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Critiques de Josephine Tey (94)
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La fille du temps

La Fille du temps où comment un roman policier en apparence insignifiant se révèle plein de richesses.

Comme dans Fenêtre sur cour de Hitchcock, le héros, un policier convalescent cloué sur son lit, mène une enquête par amis interposés et avec le personnel soignant.

Ayant reçu des livres il est troublé par un portrait de Richard III, l'incarnation du mal chez Shakespeare. Se piquant de morphopsychologie il s'étonne de ne pas déceler un criminel dans ce visage et décide de faire des recherches historiques depuis son lit.



L'air de rien ce petit polar pose des questions d'historiographie : sur les témoignages du passé qui ne sont pas toujours sincères, sur les historiens qui ne sont pas exempts de parti pris, qui peuvent se contenter de répéter à l'infini des éléments non vérifiés. On apprend aussi à investiguer sur des faits vieux de cinq cents ans, à recouper les sources littéraires et à ne pas se fier à Shakespeare.

Voilà donc un divertissement de haut vol, intelligent et plein d'humour et qui, de plus, rétablit une vérité... mais méfions nous de ce que l'on trouve dans les livres.
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La fille du temps

Si :

- Vous pensez que le Richard III de Shakespeare n'est au fond pas un mauvais bougre.

- La Guerre des deux roses n'a - quasiment - pas de secrets pour vous.

- Si vous percevez immédiatement l'évidence de la ponctuation d'une phrase comme : "Ce que Stillington, évêque de Bath, apprit au Conseil le 8 juin 1483, c'est qu'il avait marié Edouard IV à Lady Eleanor Butler, fille du comte de Shrewsbury, avant qu'Edouard n'épousât Elisabeth Woodville!".

- Si, après les si émouvantes images du récent mariage princier, vous aimez penser que "Lady Stanley eut une place d'honneur au couronnement de Richard.".

- Si vous trouvez que "Polydore Vergil" (historien officiel d'Henri VII) est un aussi joli nom que "Benedict Cumberbatch".



Alors, ce livre est pour vous.

Dans tous les autres cas, à moins que vous n'accordiez une crédibilité absolue aux affirmations de 4è de couverture ("chef d'oeuvre du genre" [policier]), la lecture de ce court roman mérite réflexion préalable.

Pour ma part, j'absous sans hésitation Shakespeare pour son parti pris et m'incline devant son magnifique et terrible héros.
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La fille du temps

Abandonné page 71 (sur 220 c'est pas mal vu l'incompréhension totale que j'ai pour ce genre de bouquin)
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Un cadavre sur le sable

Un cadavre sur le sable c'est tout d'abord un cadavre dans un train découvert par l'inspecteur Grant qui part pour se reposer loin des enquêtes policières. Pas de chance,sa conscience professionnelle va lui dicter la voie. Ce cadavre ne le laissera pas en paix ! Il doit enquêter, il le faut ! Ensuite, le repos sera bien mérité.

Roman pas suffisamment prenant.
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La fille du temps

Ce livre raconte comment un inspecteur blessé et qui s'ennuie à l'hôpital, en vient à enquêter sur un mystère historique : qui a assassiné les enfants d'Edouard IV au 15ème siècle.

Tout son entourage, médical professionnel ou personnel, est peu réactif à ses interrogations, pour tous Richard III est le coupable.

Finalement, l'inspecteur Grant va être assisté par un jeune américain passionné d'histoire et de théâtre, qui rêve d'écrire un livre, pour prouver à son père richissime qu'il reste en Angleterre pour de bonnes raisons et non pas seulement par amour pour une actrice de théâtre.

Le fait de suivre la progression dans la réflexion de l'inspecteur et de son assistant permet de cerner la généalogie royale anglaise de l'époque. Le ton est moderne et les échanges souvent pleins d'humour.

Une citation au début du livre explique qui est la fille du temps.
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La fille du temps

Je ne connaissais absolument pas cette autrice, j'avais juste entendu parler de cet ouvrage à cause de son sujet: la réhabilitation du roi anglais Richard III durant la Guerre des Deux Roses.



Quelle originalité ! L'inspecteur phare de Tey est bloqué sur un lit d'hôpital et par hasard il décide d'enquêter sur le vieux mystère des Princes de la Tour.



