Julia Thévenot

Comment décrire Bordeterre ?

Je pourrais vous parler des univers qu'il m'a rappelés : La Passe-Miroir et films de Miyasaki en tête, mais aussi Harry Potter, Ewilan, L'Assassin royal et tant d'autres que je n'ai pas remarqués.

Je pourrais vous parler du style : précis, exigeant, qui me fait penser tantôt à l'écriture marchombre de Bottero, tantôt aux images ou aux vers libres de Clémentine Beauvais, avant d'acquérir sa propre consistance de page en page.

Ce serait, disons, le plan 2.

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Je pourrais vous parler de l'intrigue, de Tristan et Inès, projetés – débordés comme on dit là-bas - dans ce nouvel univers où chant et quartz permettent de faire avancer le monde. Je pourrais vous parler de la diversité et la richesse des personnages qu'ils rencontrent, des intrigues politiques qui ont parfois une résonance toute particulière, des créatures fabuleuses, des amitiés improbables, des batailles fatidiques...

Et ce serait alors le plan 1.

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Mais en fait, ce que j'ai envie de vous dire, juste c'est : prenez le livre, videz-vous la tête et plongez dedans comme ça, sans attente, sans image, sans rien. Ça peut prendre un peu de temps, ça m'en a demandé. Il y a des trucs qui surgissent, d'autres qui s'enfuient. Vous n'êtes pas sûrs de tout saisir, de tout aimer, et finalement, ce n'est pas très grave. Vous restez là, prêt à tout accueillir, et c'est là que ça devient beau. Parce que ce roman est beau, à l'extérieur comme à l'intérieur.

Et ça, c'est le plan 0, mon plan préféré, celui où j'aurais aimé rester si longtemps. J'aurais même aimé toute une saga aux côtés d'Inès – et des autres, hein, mais le plan 0 c'est Inès.

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Peu importe votre plan de lecture, ça vaut le coup de déborder un coup.

Alors âgée de cinq ans, la jeune Ortie va donner son Nord, son destin, à son ami Corentin sans trop comprendre les implications de son geste. Mais à la suite de ça, sa magie et sa vie vont être lourdement affectées par cette erreur. Va-t-elle pouvoir récupérer son Nord et devenir la sorcière qu’elle souhaite être ?

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J’ai absolument adoré ce premier tome. Ces derniers temps j’ai été nettement moins emballé par les romans Young Adult que j’ai pu lire mais la plume et la singularité de l’univers développé par Julia Thévenot m’ont complètement séduit.

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Je me souviens avoir été un brin mitigé de ma lecture de Bordeterre, le premier roman de l’autrice, qui bien que très original aussi, avait une écriture un peu trop orale (et un tantinet vulgaire) à mon goût. Ici, je trouve le ton et le registre bien plus équilibrés, tout en restant piquants et savoureux. Le roman n’est pas dénué non plus de poésie, tant dans l’écriture en elle-même que dans le world building.

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Et parlons en de cet univers imaginé par l’autrice ! D’une certaine manière, il m’a un peu rappelé Magic Charly pour son côté parfois un peu absurde et haut en couleurs. Mais là où la magie de Magic Charly est somme toute assez proprette et mignonne avec ses pâtisseries enchantées et ses serpillères animées, la magie de Mille Pertuis est bien plus organique, « sale » et parfois même un peu trash.

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En effet, dans cette duologie, la magie vient vraiment du corps de la sorcière, puisqu’après tout, tout ce qui vient de soi est au moins aussi fort que soi-même. Alors oui, pour faire de la magie, on utilise allègrement ses fluides corporels, et on doit se connaître sur le bout des doigts, quitte à s’ouvrir le ventre pour découvrir et manipuler chacun de ses organes. C’est à la fois pas très ragoûtant et en même temps c’est une invitation à voir son corps autrement, à reconnaître la magie que notre organisme produit au quotidien.

