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Critiques de Josephine Tey (95)
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Jeune et innocent

Troisième roman policier que je dévore de Joséphine Tey, Jeune et innocent confirme ce que je savais déjà: il s'agit de petites pépites de romans policiers. J'apprécie l'humour léger, discret, tout en petites réflexions, la profonde humanité de l'inspecteur Grant, et des autres personnages, l'intrigue élégante qui ne repose pas sur le gore comme beaucoup de thrillers modernes mais sur l'intelligence de l'intrigue...Tout cela vous a un petit côté suranné franchement pas désagréable alors que la mode actuelle tend à la surenchère dans le domaine du polar.

L'ayant lu en anglais, je reconnais tout de fois que je suis moins difficile dans cette langue, cependant, je recommanderais aux curieux de découvrir cette auteur, pas assez connue à mon goût et qui mérite une place au panthéon des plumes policières anglaises.

Un roman certes pas bouleversant mais élégant et plaisant, à découvrir.
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La fille du temps

Attirê par le fait que ce livre ait été designé "meilleur roman policier de tous les temps" par la Crime Writers Association britannique, je me suis lancé. Chacun ses goûts, mais j 'ai quand même du mal avec l 'idée que ce livre soit le sommet indépassable du genre. Il vaut surtout pour la plongée (très partisane par moments) dans l'histoire des derniers Plantagenet et des premiers Tudor, et par l'examen de la personnalité de Richard III, désigné comme un monstre pour la posterité par Thomas More et Shakespeare, et "réhabilité" par l'auteure. Le reste du livre n'est qu'une construction très artificielle autour de cette seule idée. Il est tout de même intéressant dans la mesure où il nous rappelle qu'il faut prendre avec précaution les réputations construites par les historiens hier, les médias aujourd'hui. Pour les amateurs d'histoire plus que de polars.
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Un cadavre sur le sable

Roman policier dans le plus pur style anglais post-victorien, "Un cadavre sur le sable" réserve cependant des surprises et prouve que même dans les limites codifiées du genre, un auteur peut se démarquer.

Joséphine Tey innove donc en centrant son intrigue autour de la dépression nerveuse dont est victime l'inspecteur Grant, héros récurrent de ses ouvrages policiers. Et je trouve qu'elle est convaincante (peut-être par expérience) lorsqu'elle décrit les symptômes de son personnage mais aussi les réactions de son entourage (amis, collègues et supérieur hiérarchique). Parti soigner son mal-être en Écosse, terre de son enfance, Grant sera bien malgré lui contraint, par habitude ou à cause d'une forme "d'instinct policier", de se pencher sur une mort apparemment accidentelle et qui le bouleverse d'autant plus qu'il est fragilisé par sa maladie.



S'il fallait catégoriser ce roman, je le placerais dans la catégorie "catharsis". En effet, l'auteure y met en scène des personnages fragiles, solitaires ou misanthropes et elle décrit des paysages et des lieux - notamment lors d'un singulier séjour de Grant dans les îles Hébrides - désolés et isolés comme pour assortir décor, intrigue et acteurs. Bref, pour les tintinologues dont je suis, je dirais que "Un cadavre sur le sable" est à Joséphine Tey ce que "Tintin au Tibet" est à Hergé, une rupture, un point d'interrogation dans le parcours. Mais, surtout, un roman à découvrir.
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La fille du temps

Le livre de Joséphine fait partie d’un sous genre en soi : celui où le héros est immobilisé pour une raison quelconque et se consacre tout entier à un mystère. Bien sûr on pense à fenêtre sur cour d’Hitchcock mais uniquement pour le procédé, pas sur le fond. En l’occurrence notre détective Grant, à partir d’une photo de Richard III mène l’enquête. Difficile à mon sens de parler de « roman policier » et de là à le mettre dans les meilleurs de la catégorie, il y a un pas…il s’agit plutôt d’un roman historique matinée d’une enquête à travers les âges. Deux choses m’ont gêné dans ce livre : d’une part, et ça c’est de ma faute, il faut une très bonne connaissance de l’histoire d’Angleterre pour se retrouver dans les méandres des Tudor, des Lancastre et des York. Grant et son ami américain Brent parlent souvent par allusion, comme si c’était des évidences…d’autre part, de manière corolaire au premier point (mais ça c’est moins de ma faute), j’ai du mal à faire la part entre la véracité historique et le roman. L’histoire vient contester la théorie officielle sur Richard III avant, quelques pages avant la fin, dire que tout cela était déjà très connu. Mais qu’est ce qui est vrai, qu’est ce qui ne l’est pas? Difficile à dire, Mme Tey n’étant pas historienne…
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La fille du temps

