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Citations de Jules Verne (2110)


Quoi qu’il en soit, deux heures après avoir quitté l’auberge d’Hérissart, je n’avais pas encore entendu une seule détonation – non, pas une seule ! Que de mauvaise humeur, que de récriminations, que de maugréements, cela promettait, si, au retour, les carniers étaient aussi plats qu’au départ !
Eh bien ! le croira-t-on ? c’est à moi qu’échut la chance de tirer le premier coup. Dans quelles circonstances, j’aurai la honte de le dire.
L’avouerai-je ? Mon fusil n’était pas encore chargé. Imprévoyance de novice ? Non ! question d’amour-propre. Comme je craignais de me montrer très maladroit dans cette opération, j’avais voulu attendre d’être seul pour opérer.
Donc, en l’absence de témoins, j’ouvris ma poire à poudre, je versai dans le canon de gauche une charge qui fut maintenue par une simple bourre de papier ; puis, par-dessus, j’introduisis une bonne mesure de plomb – plus que moins. Qui sait ! un plomb de plus, peut-être ne revient-on pas bredouille ! Ensuite, je bourrai, je bourrai à crever ma culasse, et enfin, ô imprudence ! je coiffai de sa capsule la cheminée du canon que je venais de charger.
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Le demi-mille carré de forêt était abattu. Aux charpentiers revenait maintenant le soin de disposer sous forme de radeau les arbres plusieurs fois séculaires qui gisaient sur la grève.
Facile besogne, en vérité ! Sous la direction de Joam Garral, les Indiens attachés à la fazenda allaient déployer leur adresse, qui est incomparable. Qu’il s’agisse de bâtisse ou de construction maritime, ces indigènes sont, sans contredit, d’étonnants ouvriers. Ils n’ont qu’une hache et une scie, ils opèrent sur des bois tellement durs que le tranchant de leur outil s’y ébrèche, et pourtant, troncs qu’il faut équarrir, poutrelles à dégager de ces énormes stipes, planches et madriers, à débiter sans l’aide d’une scierie mécanique, tout cela s’accomplit aisément sous leur main adroite, patiente, douée d’une prodigieuse habileté naturelle.
Les cadavres d’arbres n’avaient pas été tout d’abord lancés dans le lit de l’Amazone. Joam Garral avait l’habitude de procéder autrement. Aussi, tout cet amas de troncs avait-il été symétriquement rangé sur une large grève plate, qu’il avait fait encore surbaisser, au confluent du Nanay et du grand fleuve. C’était là que la jangada allait être construite ; c’était là que l’Amazone se chargerait de la mettre à flot, lorsque le moment serait venu de la conduire à destination.
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Cinq minutes plus tard, la goélette avait pris son mouillage au milieu du port ; puis, une élégante baleinière à six avirons, déposait sur le quai le propriétaire de ce yacht.
C’était un homme de haute taille, âgé de cinquante ans, les cheveux presque blancs, barbe grisonnante taillée à l’orientale. De grands yeux noirs interrogateurs, d’une vivacité singulière, animaient sa figure un peu hâlée, aux traits réguliers et belle encore. Ce qui frappait surtout, de prime abord, c’était l’air de noblesse, de grandeur même, qui se dégageait de toute sa personne. Son vêtement de bord, un pantalon bleu foncé, un veston de même couleur à boutons métalliques, une ceinture noire qui le serrait à la taille sous le veston, son léger chapeau de toile brune, tout cela lui allait bien, et laissait deviner un corps vigoureux, d’une conformation superbe, que l’âge n’avait pas encore altérée.
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– Cependant, Ned, on cite des bâtiments que la dent du narval a traversés de part en part.
– Des navires en bois, c’est possible, répondit le Canadien, et encore, je ne les ai jamais vus. Donc, jusqu’à preuve contraire, je nie que baleines, cachalots ou licornes puissent produire un pareil effet.
– Écoutez-moi, Ned...
– Non, monsieur le professeur, non. Tout ce que vous voudrez excepté cela. Un poulpe gigantesque, peut-être ?...
– Encore moins, Ned. Le poulpe n’est qu’un mollusque, et ce nom même indique le peu de consistance de ses chairs. Eût-il cinq cents pieds de longueur, le poulpe, qui n’appartient point à l’embranchement des vertébrés, est tout à fait inoffensif pour des navires tels que le Scotia ou l’Abraham Lincoln. Il faut donc rejeter au rang des fables les prouesses des Krakens ou autres monstres de cette espèce.