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Dans ce livre, l’autrice explore pas mal de notions très importantes, comme l’identité au sens large, le rapport au corps (et à la sexualité), mais surtout une bienveillance à cultiver vis-à-vis de soi-même.

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J’ai beaucoup aimé les personnages, notamment les trois sœurs dont la dynamique m’a un peu fait penser aux Sœurs Carmines, notamment par le côté bêcheuse d’Epine, l’aînée, et la candeur un peu brute de Ronce, la benjamine. Les personnages féminins, majoritaires dans le roman, sont forts et nuancés, et montrent une grande diversité de personnalités. Quant au personnage de Wandrille, je l’ai trouvé très intéressant car on ne sait vraiment pas quoi penser de ce jeune homme profondément ambitieux, pas franchement sympathique, mais qu’on a quand même envie de voir réussir.

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J’ai vraiment adoré toutes les idées qu’a eues l’autrice et la cohérence de son univers. Tout n’est pas beau et lisse mais tout est intelligent et bien pensé. Une expérience complètement décomplexée qui véhicule de jolis messages de tolérance et de bienveillance. Je n’ai qu’une hâte, pouvoir découvrir la suite (et fin) de cette aventure.

Quand j'ai reçu le bouquin de la part de Gallimard Jeunesse (parce que oui, c'est un service de presse), ma première réaction a été "chouette couverture !" En lisant la quatrième, je me suis gratté un peu le scalp. C'était chelou. Une sorte d'aura étrange se dégageait du roman. Et puis cette couverture, quoi ! Des Tic-tac, un stylo, des plantes, une cup menstruelle... aucun sens. J'ai commencé ma lecture, et j'ai calé. L'espace d'un instant, je me suis demandé ce qu'on m'avait envoyé. Mais j'étais fascinée, de cette fascination qui maintient nos yeux ouverts devant une scène dérangeante. Et enfin, sans que je comprenne comment ni pourquoi, je me suis retrouvée, telle une mouche imprudente, prise dans la toile de Julia Thévenot.



Mille Pertuis, c'est une histoire de femmes, au sens le plus littéral et cru du terme. La sorcellerie est un monde de femme, et la magie vient de leur corps. Leur salive, leur sang... et donc leurs menstrues. C'est une magie viscérale, crue, organique, pas jolie. Mais tellement pratique, physique, tangible ! Ortie est un personnage touchant, dès son enfance. Sa petite soeur, l'impayable Ronce au régime alimentaire peu habituel (sauf si t'aimes la Javel), et la parfaite aînée Épine, fière et appliquée, la mère mystérieuse, sont géniales. Bref, je sens bien qu'on ne me dit pas tout, que comme Ortie, je navigue à vue. J'ai beau avoir 34 ans, mais j'ai l'impression de découvrir mon corps en même temps qu'elle !



C'est drôle, ça questionne, ça avance, ça s'aventure, ça bégaye, ça embraye, et ça finit trop vite. La suite n'arrivera jamais assez tôt !

En octobre je voulais absolument lire un roman avec une thématique en rapport avec Halloween.

J’ai donc jeté mon dévolu sur Mille Pertuis.



Je ne suis pas une grande fan des romans fantasy mais, pour le coup, la magie a opéré et ce dès les premières pages.



Je suis tombée en amour pour la plume de Julia qui est tout bonnement géniale !

J’ai été transportée dans cet univers complètement dingue et atypique.



Dans ce roman on suit les aventures d’Ortie qui doit jongler entre son quotidien de petite fille lambda et sa vie de sorcière.

Son destin va basculer le jour où elle va maladroitement offrir son Nord à son ami Corentin.



On se sent très proche des personnages puisque l’histoire se passe de nos jours mais avec une touche très décalée et j’ai adoré cette particularité.

Les chapitres courts apportent du rythme à l’histoire tout comme les rebondissements et événements inattendus.



Je me suis facilement attachée aux personnages et j’ai adoré suivre Ortie dans les différentes étapes de sa vie.