… un des meilleurs romans policier de tous les temps, vraiment ? (selon plusieurs "baromètres" anglo-saxons).



Où l'on comprend que Richard III d'Angleterre, à priori détesté en son pays, est en fait la bonté même.

Ou presque.



On le comprend d'autant plus que les justifications qui mènent à cette déduction sont quelque peu amplifiées par l'auteur... avec un léger manque de neutralité.



On a plus qu'un peu l'impression d'être manipulés par J.Tey, et c'est bien dommage.

(plus d'avis sur PP)
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La fille du temps

Pour distraire de son ennui l'inspecteur Grant cloué sur un lit d'hôpital, une amie comédienne lui apporte une série de portraits historiques dignes d'intérêt. L'un d'entre eux attire l'oeil exercé du criminologue passé maître dans l'interprétation des physionomies : il s'agit de Richard III, roi d'Angleterre.

[à suivre]
Lien : https://ocommecolomb.blogspo..
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Le monogramme de perles

Au-delà de l’intrigue en elle-même, il est assez divertissant de déambuler dans l’Angleterre, quelques années seulement après la Grande Guerre. Pas de téléphone mobile, peu de voiture… Dépaysant au plus haut point.
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Le monogramme de perles

Les éditions 10 18 et leur excellente (fabuleuse, merveilleuse….) collection Grands Détectives ont eu la très bonne idée de nous faire redécouvrir Josephine Tey (1896-1952), une romancière écossaise qui a écrit de nombreux livres sous différents pseudonymes masculins, car à l’époque il était sans doute difficile pour une femme d’écrire des romans policiers.



Nous sommes en 1929, à Londres, et la chanteuse Ray Marcable donne un dernier spectacle en Angleterre avant de partir aux USA où elle a décroché un gros contrat. C’est une vedette très appréciée et ce dernier concert attire la foule, qui fait la queue à l’entrée de la salle. Un homme s’effondre dans la file d’attente, on croit d’abord qu’il est victime d’un malaise, mais on s’aperçoit vite qu’il a été poignardé.



C’est ainsi que débute la première enquête de l’inspecteur Alan Grant de Scotland Yard et elle s’annonce difficile. Même si le meurtre a eu lieu en public, personne n’a rien vu ou ne se souvient de rien. La première difficulté consiste à établir l’identité du mort qui semble un un parfait inconnu. Grant enquête tous azimuts, rencontre Ray Marcable dont il est un admirateur, mais la chanteuse ne sait rien de la victime. L’arme du crime étant un poignard espagnol, le policier soupçonne un Italien, puis un serveur français et quelques autres. Grant nous balade ainsi dans le Londres pittoresque des années vingt, époque encore insouciante, mais déjà marquée par la crise économique et aussi par le souvenir de la Grande guerre. Grant remonte plusieurs fausses pistes avant de trouver la bonne. Il arrive malheureusement trop tard, le suspect s’est enfui et il ne lui reste plus qu’à se lancer à sa poursuite jusqu’en Ecosse où il continue son enquête avec l’aide d’un policier local. J’ai beaucoup aimé cette excursion en Ecosse, qui doit être le pays des polars, avec l’ambiance qui va avec, cela donne vraiment envie de visiter cette région.



L’enquête se dénouera finalement à Londres avec une fin époustouflante et surprenante.



On est dans un roman d’énigmes, mais Grant est un personnage moderne pour son époque. La police scientifique, même si elle est loin des résultats actuels, se développe rapidement et les supérieurs de Grant veulent des faits et des preuves. Mais l’inspecteur pense que la science n’explique pas tout et il veut avant tout comprendre les motivations des suspects et des coupables. Il essaie de se mettre dans la tête du meurtrier et fait du profilage avant l’heure, il n’hésite pas non plus à se déguiser en colporteur pour glaner des informations.