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Quinze enfants se retrouvent naufragés sur un île et vont devoir survivre. Ce roman m'a moyennement plus car d'un coté ce livre était très enrichissant car il y a beaucoup de vocabulaire et d'un autre coté très ennuyeux et désagréable à lire au cours de l'histoire. Je le conseille beaucoup à ceux qui aiment l'aventure et qui possèdent beaucoup de vocabulaire.
Marwen
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Un jeune garçon étudiant va chez son oncle qui est un scientifique. Ils vont commencer à décrypter un message écrit en runique qui est une langue morte. Ils réussissent à lire le message. Ils finissent à partir dans certains pays pour se retrouver dans un pays inimaginable.
Je n'ai pas trop apprécié ce livre, qui est un roman de science-fiction . A certains moments les personnages sont agaçants. Il y a trop de termes scientifiques.
Il n'y a pas beaucoup de suspense et l'histoire n'est pas
facile à comprendre. Ce roman est plutôt monotone même si les personnages voyagent au centre de la Terre.
Les chapitres sont très longs.
louann
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– Personne ne vous prie de descendre, monsieur !
– Eh ! ne savez-vous donc pas que pareille chose est arrivée aux comtes de Laurencin et de Dampierre, lorsqu’ils s’élevèrent à Lyon, le 15 janvier 1784. Un jeune négociant, nommé Fontaine, escalada la galerie, au risque de faire chavirer la machine !... Il accomplit le voyage, et personne n’en mourut !
– Une fois à terre, nous nous expliquerons, répondis-je, piqué du ton léger avec lequel il me parlait.
– Bah ! ne songeons pas au retour !
– Croyez-vous donc que je tarderai à descendre ?
– Descendre ! dit-il avec surprise. Descendre ! Commençons par monter d’abord. »
Et avant que je pusse l’empêcher, deux sacs de sable avaient été jetés par-dessus la nacelle, sans même avoir été vidés !
« Monsieur ! m’écriai-je avec colère.
– Je connais votre habileté, répondit posément l’inconnu, et vos belles ascensions ont fait du bruit. Mais si l’expérience est sœur de la pratique, elle est quelque peu cousine de la théorie, et j’ai fait de longues études sur l’art aérostatique. Cela m’a porté au cerveau ! » ajouta-t-il tristement en tombant dans une muette contemplation.
Le ballon, après s’être élevé de nouveau, était demeuré stationnaire.
L’inconnu consulta le baromètre et dit :
« Nous voici à huit cents mètres ! Les hommes ressemblent à des insectes ! Voyez ! Je crois que c’est de cette hauteur qu’il faut toujours les considérer, pour juger sainement de leurs proportions ! La place de la Comédie est transformée en une immense fourmilière. Regardez la foule qui s’entasse sur les quais et le Zeil qui diminue. Nous sommes au-dessus de l’église du Dom. Le Mein n’est déjà plus qu’une ligne blanchâtre qui coupe la ville, et ce pont, le Mein-Brucke, semble un fil jeté entre les deux rives du fleuve. »
L’atmosphère s’était un peu refroidie.
Un drame dans les airs
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À Trieste, la « société » est presque nulle. Entre races différentes comme entre castes diverses, on se voit peu. Les fonctionnaires autrichiens ont la prétention d’occuper le premier rang, à quelque degré de la hiérarchie administrative qu’ils appartiennent. Ce sont, en général, des hommes distingués, instruits, bienveillants ; mais leur traitement est maigre, inférieur à leur situation, et ils ne peuvent lutter avec les négociants ou gens de finance. Ceux-ci, puisque les réceptions sont rares dans les familles riches, et que les réunions officielles font presque toujours défaut, sont donc obligés de se rejeter sur le luxe extérieur, – dans les rues de la ville, par la somptuosité de leurs équipages, – au théâtre, par l’opulence des toilettes et la profusion des diamants que leurs femmes exhibent dans les loges du Teatro Communale ou de l’Armonia.
Entre toutes ces opulentes familles, on citait à cette époque celle du banquier Silas Toronthal.
Le chef de cette maison, dont le crédit s’étendait bien au-delà du royaume austro-hongrois, était alors âgé de trente-sept ans. Il occupait avec Mme Toronthal, plus jeune que lui de quelques années, un hôtel de l’avenue d’Acquedotto.