Elle va découvrir l’amour mais aussi les injustices de ce monde.



J’ai adoré le rythme et l’ambiance très automnale de ce roman.



J’attends la suite avec impatience et j’ai beaucoup trop hâte de retrouver les personnages surtout après ce chapitre final…



Si vous avez envie de suivre les aventures d’une sorcière pas comme les autres je vous conseille ce roman sans hésiter !

Une magie ensorcelante et charnelle. Deux quêtes impossibles et fascinantes. Deux adolescent·e·s prompt·e·s au chaos. Des mondes inénarrables, un Vaurien dans un corps de lapin, des gourmandises à base de tablettes Finish ...



Ce Mille Pertuis est une sublime fantaisie, typique de la créativité singulière de Julia Thévenot. Son univers curieux pourrait se glisser dans les plis de notre réalité et ce serait merveilleux. Parce que cette sorcellerie réconcilie avec le corps, qu'Ortie et sa famille sont inspirantes.

Et que ce premier tome est délicieusement inventif et vivifiant.

📚Depuis mes lectures de Bordeterre et de Lettre à toi qui m'aimes, j'attendais impatiemment de replonger dans un roman de Julia Thévenot. C'est chose faite, et pour 2 tomes, avec Mille pertuis - La sorcière sans nombril. On y retrouve l'univers original et farfelu de l'autrice, mélange de sorcellerie moderne, de féminité en devenir et d'une écriture poétique et trash à la fois.



🖊Mille pertuis (la sorcière sans nombril) de Julia Thévenot ne laisse pas indifférent. Avec un sens aigu de la narration, une plume parfois acidulée mais toujours sensible, et des personnages très originaux, l'autrice redonne au roman de fantasy et de sorcières un souffle nouveau. La potion concoctée a un côté punk, écolo et féministe à la fois.



Une surprise piquante dont on attend déjà le tome 2 avec impatience.



👩 Chronique complète :
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UN AMOUR A SENS UNIQUE: "LETTRE A TOI QUI M'AIME"

Yliès et Penelope sont deux adolescents. Le jeune garçon aime Penelope depuis le premier regard mais malheureusement cet amour n’est pas réciproque.

Elle a tout de suite remarqué qu’elle lui plaisait. Pourquoi l’a-t-elle laissé se rapprocher ? Pourquoi ne veut-elle pas l’aimer ? Penny ignore les sentiments d’Yliès et préfère préserver leur amitié.

Dans ce court roman, Penelope s’adresse au garçon épris d’elle et nous propose son point de vue original d’un amour impossible.

Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment les histoires d’amours (même ratée). Il est aussi très captivant et on n’a presque pas envie de le finir.



Chloé

"Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais" 🎶 Cette chanson m'est apparue quand j'ai voulu commencer à écrire la critique. Penny, elle, ne se demande absolument pas cela face à son pote Yliès qui la dévore du regard depuis le 1er jour de leur rencontre. Ils sont fans de musique et sont dans l'âge où on pourrait tout à fait rencontrer l'amour avec un grand A avec les flirts, les oeillades et les effleurements malencontreux de peaux. Ca bat la chamade.. enfin pas vraiment dans les 2 sens. Alors Penny écrit à celui qui l'aime. Lui qui lui tend des perches dès que possible, elle qui laisse faire mais se dérobe dès qu'elle peut. C'était une bonne petite lecture dont le genre n'est pas du tout dans mes habitudes et pour cause, je n'ai jamais cessé d'imaginer le pire le long du roman. Un moment tragique qui secouerait tout. Un twist choc.. un drama quoi ! C'est resté très soft, un vrai jeu de chat et de souris qui peut clairement mal tourner en brisant des cœurs.

Super!

Ce roman a une magie tout simplement géniale.

Grâce au "quartz", en chantant, on peut allumer des lampes, guérir, chauffer de l'eau...