C’est un roman palpitant, avec beaucoup de suspense, des rebondissements incessants, des fausses pistes et une fin surprenante, donc tout ce qu’il faut pour appâter l’amateur de polars, sans oublier un voyage en Ecosse, que demander de plus? Il aurait vraiment été dommage de ne pas faire sortir cette romancière de l’ombre. Son style est aussi très agréable à lire.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Elle n'en pense pas un mot

Elle est jeune, belle, on lui aurait donné le bon dieu sans confession. Ainsi quand elle accuse deux femmes de l’avoir séquestré pendant un mois, on ne pourrait que la croire. Seulement voilà : les deux accusées nient tout. Un avocat enquête.

Démêler le vrai du faux, en plein milieu du XXè siècle, avec une bonne ambiance campagne anglaise, des personnages typiques/basiques pour une histoire (vraie?) un peu simpliste. Mais la curiosité l’emporte qui arrivera (sans grand étonnement) dans le twist final.
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Jeune et innocent

Je suis tombée sur ce livre dans une brocante. La couverture et le résumé m’ont plu mais ce qui m’a réellement intriguée c’est de lire que ce livre avait été adapté au cinéma par Hitchcock lui même, le maître du suspense et du mystère! Je me suis alors automatiquement dit que ce roman devait avoir une ambiance bien particulière. L’intrigue se déroule sur les côtes anglaises et commence dès les premières pages avec la découverte du cadavre d’une belle blonde, vedette hollywoodienne. Aussitôt, paparazzis, journalistes et fans hystériques se bousculent, suivis de près par une série de suspects potentiels motivés par la jalousie, l’appât du gain, la soif de gloire et de reconnaissance.

Parmi ce tohubohu, se détache l’inspecteur Grant (inspecteur un peu cliché) et Elisa (jeune fille loufoque ayant soif d’aventures) qui, grâce à son courage et sa voiture branlante, va aider Grant dans son enquête. J’ai trouvé dommage que le personnage d’Elisa ne soit pas plus présent, car j’ai trouvé que c’était le plus intéressant et il aurait mérité une place à part.

L’univers est plein de théâtralité. Ceci dit, j’ai trouvé le rythme de lecture assez étrange, un peu plat. Il m’a donné la sensation de lire un fait divers et j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire.

Il y a, certes, de l’action, mais la chute est tout de même assez attendue…

En bref : Un avis assez mitigé. Vous pouvez toujours voir le film pour vous faire un avis!
Lien : https://thecosmicsam.com
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La fille du temps

Certes, il y a un double crime, un inspecteur, une enquête. C'est donc un policier. Indubitablement.

Mais c'est en fait beaucoup plus que cela.

Il s'agit d'un véritable procès contre la manière dont certaines personnes ont construit l'Histoire, ce fameux phénomène Tonypandy, ce trucage des faits en les grossissant ou en les diminuant, voire en les inventant, transposant ou maquillant.

L'auteure s'attaque à du lourd, Thomas More, ce chroniqueur jamais mis en doute, l'immense William Shakespeare, et, partant, les précis d'Histoire d'Angleterre.

Il est probable que l'auteure soit à la fois l'inspecteur Grant et son bras droit dans cette enquête, Brent, le jeune étudiant américain. Elle donne son point de vue, à travers ce roman, mais est-ce bien un roman ?

On ne sait pas quel est le degré d'invention de Josephine TEY, personnages fictifs du XXe siècle mis à part.

Excellent livre, qu'il faut savoir garder en tête en étudiant l'Histoire d'hier et d'aujourd'hui. Il devrait nous permettre de ne pas "prendre pour argent comptant" tout ce qui nous est proposé, de ne pas oublier de faire fonctionner notre jugement personnel, de nous inviter à investiguer plus loin les vérités assénées sans vergogne.

Excellent livre.
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Elle n'en pense pas un mot

Un bon petit polar à l'ancienne, dans le style d'Agatha Christie, ou encore Margaret Atwood. L'histoire se passe en 1948, et une adolescente dit avoir été séquestrée et molestée par deux femmes, une fille et sa mère.

