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Critiques de Jordi Lafebre (888)
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Malgré tout

Un roman graphique racontant une histoire d’amour. Une comédie romantique qui se déroule sur près de 40 ans et qui commence par la fin.

Zéno et Anita, marchent bras-dessus, bras dessous, parapluie ouvert. Ils semblent qu’ils ne sont ni mari et femme, ni amants mais justes tendrement amoureux l’un de l’autre. Ils sont âgés, ils sont heureux d’être enfin ensemble après s’être mutuellement attendus pendant 37 ans

Quelques temps plus tôt, Anita se fait couper mes cheveux par sa fille et lui parle de son rendez-vous avec Zéno, de cet amour platonique patiné par le temps auquel la chair de sa chair ne comprend rien.

Et puis on remonte encore dans le passé, chapitres après chapitres, découvrant à chaque fois les épisodes précédant de cette belle histoire d’amour, la vie des personnages à l’envers. Zéno, libraire, qui fait une thèse de physique quantique sur la non linéarité du temps (tiens tiens !). Anita, maire de sa ville et dont l’œuvre principale sera la réalisation d’un pont asymétrique. Les deux personnages se croisent parfois mais surtout s’écrivent, se téléphonent, se racontent.

Zéno est presque tout le temps en mer ou dans des contrées lointaines, à bord d’expédition scientifique, quand Anita doit se battre dans un monde masculin qui accepte difficilement les femmes de pouvoir.

Et on remonte le temps, sur près de quarante ans, du chapitre 20 jusqu’au premier, celui de la rencontre initiale entre les deux personnages.

L’originalité de raconter une histoire à l’envers, est parfois compliqué à suivre, mais ici, c’est fluide, cela coule de source comme l’eau sous le pont asymétrique. On est parfois ému, on a souvent le sourire aux lèvres. Une comédie romantique quoi ! Mais une de celles qui évitent le côté mièvre et surannée de ce genre d’histoire, qui évite (presque) tous les clichés.

Une fois qu’on a terminé l’album, on a envie de le relire avec en tête le passé des personnages enfin dévoilé ou de la relire dans le sens des chapitres. C’est plutôt bon signe.

Au niveau des dessins, Lafebre et son trait semi réaliste signe de très belles planches. A l’image de cette magnifique couverture. Les visages des personnages rajeunissent naturellement chapitres après chapitres. L’ambiance légère, avec une émotion toujours présente en filigrane est parfaitement rendue, renforcée encore par la mise en couleur particulièrement en phase avec l’histoire de Zéno et d’Anita.

Une Bande dessinée qui fait du bien, et qui vaut tous les antidépresseurs. Une histoire d’amour délicate et touchante !
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Malgré tout

Etonnante bande dessinée dont le graphisme est très séduisant avec des planches aux couleurs variées suivant les espaces géographiques et temporels, avec des ocres, des bleus, des verts, des jaunes et une infinité de thèmes abordés à travers une histoire d'amour sur presque quatre décennies, et un seul contact physique entre les amoureux au début de leur relation. La suite de celle-ci sera épistolaire ou téléphonique jusqu'aux retrouvailles annoncées dès les premières pages.



L'originalité réside dans le fait que l'histoire commence par la fin et le lecteur remonte le temps jusqu'à la jeunesse des deux protagonistes principaux, Ana et Zeno. Et cette lecture n'est pas du tout déroutante, même si elle n'est faite que de retours vers le passé de plus en plus lointain. J'ai d'ailleurs été tenté de lire cette oeuvre comme un manga mais, finalement, pour bien la savourer, il convient de ne pas hésiter à suivre l'ordre inverse proposé, partant du chapitre 20, pour terminer au numéro 1.



Les deux héros ont des vies et des personnalité bien différentes : celle d'Ana est géniale, une battante, maire de sa ville, constructrice d'un pont qui génère des histoires parallèles, et, celle de Zeno, scientifique rêveur, célibataire aux conquêtes éphémères multiples, deux êtres qui paraissent aux antipodes l'un de l'autre -- ils le sont d'ailleurs géographiquement la plupart du temps -- et qui pourtant communiquent et ont le désir de se retrouver un jour.



Chacun d'eux et leurs interlocuteurs livrent de belles réflexions sur la fuite du temps, l'amour, le voyage, la mort et l'ensemble est empreint d'une gaieté et d'une émotion qui ne peuvent que séduire le lecteur.