Cette histoire mêle magie, amitié, amour, lutte des classes et fantaisie. Lisible à partir de 10-12 ans.

A lire, c'était G-E-N-I-A-L!

J’avais quelques appréhensions en me lançant dans ce court roman. J’avais peur que ce soit grotesque et too much mais j’ai été agréablement surprise !



Pénélope écrit cette lettre à Yliès pour lui faire part de ses non-sentiments. Un thème que je n’avais jamais vu abordé du point de vue de la personne qui « n’aimes pas ». Pénélope décharge son vécu, le pourquoi elle n’aimait pas Yliès comme lui aurait voulu qu’elle l’aime. On est dans l’adolescence où on découvre les affres de l’amour de la part de Yliès fou amoureux de Pénélope mais également ses déceptions à elle. Ses amis qui prennent partis, les personnes qu’on croit connaître sans les connaître réellement.



J’ai trouvé le ton très juste. C’était poétique et les sentiments de Pénélope sont tous très bien mené, l’amour fraternel entre 2 amis, la culpabilités, l’incompréhension.



Pour résumé, une belle découverte.
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Une lecture touchante et parfaitement atypique, qui sort des sentiers de la littérature jeunesse et fantastiques habituels pour proposer quelque chose de novateur, qui ne plait pas à tout le monde, mais pour ceux qui accrochent, c'est un vrai moment de bonheur. Tout en poésie, les thèmes abordés sont d'actualité : racisme, différences, hiérarchie, révolution... Quelques inégalités et incohérences
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C’est une non-histoire d’amour qui s’écrit ici au fil des pages, un duo romantique qui ne s’accorde pas. Le point de vue de celle qui n’aime pas celui pourtant follement amoureux d’elle, la situation compliquée de celle qui ne veut pas briser le coeur mais ne peut s’en empêcher… Julia Thévenot nous surprend ici en brodant très justement les sentiments non-amoureux, la culpabilité qui l’accompagne, l’incompréhension parfois. L’oeuvre est riche tout en restant d’une grande légèreté, grâce à une écriture poétique et douce. Julia Thévenot montre ici ses talents de conteuse, sa passion pour la littérature jeunesse qui, à l’image de ce que fait Clémentine Beauvais, raconte sans manichéisme mais avec beaucoup d’intelligence, la confrontation de l’adolescence avec les thématiques universelles des sentiments, de l’amitié, des choix et de l’indépendance.

On ne pourra ici qu’apprécier la beauté et la légèreté de l’écriture qui parvient néanmoins à montrer toute la complexité des émotions adolescentes. Une oeuvre douce et délicate, une vraie réussite.
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J’ai longuement entendu parler de Bordeterre, pourtant le résumé ne m’appelait pas plus que ça… Il manquait cette petite chose intrigante, ce petit plus qui me donnerait envie de m’y plonger immédiatement. Je m’y suis tout de même plongée, et, malheureusement, l’histoire est à l’image du synopsis…

Bordeterre est un très beau livre, tant par sa couverture que par l’histoire contée. L’univers est riche et dense, approfondi et très bien décrit. Il est vrai que j’ai beaucoup apprécié ce monde, leurs étranges méthodes, le fonctionnement des plans… De plus, je trouve que l’autrice menait très bien ses descriptions, ce qui m’a vraiment permis de me plonger pleinement dans l’histoire en me représentant les endroits tels que l’auteur me les décrivait (enfin je l’espère !) tout en ajoutant mon grain de sel de lectrice !

Malheureusement, car oui il y a un mais, l’histoire en elle-même manquait de quelque chose… Il n’y avait pas ce suspens, cette attente qui donne envie de ne jamais quitter un livre, ce petit plus qui fait que l’on reste scotcher aux pages en les avalant presque ! De plus, j’ai trouvé que la trame était en soi assez cliché, c’est donc aussi ce qui m’a manqué : après l’originalité de l’univers, je m’attendais à l’originalité de l’histoire… Il faut dire que nos protagonistes découvrent un autre monde, étrange mais très bien, puis ils se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond (avec les riches de ce monde essentiellement) et décident de réunir les plus démunis pour se rebeller. Si cela ne vous rappelle aucune histoire… Mais de quel monde venez-vous ???

