroles. Non pas ce que la personne énonce, ni même ce qu'elle pense avoir dit, mais ce qu'elle a vraiment dit.
Commenter  J’apprécie          10
Elle aussi aimait notre fille, je savais qu’elle s’inquiétait mais elle n’avait pas cette foi inébranlable en Jenny. Elle l’aimait moins que moi je l’aimais. Beaucoup moins et de très loin…
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de John Wainwright (569)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Hauts de Hurlevent

Quelle sœur Brontë a écrit ce roman ?

Charlotte
Anne
Emily

10 questions
820 lecteurs ont répondu
Thème : Les Hauts de Hurle-Vent de Emily BrontëCréer un quiz sur cet auteur

{* *}