A noter que les livres ont une belle place puisque Zeno possède une librairie qu'il n'exploite guère du fait de ses voyages, mais ses livres "prennent soin les uns des autres", très belle image que je partage totalement en observant tous les jours les miens au travers des vitres de mes bibliothèques ou sur leurs rayonnages de bois souvent trop élevés pour aller les caresser tous régulièrement et en prendre le soin qu'ils méritent, Malgré Tout.
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Les beaux étés, tome 1 : Cap au Sud !

Rappelle-toi : c'était l'année de "La maladie d'amour" de Sardou. On l'entendait partout !

Comment c'était encore ?

♫Elle court, elle court

La maladie d'amour

Dans le coeur des enfants

De sept à soixante dix-sept ans♫

Oui, c'est cela, c'était en 1973.

1973 ! Non mais, tu te rends compte ?!

(Tout ça c'est page 5, je n'ai eu qu'à recopier 😎)



Hein !? été 1973, tu faisais quoi toi !?

Tu collectionnais aussi les bons d'essence de SHELL pour gagner un bonhomme en plastic !? FINA donnait des matelas pneumatiques, EssO c'était une série de BD Comics...

Fallait partir de bonne heure

Alors on cherche déjà l'erreur

Ce qu'il y a à redire sur ce foutu bonheur

Ppa, pourquoi les gens y meurent !?

On est bientôt arrivés !?

Jamais le moment de s'arrêter !

Mieux vaut faire fortune

que d'avoir mal au coeur

Combler quelques lacunes

N'embête pas ta p'tite soeur

Pipi, C'est quand la pause !?

il est loin ton Chemin Papa !

De quoi tu veux qu'on cause !?

Hervé, tu veux mon doigt !?

t'as pas plutôt un pain au chocolat !?

Clic Clac Maman s'emmène au pose

C'est quand tu n'as plus ce que toi,

tu n'as pas encore...

eT c'est quoi la femelle du condor !?...



Le don de faire apparaître le passé

est bien meilleur que celui de voir l'avenir,

bref, Il est doux de se souvenir...

Dessins vaporeux

remplis de nostalgie

aux couleurs Ethernelles....

Zidrou-Lafebre, Merci



Opération 48h BD 2019

Babelio partenaire !



















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Malgré tout

C'est un conte à rebours. Un décompte de faits. C'est une histoire d'amour pas comme les autres. C'est un condensé d'émotions, de couleurs et de sentiments. C'est un livre. Ce sont des mots, des dessins. Et c'est tellement plus que ça.



L'existence comme un puzzle. En amour, comme dans la vie, tout se mélange, rien n'est définitif, tout est à faire, à défaire. Rien n'est tout à fait blanc, ni trop noir.



C'est ainsi que ce petit bijou commence par la fin pour nous ramener aux débuts de l'histoire de ces deux êtres beaux comme le sont les doux rêveurs.



Il s'appelle Zeno, il a le pied marin et le coeur aux quatre vents.



Elle s'appelle Ana. Elle a la tête sur les épaules mais le ventre plein de papillons.



Ce livre, il faut le lire. Il faut vous laisser glisser dedans, comme on rêve encore un peu, comme on s'émeut devant la vie qui passe. Comme on apprend à aimer les autres.



Quelle perle que cet ouvrage. Quelle délicatesse!



Humaniste et romantique dans ce que ces mots ont de plus nobles, juste avant que parfois nous en abimions le sens. Zeno et Ana remettront les pendules à l'heure en vous mettant la tête à l'envers.



Malgré tout, presque rien, il suffit de peu, pour qu'une vie s'écoule et que le temps offre ces petits caprices.



Venez, vous ne le regretterez pas.



Venez, là où la vie bat son plus joli tempo.



Juste au début de la fin!
Lien : https://labibliothequedejuju..
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Malgré tout

Sous une pluie battante, sur le pont qui traverse la ville, Ana et Zeno, le sourire aux lèvres, se retrouvent enfin. Si elle s'excuse de son retard, il ne s'en offusque pas puisque cela fait trente-sept ans que lui l'attend... Assis sur un banc, ils dégustent les biscuits qu'Ana a préparés, parlent de la librairie qu'il va sûrement vendre à un jeune couple, de son poste de maire qu'elle a quitté. Ce qu'il adviendra après le premier baiser, personne ne le sait...