Cependant, les personnages furent excellents ! Je les ai tous aimés ou détestés, mais je comprenais leur fonctionnement, leurs motivations, leurs attentes, pourquoi ils faisaient telle chose et pas une autre… Et je dois dire que rares sont les livres avec des personnages si humains ! Ils avaient tous un défaut, tous une histoire, tous des motivations propres à eux-mêmes, et cela m’a vraiment beaucoup plu !

Malgré tout, le frère de notre héroïne Inès, qui se nomme Tristan, est dit autiste. En lisant cela, je m’attendais à un petit sous-texte sur les autistes et le fait qu’il ne faille pas les discriminer… Je n’ai pourtant rien trouvé de tel, Tristan me paraissant très normal hormis ses petits problèmes de diction. Je ne peux pas blâmer l’autrice, car ce n’est après tout pas le thème de l’histoire, mais je pense que ce morceau aurait pu être un peu plus approfondi et mieux construits pour rendre l’histoire meilleure…

Ce qui m’a le plus surprise, c’est le style de l’autrice, surtout la manière dont est écrit le roman. Sans vraiment être envers libre, l’autrice joue tout de même sur la disposition des mots sur la page pour s’adapter à la phrase et à moment… ainsi, je pouvais voir un mot par ligne, des retours à la ligne sous forme de vers, et j’ai trouvé ça très bien fait et attrayant, rendant le texte vivant par la même occasion ! De plus, l’autrice à un très beau style, un peu cru et parlé, mais pas pour le moins poétique, avec des phrases belles et pleines de sens et de morale !

Au final, Bordeterre m’a tout de même plu, surtout grâce à son univers très riche. Malgré une histoire un peu simpliste à mon goût et quelques attentes non exaucées, l’autrice m’a tout de même fait voyager dans son monde, ses mots parlant d’eux-mêmes…

Je ne peux que vous le conseiller, ayant vu aussi de très bons avis sur ce livre, et l’univers riche étant à découvrir !


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J’aime cette mise en page destructurée, avec des espaces entre les phrases qui donnent une douce musicalité et une puissance aux mots. Le vocabulaire est pertinent ainsi que les figures de style habilement maîtrisées.



Au-delà de la forme du texte, j’ai été véritablement séduite par le propos. Ayant été dans la situation de Pénélope, je suis certaine que l’autrice l’a été également pour parler de sentiments aussi véridiques. L’héroïne apprécie Yliès mais elle n’en est pas amoureuse; elle essaye de lui dire subtilement mais le jeune homme ne veut pas comprendre. Comment s’y prendre sans le blesser ? Comment se libérer de cette pression qu’exercent ses yeux transis d’amour et ses messages intempestifs ?

Outre Yliès, Pénélope doit aussi se justifier auprès des autres, de leurs amis communs qui finissent par s’en mêler. L’adolescente passe par tous les stades : le doute, la culpabilité, la colère… Pourquoi dire non à quelqu’un quand on n’est pas amoureux nous fait-il injustement passer pour un méchant ? Pénélope a-t-elle malencontreusement laissé croire à Yliès qu’une idylle entre eux était possible ? Je me suis totalement reconnue dans ces réflexions et ce véritable combat que mène l’héroïne pour défendre ses décisions et sa liberté.



C’est très intelligent et novateur de la part de Julia Thevenot de se mettre pour une fois du côté de celui qui dit non à une histoire d’amour. La littérature moderne adore exploiter le thème du coup de foudre mutuel ou du « je t’aime moi non plus », et les personnages qui rejettent leur prétendant(e) passent pour des sans cœur. Ce petit roman propose enfin un deuxième son de cloche et surtout dédramatise l’amour non réciproque. Ca fait partie de la vie et on finit par s’en remettre.
Lien : https://bullesetchapitres.wo..