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Pendant l’absence du commandant, les hommes avaient exécuté divers travaux, de façon à permettre au navire d’éviter la pression des ice-fields. Pen, Clifton, Bolton, Gripper, Simson, s’occupaient de cette manœuvre pénible ; le chauffeur et les deux mécaniciens durent même venir en aide à leurs camarades, car, du moment que le service de la machine n’exigeait plus leur présence, ils redevenaient matelots, et comme tels, ils pouvaient être employés à tous les services du bord. Mais cela ne se faisait pas sans grande irritation.
– Je déclare en avoir assez, dit Pen, et si dans trois jours la débâcle n’est pas arrivée, je jure Dieu que je me croise les bras !
– Te croiser les bras, répondit Gripper ; il vaut mieux les employer à revenir en arrière ! Est-ce que tu crois que nous sommes d’humeur à hiverner ici jusqu’à l’année prochaine ?
– En vérité, ce serait un triste hiver, repartit Plower, car le navire est exposé de toutes parts !
– Et qui sait, dit Brunton, si même au printemps prochain la mer sera plus libre qu’elle ne l’est aujourd’hui ?
– Il ne s’agit pas de printemps prochain, répliqua Pen ; nous sommes au jeudi ; si dimanche, au matin, la route n’est pas libre, nous revenons dans le sud.
– Bien parlé ! dit Clifton.
– Ça vous va-t-il ? demanda Pen.
– Ça nous va, répondirent ses camarades.
– Et c’est juste, reprit Waren ; car si nous devons travailler de la sorte et haler le navire à force de bras, je suis d’avis de le ramener en arrière.
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Pendant huit jours, l’embarcation dériva, sous l’impulsion du courant, dans les conditions qui ont été relatées. Aucun incident de quelque importance ne se produisit. Sur un espace de plusieurs milles, la rivière baignait la lisière de forêts superbes ; puis, le pays, dépouillé de ces beaux arbres, laissait les jungles s’étendre jusqu’aux limites de l’horizon.
Si les indigènes manquaient à cette contrée, – ce dont Dick Sand ne songeait nullement à se plaindre, – les animaux du moins y foisonnaient. C’étaient des zèbres qui jouaient sur les rives, des élans, des « caamas », sortes d’antilopes extrêmement gracieuses, qui disparaissaient avec la nuit pour faire place aux léopards, dont on entendait les hurlements, et même aux lions, qui bondissaient dans les hautes herbes. Jusqu’alors, les fugitifs n’avaient aucunement eu à souffrir de ces féroces carnassiers, ni de ceux de la forêt, ni de ceux de la rivière.
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Jules Verne
Après le départ de Louis Cornbutte, Penellan avait soigneusement fermé la porte du logement, qui s’ouvrait au bas de l’escalier du pont. Il revint près du poêle, qu’il se chargea de garder, pendant que ses compagnons regagnaient leur lit pour y trouver un peu de chaleur.
Il était alors six heures du soir, et Penellan se mit à préparer le souper. Il descendit à la cambuse pour chercher de la viande salée, qu’il voulait faire amollir dans l’eau bouillante. Quand il remonta, il trouva sa place prise par André Vasling, qui avait mis des morceaux de graisse à cuire dans la bassine.
« J’étais là avant vous, dit brusquement Penellan à André Vasling. Pourquoi avez-vous pris ma place ?
(les ours blancs in Docteur Ox)
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– Eh ! sans doute, s’écria J.-T. Maston. Pour mon compte, je demande un canon d’un demi-mille au moins !
– Un demi-mille ! s’écrièrent le major et le général.
– Oui ! un demi-mille, et il sera encore trop court de moitié.
– Allons, Maston, répondit Morgan, vous exagérez.
– Non pas ! répliqua le bouillant secrétaire, et je ne sais vraiment pourquoi vous me taxez d’exagération.
– Parce que vous allez trop loin !
– Sachez, monsieur, répondit J.-T. Maston en prenant ses grands airs, sachez qu’un artilleur est comme un boulet, il ne peut jamais aller trop loin ! »
La discussion tournait aux personnalités, mais le président intervint.
« Du calme, mes amis, et raisonnons ; il faut évidemment un canon d’une grande volée, puisque la longueur de la pièce accroîtra la détente des gaz accumulés sous le projectile, mais il est inutile de dépasser certaines limites.