Si cette histoire fait pleurer dans les chaumières, un avocat est persuadé de l'innocence des deux femmes, et de la diffamation de l'adolescente.

Mais comment le prouver quand tout semble prouver la véracité des faits ?

C'est là que l'autrice va révéler tous ses talents pour le twist final...

Un polar vintage fort agréable et prenant !
Lien : https://clairesalander.wordp..
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La fille du temps

Une analyse très pertinente du vrai Richard III: une critique historique montée comme une intrigue policière passionnante.
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Le monogramme de perles

Déçue. Une histoire qui se traine sans beaucoup d intérêt. Sans parler de la fin... Ne mérite pas uune étoile mais je n ai pas réussi à la retirer.
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La fille du temps

C’est un roman captivant de bout en bout que propose ici Joséphine Tey, qui sous couvert d’un roman policier, se révèle en fait comme une remise en cause de l’histoire de l’Angleterre. Véritable plaidoyer pour l’innocence de Richard III, ce roi totalement inconnu en France, dont on se souvient à peine qu’il est aussi le héros d’une pièce de Shakespeare (Richard III), est l’un des personnages les plus détestés des britanniques. Accusé d’avoir fait assassiner les enfants de son frère pour voler le trône, il est depuis lors honni, principalement à cause de Thomas More, sous la plume duquel il est décrit comme un monstre.

La Fille du temps, est la plus célèbre enquête de l’inspect Grant de Scotland Yard, qui, cloué sur son lit d’hôpital, s’ennuie ferme. Forcé par l’inactivité, il se met en tête de résoudre un mystère historique : le roi Richard III d’Angleterre a-t-il assassiné ses neveux, les princes Édouard V d’Angleterre et Richard de Shrewsbury ?

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Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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Jeune et innocent

C'est un très bon livre avec une excellente intrigue, et toujours une fin auquelle je ne m'attendais pas (j'étais persuadée que c'était le frère à cause du titre). Cependant, j'ai trouvé le texte plus fouillis que les deux romans que j'avais lu d'elle. Cela tient au fait que la narration n'est pas centrée sur l'inspecteur Grant. Il y a des personnages secondaires qui l'éclipsent ; par exemple, Erica, la fille d'un policier local, qui innocente le faux coupable et vrai innocent. Visiblement, Erica tient une place précédente dans le film d'Hitchcock. Je vous en dirai plus quand je l'aurai visionné.
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Elle n'en pense pas un mot

Josephine Tey a le goût des enquêtes anciennes. Elle actualise ici l’affaire Elizabeth Canning qui eut lieu en 1753. Elle reviendra d’ailleurs dans un passé plus lointain encor avec Richard III au XVème siècle.



Cette fois donc il s’agit d’une accusation de rapt et de sévices qu’aurait subis la jeune Betty, âgée de 15 ans, à l’encontre de Marion Sharpe et de sa mère. Scotland Yard la croit et enquête à charge. Mais l’inspecteur Allan Grant n’a ici qu’un rôle des plus anecdotique.

Car c’est l'avocat Robert Blair qui, jouant au détective amateur, va rechercher les preuves du mensonge qu’il présume de la gamine.

Les journaux à sensation s’en emparent, trop heureux de soulever l’indignation pour le cas de la malheureuse victime, angélique, comparée à Ste Bernadette. L’opinion prend fait et cause pour elle, on caillasse la maison des ‘sorcières’.

À quelques jours des assises, seul un miracle pourrait les sauver.



On se retrouve comme dans l’affaire d’Outreau, car une enfant ne peut mentir, voyons !

Le roman est assez court et se lit avec plaisir.

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La fille du temps

Classé comme le premier des cents meilleurs romans policiers de tous les temps par la Crime Writer's Association, ce roman m'intriguait beaucoup. Et c'est un coup de cœur !

Cloué au lit par une jambe cassée, l'inspecteur Grant s'ennuie ferme. Jusqu'à ce qu'une amie lui apporte une série de portraits, lui qui aime tant étudier les physionomies.