On a tous déjà vécus cette situation un peu gênante : quand quelqu’un t’aime, mais que toi, tu ne l’aimes pas en retour. C’est une place vraiment difficile à occuper. Et je trouve qu’écrire un roman de ce point de vue, c’est innovant. Parce que oui, les histoires d’amour c’est beau, quand ça marche. Mais ce n’est pas toujours le cas, et lorsque c’est à sens unique, on a tendance à plaindre celui qui n’est pas aimé en retour...



Du coup moi, j’ai beaucoup aimé ce petit roman rose poétique et léger, qui nous amène à nous questionner : celui qui dit non, qui n’aime pas en retour est-il pour autant le méchant ? Finalement, ne pas aimer en retour, c’est un droit. Le droit de ne pas aller contre ses sentiments, même si cela blesse. Le droit d’être soi même. On ne peut aimer tout le monde, même avec la meilleure volonté du monde.



J’ai été touché par cette histoire écrite en vers libres, donnant un certain rythme au roman, transmettant de la poésie dans une situation pas toujours rigolote. Je me suis laissée bercer par les mots de Julia Thévenot, et j’ai franchement aimé ça.

Un roman qui évoque l'amour à sens unique, et dont la narration est portée cette fois par la personne aimée et vénérée. Comment faire comprendre clairement à l'autre qu'il ne nous intéresse pas, sans passer pour un monstre ? Comment dresser des barrières, poser des limites, et qu'elles soient acceptées ? Pénélope perçoit toutes les entreprises d'Yliès afin se rapprocher d'elle, ainsi que l'espoir qu'il nourrit, de former un jour un couple avec elle. Ce qui est attendrissant au départ, devient difficile à supporter au fur et à mesure : les gestes visant à se rapprocher d'elle, les compliments, les sous-entendus...

Lorsqu'on est fou amoureux de quelqu'un, mais que cette personne ne nous aime pas en retour, on a tendance à se positionner en victime, sans se mettre une seconde à la place de l'autre. Et on oublierait presque que cette dernière détient le droit d'avoir ses souffrances, son jardin secret, ses raisons, son intimité, et par-dessus tout le DROIT de dire "NON, je ne t'aime pas".

J’ai vraiment adoré cette lecture qui n’est pas passée très loin du coup de coeur à mes yeux et qui m’a littéralement transportée dans un univers extrêmement riche et très curieux, où chaque recoin est une nouvelle découverte et où la musique est aussi importante que l’air que l’on y respire.



C’est original, riche, super bien écrit, plein d’émotion, d’inventivité, extrêmement bien ficelé, et je trouve que la force de ce roman, outre d’être d’une créativité incroyable, a aussi le mérite d’aborder des thématiques plus ancrées dans le réel, comme par exemple, la révolte contre un système en place ou encore les conflits sociaux.



Bref, je me suis régalée de cette douce étrangeté, de la force de ses personnages et de la magie surprenante de cette histoire du début à la fin, sans m’ennuyer une seule seconde, et j’ai adoré ça.

Déjà, parlons de cette couverture ! Personnellement, j’ai acheté ce livre avant même de savoir de quoi il parlait, juste pour sa couverture. 😍 Heureusement, ses qualités ne s’arrêtent pas là.

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A tous ceux qui peuvent avoir des doutes sur la qualité de l’écriture ou de la création d’univers en littérature jeunesse, lisez ce roman ! On est ici sur du TRÈS BON jeunesse ! Pour le coup, c’est même un roman très dense et plutôt exigent. L’univers est vraiment incroyable, très riche, très visuel. On se retrouve très vite embarqués dans des intrigues politiques assez complexes, et on a aussi un système de magie très original, bien pensé, et super intéressant pour les amateurs de chanson française.