Dans l'après-midi, alors qu'elle lui coupe les cheveux, Claudia n'en revient pas que sa mère, Ana, a rendez-vous le soir-même avec un autre homme que son mari, un homme dont elle se dit amoureuse depuis des années, même si elle n'a pour autant jamais trompé son époux. D'ailleurs, ce dernier est déjà au courant... depuis des années...



Voilà une belle histoire d'amour à rebours. Celle d'Ana et Zeno qui se connaissent depuis plus de trois décennies. Amoureux platoniques qui ont fait leur vie chacun de leurs côtés sans jamais oublier l'autre, se voyant en de rares occasions, se donnant des nouvelles par missives ou téléphone. Jordi Lafebre, qui a fait ses armes aux côtés de Zidrou et déjà montré toute l'étendue de son talent artistique, nous offre, cette fois-ci, un album originalement scénarisé et parfaitement mené puisque le début de l'album commence par la fin de l'histoire. Et c'est un compte à rebours ponctué de rebondissements, de beaux moments, de retrouvailles émouvantes, parfois déchirantes, qui nous attend. Une comédie romantique emplie de tendresse, de fraîcheur, de poésie et d'émotions. Tout comme le graphisme qui sert à merveille ce récit. Le trait est délicat et tout en rondeur, les couleurs douces et les visages expressifs.

Un album touchant...
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Malgré tout

Je ne fais que très rarement l'acquisition de bandes-dessinées, préférant les emprunter en médiathèque, surtout lorsqu'il y a des suites mais pour cet ouvrage-là, j'ai fait une exception -d'un parce qu'il s'agit d'une one-shot, de deux parce que ce n'est pas vraiment une bande-dessinée ordinaire et de trois, parce que j'ai craqué et que je voulais absolument m'offrir ce petit cadeau !



Pourquoi dis-je que cet ouvrage n'est pas comme les autres ?K Parce qu'il commence par la fin et que c'est on ne peut plus original (le lecteur sait donc d'emblée comment cela va se terminer...ou du moins recommencer et c'est donc tout tranquillement qu'il peut découvrir, comme un compte à rebours, avec des numéros de chapitres qui vont à l'envers, tel l'univers qui peu parfois remonter le temps (oui, il faut dire que notre protagoniste, Zeno, en plus d'écumer les mers, a fait une thèse sur le sujet, notamment sur la physique quantique et lé désorganisation de l'univers. Donc quoi de plus logique que ce livre soit lui-même désorganisé, ou au contraire très organisé mais d'un point de vue qui n'est d'ordinaire pas le nôtre, nous qui, en tant que lecteurs, avons coutume de commencer à lire une histoire par le commencement ? Zeno et Ana, les éternels amoureux et protagonistes de ce roman graphique (plus qu'une bande-dessinée), n'ont jamais fait les choses comme il faut. Lui sur l'océan, elle sur la terre ferme avec mari et enfant et qui plus est maire de la petite ville dans laquelle elle a toujours habité. Lui vivant d'aventure et elle d'ordre et de stabilité et pourtant, malgré tout ce qui semble les séparer, peut-être un jour se retrouveront-ils dans la vraie vie et non plus par lettres interposées qu'il ne se sont jamais envoyés ou pas coups de fils trop souvent partagés ? Un jour, peut-être, toujours...et ce, malgré tout !



Un scénario braiment très original qui change des traditionnelles histoires d'amour, parfois trop souvent soit à l'eau de-rose soit, à l'opposé impossibles mais qui a dit qu'impossible n'était pas compatible avec possible...parfois, malgré tout ! Un graphisme extrêmement bien travaille et un ouvrage que je ne peux donc que très vivement vous recommander !

et un

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Malgré tout

L’impression d’avoir lapé un roudoudou en refermant ces pages ! et c’était bon ce retour en arrière, comme un doux souvenir d’enfance.

Je suis tombée sous le charme de ce roman graphique, qui commence par la fin et continue son histoire à rebours.

Un dessin léché et précis qui sert à merveille l’histoire. D’aucuns l’ont trouvée insupportable, dégoulinante d’amour, mon ressenti a été sensibilité, finesse, délicatesse.

Bien sûr on n’échappe pas à quelques clichés mais j’ai aimé la tendresse et la douceur bienveillante qui émane de ces pages, une histoire d’amour contrariée entre la belle Ana, qui ne pense qu’à se faire élire maire de sa ville et le doux rêveur Zeno, marin de son état, une femme dans chaque port, libre, égoïste, mais terriblement attachant.