Le fait que l'on enquête des siècles après évite les écueils des romans historiques qui sont parfois trop modernes ou trop dans le parti pris.



L'enquête permet de prendre du recul loin de l'image de Shakespeare et autres.

Comme dit Cicéron Cui Bono? Et force est de constater que la seule personne qui ne profite pas de la disparition des garçons est bien le principal accusé.



C'est ce qui m'a toujours fasciné avec cette histoire présenté comme simple avec Richard comme seul accusé. Il est arrivé au pouvoir grâce à son extrême intelligence et un petit coté retors or cette disparition guère intelligente ne fait que soulever ses soutiens contre lui et arrange doublement son adversaire Tudor car Richard est le dernier représentant mâle de la branche York ce qui est bien pratique.

Ajoutons que Tudor a une mère qui a toujours cru en sa destiné royale et a toujours tout fait pour l'assurer et on obtient les ingrédients d'une enquête pas si simple.



Un roman court, sympathique et documenté qui évite de se noyer sous les informations historiques et a le mérite de donner un nouvel éclairage sur une affaire étrange et intrigante.

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La fille du temps

j'ai adoré. Un livre qui sort un peu de l'ordinaire qui parle d'Histoire mais pas que car on décortique une partie de l'Histoire de l'Angleterre. J'ai trouvé très intéressant et surtout passionnant. Une très belle découverte. je redécouvre par ce livre l'Angleterre qui me passionne tant
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Jeune et innocent

Je vous parle d'un temps que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître car A shilling for candles est paru en 1936, adapté au cinéma en 1937 par Alfred Hitchcock. Avant la seconde guerre mondiale, les journaux quotidiens perdent peu à peu de leur importance, face à l'irruption de la radio, les femmes portent un costume de bain intégral et lorsque deux personnes souhaitent partager une information, elles n'échangent pas 3 682 messages journaliers via facebook ou sms, mais s'adressent un télégramme (oui, j'ai bien dit un télégramme), remis à domicile par le préposé de la poste. Une époque où les empreintes digitales se comparent à l'oeil nu, où le travail du graphologue se borne, en regardant une enveloppe ou un courrier, à décréter qu'il s'agit de l'écriture d'un homme ou d'une femme, où l'inspecteur bien éduqué, bien habillé, déguste pour son breakfast, un plat de rognons. Epoque culinairement bénie !





Joséphine Tey  raconte une histoire classique : un crime, un policier, des suspects, un coupable, découvert au terme d'une enquête. J'ai apprécié l'ambiance surannée, la langue maîtrisée, l'humour distillé à petites doses. Probablement est-ce dû à la période de sa parution, j'ai trouvé les dialogues légèrement lourds, un soupçon (normal dans un roman policier) trop explicatifs.





"A shilling for candles" est sorti pour la première fois en France en 1955, grâce à la collection Le Masque, sous le n° 522, avec pour titre Le maillot vert. Cette même collection l'a réédité en 1992, sous le n° 2094, sous le titre Jeune et innocent. Un roman qui n'a pas su pendant des décennies comment il s'appelait. La réédition de décembre 2014 par 10/18, dépoussière , et grâce à une jolie couverture, rajeunit une auteure, qui peut intéresser les lecteurs archéologues curieux de découvrir l'évolution du roman policier à travers les âges.
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La fille du temps

Inspecteur renommé du Yard, Alan Grant est coincé sur un lit d'hôpital suite à un accident. Il n'a rien d'autre à faire que scruter le plafond pendant des heures et affubler ses infirmières de sobriquets quelque peu désobligeants. Heureusement, Marta Hallard, une de ses amies, actrice de théâtre réputée, le sachant physionomiste, lui apporte une série de portraits pour le distraire et le sortir de l'ennui profond dans lequel il se morfond. Parmi ces tableaux et images, un visage retient en particulier son attention par la noblesse, l'intelligence et la bonté qu'il dégage. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir qu'il s'agit là de Richard III, le souverain le plus détesté de toute l'histoire d'Angleterre, soupçonné d'avoir assassiné ses deux neveux âgés d'une dizaine d'années dans la Tour de Londres pour s'emparer du trône. Persuadé qu'un personnage possédant une physionomie aussi rayonnante et solaire ne peut être coupable des ignominies relatées par les livres d'histoire à son encontre, Grant va, avec l'aide de Brent Carradine, un jeune apprenti historien amoureux d'une jeune actrice qui joue avec Marta, mener l'enquête pour étayer sa théorie, en s'appuyant non pas sur les ouvrages d'historiens du XVème siècle mais sur des documents comptables ou financiers et des archives juridiques d'époque plus confidentiels que lui fournira Carradine et rétablir la vérité, cette fille du temps, sur Richard III.