– Parfaitement, dit le major.
– Quelles sont les règles usitées en pareil cas ? Ordinairement la longueur d’un canon est vingt à vingt-cinq fois le diamètre du boulet, et il pèse deux cent trente-cinq à deux cent quarante fois son poids.
– Ce n’est pas assez, s’écria J.-T. Maston avec impétuosité.
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Le soleil venait de disparaître au-delà des pics neigeux des Cordillères ; mais sous ce beau ciel péruvien, à travers le voile transparent des nuits, l’atmosphère s’imprégnait d’une lumineuse fraîcheur. C’était l’heure à laquelle on pouvait vivre de la vie européenne et chercher en dehors des vérandas quelque souffle bienfaisant.
Tandis que les premières étoiles se levaient à l’horizon, de nombreux promeneurs allaient par les rues de Lima, enveloppés de leur manteau léger et causant gravement des affaires les plus futiles. Il y avait un grand mouvement de population sur la Plaza-Mayor, ce forum de l’ancienne Cité des rois. Les artisans profitaient de la fraîcheur pour vaquer à leurs travaux journaliers, et ils circulaient activement au milieu de la foule, criant à grand bruit l’excellence de leur marchandise. Les femmes, soigneusement encapuchonnées dans la mante qui leur masquait le visage, ondoyaient à travers les groupes de fumeurs. Quelques señoras, en toilette de bal, coiffées seulement de leur abondante chevelure relevée de fleurs naturelles, se prélassaient dans de larges calèches.
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Ils étaient là de sept à huit cents, à tout le moins. De taille moyenne, mais robustes, agiles, souples, faits pour les bonds prodigieux, ils gambadaient sous les dernières clartés du soleil qui se couchait au-delà des montagnes échelonnées vers l’ouest de la rade. Le disque rougeâtre disparut bientôt, et l’obscurité commença à se faire au milieu de ce bassin encadré de sierras lointaines de Sanorra, de Ronda et du pays désolé del Cuervo.
Soudain, toute la troupe s’immobilisa. Son chef venait d’apparaître sur ce dos d’âne maigre, qui forme la crête du mont. Du poste de soldats, perché à l’extrême sommité de l’énorme roc, on ne pouvait rien voir de ce qui se passait sous les arbres.
« Sriss !... Sriss ! » fit entendre le chef, dont les lèvres, ramassées en cul de poule, donnèrent à ce sifflement une intensité extraordinaire.
« Sriss !... Sriss ! » répéta cette troupe étrange avec un ensemble parfait.
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Frritt !... c’est le vent qui se déchaîne.
Flacc !... c’est la pluie qui tombe à torrents.
Cette rafale mugissante courbe les arbres de la côte volsinienne et va se briser contre le flanc des montagnes de Crimma. Le long du littoral, de hautes roches sont incessamment rongées par les lames de cette vaste mer de la Mégalocride.
Frritt !... Flacc !...
Au fond du port se cache la petite ville de Luktrop. Quelques centaines de maisons, avec miradors verdâtres, qui les défendent tant bien que mal contre les vents du large. Quatre ou cinq rues montantes, plus ravines que rues, pavées de galets, souillées de scories que projettent les cônes éruptifs de l’arrière-plan. Le volcan n’est pas loin, – le Vanglor. Pendant le jour, la poussée intérieure s’épanche sous forme de vapeurs sulfurées.
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Les habitants d’Irvine ne les y eussent point conduits, à quelque prix que ce fût. En effet, quelques histoires couraient sur le compte de certaines « Dames de feu » qui hantaient le vieux château.
Les plus superstitieux affirmaient avoir vu, de leurs yeux vu, ces fantastiques créatures. Naturellement, Jack Ryan était de ces derniers.
La vérité est que, de temps à autre, de longues flammes apparaissaient, tantôt sur un pan de mur à demi éboulé, tantôt au sommet de la tour qui domine l’ensemble des ruines de Dundonald-Castle.
Ces flammes avaient-elles forme humaine, comme on l’assurait ? Méritaient-elles ce nom de « Dames de feu » que leur avaient donné les Écossais du littoral ?
(Les Indes noires)
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Maintenant, il n’y avait plus qu’à exécuter le plan convenu pour se diriger vers l’Europe.