Se dire que l’amour quelque soit son âge est toujours possible, voilà une vraie bouffée d’air frais, au bord de la mer, sous le cri des mouettes, que j’ai respirée à pleins poumons !

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Les beaux étés, tome 1 : Cap au Sud !

Cela fait 3 jours maintenant que les gamins attendent impatiemment le départ en vacances. Et pour cause: leur papa, Pierre, dessinateur de bandes dessinées, voulait absolument terminer ses planches avant qu'elles ne partent chez l'éditeur. Sa femme, Mado, regrette une fois encore le temps qu'il passe le nez sur ses planches. Mais, cette fois, ça y est ! Il en est venu à bout. Le départ en vacances, direction le sud, a sonné. L'on s'affaire à mettre les bagages dans la voiture et l'on ferme la maison. Pour Julie, Louis, Nicole et Paulette, tous les quatre confortablement installés à l'arrière de la 4L, c'est déjà les vacances qui commencent. Adieu la Belgique. Direction le sud de la France !



Même si les vacances commencent, tout n'est pas si rose dans cette famille belge : le papa ne rencontre pas le succès escompté avec sa bande dessinée, le rejeton ne quitte jamais son ami imaginaire, leur divorce est repoussé à la rentrée et la belle-soeur est malade. Mais, rien de tel qu'un bon dépaysement dans le sud de la France pour se requinquer. Zidrou nous emmène dans le passé, dans les années 70. Avec cette chronique familiale, il nous offre de jolis moments à la fois tragique, profondément humains et emplis de tendresse. Il dévoile gentiment chacun des personnages et cela ne les rend que plus touchants et fragiles. Le ton est tantôt enjoué et vif tantôt plus grave. Le dessin semi-réaliste de Jordi Lafebre nous plonge parfaitement dans ces années de par son côté rétro et ses couleurs passéistes. De très belles planches émouvantes et charmantes.



On aimerait revivre Les beaux étés...
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Je suis leur silence

Club N°55 : BD sélectionnée ❤️

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Tous les ingrédients d'une remarquable BD sont réunis : une "héroïne" attachante, un scénario bien construit, original, parsemé d'humour, fluide et prenant, avec en plus un trait fin.



En filigrane de ce polar, la "santé mentale" de l'héroïne que l'on suit, à travers des séances d'analyse, dans ce récit subtilement enchâssé.



Un très bon album.



Wild57

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Coup de coeur pour cet ouvrage.



J'ai beaucoup aimé la couverture, le dessin et le scénario.



Sam

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Une héroïne qu'on aimerait revoir.



Ça mériterait de devenir une série.



André

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Un récit très plaisant.



Un personnage principal très original : une psy qui passe sur le divan car elle est suspectée de meurtre, rien que ça !



Le dessin de Joris Lafebre est toujours aussi expressif que dans « les beaux étés ».



Un conseil : À lire absolument !



David

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Un BD sympathique et ludique.



Une jeune psychiatre qui pendant une session avec un confrère raconte les moult rebondissements de sa semaine écoulée.



Un complot, un meurtre, des intrigues et luttes de pouvoir...



L'héroïne est attachante et c'est léger.



Sans doute trop léger, pour s'y replonger.



Greg

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La BD que j'attendais, on y retrouve la grande qualité des dessins de Lafebre et son génie de représenter les attitudes des persos très juste.



Un récit très fluide aussi car le dessinateur est scénariste, avec encore des astuces narratives surprenantes.



Et pourtant, je trouve le récit convenu et un peu trop long...



Benoit

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Malgré tout

Une jolie BD avec de l’amour, des papillons, des mouettes, des bouteilles à la mer... Une histoire d’amour à l’envers, ça commence par la fin car c’est à la fin que ça commence enfin.

C’est que ça fait quand même 37 ans qu’ils s’aiment, Ana aux pieds sur terre et Zeno allergique à la stabilité, voguant de port en port en cherchant à prouver que le temps peut aller en arrière comme il le fait dans cette BD.

Les dessins ont beaucoup de charme avec leur grande tendresse, leur fraîcheur.

Une BD belle comme une bulle de savon, peut-être un peu légère, mais qui met le sourire aux lèvres.
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Malgré tout

Eh bien oui tiens ! Malgré tout ... s’offrir une jolie parenthèse rose bonbon.

Remède très efficace anti-morosité !



Ça palpite fort dans ces deux p’tits cœurs, des papillons il y en a tout plein dans le bidon ! C’est que, vois-tu, retrouver l’Amour de sa vie 40 ans plus tard, ce n’est pas rien !