Joséphine Tey a publié "La fille du temps" en 1952, bien avant que Richard III ne soit officiellement réhabilité. de ce roi, je ne connaissais pas grand chose si ce n'est que Shakespeare en avait fait le sujet d'une pièce que je n'ai pas lu (même pas honte !). Mais j'avais suivi la mini-série américano-britannique intitulée The White Princess qui traite de la fondation de la dynastie Tudor avec l'accession au trône d'Henri VII en 1485, réunissant par son mariage avec la princesse Elizabeth d'York (la soeur des deux petits princes de la Tour de Londres) les familles royales de Lancastre et d'York. Vainqueur de Richard III à la bataille de Bosworth, il met par cette victoire fin à la guerre des Deux Roses. Cela m'avait donc permis de me familiariser avec les protagonistes du roman. J'ai néanmoins grandement apprécié les deux tableaux généalogiques en début d'ouvrage auxquels je me suis référé à maintes reprises tout au long de la lecture, ma foi, très agréable, de ce roman policier, classique dans son style d'écriture proche d'Agatha Christie, Dorothy L. Sayers ou Ngaio Marsh mais dont l'aspect historique, très novateur pour l'époque, l'éloigne des canons du genre. Classé aussi bien outre Atlantique qu'outre Manche parmi les deux ou trois meilleurs romans policiers jamais écrits, j'avais hâte de découvrir ce roman. Je dois avouer, bien que je l'ai apprécié, avoir été quelque peu déçu. Sans doute parce que je m'attendais à une oeuvre de pure fiction et non à une enquête basé sur une réalité historique, même si elle a le mérite de remettre parfois en question la recherche en Histoire et ce que l'auteure nomme le phénomène de Tonypandy qu'elle démonte hardiment.
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La fille du temps

L'inspecteur Grant est en train de mourir à l'hôpital. Pas mourir des suites de ses blessures, non, mourir d'ennui. Il n'en peut plus de contempler le plafond au dessus de son lit. Et pourtant, ses visiteurs lui offrent tous le "dernier livre qu'il faut avoir lu". Mais il n'arrive pas à s'y mettre.

Une de ses amies lui apporte, pensant enfin l'intéresser, une série de portraits de personnages historiques connus pour avoir été victimes ou bourreaux. Il faut dire que Grant est un policier physionomiste, un de ceux qui reconnaissant d'un coup d'oeil le coupable de l'innocent.

Un portrait, en particulier attire son attention. "Plutôt un juge", pense son sergent qui a les mêmes capacités que lui. "Quelqu'un qui a souffert quand il était jeune, je retrouve le regard d'enfants que j'ai soignés pour la poliomyélite" dit le chirurgien qui lui rend sa visite journalière. En fait il s'agit de Richard III, pas du tout une tête de tueur en série !

Voila son intérêt enfin éveillé, il enquêtera sur Richard III !

Sur le plan du roman policier, on peut dire que c'est un simple "armchair detective" ou plutôt un "bed detective" puisque Grant doit envoyer des émissaires dans les bibliothèques, les archives...

Sur le plan de l'Histoire j'ai trouvé ce livre tout à fait ahurissant. Bien sûr, comme beaucoup d'autres je connais mieux mon Shakespeare que la fin de la Guerre des Deux Roses. Bien sûr, je sais (on en a beaucoup parlé quand son corps a été découvert dans des fouilles récentes et ré-inhumé dans la cathédrale de Leicester en 2015) que Richard III est en pleine "réhabilitation".

Je ne vous raconte, évidemment pas l'enquête, mais Grant va démolir tous les éléments de l'accusation les uns après les autres.

En s'apercevant, par exemple, par un calcul tout simple, que Thomas More, le témoin indiscutable de l'affaire, avait 8 ans à la mort de Richard III et n'a donc été témoin de rien du tout.

Ce livre m'a paru une illustration parfaite d'une phrase lue dans la revue Histoire :"Histoire et Mémoire ne font pas forcément bon ménage".