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Au niveau de l’écriture, je pense qu’on est assez nombreux à avoir été un peu déroutés au début parce que le langage est assez oral. Malgré tout, on s’y habitue après quelques chapitres, et on se rend vite compte que la plume est très travaillée.

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Les personnages ne sont pas forcément les plus sympathiques mais ils ont le mérite d’être des personnages bien construits, avec autant de qualités que de de défauts. Des personnages réalistes en somme ! J’avoue que j’ai quand même beaucoup aimé le personnage d’Adelphe que j’ai trouvé plein de sensibilité.

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Vraiment, si vous n’avez pas encore découvert ce titre, allez-y ! Vous passerez un super moment.

Livre reçu à l'occasion d'une Masse Critique chez Babelio. Je l'ai choisi car je l'avais vu dans la PAL d'une bookstagrammeuse que j'aime bien. Lorsque j'ai reçu cette brique de 500 pages j'ai eu un peu peur mais finalement tu rentres vite dans l'histoire et tu ne vois plus les pages défiler. L'univers est original et les personnages ont tous une vraie personnalité. Je verrai bien ce livre adapté par Luc Besson au cinéma. J'ai beaucoup apprécié les références musicales qui s'y trouvent. Si vous aimez la fantasy foncez! Merci à Babelio et aux éditions Sarbacane

Un énorme, un gigantesque merci à Babélio et aux éditions Sarbacane de m’avoir fait lire ce livre ! Ce premier roman est magistral !



Je l’avais repéré depuis un moment : une couverture superbe, un résumé attrayant, une collection de confiance (Exprime met en valeur des voix et des plumes atypiques et de grande qualité) ; je l’avais proposé à l’achat pour le rayon ado malgré sa taille (une belle brique de 520 pages ! ce genre de mastodontes survit mal en médiathèque). J’avais prévu de le lire une fois qu’il serait arrivé au travail mais j’ai été ravie de pouvoir le recevoir plus tôt grâce à Babelio et sa masse critique !



J’ai été conquise dès les premières pages ! L’écriture enlevée, un peu crue et subtilement drôle de Julia Thévenot m’a convaincue et ses choix m’ont persuadée que j’allais lire quelque chose de différent : j’avais hâte de voir dans quelle aventure l’autrice allait me jetée, j’étais encline à tout accepter et je n’ai pas été déçue !



On a déjà lu des histoires de mondes parallèles et de révolution mais l’univers dépeint dans ces pages, vous ne l’avez jamais vu autre part. Les Esprits, le lac, les Chants : quelles belles idées ! Notre imagination se tortille pour visualiser les différentes créatures mais aussi pour comprendre le concept du 3ème plan et les chansons (playlistées dans les dernières pages) donnent une autre dimension à ce texte qu’on écoute autant qu’on lit ! Le travail autour de la poésie et des mots est très important aussi et la mise en page est réfléchie et fait sens ! Ce livre est très complet et évite toutes les maladresses du premier roman : il n’y a pas de fausses notes que cela soit sur la forme ou sur le fond. Le rythme, les enjeux, l’humour, l’émotion tout est là et bien dosé. J. Thévenot a une très belle imagination et l’intelligence d’y mêler des normalités différentes (personnages racisés, handicaps, féminisme…) sans que cela soit le sujet du livre.



Ce roman fait partie de cette génération naissante qui déconstruit les images habituelles de la fiction de façon très naturelle en montrant simplement qu’une femme de couleur et un garçon atteint de troubles autistiques peuvent être des héros. Ces caractéristiques sont mentionnées et respectées, influent le comportement de ces personnages mais ne sont pas des problématiques. Ce genre d’œuvre a une importance titanesque à mes yeux car notre réalité, notre conception du quotidien et de la normalité se forgent sur les représentations qui nous entourent.



Encore merci à Babelio, aux éditions Sarbacane et à Julia Thévenot dont je vais suivre la carrière d’écrivaine de très près !
Lien : https://thebmuffin.wordpress..