40 ans ! Une vie quoi ! Et les voilà réunis Ana et Zéno, cheveux grisonnants au vent, rides au coin des yeux et ... à l’intérieur c’est tambourinant, dansant, chantant comme au 1er jour.



Alors oui un début d’histoire qui sonne comme un Happy-end d’une comédie romantique. La voici l’ingénieuse idée de l’auteur : tu commences au chapitre 20 et tu termines par cette fameuse rencontre 40 ans auparavant. Sympa, non ?

Un délicieux voyage dans le temps, pour découvrir l’origine de cet Amour fusionnel.

Et cette remontée dans le temps, je t’assure elle est drôlement bien menée.

Alors comme d’hab, je t’en dirai pas trop de l’histoire, sache simplement que ces amants-là sont loins des clichés du gnangnantisme.

ELLE, est une femme ambitieuse, au caractère plus qu’affirmé. Les deux pieds bien ancrée au sol, elle a réussie à percer dans un milieu majoritairement masculin.

LUI, volage et rêveur, physicien et marin à ses heures perdues, n’a cessé de voyager libre comme l’air.

2 forts caractères, 2 destins très différents qui pourtant ont toujours gardé ce lien. Un lien inaltérable, leur p’tite bulle d’oxygène.



Niveau graphisme il y a du génie aussi ! C’est d’ailleurs cette magnifique couverture qui m’a fait craquer.

De superbes planches en miroir qui unissent nos deux tourtereaux pourtant séparés par la distance.



Alors un conseil : laisse-toi tenter par l’expérience de cette lecture à reculons !

Tu y découvriras une belle histoire d’Amour toute en poésie et le sourire tu (re)trouveras ....
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Je suis leur silence

Eva Rojas est une jeune femme pétillante. Psychiatre de profession, elle ne peut malheureusement plus exercer, sa licence lui ayant été retirée et une enquête ouverte. Si elle rechigne à consulter son confrère, le docteur Llull, chargé d'évaluer sa santé mentale, elle n'a pourtant pas d'autre choix si elle veut de nouveau recevoir des patients. Surtout, il faut qu'elle se livre sur ce qui s'est passé chez la famille Monturós durant la semaine. Là où un cadavre a été découvert par la police... Quelques jours auparavant, la jeune femme reçoit un appel d'une patiente, Pénélope, qui lui fait une proposition : sa grand-mère va procéder à la lecture de son testament de son vivant et tous les membres de la famille concernés seront accompagnés de leur avocat ou d'une personne de confiance. Pour l'épauler et la soutenir, Eva accepte volontiers... ne se doutant pas un seul instant que cette réunion familiale va tourner au drame...



Eva Rojas n'est pas enquêtrice et pourtant elle saura faire preuve de ténacité, d'entêtement et d'un brin de folie pour tenter de découvrir le meurtrier de Francesc Monturós, le benjamin de la famille. Une famille pleine aux as qui produit du cava très prisé depuis des générations. Avec son franc-parler, sa fraîcheur, sa vitalité, son humour et ses piques ironiques, Eva est un personnage moderne véritablement attachant. Mais aussi complexe de par son histoire familiale qui la suit. D'ailleurs trois femmes, sa grand-mère qui l'a élevée et deux grand-tantes, n'ont de cesse de la conseiller. Avec ce polar enlevé, très rythmé et dynamique, Jordi Lafebre propose une narration sans temps mort à trois niveaux : le passé d'Eva, la semaine passée et la séance avec le docteur Llull. Au delà de l'enquête, dont la découverte du meurtrier peut surprendre, c'est bien l'héroïne au caractère fantasque qui vaut le détour. Graphiquement, le trait de Jordi Lafebre s'avère particulièrement élégant et détaillé, la palette de couleurs douces atténuant la noirceur de ce scénario original et maîtrisé.

Un polar jouissif !
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Malgré tout

Je suis complètement séduite aussi bien par l'histoire que par les dessins ou encore les personnages.

Les regards sont particulièrement réussis, il y a beaucoup de finesse dans les traits, les détails sont soignés, bref, j'adore. Et ce n'est pas tout, je suis complètement sous le charme de Zeno qui, tout comme Ana, m'a fait craquer.