J'avais fait la connaissance de Joséphine Tey dans un livre de Nicola Upson dont elle était l'héroÏne et je m'étais dit que c'était une honte de ne même pas connaître le nom de l'auteur du meilleur roman policier de tous les temps. C'est chose faite, je connais non seulement le nom, mais le livre.

Merci au Challenge des Enquêteurs d'avoir accéléré le mouvement !
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La fille du temps

La fille du temps est un roman policier très original.

En effet l'inspecteur Grant en convalescence, cloué sur son lit d'hôpital, mène l'enquête sur une période très controversée de l'histoire de la Grande Bretagne, le règne de Richard III (était-il l'horrible monstre décrit dans les livres d'histoire ?) .

Le style du livre est très moderne, il a pourtant était écrit en 1951.
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La fille du temps

Une lecture distrayante qui nous plonge dans un roman policier inhabituel. Une connaissance pointue de l'Histoire anglaise et de cette polémique historique autour de Richard III. Une histoire tout à fait passionnante, même si, je l'avoue, la fin tend à lasser. C'est quand même une prouesse que de pouvoir ferrer le lecteur tout au long de l'ouvrage alors que l'enquêteur ne bouge pas de sa chambre d'hôpital et que les acteurs sont morts depuis des siècles !! Enquête à travers la littérature. Un vrai plaisir.
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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La fille du temps

L’inspecteur Grant a été blessé dans une intervention. Sur son lit d’hôpital, il s’ennuie et ne parvient pas à se résoudre à entamer la lecture des quantités de nouveaux romans offerts par ses amis. C’est dans cet état que sont amie Marta, comédienne réputée le trouve. Elle lui suggère de s’intéresser à l’observation de visages et, dans ce but, lui apporte une sélection de portraits historiques. Très vite le regard de l’inspecteur est attiré par la physionomie de Richard III, souverain anglais à la sinistre réputation puisqu’il est réputé avoir fait assassiné ses neveux – les enfants d’Edouard – à la Tour de Londres. En tout cas, c’est ce que prétendent tant Thomas More que Shakespeare. Il se passionne dès lors pour ce problème : il demande à chacun de ceux qui viennent le voir ce qu’il pense de ce portrait qu’il ne nomme, les réponses le fascinent : «malade du foie », « poliomyélite », « un juge » enfin pour l’adjoint de Grant, bref, aucun ne voit dans ces traits ceux d’un monstre. Avec l’aide d’un jeune chercheur américain, Grant va tenter d’enquêter sur le crime supposé du roi, confrontant livre d’histoire, fragments d’archives et impressions diverses.

L’auteur – comme le fera des années plus tard P.D.James dans son roman Le Crime de la Tamise – reprend, avec des méthodes contemporaines, une enquête ancienne, ici un cas historique célèbre. Son argumentation est convaincante et peu à peu est remise en doute une légende. Bien sûr, c’est l’habitude des historiens de remettre en question les théories et d’étudier les documents pour tenter d’établir une vision la plus objective possible des événements historiques. L’originalité vient ici du genre choisi : celui du roman policier, dont l’enquêteur, de plus, est immobilisé dans un lit et non seulement n’a accès à aucun élément matériel – c’est une évidence – mais n’a même pas la possibilité de consulter personnellement les sources dont il aurait besoin.

Les théories que le roman développe firent scandale dans les années 50 quand il fut publié, tant il est vrai que nous tenons à nos légendes bonnes ou mauvaises.

Le lecteur qui ne connaît pas l’histoire d’Angleterre et n’est pas familiarisé avec les romans historico-policiers risque de se sentir un peu désorienté malgré les arbres généalogiques annexés à l’ouvrage. Toutefois tant la démarche que le sérieux de la documentation sont tout à fait séduisants.

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La fille du temps

Voilà une enquête menée depuis un lit d'hôpital.

De toute façon, le mouvement n'est pas trop de rigueur dans cette intrigue puisqu'il s'agit de réhabiliter Richard III ! L'enquête se déroulera donc à partir des documents d'époque.

L'inspecteur récurrent de Joséphine Tey est cloué sur son lit suite à une chute lors de l'arrestation d'un malfaiteur.

Ses visiteurs remarquent bien qu'il s'ennuie: il passe une bonne partie de son temps à scruter les aspérités du plafond.