À le bien considérer, ce plan offrait des chances de réussite. Puisque les hasards de sa vie foraine amenaient la famille Cascabel à traverser la Russie et précisément en prenant par le gouvernement de Perm, le comte Serge Narkine n’avait certes rien de mieux à faire qu’à se joindre à elle pour le reste du voyage. Comment soupçonner que le condamné politique, évadé de Iakoutsk, se trouvait parmi les acolytes d’une troupe de saltimbanques ? À moins d’une indiscrétion commise, le succès était assuré, et, arrivé à Perm, après avoir revu le prince Wassili Narkine, M. Serge agirait au mieux de ses intérêts. Puisqu’il aurait franchi l’Asie, sans laisser derrière lui aucune trace que la police pût saisir, il se déciderait suivant les circonstances.
À la vérité, si, contre toute probabilité, il était reconnu pendant son passage en Sibérie, cela pourrait avoir de terribles conséquences pour lui, et aussi pour la famille. Pourtant ni M. Cascabel ni sa femme ne voulaient tenir compte de ce danger, et s’ils avaient consulté leurs enfants à ce sujet, ceux-ci auraient approuvé leur conduite. Mais le secret du comte Narkine devait être sévèrement gardé : ce serait uniquement M. Serge qui continuerait à être leur compagnon de voyage.
(César Cascabel)
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Le jeune savant, doué d’une patience à toute épreuve, recommença un récit vingt fois fait déjà à son ami le chasseur. Dans les derniers jours de l’année précédente, William Emery avait reçu une lettre qui l’avisait de la prochaine arrivée du colonel Everest et d’une commission scientifique internationale à destination de l’Afrique australe. Quels étaient les projets de cette commission, pourquoi se transportait-elle à l’extrémité du continent africain ? Emery ne pouvait le dire, la lettre de M. Airy se taisant à ce sujet. Lui, suivant les instructions qu’il avait reçues, s’était hâté de préparer à Lattakou, une des stations les plus septentrionales de la Hottentotie, des chariots, des vivres, en un mot tout ce qui était nécessaire au ravitaillement d’une caravane boschjesmane. Puis, connaissant de réputation le chasseur indigène Mokoum, qui avait accompagné Anderson dans ses chasses de l’Afrique occidentale et l’intrépide David Livingstone lors de son premier voyage d’exploration au lac Ngami et aux chutes du Zambèse, il lui offrit le commandement de cette caravane.
(Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l'Afrique australe)
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Le 18 octobre 1825, l’Asia, vaisseau espagnol de haut bord, et la Constanzia, brick de huit canons, relâchaient à l’île de Guajan, l’une des Mariannes. Depuis six mois que ces navires avaient quitté l’Espagne, leurs équipages, mal nourris, mal payés, harassés de fatigue, agitaient sourdement des projets de révolte. Des symptômes d’indiscipline s’étaient plus spécialement révélés à bord de la Constanzia, commandée par le capitaine don Orteva, homme de fer, que rien ne faisait plier. Certaines avaries graves, tellement imprévues qu’on devait les attribuer à la malveillance, avaient arrêté le brick dans sa traversée. L’Asia, commandée par don Roque de Guzuarte, avait été forcée de relâcher avec lui. Une nuit, le compas s’était brisé on ne sait comment. Une autre, les haubans de misaine manquèrent comme s’ils avaient été coupés, et le mât tomba avec tout son gréement. Enfin, les drosses du gouvernail s’étaient rompues deux fois pendant une importante manœuvre.
(Un drame au Mexique)
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« Mais ce qui nous manque, c’est le vent, et, sans lui, nous sommes retenus en calme plat au milieu des airs.
– Attendons avec résignation », dit le chasseur.
Mais chacun à son tour interrogea vainement l’espace pendant cette interminable journée ; rien n’apparut qui pût faire naître une espérance. Les derniers mouvements du sol disparurent au soleil couchant, dont les rayons horizontaux s’allongèrent en longues lignes de feu sur cette plate immensité. C’était le désert.
Les voyageurs n’avaient pas franchi une distance de quinze milles, ayant dépensé, ainsi que le jour précédent, cent trente pieds cube de gaz pour alimenter le chalumeau, et deux pintes d’eau sur huit durent être sacrifiées à l’étanchement d’une soif ardente.
La nuit se passa tranquille, trop tranquille ! Le docteur ne dormit pas.
(5 semaines en ballon)
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