Aventurier, poète, tendre, attentionné, altruiste et charmant, que demander de plus ? de l'humour !, et bien, il en a aussi, alors, comment ne pas succomber ? :-)

Cette romance contée à rebours est touchante. Je vais garder en mémoire ces regards tellement expressifs et bien sûr garder au fond de moi cet amour si émouvant. Merci Jordi Lafebre pour cette évasion poétique et pleine de fraîcheur.
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Malgré tout

Ana, sexagénaire en pleine forme a rendez-vous avec Zeno avec lequel elle a eu une courte histoire d’amour trente-sept ans auparavant. Ils se retrouvent sur le pont qui domine la ville dont elle a été longtemps maire, et à la construction duquel elle a participé, ou du moins œuvré. La marche sous la pluie en mangeant des cookies qu’elle a elle-même préparés est attendrissante.



Tandis qu’elle se dévouait à sa ville, fondait une famille heureuse, Zeno de son côté voguait sur les mers, multipliant les amourettes peu compromettantes, et pour finir est revenu dans sa ville, et s’occupe vraiment de sa librairie qui a résisté au temps, et à la négligence de son propriétaire.



Ana va-t-elle, maintenant qu’elle est à la retraite, donner une chance à cette relation platonique ? Peut-on se construire une nouvelle vie ? Les deux tourtereaux se sont écrit sans relâche des lettres qu’ils ne se sont jamais envoyées.



J’ai aimé cette histoire, les deux protagonistes sont tellement à l’opposé l’un de l’autre qu’on se laisse prendre au jeu avec plaisir. L’auteur a une idée originale, en commençant le récit par la fin : la scène des retrouvailles sur le pont et remonte ensuite dans le temps, et l’on termine sur le chapitre N° 1.



Il y a des scènes savoureuses : quand Ana se fait couper ses longs cheveux pour une coupe courte, pour paraître sous son meilleur jour devant Zeno essuyant au passage les commentaires acerbes de sa fille qui ne supporte pas l’idée qu’elle modifie son apparence pour un autre homme que son époux. Ou encore Zeno qui ne supporte pas bien le roulis et dont les camarades se moquent gentiment.



Les dessins sont beaux, Ana est très jolie, et Zeno pas mal non plus, cheveux au vent, tel un vieux loup de mer, et Jordi Lafebre nous offre toute une panoplie de nuances dans les couleurs en fonction de ce qui se passe dans le chapitre.



J’ai beaucoup apprécié cette BD, véritable intervalle de douceur entre deux lectures plus difficiles, une friandise ou un doudou à déguster au coin du feu ! une comédie romantique qui permet d’oublier ce qui se passe dans ce vaste monde en folie.
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Les beaux étés, tome 1 : Cap au Sud !

Y a des étés, comme ça, dont on se souvient toute sa vie.

Chez les Faldérault, celui de 73 restera comme l'un des plus marquants.

Une 4L, papa au volant, maman en lieu et place du copilote et les quatre marmots derrière. Le temps que le dessinateur de père rende ses dernières planches à la bourre, sorte de rituel pré-estival et c'est un bolide rutilant, chargé ras la galerie, qui s'élance sur les routes de France, direction le sud.



Qui dit vacances dit légèreté, insouciance, dépose du cerveau en mode off afin de recharger les accus pour la rentrée.

Oui...mais non.

Ne vous fiez pas à ces fausses mines enjouées, le drame rôde, sournois, tapi dans chacune des paroles prononcées par des adultes à deux visages.



J'ai adoré ce premier tome.

Je l'ai trouvé lumineux, élégant et parfaitement équilibré entre petites joies non feintes et réalité minante qui vous reviendrait en pleine gueule comme une balle de jokari.

Le paternel touchant en papa poule attentionné et farceur, toujours amoureux de sa moitié pas loin de vouloir quitter le poulailler à tire d'aile.

Et les gamins, facétieux au possible, emplis d'innocence et de légèreté, à mille lieues du drame qui se joue en coulisses.



Le scénario de Zidrou tient parfaitement la route mais en 4L, quoi de plus naturel ?

Le coup de pattes de Jordi Lafebre n'est pas en reste. Démonstratif, énergique et touchant, une réussite totale pour ces vacances millésimées 73, année de la...rnaque, oscar du meilleur film.

Mais je ne vous apprends rien...
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Malgré tout

"Malgré tout" raconte l'histoire d'amour d'Ana et de Zeno, séparés quand ils avaient une vingtaine d'années et dont on assiste aux retrouvailles quand ils en ont une soixantaine. Ana vient de terminer son dernier mandat en tant que maire de sa commune, et désormais à la retraite, elle choisit maintenant de penser à elle après avoir consacré sa vie aux autres. Zeno, après une vie faite de voyages en mer, vient tout juste d'obtenir son doctorat en physique et décide qu'il est temps pour lui de prendre sa retraite, il souhaite vendre sa librairie.