Son amie, l'actrice Marta Hallard, lui apporte une série de portraits de personnages historiques étant l'objet d'un mystère. Lorsqu'il tombe sur celui de Richard III, les rouages policiers de l'esprit de l'inspecteur se mettent en marche...

Joséphine Tey livre avec son roman une véritable enquête historique, divertissant son lecteur tout en présentant une thèse qui fit du bruit lors de la parution du livre puisqu'elle revient sur tout un aspect de l'histoire anglaise qui était accepté et semblait quasi indiscutable.

Un tour de force par delà les siècles qui au passage s'interroge sur l'histoire et les historiens, qui sont bien égratignés par l'auteur.

Ce livre titille en tous cas la curiosité et amène à s'interroger sur la vérité dernière de cette affaire.

Un roman on ne peut plus historique.

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Elle n'en pense pas un mot

Auteur du génial La fille du temps (Où l'on découvre que Richard III n'était pas le méchant qu'on croit), Joséphine Tey a écrit des pièce de théâtre et des romans à suspense, parfois adaptés au cinéma, dont un par Hitchkock!



Dans une grande maison à l'écart de tout, appelée la Franchise, demeurent deux dames, la mère et la fille, les Sharpe, qui fréquentent peu le village d'à côté. Où se situe l'étude de Robert Blair, menant une vie plan plan, choyé par sa tante. Jusqu'au jour où Marion Sharpe demande son aide : Betty Kane, jeunes fille d'environ quinze ans, affirme avoir été enlevée, battue, affamée, séquestrée au grenier de la Franchise, avant de s'échapper. Sa description de la maison est sans faute, c'est donc parole contre parole. Puis les journaux à sensation s'emparent de l'affaire, et la vie des Sharpe devient difficile.



Aaaah les romancières british, quel bonheur! Du thé, bien sûr, mais aussi du sherry (de qualité). C'est parfaitement découpé, mené de main de maître(sse), les rebondissements surviennent jusqu'au bout. L'auteur semble avoir des opinions bizarres sur comment détecter un criminel, mais baste, cette ambiance entre gens de bonne éducation demeure amusante. Mrs Sharpe, la mère, est un personnage qui à lui seul mérite le détour...
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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La fille du temps

Richard III (personnage historique) : le dernier roi d'Angleterre de la maison d'York, de 1483 à sa mort, en 1485. De courte durée fut son règne. La postérité garde de Richard l'image d'un tyran machiavélique et monstrueux, coupable d'infanticide, suite aux portraits dressés par les historiens de la période Tudor. William Shakespeare lui accorda l'une de ses premières tragédies.



L'une de mes matières préférées a toujours été l'Histoire. Je trouve cela passionnant à divers niveau. Apprendre à connaître ceux qui nous ont précédés, leurs mœurs et coutumes. De la dynastie romaine des douze Cesars au sacré de Napoléon Bonaparte en passant par la cour du Roi Soleil, le règne de ses hommes à la main de fer me subjuguent. Les transformations sociales et societales me fascinent.



Autant, l’Histoire de France n’a pas trop de secrets pour moi (au Trivial Pursuit tout du moins), autant j’ai de grosses lacunes en ce qui concerne nos voisins d’outre Manche. A l’exception peut être de Richard Cœur de Lion, par le prisme d’un célèbre prince des voleurs et de ses multiples adaptations. Ainsi, Richard III m’était totalement inconnu il y a encore quelque jours.



C’est sans compter sur la plume de Joséphine Tey, auteure écossaise de la première moitié du XXe siècle, qui en fait un coupable présumé à l’affaire non jugée, dans La fille du temps : « Immobilisé sur son lit d'hôpital, l'inspecteur Grant s'ennuie. Pour se distraire, il passe au crible de son œil criminologiquement très exercé des portraits de personnages historiques. Parmi eux, un visage lui inspire sympathie et déférence. Mais il s'avère être celui de l'épouvantable Richard III, roi d'Angleterre, parvenu au trône (voyez Shakespeare) grâce à l'assassinat de ses neveux, les enfants d'Edouard »



C'est sur un postulat singulier mais non sans charmes que l'intrigue est basée. Le portrait de Richard III reflète un homme hanté et d'une tristesse infinie. Si tel était le cas serait il réellement le bourreau qui a fait exécuté ses neveux pour accéder brièvement au trône d'Angleterre ? C'est depuis un lit d' Hôpital aux nurses affables et visiteurs curieux que l'enquête se déroulent. Comment être en mesure de réunir des faits et non des bruits de couloirs plus de six cents ans après les faits ? Comment appréhender l'Histoire et ses sources pour réhabiliter un Roi crapuleux, détesté de son peuple et ce depuis des siècles ?