Un de ces visages l'attire particulièrement. Lui y voit un homme plein de lassitude, chargé d'une grande responsabilité, le sergent un juge débonnaire, l'infirmière un homme malheureux, le médecin diagnostique une polio, la garde malade en a peur, un etudiant se rappelle un vieil universitaire porté sur la bonne chère.

Mais qui est cet homme ? Pas moins que le sinistre Richard III, assassin de ses neveux à la tour de Londres, mort sur le champ de bataille en hurlant "mon royaume pour un cheval".

Titillé par le sentiment qu'il y a erreur sur la personne, l'inspecteur décide de résoudre cette énigme.



Et c'est là toute l'originalité du roman ! Grant traite Richard III comme n'importe quel suspect, établissant ses antécédents et ses possibles motivations. Il n'écarte pour autant aucune autre piste, vérifiant chaque témoignage, analysant la moindre anomalie dans les comportements des personnages. Mais, sous couvert d'une enquête policière, c'est aussi un véritable travail d'historien, confrontant les sources, décortiquant le déroulé des événements, sondant les rumeurs pour y dénicher les faits.

Une passionnante plongée dans l'Histoire anglaise, une enquête originale et prenante !
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Le monogramme de perles

Le monogramme de perles est un roman policier qui vaut surtout pour son intérêt historique, permettant d'apprécier le chemin parcouru par ce genre littéraire encore de nos jours considéré comme facile, si l'on en juge par le nombre d'auteurs auto-proclamés polardeux – et parfois malheureusement édités – depuis les claustrations covidesques imposées, qui ont donné à de nombreux apprentis l'illusion qu'écrire est à la portée du premier confiné venu. Initialement publié en 1929 sous le titre The man in the queue, ce roman met pour la première fois en scène l'inspecteur Grant, bien gentil, bien éduqué, bien habillé.





Dans la file d'attente compacte que forme le public pour assister à la dernière représentation de Didn't you know ?, comédie musicale promise à une carrière états-unienne, avec Ray Marcable en vedette, un inconnu est poignardé, l'assassin en fuite. Arrivé sur les lieux, Grant, à peine le stylet meurtrier retiré du dos de la victime, identifie l'arme comme possiblement italienne. le voilà donc immédiatement lancé, grâce à une sorte de pensée magique bien utile, sur les traces d'un italien, d'autant plus que toujours selon l'inspecteur, “l'Anglais se sert rarement d'un poignard, lui préférant un rasoir pour couper la gorge de sa victime. Ce crime avait été planifié avec intelligence et exécuté avec une adresse qui ne paraissait pas très britannique mais plutôt étrangère”. Faut-il mettre sur le compte de l'ancienneté du roman ces rapides et étranges déductions ? Aussi rapides et étranges que celles du médecin légiste, qui rien qu'en regardant le cadavre le juge intelligent, avant d'observer qu'il a des mains de “rêveur”.





Je tiens malgré ces restrictions, à souligner la robuste construction de l'intrigue, bien menée, dont l'épilogue soigné est une conséquence des faits préalablement relatés, sans paraître parachuté ou irréaliste. L'écriture est agréable, la traduction revue pour cette édition récente participe certainement au lifting du roman et au confort de lecture. le monogramme de perles peut plaire aux lecteurs qui s'intéressent à l'histoire du roman policier. Il faut, à mon sens, le remettre dans le contexte de la fin des années 20, alors qu'il était encore inimaginable qu'une femme puisse mettre son grain de sel dans un domaine uniquement viril. Rien que pour ce motif, j'apprécie Joséphine Tey, le féminisme ne datant pas de l'avènement de réseaux sociaux enfonceurs de portes largement ouvertes par leurs prédécesseurs.

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La fille du temps

Vous êtes un amateur d’histoire et de polar et ne savez pas comment occuper un long trajet en train ou en avion ? Emmenez ce roman avec vous. Je l’ai lu d’une traite dans un train et me suis laissé prendre au jeu d’une enquête sur la mort des princes d’York à la Tour de Londres. Ce roman va à rebours de toutes les fictions que j’avais lues ou vues à ce sujet mais m’a convaincu. Finalement, que croire ? Qui fait l’Histoire ?
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