On ignore comment ils se sont rencontrés et ce qui les a séparé, et pour cause puisque Jordi Lafebre a choisi de raconter leur histoire en commençant par la fin. L'histoire débute donc au chapitre 20 et se termine avec le chapitre 1, où l'on assiste petit à petit à un retour en arrière d'environ quarante ans. Cette mise en scène paraît un peu décousue au premier abord et demande une attention particulière, mais on s'y fait rapidement. D'une histoire d'amour impossible somme toute banale et déjà vue de nombreuses fois, l'auteur a su lui dégoter un déroulement fort original et appréciable.



Les dessins qui l'accompagnent sont agréables, relativement bien détaillés, minutieux. La physionomie des personnages donne un peu dans la caricature mais se fond très bien dans les décors. C'est très coloré, on peut d'ailleurs observer un ton dominant dans chacun des chapitres, en harmonie avec les événements évoqués et les lieux dans lesquels ils se déroulent.



Jordi Lafebre nous offre une belle histoire, qui touche mine de rien à de nombreux sujets, comme l'amour bien évidemment, mais aussi les objectifs de carrière, la vie de famille, les voyages, le célibat, les rencontres. L'ensemble, fort original de par son déroulement à l'envers, est plutôt bien construit.



C'est une jolie et plaisante découverte.

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Les beaux étés, tome 1 : Cap au Sud !

Une BD familiale et road-trip, dans les années 1970, en 4L de Bruxelles jusqu'en Auvergne par les petites routes et nationales, qui m'a rappelée mes propres souvenirs d'enfance et de vacances en famille : les chansons qu'on chantait à tue-tête, les pique-niques -avec et sans bestioles qui piquent-, les "bonnes" petites disputes de la fratrie, qu'on aimaient tant et qui agaçaient nos parents...

Un album qui peut remplacer chaleureusement le soleil qui nous fait défaut actuellement, bien que les nuages dans cette histoire ne sont pas absents de l'horizon azuré : une mésentente entre les parents, une tante (et belle-soeur) aimée bien malade...

Mais on retient au final que les scènes cocasses de cette famille belge un brin loufoque et la tendresse que les parents comme les quatre enfants savent se témoigner. C'était un bon moment de lecture.
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La mondaine, tome 1

Avril 1944.

Un déluge de bombes scarifie un peu plus un Paris déjà bien amoché.

Aimé Louzeau, tapi dans un abri anti-aérien, se souvient de son jeune temps.

De cette époque bénie qui le vit débarquer à la Mondaine.

Un bizutage en règles et le voilà de la grande maison.

De planques interminables en visites récurrentes chez madame Josepha, fournisseuse officielle en jeunes donzelles du tout Paris et de sa proche banlieue, le gamin va s'affirmer, se construire et contre toute attente goûter aux délices de l'amuuuur avec un H majuscule.



Sur un scénario de Zidrou, des dessins de Jordi Lafebre, des décors de Roger Harth et des costumes de Donald Cardwell, La Mondaine ravit les mirettes et les zygomatiques.

De situations loufoques en personnages qui ne le sont pas moins, ce premier volet assure à tous les niveaux.

Du lol et de la gaudriole, mais pas que, puisque l'ami Zidrou se fendra également de quelques moments de pure tendresse et de poésie bien sentie histoire de vous faire passer par toutes les strates émotionnelles.

De la bien belle ouvrage qui ne suscite qu'un seul désir, celui de clore ce savoureux dyptique le plus rapidement possible.
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Malgré tout

37 ans ! 37 ans que Zeno attendait Ana ! Ana, l’amour de sa vie, celle à qui allaient ses pensées où qu’il se soit retrouvé dans le monde. Ana à qui il téléphonait en cachette d’une femme qui partageait sa vie. Ana à qui il a envoyé des bouteilles à la mer lorsqu’il naviguait sur les mers et les océans…

Et Ana qui vient de terminer son dernier mandat de maire, dont le cœur manifeste de grands signes de fatigue, un cœur qui bat pour Zeno depuis leur turbulente première rencontre. Pourtant ana est mariée à Giuseppe, un homme fantastique, tendre, amoureux, compréhensif, le père de sa fille. Sa fille qui ne comprend pas la folie de sa mère qui veut à tout prix retrouver celui qu’elle a aimé voilà 37 ans ! 37 ans de séparation entre ces deux êtres que presque tout oppose : elle la femme décidée, résolvant les problèmes afin d’améliorer le sort de ses concitoyens, lui le rêveur en quête de ciels étoilés, le doctorant par correspondance qui depuis des années travaille sur sa thèse de doctorat.