Outre l'enquête particulière qui a capté toute mon attention, j'ai aimé la peinture de la bonne société anglaise, faite de thé et de temps pour soi, d'un je ne sais quoi de snobisme qui me fait tant aimé ce genre de roman légèrement suranné. C'est pour toutes ses raisons que La Fille du temps est un coup de cœur que je ne saurai que vous recommander.
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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Le monogramme de perles

L'inspecteur Grant se retrouve avec un meurtre commis au milieu d'une file d'attente et il n'a rien comme piste !!!

Il va lui faloir se creuser les méninges, se transformer en pêcheur pour retrouver un suspect en Ecosse, suspect qui finalement n'en n'est pas un, bref, une intrigue compliqué à souhait et dont le dénouement est un vrai coup de théâtre !!!!

Toute l'enquête de Grant se passe avec son impression qu'il a laissé passé quelque chose mais quoi ????

Les pistes se multiplient mais mènent à des culs-de- sac , et quand il y a des indices ils font avancer un peu mais pas forcément dans la bonne direction !!!

En résumé un roman qui ne se lâche pas comme ça !!!
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La fille du temps

To be or not to be, that's the question ...dans ce cas précis la question serait plutôt "Murderer or not murderer ?".

c'est la question que se pose l'inspecteur Grant immobilisé sur son lit d'hôpital, à propos du roi le plus honni d'Angleterre, Richard III. Il mène une véritable enquête policière du fond de son lit, pour démontrer que le roi n'est pas l'assassin de ses deux neveux dans la tour de Londres, mais plutôt son successeur.

Ce livre je l'ai lu, après que l'on ait retrouvé les reste du roi Richard et que l'on lui ait offert des funérailles royales dans l'abbaye des rois.

Peu férue de l'histoire anglaise, j'ai pris un immense plaisir à dévorer ce livre, et en prime j'en ai appris des choses sur la monarchie de l'époque !!!

Un régal, tout simplement !!!
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Elle n'en pense pas un mot

The Franchise Affair m'a attendu plus d'un an avant que je me décide enfin à le lire - grâce au challenge des enquêteurs.



Et je ne l'ai pas regretté. certes on ne peut pas vraiment parler de livre "'enquête" avec le suspense de savoir quelle est la vérité. l'auteur nous indique clairement dès le début que le problème est de prouver le mensonge de Betty Kane.



Mais elle arrive pourtant à faire monter la tension, jusqu'à ce que le lecteur finisse par se demander si une "vraie" preuve parviendra vraiment à montrer le bon de son nez.



Et puis c'est aussi intéressant de voir la manière dont le "public" réagit au cas, en prenant position sans preuve, en harcelant et détruisant les biens des deux supposées assaillante, tout ça sur la base d'une jolie photo et d'une jeune fille qui joue bien l'innocente.



La plume de l'auteur est agréable, non dénuée d'humour et malgré la chaleur j'ai pris plaisir avec cette lecture. le niveau d'anglais lui est relativement accessible.



Bref pas vraiment un coup de cœur à proprement parlé, mais une bonne surprise.
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Jeune et innocent

Troisième roman policier que je dévore de Joséphine Tey, Jeune et innocent confirme ce que je savais déjà: il s'agit de petites pépites de romans policiers. J'apprécie l'humour léger, discret, tout en petites réflexions, la profonde humanité de l'inspecteur Grant, et des autres personnages, l'intrigue élégante qui ne repose pas sur le gore comme beaucoup de thrillers modernes mais sur l'intelligence de l'intrigue...Tout cela vous a un petit côté suranné franchement pas désagréable alors que la mode actuelle tend à la surenchère dans le domaine du polar.

L'ayant lu en anglais, je reconnais tout de fois que je suis moins difficile dans cette langue, cependant, je recommanderais aux curieux de découvrir cette auteur, pas assez connue à mon goût et qui mérite une place au panthéon des plumes policières anglaises.

Un roman certes pas bouleversant mais élégant et plaisant, à découvrir.
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