Vont-ils enfin se retrouver… et s’aimer ?



Critique :



Jordi Lafebre réussit ici un pari complètement fou : raconter une histoire en remontant le temps ! Si ! Si ! Tout commence au chapitre 20 et se termine au chapitre 1. Non ! Non ! Ce n’est pas un manga qui se lit à l’envers ! C’est génial d’avoir mené si bien un tel projet ! Avec lui, comme pour donner raison à son personnage Zeno qui dans sa thèse de doctorat expliquait comment remonter le temps, nous assistons à une histoire d’amour qui démarre à la vieillesse et s’achève lorsque les deux protagonistes étaient de jeunes adultes, à leur première rencontre. Nous savons donc, à peu près comment « se termine » l’histoire, mais nous ignorons ce qui a entraîné les événements auxquels nous venons d’assister. Il faut vraiment arriver au bout du livre pour savoir comment tout a commencé entre Ana et Zeno. Le récit nous montre comment un grand nombre de malentendus se sont installés entre ces deux-là au fil des ans.

Jordi Lafebre réussit ici un coup de maître qui restera dans les annales de la bande dessinée. Son trait plein de poésie se marie à merveille avec son scénario. Deux ans de travail furent nécessaires à l’aboutissement de ce roman graphique de 150 pages. Clémence Sapin coopéra avec Jordi à la mise en couleurs.

Ne ratez pas cet album plein de tendresse et de surprises.

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La mondaine, tome 1

Avril 1944, la ville lumière croule sous les bombardements. Aimé Louzeau, inspecteur à La Mondaine, dans un abri avec quelques autres, fait la connaissance avec un officier de la Wehrmacht. Il lui propose une cigarette ainsi qu'à la femme qui se trouve à ses côtés et qu'il prend pour son épouse. Aimé rectifie aussitôt en lui montrant les menottes qui les lie et qu'il a arrêté, dans le cadre de son travail, alors qu'elle faisait le tapin. Cela fait maintenant 7 ans qu'Aimé a intégré La Mondaine. Il s'en rappelle comme si c'était hier...

En novembre 1937, Paris devait affronter un hiver rude. Tout fier d'y entrer, revêtu de sa plus belle cravate, il s'y était même présenté quelques jours avant. Accueilli par Duglu qui était bien occupé, avec l'un des ses collègues, à maltraiter un proxénète, il attend patiemment la venue de l'Inspecteur Principal Séverin. Ce dernier ne tardera pas à arriver, en bicyclette, comme d'habitude. Etonné de la voir arriver aussitôt, il est tout de même très vite mis au parfum. Après une visite rapide des locaux et des méthodes employées, il se retrouve avec ses futurs collègues autour d'un bon plat chaud dans une guinguette. Dès le lendemain, il est envoyé sur le terrain. Caché derrière de vieux journaux à espionner... 



C'est dans un Paris d'avant-guerre que nous faisons connaissance avec la nouvelle recrue de La Mondaine, Aimé Louzeau. Confronté dès ses premiers jours au milieu, il devra faire ses preuves. Affaires en tout genre, que ce soient les planques, les interrogatoires musclés ou les trafics de photos, La Mondaine a fort à faire. Et ce jeune homme, encore sous la protection de sa maman, peu enclin aux relations féminines, un peu timide et tout en retenue, apprendra bien vite. Zidrou s'attarde tout autant au travail d'Aimé et ses enquêtes qu'à sa personnalité. Il dévoile petit à petit ses secrets de famille et son rapport aux autres, ce qui le rend d'autant plus attachant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste: Zidrou dépeint toute une galerie de personnages cocasse au caractère bien trempé. Une fois encore, l'auteur, tout en sensibilité, nous livre un premier tome captivant. Pour le dessin, il a fait appel à Jordi Lafebre. Un duo qui marche plutôt bien: "Lydie" fut leur première collaboration. Ses dessins, semi-réalistes, à la mise en page dynamique, collent parfaitement à cet album à la fois tendre, sensible, parfois drôle et aux situations loufoques. 



La Mondaine embauche!
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